Réforme des retraites : troubles lycéens – octobre 2010
Lyon – 21 octobre 2010
Strasbourg – 21 octobre 2010
Saint-Denis – 18, 19, 20 octobre 2010
Lyon : pourquoi ? octobre 2010
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Le volcan de Saint-Maur
hebdo.nouvelobs.com
28 10 2010
Les «casseurs» expriment la rage d’une jeunesse qui ne croit plus à son avenir
Jeudi 21 octobre : le parc du lycée d’Arsonval, à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) est désert. « J’ai pris la décision de suspendre les cours, sauf pour les prépas », explique le proviseur, Paul Morin, dans son bureau à peine éclairé. Il a fermé les volets de deux fenêtres, «par précaution ». Vêtu d’un jean et d’un blouson de cuir, sa « tenue de combat », dit-il d’un air fatigué, il se lève tôt pour tenter de convaincre les élèves de ne pas bloquer l’établissement. Depuis le 15 octobre, «nous sommes tous traumatisés », précise-t-il. Ce jour-là, 300 « éléments extérieurs » ont franchi les grilles, envahi les étages et vidé les extincteurs. Le 19 octobre, vers 10 heures, nouveau forcing d’une quarantaine de jeunes plus agressifs – une vidéo prise d’un premier étage les montre, chaloupant et déterminés, la capuche sur la tête, envahir la cafétéria où ils balancent les chaises contre les vitres, cassant ce qu’ils peuvent. « Un groupe est monté dans les classes, certains adolescents ont forcé des portes. Un professeur a été gazé en pleine figure. » Paul Morin a un geste d’impuissance : «Je suis proviseur depuis quinze ans, je n’avais jamais vu une telle violence. »
A l’est de Paris, Saint-Maur-des-Fossés (80 000 habitants), dans une boucle de la Marne, est une ville bourgeoise cernée de communes pauvres, comme Champigny A la faveur de la mobilisation lycéenne, des jeunes de ces cités sont venus faire peur aux nantis. «Champigny est descendu à Saint-Maur », résume Philippe Tournier, secrétaire général du syndicat des chefs d’établissement, proviseur de Marcellin-Berthelot, un lycée construit dans les années 1930 qui accueille 2 200 élèves. Ce 21 octobre, on y joue Fort Chabrol. Les grilles monumentales de l’entrée principale, fermées par des chaînes, sont bloquées par un camion. L’entrée se fait par une petite porte d’une rue adjacente. «Depuis dix jours, c’est le même scénario chaque matin », explique Philippe Tournier. A un moment, ils surgissent, encapuchés, le foulard sur la bouche, et ils prennent le lycée d’assaut. Parfois, ils se mêlent aux élèves qui «bloquent » pour cause de réforme des retraites. D’autres fois, ils opèrent seuls. Le 19 octobre, une quarantaine d’entre eux se sont accrochés aux lourdes grilles, ils en ont descellé les gonds, et jeté des petits morceaux de macadam contre les vitres. Ni slogans, ni pancartes, ni appel aux lycéens. De la violence pure. «La question sociale nous revient en boomerang : les lycées généraux sont le symbole d’une société dont ils sont exclus, explique Philippe Tournier. Les ressorts profonds de la colère sont les mêmes que lors des émeutes des quartiers en 2005. »
« Leurs actions renvoient à un problème de non-mixité sociale dans les territoires d’Ile-de-France, renchérit Pascale Morel, habillée de noir, qui est professeur d’histoire à MarcellinBerthelot. Ils expriment une exaspération plus large, une désespérance qui manque de mots, la rage d’une jeunesse qui ne voit pas d’issue à l’enfermement dans le ghetto. » Elle a longtemps enseigné au Bois-l’Abbé, un quartier de Champigny. « Au bout de dix ans, je n’en pouvais plus. Je voyais le quartier s’enfoncer. Je suis partie. » Elle hésite : «J’ai déserté. » Elle a toutefois noté lors de l’assaut du 19 octobre des émeutiers plus âgés, l’un d’eux armé d’un coude métallique, qui encadraient les adolescents du Bois-l’Abbé. «Des professionnels », estime-t-elle.
Très mobiles, jouant aux gendarmes et aux voleurs avec la police, ces bandes d’adolescents se volatilisent vite. Ce jeudi 21 octobre, un rassemblement se constitue à l’aube devant le lycée Condorcet, à Chennevières, une commune mitoyenne de Saint-Maur. Une centaine de lycéens d’ici et d’ailleurs, mêlés à des jeunes plus déterminés, jettent des pierres et des oeufs contre la façade. Les CRS interviennent. Une heure après, tout est fini : la rue est déserte, le lycée fermé, les stores descendus sur les fenêtres cassées. Les adolescents se sont éparpillés. Certains ont sauté dans le RER, sont descendus à la station suivante, sont allés faire le siège d’un autre lycée. Ces raids finissent tous plus ou moins devant le lycée privé Teilhard-de-Chardin, à Saint-Maur, qui scolarise 1 400 élèves de la seconde à bac+5. Depuis le 12 octobre, Pierre Pellé, le directeur, a observé une gradation dans les actions : le blocage politisé par des élèves venus de lycées publics, la descente de casseurs qui un jour jettent contre la façade des tomates et des citrons fauchés sur un étal voisin, un autre, défoncent la porte de la cantine et font main basse sur… les confiseries. Enfin, lundi 18 octobre, des «vandales voulant se faire mousser devant leurs copines » caillassent la verrière de la cour d’entrée. Parmi eux, quelques élèves de bonne famille qui se défoulent ! Bilan de l’assaut : une cinquantaine de vitres cassées. « On pense que cette violence va s’arrêter avec les vacances de la Toussaint», poursuit Pierre Pellé. Il semble qu’il ait raison. L’éruption s’est calmée, mais le volcan, lui, reste actif.
Caroline Brizard
21 octobre
Manifestations : des peines de prison ferme pour les casseurs
leparisien.fr
21.10.2010
Les manifestations lycéennes et étudiantes se sont déroulées sans incidents majeurs, jeudi, à l’exception de Lyon. Des casseurs ont à nouveau dégradé du mobilier urbain et des véhicules dans le centre-ville. Trente-six personnes ont été arrêtées au cours de la journée. Depuis le 12 octobre, plus de 1 900 interpellations ont eu lieu, selon des nouveaux chiffres annoncés par le ministère de l’Intérieur, dont 1 412 placées en garde à vue.
Depuis l’Eure-et-Loir, Nicolas Sarkozy a, lui, haussé le ton. Dénonçant les grèves et blocages dans le pays ainsi que les violences à Lyon, le chef de l’Etat a jugé qu’«on n’a pas le droit de prendre en otage des gens qui n’y sont pour rien, dans leur vie quotidienne» et prévenu : «C’est pas les casseurs qui auront le dernier mot dans une démocratie, dans une République.»
Plusieurs peines de prison ferme ont été prononcées depuis mercredi soir. A Lyon, dont le centre-ville est le théâtre d’incidents depuis lundi, onze jeunes hommes de 18 à 27 ans et une adolescente de 18 ans comparaissaient jeudi pour «violences contre personne dépositaire de l’autorité publique», «vols» ou «dégradations». La peine la plus lourde, soit six mois de prison dont trois ferme, a été infligée à un jeune de 20 ans pour avoir blessé un policier à la cheville en lançant une grosse pierre de plus d’un kilo, signe selon le parquet d’une «volonté de faire mal». Mercredi déjà, une lycéenne de 18 ans sans antécédent judiciaire a écopé de six mois de prison dont un ferme pour avoir «incendié des containers» devant son établissement scolaire, mardi en marge du mouvement sur les retraites, selon le parquet et son avocat. Le tribunal correctionnel a également condamné à des peines d’emprisonnement avec sursis trois autres majeurs interpellés pour des «jets de pierres». Ils n’avaient pas non plus d’antécédents judiciaires.
A Nanterre (Hauts-de-Seine), un homme de 18 ans a été condamné mardi à huit mois de prison dont six mois avec sursis et écroué pour des pillages dans le centre commercial de la Défense, survenus dans la foulée des incidents près du lycée Joliot-Curie lundi. Jugé en comparution immédiate, le jeune homme au casier judiciaire vierge et déscolarisé depuis janvier, a été reconnu coupable de vol, dégradation et participation avec arme à un attroupement violent. Mercredi, à Meaux, un lycéen violent avait écopé de deux mois de prison ferme après avoir été trahi par une vidéo diffusée sur Youtube.
A Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), quatre hommes, interpellés lors de heurts avec la police qui avaient donné lieu à 18 interpellations après la manifestation contre la réforme des retraites mardi, ont été condamnés jeudi à des peines de prison ferme. Un docker de 41 ans a écopé de deux mois ferme et mise à l’épreuve, sans mandat de dépôt. Un jeune de 18 ans domicilié à Trignac été condamné à deux mois ferme et un homme de 34 ans sans domicile fixe à un mois ferme, tous deux avec mandat de dépôt. Enfin, un étudiant guérandais de 18 ans a été condamné à un mois ferme sans mandat de dépôt.
