Affrontements mortels à Daoukro – 25 février 2011
Daoukro / Les affrontements se poursuivent : Un mort et un blessé grave, hier
Le Repère
26 fevrier 2011
Après les affrontements entre militants Rhdp et miliciens qui ont fait deux morts à Daoukro, jeudi dernier, des heurts ont encore eu lieu, hier. Cette fois, les militants Rhdp étaient aux prises avec les miliciens et les Fds. Au moment où nous mettions sous presse, hier aux environs de 15 heures, une source proche de l’hôpital nous signalait deux cas urgents. Un manifestant blessé par balle dont il n’a pu nous donner l’identité est mort. Un autre, sauvagement tabassé, portait de larges blessures partout sur le corps. Des coups de cross de fusil pourraient être à l’origine de ces blessures. Les affrontements entre militants du Rhdp et forces de l’ordre proches de Gbagbo avaient débuté depuis 9 heures pour se poursuivre jusqu’à 11 heures. Peu avant 15 heures, il y avait une accalmie. Avec la mort du jeune manifestant, hier, la ville de Daoukro perd sous les balles assassines des Fds pro-Gbagbo, trois de ses fils en deux jours.
Michel Kabangoué
Départ de Gbagbo du pouvoir : Daoukro a lancé sa « révolution », hier
Le Nouveau Réveil
mercredi 23 fevrier 2011
Daoukro était une ville sans activité, hier. La ville natale du président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, a suivi à la lettre le mot d’ordre de « révolution » décidé par le Premier ministre, Guillaume Soro. Toutes les activités lucratives ont été mis sous l’éteignoir. Commerce, transport, administration, rien n’a fonctionné. Les opérateurs de ces secteurs d’activités ont choisi de maintenir fermés leurs magasins. La population civile, qui ne demandait pas meilleure occasion pour réclamer le départ du pouvoir de Laurent Gbagbo, est sortie massivement dans les rues. Toutes les principales artères de la ville ont été occupées par les manifestants tous vêtus de tee-shirts ou de chemises de couleur orange. Sans heurts, sans violence, les habitants de Daoukro ont exprimé leur désapprobation face à la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. Vieux, jeunes, femmes, hommes ont mis un bémol à tout ce qui leur est cher pour se retrouver dans la rue. Leur mouvement de protestation était rythmé par les chants des femmes de « l’Adjanou ». Daoukro, en un mot, a cessé toute activité pour s’inscrire résolument dans la révolution.
Paul Koffi