« Grease Devil riot » à Puttalam : un mort – 21 août 2011

Policeman killed and five injured in clashes in Puttalam

onlanka.com

August 22nd, 2011

A tense situation has broken out in Puttalam following a clash between the police and thepeople of the area in which at least five people have been injured in a shootout and apoliceman was killed after being assaulted by a group.

A woman and a 13-year-old child were among the injured who were rushed to the Puttalam Hospital.

The situation broke out after the presence of a Grease Devil was reported in the area after which the residents of the area took to the streets even setting fire to a motorbike.

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Le district de Puttalam est un des vingt-cinq districts du Sri Lanka. Avec Kurunegala, c’est l’un des districts de la province du Nord-Ouest.

Grease devil (Sinhala: ග්‍රීස් යකා,Tamil: கிறீஸ் பூதம்) is the popular name given in Sri Lanka to a « ghost » appearing at night, smeared with grease over the body and terrorizing people. The traditional belief in « grease devil » referred to a thief who wore only underwear and covered his body in grease or oil to make it harder to be caught if pursued. But lately the « grease devil » has become a nighttime prowler who frightens and attacks women.

~ par Alain Bertho sur 22 août 2011.

Une Réponse to “« Grease Devil riot » à Puttalam : un mort – 21 août 2011”

  1. Bonjour,
    Je reviens de Sri Lanka et voici ce que l’on m’a expliqué à propos de ces « fantômes » qui, profitant de la croyance très très répandue dans la présence les fantômes et les revenants, sèment la panique, toute prête à se réveiller après trente années de violences (commises de part et d’autre, après des siècles de rivalités fluctuantes plus ou moins pacifiées).
    Ces créatures redoutées me rappellent, au début des années 1980, la crainte très réelle des villageois qui croyaient que de vrais tigres (oui…!) infestaient les campagnes et s’attaquaient aux gens.
    Aujourd’hui, les « grease ghosts » opèrent à la nuit tombée, presque nus, le corps enduit de graisse, ce qui les rend difficiles à attraper. Ils portent au bout des doigts de grandes griffes/ongles de métal pour attaquer et lacérer les imprudent(e)s qui sortent de chez eux le soir (un bruit dans le jardin, quelqu’un qui frappe à la porte).
    Ces « grease ghosts », comme disent des Sri Lankais pas trop crédules (les « devils » -diables-, s’inscrivent dans les croyances naïves les plus vivaces), commettent ces agressions nocturnes dans des zones rurales ou résidentielles généralement moins surveillées.
    Il semblerait que les rares arrestations de ces agresseurs soient restées sans suite, ce qui soulève des soupçons sur leur identité, et les raisons de leurs exactions.
    L’hypothèse qui m’a été proposée est la suivante : la guerre est terminée, mais cela ne réjouit pas tout le monde, en particulier ceux qui gagnaient leur vie avec la guerre. A ce propos, votre article « La guerre comme mode de gouvernement » apporte ses mises en perspectives des plus lucides, malheureusement, et vos analyses iront sans doute encore plus loin…
    A court terme, les effectifs de l’armée comme les rémunérations pour missions vont être réduits, ce qui va poser problème à beaucoup car il n’est pas facile d’avoir un emploi et de gagner sa vie dans ce petit pays. Ces agressions nocturnes de civils pourraient servir à justifier le maintien de l’état d’urgence et d’une présence militaire…
    Meurtri et dynamique à la fois, le Sri Lanka n’est pas revenu à une sereine cohabitation, même si c’est le voeu le plus cher de la très très grande majorité de ses habitants. Les enjeux et stratégies de pouvoir n’ont pas apaisé toutes les tensions communautaristes, loin de là, et les intérêts individuels passent souvent sans hésitation avant toutes considérations éthiques, amicales, solidaires, et politiques. Le maintien d’une armée ou de lois d’exceptions (parallèlement à l’abolition officielle de l’état d’urgence) pourraient servir certaines causes politiciennes, c’est pourquoi le soupçon va jusqu’à désigner le pouvoir en place, qui a cependant annoncé récemment la fin de l’état d’urgence. Pour désamorcer ces accusations…? Pays complexe et paradoxal, de tels fantômes surprennent par leur efficacité imaginaire s’incarnant dans l’opacité du présent.
    La fin du conflit est un grand soulagement, mais l’inquiétude se lit encore sur les visages…
    MJ Erstein

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