20 octobre
Nouveaux incidents à Lyon, Nanterre et Sartrouville
leparisien.fr
20.10.2010
Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Après les déclarations matinales de Brice Hortefeux sur le déblocage des dépôts de carburant, la situation se tend aux abords des raffineries touchées par des piquets de grève. Trois dépôts, à La Rochelle, au Mans et à Donges (Loire Atlantique) ont été débloqués dans la nuit par les forces de l’ordre.
14 heures. Plusieurs centaines de manifestants bloquent depuis mercredi au petit matin, à l’appel de la CGT, l’entrée d’un dépôt stratégique à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône). Selon Mehdi Rachid, élu CGT à la raffinerie Total de La Mède, près de Martigues ce dépôt «alimente en kérosène les aéroports de Nice, Marseille, Lyon ainsi que les bases militaires aériennes» de la région.
13h40. Sept lycéens, deux jeunes majeurs et cinq mineurs, interpellés pour s’être introduit dans le lycée Michel Montaigne à Bordeaux, ont été remis en liberté mercredi à la mi-journée après quelques heures passées au commissariat. Ils ont fait l’objet «d’un rappel à la loi devant le délégué du procureur de la République».
13h20. Entre 178 lycées, selon le ministère de l’Education nationale, et 600, selon l’Union nationale lycéenne (UNL), sont à nouveau perturbés ce mercredi dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites Ce bilan est en baisse par rapport aux chiffres recensés depuis une semaine.
13 heures. Info You.leparisien.fr : à Sartrouville (Yvelines), un groupe de 80 personnes, auquel se sont mêlés une quinzaine d’agitateurs, a manifesté en début de matinée devant le collège Darius-Milhaud. Une première voiture a alors été retournée. Le groupe s’est dirigé vers la gare, bouclée par la police, avant de prendre la direction du lycée Evariste-Galois. Un nouveau véhicule s’est retrouvé sur le toit. Des interpellations ont eu lieu.
12h55. La députée UMP de la Sarthe Fabienne Labrette-Ménager a rédigé une proposition de loi visant à engager la responsabilité civile solidaire des auteurs d’appel à blocus lors de mouvements sociaux. Aux termes de cette proposition de loi, «l’appel public à l’organisation de blocus de bâtiments publics ou privés est susceptible d’engager la responsabilité civile solidaire des auteurs de l’appel». Le texte n’a toutefois que très peu de chances d’être inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée.
12h50. L’aéroport de Clermont-Ferrand, bloqué depuis 5h30 du matin, a été évacué par les manifestants dans le calme en fin de matinée. Plusieurs vols ont été annulés, dont ceux à destination de Nantes, Nice et Orly. D’autres vols, à destination de l’aéroport de Roissy et de Lyon ont été contraints de décoller à vide.
12h50. Fin des incidents devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre, où 200 jeunes ont provoqué de nouveaux incidents : une voiture a été incendiée, d’autres véhicules ont été endommagés et des bâtiments dégradés. Au moins une personne a été interpellée.
12h20. Cinq lycéens qui souhaitaient rencontrer des élèves du lycée Michel Montaigne de Bordeaux ont été interpellés après s’être introduits dans cet établissement. Le parquet de Bordeaux doit statuer «sur les suites à donner».
12h10. Les accès en voiture et en car à l’aéroport de Roissy étaient perturbés en milieu de journée par des manifestants -500 selon la police, 3.000 selon la CGT- réunis à l’appel de la CGT-Transports contre la réforme des retraites, a constaté une journaliste de l’AFP.
12h05. La direction de la SNCF a comptabilisé au 9e jour d’une grève reconductible contre la réforme des retraites, un taux de grévistes de 15,68%, chiffre en baisse par rapport à la journée interprofessionnelle de mardi, mais en hausse par rapport à lundi. Les syndicats parlent de 28,7% de participation.
11h31. La préfecture de Loire-Atlantique indique que des camions étaient parvenus à s’approvisionner au dépôt de carburant de Donges par une route sécurisée par les forces de l’ordre. Les autres accès restent bloqués par les grévistes.
11h23. De nouveaux incidents éclatent dans le centre de Lyon (Rhône), où un véhicule était en feu et un très important déploiement de forces de l’ordre a été mis en place. Brice Hortefeux se rend sur place.
11h05. Rassemblement de lycéens devant le Sénat à Paris à l’appel de Unef, CGT, FSU, Solidaire.
11 heures. Le trafic aérien a repris son cours normal à Orly (Val-de-Marne), mais les accès à l’aéroport étaient compliqués par des manifestants rassemblés à l’appel de la CGT Transports sur les retraites, a indiqué une source aéroportuaire. Un quart des vols avaient été annulés mercredi matin avant 10 heures à Orly. Des manifestants circulant dans les aérogares perturbaient cependant dans la matinée le passage des voyageurs.
10h55. Une «cinquantaine» de postiers des Hauts-de-Seine dont Olivier Besancenot, ont brièvement bloqué un centre de tri postal à Nanterre, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé le leader du Nouveau parti anticapitaliste.
10h45. Quelque 200 jeunes ont provoqué de légers incidents à proximité du lycée Joliot-Curie de Nanterre, théâtre d’affrontements quotidiens entre jeunes et force de l’ordre depuis lundi. Vers 9h15, les jeunes, qui s’étaient rassemblés trois quarts d’heures auparavant devant l’établissement et dont plusieurs dizaines portaient des cagoules, se sont dirigés vers le centre, endommageant sur leur passage mobilier urbain et jardinières.
10h44. Une centaine de manifestants protestant contre la réforme des retraites bloquaient le dépôt des bus urbains de l’agglomération d’Angoulême empêchant tout trafic, a-t-on appris auprès du Collectif de défense des retraites de la Charente.
10h34. Des opposants à la réforme des retraites bloquent le dépôt de carburant Total de Ouistreham (Clavados), à 15 km de Caen sur le littoral, qui était resté libre d’accès lundi et mardi, a-t-on appris mercredi auprès des gendarmes.
10h20. Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il avait ordonné le déblocage de «la totalité des dépôts» de carburants «afin de rétablir au plus tôt une situation normale», dans une déclaration au Conseil des ministres, dont une copie a été remise à la presse.
Un message de fermeté face aux grèves et aux manifestations rejeté par 65% des Français selon un sondage Vivavoice paru dans Libération. 32% étant d’un avis contraire. (Sondage réalisé les 14 et 15 octobre par téléphone, auprès d’un échantillon de 1 002 personnes).
9h53. Le dépôt de carburant Total de Lespinasse, dans la banlieue nord de Toulouse (Haute-Garonne), restait ouvert mercredi matin, les forces de l’ordre ayant empêché dans la nuit toute tentative de blocage
9h52. Le nombre de lycées «perturbés à des degrés divers» était mercredi matin 178, selon le ministère de l’Education nationale. Les 178 lycées perturbés «représentent 4,11% de la totalité des 4.302 lycées», a précisé à l’AFP le ministère. Ce chiffre est en baisse par rapport à mardi (357 établissements bloqués le 12 octobre), 342 (le 14), 306 (le 15), 261 (le 18) et 379 – un record – le mardi 19 octobre.
9h40. Les accès à la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne) étaient toujours bloqués mercredi matin par un barrage de grévistes qui se disent «déterminés» après le déblocage mercredi tôt de trois dépôts de carburant, selon la CGT.
9h30. Le principal dépôt de bus de Rennes (Ille-et-Villaine) est bloqué mercredi matin, depuis 4 heures, par une cinquantaine de personnes, des étudiants de Rennes-1 et aucun bus ne circule dans la ville.
9h10. Des lycées restent bloqués mercredi matin à Paris. A Hélène-Boucher (XXe), les protestataires ont organisé un vote à bulletins secrets pour décider de la suite du blocage, mené par 200 élèves. Non loin, le lycée Maurice-Ravel était également bloqué, tout comme les lycées Victor-Hugo et Sophie-Germain, dans le cossu IVe arrondissement de Paris.
En province, des actions étaient également menées, comme au lycée Saint-John-Perse de Pau, selon le quotidien La République des Pyrénées.
9h08. Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, s’est aligné sur les déclarations de son collègue de l’Intérieur et appelle à la fermeté. «Manifester est une chose, bloquer en est une autre. Manifester oui, bloquer non», a lancé le ministre de l’Education sur les ondes de RTL.«Nous sommes décidés à sauver un système de retraites par répartition auquel les Français sont très attachés», a-t-il ajouté.
9 heures. Le blocus de l’aéroport de Toulouse-Blagnac est levé par les manifestants.
8h30. Retirer le projet, «c’est pas possible», car «on ne pourra pas continuer à payer les retraites dans notre pays», a déclaré le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand sur France 2. Il a affirmé que le gouvernement ira «jusqu’au bout de sa réforme» et qu’il ne «laisserait pas la France bloqué» par l’action des grévistes dans les dépôts de carburants.
8 heures. A l’aéroport d’Aulnat de Clermont-Ferrand, près de 500 manifestants, toutes professions confondues, «bloquent depuis 5H30 les accès du ravitaillement en carburant, des marchandises et du personnel», a indiqué Jean-François Trincal (CGT Puy-de-Dôme). Des avions ne peuvent pas décoller.
7h45. «En une semaine, ce sont, au total, 1 423 casseurs qui ont été interpellés», a affirmé Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur devant la presse, et «1.000 (d’entre eux) ont été placés en garde à vue» dont «149 ont d’ores et déjà été déférés», a-t-il précisé.
Les déclarations de Brice Hortefeux sur le droit de grève et les casseurs
Incidents en marge des manifs : un jeune de 10 ans interpellé à Nantes
Le post.fr
20/10/2010
A Lyon, un camion de police a été incendié. A Nanterre, les jeunes se trouvent devant la préfecture.
Mercredi, près de 178 lycées restent perturbés par les mobilisations contre la réforme des retraites. Un chiffre en baisse comparé aux jours précédents où près de 400 lycées étaient perturbés.
Les incidents se poursuivent dans plusiquers villes de France.
Voilà trois jours que la ville de Nanterre est le théâtre de violences urbaines. De nouveaux incidents se sont produits, mercredi, en marge des manifestations lycéennes contre la réforme des retraites.
Comme les jours précédents, les jeunes se sont retrouvés au lycée Joliot-Curie de Nanterre avant de partir vers le centre de Nanterre.
Sur leur passage, 200 jeunes, dont une dizaines cagoulés, ont provoqué de légers incidents. Du mobilier urbains et des jardinières ont été endommagés.
Les incidents se sont poursuivis devant la préfecture où les grilles avaient été fermées par précautions. Une voiture de police a été caillassée.
Des médiateurs locaux étaient sur place pour tenter de calmer le jeu.
Voici une vidéo I Télé sur les incidents de mercredi matin à Nanterre.
A Sartrouville dans les Yvelines, des débordements ont eu lieu devant le collège Darius-Millaud où une première voiture a été retournée. Les 80 lycéens, accompagnés d’une quinzaine d’agitateurs se sont dirigés vers un autre lycée. Un nouveau véhicule s’est retrouvé sur le toit. Les policiers ont procédé à plusieurs interpellations, indique Le Parisien.
A Combs-la-Ville en Seine-et-Marne, un jeune majeur a été condamné mardi à deux mois de prison avec sursis, en marge de violences lors d’une manifestation lycéenne lundi.
13 mineurs ont été mis en examen par un juge des enfants à Melun.
A Lyon dans le Rhône, les incidents se poursuivent également dans le centre ville, depuis 11 heures, mercredi. Un véhicule a été incendié et les forces de l’ordre sont sur place.
Brice Hortefeux s’est rendu sur place mercredi. Il a été accueilli par des insultes proférées par une dizaine de jeunes. Ces derniers l’auraient traité de « raciste » et de « fasciste » avant d’ajouter : « Tu n’es pas le bienvenus ici ».
En riposte, le ministre de l’Intérieur, « la France n’appartient pas aux casseurs, aux pilleurs et aux caillaisseurs. Elle appartient aux honnêtes gens qui veulent travailler paisiblement ».
Contacté par Le Post, la préfecture de police affirme que 35 personnes ont été interpellées mercredi en marge des manifestations contre la réforme des retraites.
A Nantes, en Loire-Atlantique, un jeune de 10 ans et 7 mineurs ont été interpellés en marge d’unemanifestation d’un lillier de lycéens et collégiens. Des affrontements ont eu lieux entre forces de l’ordre et les jeunes. Des projectiles et des jets de lacrymogène ont été échangés.
A Bordeaux en Gironde, deux jeunes majeurs et cinq mineurs ont été remis en liberté après avoir passé quelques heures au commissariat. Ils ont fait l’objet « d’un rappel à la loi », pour avoir pénétré l’enceinte d’un établissement.
Marseille dans les Bouches-du-Rhône, 120 feux de poubelles se sont déclarés en 24 heures. Le préfet a demandé à la Sécurité civile d’intervenir pour ramasser les ordures, alors que les éboueurs de la ville sont en grève.
Parrallèlement à cela, mercredi, des incidents se sont déroulés entre pro-bloqueur et anti-bloqueur au lycée Périer.
Des élèves de l’UNI ont tenté de débloquer le lycée. Les jeunes manifestants ont fait appel à des membres extérieurs pour leur en venir en aide qui leur aurait jeté des tessons de bouteille.
A Mulhouse, dans le Haut-Rhin, six jeunes ont été interpellésen marge d’une manifestation lycéenne regroupant plus de 400 jeunes. On déplore plusieurs vitrines cassées.
19 octobre
Près de 400 lycées bloqués, les violences se multiplient
lefigaro.fr
19/10/2010
THOMAS SAMSON/AFP
Une adolescente a été blessée par un feu de poubelle, devant un lycée parisien. A Nanterre, un groupe de 200 « jeunes encagoulés » affronte de nouveau les CRS. Des incidents qui ternissent la forte mobilisation des lycéens mardi.
La mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas, dans les lycées. Mardi matin, le ministère de l’Éducation nationale annonce que 379 établissements sont perturbés, contre 261 lundi et 306 vendredi dernier. C’est même la plus forte mobilisation enregistrée depuis le début du mouvement, puisque mardi dernier, également journée de grève nationale, 350 lycées étaient bloqués.
L’Union nationale lycéenne (UNL), première organisation, n’a pas encore diffusé d’estimation, mais la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl), deuxième organisation, évoquait 1.200 lycées « engagés », dont 850 connaissant « blocage ou barrage ». Lundi, l’UNL avait évalué à 900 le nombre de lycées bloqués, donc la tendance est également à la hausse.
Mobilisation étudiante
Côté étudiants, le ministère de l’Enseignement supérieur faisait état mardi matin de trois universités entièrement bloquées (Bordeaux-3, Pau et Rennes-2) et de deux partiellement (Caen et Tours), tandis que Lyon-2 a été fermée. A l’Université de Strasbourg (UdS), la plus grande de France en nombre d’étudiants (plus de 42.000 inscrits), une partie des locaux a été occupée dans la nuit de lundi à mardi. Des étudiants sont par ailleurs allés prêter main forte à des syndicalistes dans la matinée pour bloquer l’un des dépôts de bus de la ville. La mobilisation étudiante est donc montée d’un cran : jusqu’à présent, il n’y avait pas eu autant de blocages d’universités.
Mais une nouvelle fois, la mobilisation de la jeunesse est ternie par des incidents en marge des manifestations. Comme lundi, les abords du lycée Joliot-Curie de Nanterre ont été le théâtre d’affrontements violents entre « quelque 200 jeunes encagoulés » et « une trentaine de CRS », rapporte une journaliste de l’AFP. Les jeunes se dirigent actuellement vers la préfecture des Hauts-de-Seine et le tribunal de grande instance.
Alliot-Marie promet la « fermeté » contre les casseurs
A Paris, une jeune de 15 ans a dû être hospitalisée, blessée par l’explosion d’un scooter après un feu de poubelle devant un groupe scolaire du XVe, rue Corbon. Elle souffre de contusions multiples. Par ailleurs, 200 à 300 lycéens ont été délogés par des gendarmes mobiles de la place de la République qu’ils avaient investi en début de matinée, provoquant des embouteillages monstres.
A Lyon, « environ 2.000 jeunes sillonnent la ville, dans un climat insurrectionnel » raconte le correspondant du Figaro, Frédéric Poignard. « De petits groupes dégradent les abribus et les cabines téléphoniques, brûlent des poubelles, et même quelques voitures » raconte-t-il, estimant que « par rapport aux manifestations précédentes, la violence est montée d’un cran ce mardi ».
Invitée d’Europe 1 ce matin, la ministre de la Justice a promis « la fermeté » face aux « casseurs » qui s’infiltrent dans les manifestations lycéennes. Lundi, 290 d’entre eux ont été interpellés, et 231 placés en garde à vue selon le ministère de l’Intérieur.
Nouveaux affrontements entre jeunes et CRS à Nanterre
TF1 News
19 octobre 2010
De nouveaux affrontements se déroulaient mardi matin devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre, théâtre de violences lundi. A Paris, les gendarmes ont délogé 300 lycéens qui bloquaient depuis le début de la matinée la place de la République.
Nanterre
Les affrontements ont repris mardi devant le lycée Joliot Curie de Nanterre, où environ 200 jeunes ont fait face à une cinquantaine de CRS, selon un journaliste de Reuters TV. Lundi matin, la tentative de blocage de ce lycée liée aux protestations contre la réforme des retraites a dégénéré en affrontements entre des jeunes extérieurs à l’établissement et les policiers, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de flashballs. Le lycée Joliot Curie était fermé mardi mais l’avenue du même nom était occupée par ce face-à-face depuis le début de matinée. Les jeunes, pour la plupart dissimulés sous des capuches et des cagoules, lançaient des pierres et autres projectiles sur les CRS, auteurs de charges régulières et de projections de gaz lacrymogènes.
Par ailleurs, le tribunal de commerce de Nanterre a été endommagé par une quarantaine de casseurs, selon le préfet des Hauts-de-Seine, Patrick Strzoda. Une quarantaine de casseurs s’était désolidarisés du groupe principal de jeunes qui faisait face aux forces de l’ordre depuis le début de la matinée sur l’avenue Joliot-Curie, en face du lycée éponyme. Les violences se poursuivaient vers 10 heures 30 et se situaient désormais sur l’avenue Pablo Picasso menant à la cité éponyme. Ils lançaient notamment des grenades lacrymogènes, endommageant sur leur passage mobilier urbain et incendiant deux véhicules, devant des habitants médusés. Trois jeunes hommes ont été interpellés. Un enseignant du lycée Louis-Blériot de Suresnes a été légèrement blessé à la main par un projectile, a précisé le préfet.
Paris
Une jeune de 15 ans a dû être hospitalisée, blessée par l’explosion d’un scooter après un feu de poubelle devant un groupe scolaire du XVe, rue Corbon, sinistre éteint par les pompiers, a annoncé à l’AFP le maire UMP de cet arrondissement parisien, Philippe Goujon. Elle a été transportée à l’hôpital Necker, souffrant, selon Philippe Goujon, de « contusions multiples« . Le feu s’est également propagé à l’auvent du lycée avant d’être éteint par les pompiers. Les élèves de l’école élémentaire ont été regroupés dans une salle au fond de l’école. Il n’y a pas eu d’autres blessés, a précisé Philippe Goujon. « Je dénonce les exactions de ces délinquants et je demande des sanctions fermes », a déclaré M. Goujon à l’AFP.
Une cinquantaine de gendarmes mobiles ont délogé mardi 200 à 300 lycéens qui bloquaient depuis le début de la matinée la place de la République. Les gendarmes mobiles, encadrés par une dizaine de fourgons, ont chargé en fin de matinée les manifestants pour dégager cette place au coeur de la capitale. Il n’y a pas eu d’incident. Vers 11 heures, quasiment tous les jeunes et lycéens avaient quitté la place de la République et la circulation reprenait tout doucement son cours. Les jeunes s’étaient repliés à l’entrée de la rue du Temple (IIIème), dans un face-à-face tendu avec les forces de l’ordre. Ils lançaient quelques projectiles. Les lycéens avaient investi sans incident la place en début de matinée, certains grimpant sur la statue de la République. Les manifestants, venus des lycées Turgot, Colbert et Voltaire, avaient installé des poubelles et des barrières de chantier en plein milieu de la place, bloquant brièvement la circulation des voitures vers la Bastille.
Lyon
De nouveaux incidents provoqués par des groupes de jeunes ont éclaté dans le centre-ville, où du mobilier urbain et plusieurs véhicules ont été dégradés et l’un d’eux incendié, selon un journaliste de l’AFP. Neuf personnes ont été interpellées, a indiqué pour sa part la préfecture du Rhône confirmant « des dégradations de véhicules et de mobiliers urbains et des voitures retournées. Une voiture était en feu près de la Bourse, où les CRS avaient établi un périmètre de sécurité. Rue de la République, envahie par la fumée des gaz lacrymogènes, de nombreux bacs de fleurs ont été retournés par les manifestants, extrêmement mobiles, qui narguent les forces de l’ordre, selon l’AFP. Les commerçants ont fermé leurs magasins.
Lycées perturbés : un record
Le nombre de lycées perturbés en France à des degrés divers était de 379 mardi matin à 9 heures, selon le ministère de l’Education nationale, soit le plus grand nombre relevé par le ministère à la même heure depuis le début du mouvement lycéen contre la réforme des retraites. Le ministère en avait recensé 357 mardi 12 octobre, 342 jeudi 14 ou encore 306 vendredi 15 octobre. L’Union nationale lycéenne (UNL), première organisation, n’avait pas encore diffusé d’estimation mardi matin mais la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl), deuxième organisation, évoquait 1.200 lycées « engagés » dans la journée de mardi, dont 850 connaissant « blocage ou barrage« . La Fidl « se réjouit d’ores et déjà du succès de la mobilisation et consultera dès cet après-midi ses partenaires pour décider rapidement des suites à donner« , écrit-elle dans un communiqué.
Mobilisation lycéenne: une jeune fille hospitalisée
LEXPRESS.fr avec
19/10/2010
379 lycées sont bloqués. Le plus grand nombre recensé par le ministère depuis le début du mouvement lycéen.
Une jeune de 15 ans a dû être hospitalisée, blessée par l’explosion d’un scooter après un feu de poubelle devant un groupe scolaire du XVe, rue Corbon. Le sinistre a été éteint par les pompiers.
Dans le 10e arrondissement de Paris, deux à trois cents lycéens protestant contre la réforme des retraites bloquaient en partie ce mardi matin la place de la République, provoquant d’importants embouteillages. En fin de matinée, Une cinquantaine de gendarmes mobiles ont fini par déloger les manifestants.
A Nanterre, de nouveaux affrontements entre jeunes et CRS se déroulaient ce mardi matin devant le lycée Joliot-Curie, déjà théâtre de violences lundi. Quelque 200 jeunes encagoulés sont arrivés vers 9h30 devant le lycée et certains ont incendié une voiture. Une trentaine de CRS étaient la cible de projectiles et de fumigènes. Le tribunal de commerce de Nanterre, qui abrite aussi le tribunal des prud’hommes, a également été endommagé par une quarantaine de casseurs.
Geoffrey, le lycéen blessé par un tir de flash-ball à Nanterre jeudi dernier, est « toujours hospitalisé » à Lariboisière, à Paris. Il pourrait être opéré ce jeudi matin.
Selon le ministère de l’Education nationale, 379 lycées sont perturbés à des degrés divers. C’est le plus grand nombre recensé par le ministère depuis le début du mouvement lycéen.
Manifestations lycéennes : une jeune fille de 15 ans blessée à Paris
leparisien.fr
19.10.2010
Transports en commun perturbés, stations-service à sec… la journée de mardi, émailllée par de nombreuses manifestations pour dénoncer la réforme des retraites, s’annonce chargée dans toute la France. Lundi déjà, des mobilisations s’étaient soldées par des actes de violence notamment à Evry, Nanterre et Lyon.
11 heures. Des incidents ont éclaté en marge d’une manifestation à laquelle participaient entre 3 et 500 lycéens entre le quartier du Val-Fourré et le centre ville de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Il y a eu des caillassage, des vitrines de commerces et des abribus brisés, des voitures retournées. Des voitures seraient également en feu au Val-Fourré.
10h53. Le maire du XVe arrondissement parisien, Philippe Goujon (UMP), annonce qu’une jeune fille de 15 ans a dû être hospitalisée, blessée par l’explosion d’un scooter après un feu de poubelle devant un groupe scolaire de la rue Corbon. Le sinistre a été éteint par les pompiers.
10h48. Une quarantaine de casseurs ont endommagé le tribunal de commerce de Nanterre, qui abrite aussi le tribunal des prud’hommes. Selon le préfet, les vitres du rez-de-chaussée du côté du parc qui borde l’avenue Picasso ont été brisées. Le groupe s’était désolidarisés des jeunes qui faisaient face aux forces de l’ordre depuis le début de la matinée sur l’avenue Joliot-Curie. Les violences se poursuivent sur l’avenue Pablo Picasso. Trois jeunes hommes ont été interpellés. Un enseignant du lycée Louis-Blériot de Suresnes a été légèrement blessé à la main par un projectile, selon le préfet.
10h40. A Savigny-sur-Orge, devant le lycée Corot, les policers ont du faire usage de grenades lacrymogènes à la suite de dégradations orchestrées par certains jeunes. Des tensions ont également été constatées au lycée Langevin à Sainte-Geneviève-des-Bois. A Arpajon, la N 20 a été coupée quelques minutes dans les deux sens suite à une manifestation d’élèves du lycée Belmondo, à l’intersection de l’avenue de la division Leclerc et de la N20. La circulation a repris vers 10 h 50.
10h20. Les affrontements se poursuivent à Nanterre, selon une journaliste de l’AFP présente sur place. Refoulés par les CRS, les jeunes remontent l’avenue Joliot-Curie, en direction de la préfecture des Hauts-de-Seine et du tribunal de grande instance.
10 heures. Selon le ministère de l’Education, 379 lycées sont perturbés dans l’hexagone, soit le chiffre officiel le plus haut depuis le début du mouvement. De son côté, la Fidl évoque 1.200 lycées «engagés» dans la journée de mardi, dont 850 subissant «blocage ou barrage». Luc Chatel a par ailleurs annoncé qu’il se rendrait dans la journée au Mans, où un collège a été détruit par un incendie.
9h49. Des routiers ont mené mardi matin à l’appel de la CFDT une brève opération escargot sur l’A7, perturbant avec leurs voitures le trafic entre les Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) et Marseille. L’opération a duré un peu plus d’une heure, selon un responsable syndical, qui précise que «20 à 30 voitures» ont été mobilisées. Le CRICR (Centre régional d’information et de coordination routières) a, lui, recensé une dizaine de véhicules et estimé que les manifestants avaient occasionné de cinq à dix kilomètres de ralentissements.
9h47. De nouveaux affrontements entre jeunes et CRS se produisent devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre (Hauts-de-Seine). Quelque 200 jeunes encagoulés sont arrivés vers 9h30 devant l’établissement et certains ont incendié une voiture. Une trentaine de CRS étaient la cible de projectiles et de fumigènes. La circulation dans les deux sens était coupée devant le lycée. Lundi matin, le blocage de ce lycée avait dégénéré en violents affrontements entre 200 à 250 jeunes et casseurs opposés aux forces de l’ordre.
9h30. Depuis lundi 4 heures, des militants bloquent un dépôt de fioul et gazole des combustibles de Normandie à Caen. Mardi matin, ils ont étendu le blocage à un parc d’une trentaine de camions citernes jouxtant le dépôt et appartenant à une autre société, le transporteur de carburants Napoly. La préfecture du Calvados a dû réquisitionner 12 stations-services du département pour «les services à caractère prioritaire, les secours et les urgences», a indiqué mardi un porte-parole, alors que le blocage d’un dépôt de carburant à Caen venait d’être étendu.
9h11. La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a promis mardi la «fermeté» face aux «casseurs» qui s’inflitrent dans les manifestations lycéennes contre la réforme des retraites. «Il faut de la fermeté», a déclaré la garde des Sceaux sur Europe 1. «Il y a des droits, le droit de faire grève, le droit de manifester. Il n’y a pas le droit de casser».
9h03. Fin du blocage de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. L’aéroport a annoncé lundi que plus d’un tiers des vols à l’arrivée et au départ seraient annulés mardi.
8h45. Le trafic était «très chargé» dans l’est de l’Ile-de-France mardi matin en raison de la journée de grève contre la réforme des retraites, selon un bulletin du Centre national d’information routière (Cnir). Par ailleurs dans l’est de la France, «des opérations escargot sont en cours» sur l’A35 (Bas-Rhin) en direction de Strasbourg dans le sens sud-nord et sur l’A31 (Moselle) en direction de Metz dans le sens nord-sud. «Des délais de route supplémentaires sont à prévoir», prévient le Cnir.
8h30. De 200 à 300 lycéens bloquent en partie la place de la République à Paris, provoquant d’importants embouteillages. Venus des lycées Turgot, Colbert et Voltaire, les jeunes ont installé des poubelles et des barrières de chantier en plein milieu de la place.
7 heures. Le Centre régional de transport (CRT) de Lesquin, importante plate-forme de transport et de logistique de la région lilloise, est bloqué. Les manifestants, cheminots et routiers, ont dressé des barrages filtrants sur les axes et les ronds-points menant au CRT, entre les autoroutes A1 et A23, aux portes sud de Lille.
6h50. Deux vols sur trois au départ et en provenance de l’aéroport Lille-Lesquin ont été annulés mardi dans le cadre de la journée de grève contre la réforme des retraites, a-t-on appris auprès de la plateforme.Au total, une quarantaine de liaisons Ryanair, Chalair et Air France avec Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Nantes, Lyon ou encore Toulouse ont été annulées. Restait programmé un aller-retour vers Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Brest et Rennes.
6 heures. La moitié des 520 éboueurs de la Communauté urbaine de Toulouse (CUT) étaient en grève mardi matin avec l’objectif de durcir le mouvement de contestation de la réforme des retraites, a-t-on appris auprès de trois syndicats. Le mouvement devrait être reconduit demain.
5h30. Environ 500 manifestants qui réclament le retrait de la réforme des retraites bloquent mardi matin l’accès à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Ils se sont installés sur un rond-point situé devant la plateforme, dont ils bloquent «totalement» l’accès, a indiqué Philippe Poutou, un délégué CGT présent sur place. L’aéroport de Bordeaux-Mérignac a annoncé lundi que plus d’un tiers des vols à l’arrivée et au départ seraient annulés mardi.
5 heures. La distribution de carburants a repris mardi matin au dépôt de Frontignan, près de Sète (Hérault), après avoir été bloquée lundi par des manifestants contre la réforme des retraites puis en raison d’une grève d’une partie du personnel, a-t-on appris auprès d’un responsable du dépôt.
3h15. Le Sénat a suspendu ses débats sur le projet de loi de réforme des retraites mardi peu après 3h15, à quelques heures des nouvelles manifestations de contestation de la réforme. Les sénateurs ont suspendu la séance de nuit à l’article 31 concernant l’égalité professionnelle femmes-hommes. Le projet de loi comporte 33 articles mais après la fin de l’examen de ce dernier article le Sénat n’en n’aura pas pour autant terminé avec le texte.
18 octobre
Goussainville
Chinon
Lycée François Arago à Perpignan
Lycée: Affrontements en séries
lejdd.fr
18 10 2010
A Nanterre, aux abords du lycée Joliot-Curie, entre 200 et 250 jeunes – extérieurs à l’établissement – ont fait face lundi matin aux forces de l’ordre. Des voitures ont été incendiées et des abribus dégradés. La situation est revenue au calme vers midi. Dans d’autres villes, notamment à Lyon et à Nantes, des heurts ont opposé les forces de l’ordre aux jeunes.
La mobilisation se poursuit dans les établissements scolaires. Mais alors que 261 lycées, soit 6% de l’ensemble des lycées français, étaient perturbés lundi matin, selon le ministère de l’Education nationale, des incidents se sont produits entre forces de l’ordre et jeunes dans plusieurs villes de l’Hexagone. Notamment à Nanterre (Hauts-de-Seine). La tentative de blocage du lycée Joliot-Curie a tourné à l’affrontement. Pourtant, un dispositif de sécurité avait été mis en place, afin d’empêcher tout débordement. « Ce matin, comme depuis un certain temps, le lycée avait été sécurisé par les forces de l’ordre et la direction avait mis en place un filtrage à l’entrée pour s’assurer que seuls les lycéens pénétraient dans l’établissement« , a expliqué à l’agence de presse Reuters, l’inspecteur de l’académie de Nanterre, Edouard Rosselet.
Une mesure insuffisante car des personnes extérieures à l’établissement seraient en fait à l’origine des incidents. « Les choses se sont passées correctement jusqu’à ce que des casseurs, il n’y a pas d’autre nom, cagoulés, arrivent pour semer le désordre (…) Ils ont jeté toute sorte de projectiles – boulons, tournevis, cailloux – à l’équipe de direction et à la police« , a ajouté l’inspecteur. Selon la préfecture, entre 200 à 250 jeunes ont fait face aux forces de l’ordre, qui ont réagi en utilisant gaz lacrymogène et flashballs. « Les grèves se sont transformés en n’importe quoi« , a déclaré sur i-Télé une lycéenne de Joliot-Curie.
Des incidents à Lyon
La tension est finalement retombée aux alentours de midi, après le départ des « casseurs », et les lieux ont été sécurisés. Quatre véhicules ont été incendiés, plusieurs dégradés et des abribus ont été détruits, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Aucun blessé n’a toutefois été signalé parmi les élèves ou l’équipe de direction du lycée. Interrogé par i-Télé, un représentant de l’Unsa police, Christophe Crépin, a évoqué des « violences urbaines » menées par « des jeunes des cités alentours » et tenu à les différencier des revendications actuelles des lycées contre la réforme des retraites. Il a également indiqué que les policiers – qui n’ont, selon lui, « pas été débordés » – avaient procédé à plusieurs interpellations.
A Lyon également, une manifestation de lycéens a dégénéré lundi matin. En marge de cette nouvelle journée de mobilisation, « ce sont près d’un millier de lycéens avec parmi eux des groupes de 30 à 40 casseurs, très mobiles qui renversent des voitures« , a précisé le préfet délégué à la Sécurité, Olivier Magnaval, sur le site du Progrès . Les vitrines de plusieurs magasins dont celui du Printemps ont été brisées en fin de matinée. « On est dans un phénomène de violences de type urbain par des casseurs, qui peuvent être aussi lycéens, mais sont connus des services de police« , a ajouté Olivier Magnaval. Les forces de l’ordre ont arrêté seize personnes, a précisé la préfecture. Ceux interpellés la semaine dernière devaient être jugés lundi après-midi en comparution immédiate. Ils risquent de la prison ferme.
Retraites: Des manifestations lycéennes dégénèrent
20minutes.fr
18.10.10 à
Les incidents les plus graves se sont produits à Nanterre…
Des blocages de lycées ont dégénéré lundi, à la veille de la grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Des incidents marquants mais marginaux au regard des quelque 550 lycées bloqués (261 pour le ministère de l’Education) revendiqués par l’Union nationale lycéenne. A la mi-journée, 196 «casseurs» ont été interpellés, annonce le ministère de l’Intérieur.
Région parisienne
A Nanterre, le blocage du lycée Joliot-Curie a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Les incidents ont débuté dès 8h, au début du blocage des élèves, alors que les forces de l’ordre s’étaient positionnées derrière les grilles. La situation s’est aggravée lorsque «200 à 250 casseurs», selon la préfecture, se sont mêlés à la mobilisation. Un journaliste de l’AFP a constaté que les fauteurs de troubles étaient en majorité cagoulés, une information confirmée par Edouard Rousselet, l’inspecteur d’Académie des Hauts-de-Seine, qui assure que ces jeunes-là sont extérieurs au lycée.
L’affrontement a donné lieu à des scènes de vandalisme: plusieurs voitures ont été renversées et certaines incendiées sur la chaussée. Le mobilier urbain alentour a été détruit, les jeunes les utilisant comme projectiles sur des policiers et gendarmes. En face, les forces de l’ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des tirs de flash-ball. Au moins une personne a été interpellée. Vers 14h, la situation était revenue à la normale.
Des incidents se sont également produits à Combs-La-Ville, en Seine-et-Marne, où une «dizaine d’individus ont rejoint la manifestation» de lycéens. L’un d’entre eux avait un fusil à pompe. Il a disparu dans le cortège sans être interpellé. Des cocktails Molotov ont été lancés contre les forces de l’ordre. Un policier a été blessé par des jets de pierre à Lagny, en Seine-et-Marne, lors d’un rassemblement de lycéens. Des soucis ont également été signalés dans une «dizaine d’établissements» du Val-de-Marne, selon une source policière. A chaque fois, les forces de l’ordre ont été la cible de projectiles. Des violences ont eu lieu dans le centre-ville de Saint-Denis, dans le 93, où plusieurs magasins d’une petite galerie ont été saccagés, les vitrines brisées et les rideaux métalliques forcés. A Bobigny, c’est la station d’interconnexion bus-métro-tramway qui a été bloquée par des lycéens, interrompant totalement le trafic de la ligne de tramway T1 pendant près de deux heures, selon plusieurs usagers. En Seine-Saint-Denis, la moitié des lycées, 36 sur 64, sont bloqués, selon la préfecture, qui relève que «l’ambiance était plutôt tendue sur l’ensemble du département et le préfet très attentif à la situation».
Des dégradations ont été commises lundi matin dans plusieurs endroits d’Evry, en Essonne, par des casseurs, après une manifestation lycéenne. Le centre commercial Evry 2 a été la cible de certains d’entre eux.
Grand Ouest
A Nantes, près du lycée Livet, une voiture a été brûlée et plusieurs dizaines d’autres ont été abîmées sur le parcours d’une centaine de lycéens qui se sont déplacés lundi matin d’établissement en établissement du nord vers le centre-ville. Au moins une interpellation aeu lieu. A Franqueville-Saint-Pierre, près de Rouen, treize lycéens ont été interpellés à la suite de dégradations.
Sud-Est
A Lyon, près d’un millier de lycéens manifestaient lundi matin, plusieurs d’entre eux commettant des dégradations, brisant des vitrines, renversant des voitures, dont au moins trois ont été incendiées, selon la préfecture du Rhône. Seize personnes ont été interpellées.
Nord
A Lille, la police a procédé à 50 interpellations pour des contrôles d’identité en marge de manifestations de lycéen qui ont dégénéré en violences lundi matin à proximité du lycée Baggio. Des voitures ont été brûlées, du mobilier urbain a été dégradé et des projectiles lancés sur les forces de l’ordre, selon la préfecture. A Roubaix, six interpellations ont également eu lieu pour des dégradations de mobilier urbain et des jets de projectiles, en marge de manifestations de lycéens. Neuf lycéens ont été interpellés dans l’Oise lundi matin après des dégradations à Meru et Chantilly.
Est
A Mulhouse, les policiers ont usé de gaz lacrymogène pour disperser une manifestation d’environ 400 lycéens qui a bloqué par endroits la circulation des trams. Deux voitures et un scooter ont été dégradés. A Montbéliard, trois personnes ont été interpellées en marge des manifestations lycéennes. Des dégradations ont eu lieu aussi à Thionville et Forbach.
Manifestations lycéennes: violences dans plusieurs villes
AFP
18 10 2010
NANTERRE — Les blocages de lycées, qui ont repris lundi, ont donné lieu à des violences et des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre en Ile-de-France, notamment à Nanterre, et dans plusieurs villes de France.
Quelque 196 « casseurs » avaient été interpellés lundi à mi-journée en marge des manifestations lycéennes contre la réforme des retraites, contre 151 vendredi midi, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
Dans le même temps, quatre policiers ont été blessés, a ajouté le ministère de l’Intérieur.
En fin de matinée, des incidents devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre avaient tourné à l’affrontement entre forces de l’ordre et lycéens et s’étaient étendus près de la cité Pablo-Picasso. Ces violences, perpétrées par « 200 à 250 casseurs », selon la préfecture des Hauts-de-Seine, avaient commencé dès 08H30 après le blocage du lycée par quelque 300 élèves.
Des voitures ont été renversées et incendiées. Un camion de pompiers a été la cible de jets de pierre avant que les forces de l’ordre ne l’escortent. Tout le mobilier urbain alentour –abribus, cabines téléphoniques– a été détruit et les débris étaient utilisés par des jeunes comme projectiles sur des policiers et gendarmes. En face, les forces de l’ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des tirs de flash-ball, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le calme est revenu en début d’après-midi.
A Evry, préfecture de l’Essonne, des dégradations ont été commises par des « casseurs » après une manifestation lycéenne, selon une source policière. L’accès au centre commercial Evry 2 a été fermé deux heures.
A Lagny-sur-Marne, en Seine-et-Marne, un policier a été blessé par des jets de pierre, et des cocktails Molotov ont été lancés en direction des forces de l’ordre devant un lycée professionnel de Combes-la-Ville, lors d’un rassemblement de lycéens, selon une source policière.
Près de Rouen, à Franqueville-Saint-Pierre, 13 lycéens ont été interpellés à la suite de dégradations d’un abribus et de voitures.
A Lille et à Roubaix, la police a procédé à plus de 50 interpellations en marge de manifestations de lycéens qui ont dégénéré en violences, selon la préfecture.
A Lyon, près d’un millier de lycéens ont manifesté, parmi lesquels « des groupes de 30 à 40 casseurs, très mobiles qui renversent des voitures », d’autres commettant des dégradations ou brisant des vitrines, selon le préfet délégué à la Sécurité, Olivier Magnaval, évoquant des « incidents plus graves » que vendredi. Seize personnes ont été interpellées.
A Nantes, une voiture a été brûlée devant un lycée et plusieurs dizaines d’autres ont été endommagées sur le parcours d’une centaine de lycéens.
A Paris, quelque 150 lycéens bloquaient la circulation en début d’après-midi devant l’Hôtel de ville, rue de Rivoli, tandis que trois à quatre cents autres manifestaient dans le calme sur les Champs-Elysées, ont constaté des journaliste de l’AFP.
En France, 261 lycées étaient « perturbés à des degrés divers » lundi, soit 6% des 4.302 lycées de France, selon le ministère de l’Education nationale, tandis que l’UNL, premier syndicat lycéen, faisait état de « 850 lycées mobilisés, dont 550 bloqués » à la mi-journée.
Violents incidents à Evry et à Nanterre
AFP
18.10.2010
Le centre commercial Evry 2 est toujours partiellement fermé, même si les commerces ont rouvert leurs portes vers 11 h 30. Les entrées et sorties avaient été bloquées après les actes de vandalisme qui se sont produits dans ce centre. Vers 10 heures 2 à 300 lycéens, manifestants contre la réforme des retraites ont fait irruption dans le centre.
Parmi eux, quelques dizaines de casseurs ont brisé des vitres et dérobé des marchandises
Ce même groupe de casseurs s’en serait pris à un bus, puis aux locaux de l’assurance maladie à Evry. Une boulangerie a été dévalisée. Une pharmacie vandalisée. Des incidents assez violents se déroulent actuellement en ville.
Violences urbaines à Nanterre
Des violences urbaines ont éclaté ce lundi matin entre forces de l’ordre et jeunes devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre, qui avait auparavant été bloqué par des élèves, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Peu avant 10 heures, l’avenue devant le lycée, coupée à la circulation, restait le théâtre de scènes de vandalisme: une voiture a été renversée sur la chaussée et des jeunes se sont hissés dessus avant de l’incendier. De nombreuses vitres de véhicules stationnés ont été détruites.
Deux abribus ont été détruits, tout comme une cabine téléphonique, vandalisée avec un vélo utilisé comme bélier.
En face, une cinquantaine de gendarmes mobiles et de policiers, cibles de jets de pierres, lançaient des gaz lacrymogènes sans parvenir à disperser les jeunes.
Lycées bloqués : violents incidents à Nanterre, Combs et Lyon
metrofrance.com
18-10-2010
261 lycées perturbés, selon le ministère, 650 selon l’UNL ce lundi. En marge des perturbations, quelques incidents ont éclaté entre jeunes et forces de l’ordre.
Deux cent soixante et un lycées étaient « perturbés à des degrés divers » lundi matin soit 6 % des 4 302 lycées de France, selon le ministère de l’Education nationale. L’Union nationale lycéenne (UNL) parle quant à elle de 650 lycées mobilisés dont 400 bloqués.
En marge des manifestations, des affrontements se sont déroulés entre forces de l’ordre et jeunes notamment à Nanterre, à Combs et à Lyon.
Flash-ball et cocktails Molotov
A Nanterre, les incidents ont commencé tôt après le blocage du lycée Joliot-Curie de Nanterre par quelque 300 élèves. Des voitures ont été incendiées et des abribus détruits. Les forces de l’ordre ont essuyé des tirs de projectiles (débris de glace…) et des cocktails Molotov par des jeunes encagoulés. Les policiers ont répliqué par des gaz lacrymogènes. Des tirs de flash-ball auraient été lancés. Les gendarmes mobiles sont sur place.
Fusil à pompe à Combs
Des heurts se sont également déroulés à Combs-La-Ville (Seine-et-Marne) où des lycées manifestaient. Selon nos informations, un lycéen muni d’un fusil à pompe aurait braqué un policier mais n’aurait pas ouvert le feu.
A Lyon, « des groupes mobiles » de lycéens circulaient en cortège en début de matinée, « commettant des dégradations sur leur passage », dans les VIIe et VIIIe arrondissements (Est de la ville) selon la préfecture du Rhône.
En marge de ces débordements, d’autres blocages se déroulaient dans le calme un peu partout en France. Le lycée Colbert dans le Xe arrondissement de Paris était bloqué par des poubelles et des palettes. A Bordeaux, le prestigieux lycée Montaigne n’a pas non plus échappé au mouvement.
Sur Facebook, des élèves faisaient état de blocages notamment au lycée Michelet à Na
Grèves: les lycéens poursuivent le mouvement
parismatch.com
Lundi 18 Octobre 2010
La mobilisation des lycéens contre la réforme des retraites se poursuit lundi avec 261 lycées perturbés à des degrés divers, a indiqué le ministère de l’Education nationale. L’Union nationale lycéenne (UNL) dénombrait pour sa part lundi matin « 650 lycées mobilisés dont 400 bloqués ». « Des assemblées générales ont lieu ou sont prévues dans beaucoup de lycées. Priorité est mise sur l’action de demain (mardi) », a précisé le syndicat lycéen dans un communiqué. Par ailleurs, le président de l’Unef, Jean-Baptiste Prévost a appelé les jeunes à amplifier le mouvement. « Nous n’avons pas d’autre choix que d’appeler les jeunes à continuer, à poursuivre leur mobilisation et à l’amplifier », a déclaré le représentant du premier syndicat étudiant sur RTL.
Lycées bloqués: incidents à Nanterre et à Lyon
afp
18 10 2010
Les blocages de lycées qui ont repris lundi, ont donné lieu à des violences et des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre, en Ile-de-France, notamment à Nanterre, et à Lyon.
Peu avant 11H00, les incidents devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre avaient tourné à l’affrontement entre forces de l’ordre et lycéens, et s’étaient étendus près de la cité Pablo-Picasso. Ces incidents avaient commencé dès 08H30 après le blocage du lycée par quelque 300 élèves.
L’avenue passant devant le lycée a été coupée à la circulation, et le secteur a été le théâtre toute la matinée de scènes de vandalisme: des voitures ont été renversées et incendiées sur la chaussée. Un camion de pompiers a été la cible de jets de pierre avant que les forces de l’ordre ne l’escortent.
Tout le mobilier urbain alentour, des abribus, des cabines téléphoniques, a été détruit et les débris étaient utilisés par des jeunes comme projectiles sur des policiers et gendarmes.
En face, les forces de l’ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des tirs de flash-ball, ont constaté des journalistes de l’AFP. Il a été procédé à au moins une interpellation, selon cette source.
Dès 08H00, environ 300 élèves ont empêché les accès à l’établissement, tandis que les forces de l’ordre s’étaient positionnées derrière les grilles. Des parents et des élus se sont d’abord interposés mais après des pots de yaourt vides, des pierres ont vite été jetées sur les forces de l’ordre, notamment par des jeunes cagoulés. L’un d’entre eux portait un marteau, a constaté une journaliste de l’AFP.
En Ile-de-France, des incidents se sont également produits à Combs-La-Ville (Seine-et-Marne) et aux alentours d’une «dizaine d’établissements» du Val-de-Marne, selon une source policière. A chaque fois, les forces de l’ordre ont été la cible de projectiles.
A Lyon, où des incidents se sont également produits la semaine passée dans le centre, «des groupes mobiles» de lycéens circulaient en cortège en début de matinée, «commettant des dégradations sur leur passage», dans les VIIe et VIIIe arrondissements, à la périphérie est de la ville selon la préfecture du Rhône.
«Un abribus a été brisé et un véhicule en stationnement endommagé», selon cette source.
Blocages, incidents et interpellations de lycéens se multiplient
nouvelobs.com
18 10 2010
Alors que 261 lycées selon le ministère de l’Intérieur, 650 selon l’UNL, sont perturbés ce matin, des incidents, tournant parfois à l’affrontement entre jeunes et forces de l’ordre, sont signalés dans plusieurs villes.
Plusieurs blocages de lycées ont été signalés un peu partout en France lundi 18 octobre, pour protester contre la réforme des retraites.
Selon le ministère de l’Education nationale, à 9h, 261 lycées étaient « perturbés à des degrés divers », soit 6 % des 4.302 lycées de France. C’est un peu moins que vendredi à la même heure, où le ministère dénombrait 306 lycées perturbés. L’UNL, premier syndicat lycéen, a, elle, fait état de 650 lycées mobilisés, dont 400 bloqués.
Des incidents ont émaillé les blocages de lycées dans plusieurs villes, tournant parfois à l’affrontement entre jeunes et forces de l’ordre, notamment à Nanterre et Lyon, et donnant lieu à des interpellations.
Blocages de Paris à Nice
A Paris, une vingtaine de lycées (sur une centaine au total) étaient mobilisés, dont Charlemagne, Jean-Lurçat, Voltaire, Rabelais, Sophie-Germain, François-Villon, Fénelon, Camille-Sée, selon l’UNL, qui précise que des « AG (assemblées générales) ont lieu ou sont prévues dans beaucoup de lycées ». « La priorité est mise sur la mobilisation de demain » mardi, nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a affirmé l’UNL.
Les portes du lycée Colbert à Paris (Xe) étaient également bloquées par des poubelles et des palettes. Turgot (IIIe) a été bloqué dès 8h, provoquant un important embouteillage place de la République, noeud de circulation important du centre de Paris.
Selon la préfecture de Seine-Saint-Denis, 22 lycées ainsi que deux collèges étaient bloqués lundi matin.
Au lycée Doisneau, situé face au quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), tous les accès étaient cadenassés et les professeurs étaient empêchés d’entrer, a expliqué par téléphone à l’AFP Julien Provost, lycéen, l’un des organisateurs du mouvement.
A Bordeaux, le prestigieux lycée Montaigne était bloqué lundi matin par des lycéens qui ont été rejoints par des étudiants. Un important dispositif policier a été déployé autour de cet établissement situé au centre-ville. D’autres établissements du centre-ville, comme le lycée Camille-Jullian, et de la rive droite de la Garonne ont également été perturbés. Quelque 800 lycéens, selon la police, ont ensuite manifesté en fin de matinée dans la ville.
Sur les réseaux sociaux, des élèves faisaient état de blocages de plusieurs établissements, comme Michelet à Nantes, Estienne-d’Orves à Nice ou Chevrollier à Angers, Alain-Fournier à Bourges.
Incidents, voire affrontements, et interpellations
Des incidents ont émaillé le blocage du lycée Joliot-Curie de Nanterre. Dès 8h, environ 300 élèves de ce lycée, toujours en pointe dans les mouvements sociaux, ont empêché les accès à l’établissement, tandis que les forces de l’ordre s’étaient positionnées derrière les grilles. Des parents et des élus se sont d’abord interposés entre eux et les élèves, mais après des pots de yaourt vides, des pierres ont vite été jetées sur les policiers, notamment par des jeunes cagoulés.
Peu avant 11h, cela avait tourné à l’affrontement. Tout le mobilier urbain alentour, des abribus, des cabines téléphoniques, a été détruit et les débris étaient utilisés par des jeunes comme projectiles sur des policiers et gendarmes. En face, les forces de l’ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des tirs de flash-ball. Il a été procédé à au moins une interpellation.
A Lagny, en Seine-et-Marne, un policier a été blessé par des jets de pierre. A Combs-la-Ville, dans le même département, des cocktails Molotov ont été lancés en direction des forces de l’ordre devant le lycée professionnel Jacques-Prévert lors d’un rassemblement de lycéens, a-t-on appris lundi de source policière. Devant ce même établissement, un inconnu a « exhibé un fusil en direction des forces de l’ordre » et au moment où les policiers ont voulu l’interpeller, l’homme s’est « noyé dans la foule avant de prendre la fuite ». Sur l’ensemble du département de Seine-et-Marne, « 2.800 lycéens » manifestants ont été recensés lundi en fin de matinée et les policiers ont procédé à « 14 interpellations pour jets de projectiles sur les forces de l’ordre », a-t-on précisé de même source.
Des incidents ont également eu lieu aux alentours d’une « dizaine d’établissements » du Val-de-Marne, selon une source policière. A chaque fois, les forces de l’ordre ont été la cible de projectiles.
A Lyon, où des incidents se sont également produits la semaine passée dans le centre, « des groupes mobiles » de lycéens circulaient en cortège en début de matinée, « commettant des dégradations sur leur passage », dans les VIIe et VIIIe arrondissements, à la périphérie est de la ville, selon la préfecture du Rhône. « Un abribus a été brisé et un véhicule en stationnement endommagé », selon cette source. Quelque 300 lycéens manifestaient lundi matin dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, certains commettant des dégradations, renversant des voitures, dont au moins une a été incendiée.
A Nice, la radio Virgin Cote-d’Azur a signalé des affrontements entre des lycéens et des policiers se déroulant depuis 10h. Une voiture aurait été brulée à Don Bosco, toujours selon la radio.
Treize lycéens ont été interpellés à Franqueville-Saint-Pierre, près de Rouen, à la suite de dégradations commises lundi matin, a-t-on appris auprès des gendarmes. Un abribus a été cassé, deux voitures retournées et des pierres lancées contre des véhicules de gendarmerie, a-t-on précisé de même source.
Dans l’Oise, neuf lycéens ont été interpellés lundi matin après des dégradations en marge de manifestations, a-t-on appris auprès de la préfecture. Entre 1.500 et 1.700 lycéens ont manifesté dans le département et les forces de l’ordre ont procédé à des interpellations dans les communes de Méru et Chantilly, à la suite de bris de vitres sur des véhicules légers, a-t-on précisé de même source. Le rectorat d’Amiens a indiqué par ailleurs que quatre lycées ont été bloqués lundi matin dans l’académie.
A Mulhouse (Haut-Rhin), la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation d’environ 400 lycéens. Le cortège, dont les rangs ont grossi au fur et à mesure qu’il passait devant les différents lycées de la ville, a bloqué par endroits la circulation des trams. Deux voitures ont été dégradées, dont l’une légèrement, ainsi qu’un scooter.
Une autre manifestation d’environ 200 lycéens a également été dispersée par la police avec des gaz lacrymogènes à Montbéliard (Doubs). Trois personnes ont été interpellées, selon la police. Plusieurs personnes ont également été interpellées suite à des dégradations en marge de manifestations à Thionville et Forbach, où les lycéens étaient environ 500 à chaque fois.
En revanche, aucun incident particulier n’a été signalé dans les deux plus grandes villes de Lorraine : 1.000 à 1.500 lycéens ont défilé dans les rues de Metz et 400 à Nancy.
« Beaucoup plus d’étudiants dans les manifestations »
Du côté des étudiants, le président de l’Unef Jean-Baptiste Prévost a déclaré lundi sur RTL que la « priorité » du principal syndicat étudiant était « qu’il y ait beaucoup plus d’étudiants » dans les manifestations contre la réforme des retraites et « notamment mardi ». Car « nous les jeunes, nous devons faire une démonstration de force à ce pouvoir qui n’entend rien », a affirmé le leader de l’Unef.
« Il n’y a aucune raison que le mouvement s’arrête, même après le vote au Sénat, et la rue peut défaire ce que le Parlement a fait comme on l’a vu en 2006 avec le CPE », a ajouté ce responsable étudiant. « L’Unef soutiendra les étudiants qui votent le blocage et qui votent la grève dans les universités », a conclu Jean-Baptiste Prévost.
15 octobre
Manifestations: 22 policiers blessés, 264 «casseurs» interpellés
afp
15 10 2010
Vingt-deux policiers ont été blessés en France lors d’incidents survenus en marge de manifestations lycéennes contre la réforme des retraites, selon un comptage du ministère de l’Intérieur communiqué dans la soirée à l’AFP.
Le ministère avait auparavant indiqué que 264 personnes, qualifiées de «casseurs», avaient été interpellées lors de ces incidents. Sur ce total, 192 ont été placées en garde à vue et huit déférées au parquet.
Les manifestations lycéennes émaillées d’incidents
FranceSoir.fr
15/10/10
Des lycéens interpelés à Lyon, une policière légèrement blessée dans le Lot-et-Garonne, l’inspecteur d’académie de Seine-Saint-Denis qui dénonce de la «casse pure et dure»… Les manifestations lycéennes ont été émaillées de plusieurs incidents ce vendredi.
Lors d’une manifestation lycéenne ce vendredi à Lyon © AFP PHOTO / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK Des incidents ont émaillé les manifestations lycéennes vendredi matin à Lyon, notamment dans le centre de la ville, avec seize interpellations pour des dégradations et des jets de pierre sur les forces de l’ordre, selon la préfecture. Dès le début de la matinée, des « petits groupes très mobiles et difficiles à compter » ont déambulé dans les 7e et le 8e arrondissements, dans l’est de la ville, dégradant notamment des abribus et des arrêts de tramways, signale-t-on de même source.
Au total, environ un millier de jeunes répartis en différents cortèges ont manifesté dans une certaine confusion, partant pour certains de l’université Lyon-2 le long des quais du Rhône, avant de converger en fin de matinée vers le centre-ville. L’emblématique rue de la République, théâtre de nombreuses manifestations, était bloquée vers midi par une dizaine de camionnettes de CRS, et jonchée par endroits de verre pilé et de poubelles jetées par terre et incendiées.
La préfecture a également signalé des « jets de projectiles » sur les forces de l’ordre et des dégradations de bus, mais aucun blessé ni voiture brûlée.
Par ailleurs, à Chambéry, 3 à 400 manifestants, dont une majorité de lycéens mais aussi des militants politiques, se sont rassemblés comme la veille devant le lycée Monge, où certains ont incendié des poubelles.
Ils sont ensuite partis rejoindre des cheminots grévistes au dépôt, où ils ont envahi les voies et tenté de se diriger vers la gare, puis ont pris pour cible les forces de l’ordre, qui leur faisaient barrage, en leur jetant des cailloux et des oeufs, a précisé un responsable de la préfecture. « On a été obligé d’utiliser les gaz lacrymogènes pour les disperser », a ajouté le responsable. Cinq jeunes ont été brièvement interpellés puis remis en liberté, « aucun fait grave » ne leur étant reproché.
Une policière légèrement blessée à Villeneuve-sur-Lot
Une policière a été légèrement blessée vendredi matin à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) au cours d’une manifestation, émaillée d’incidents, conduite par environ 300 lycéens protestant contre la réforme des retraites, a-t-on appris auprès de la police et du rectorat. « Une voiture de police a été caillassée et une fonctionnaire de police a été légèrement blessée » a indiqué le rectorat. Un petit groupe de lycéens en marge de la manifestation a causé des dégâts en centre-ville où une vitre d’un bus a également été brisée, a indiqué la police, qui a procédé à l’interpellation de deux jeunes.
En Seine-Saint-Denis, de la « casse pure et dure »
L’inspecteur d’académie de Saine-Saint-Denis, Daniel Auverlot, a dénoncé vendredi dans un entretien avec l’AFP une « casse pure et dure », commise en marge des manifestations lycéennes contre la réforme des retraites, par des jeunes qui ne sont « pas des lycéens ».
« Cela n’a plus rien à voir avec un blocage d’établissement mais avec de la casse pure et dure », a-t-il dénoncé. « Ce n’est pas des lycéens » même s’« il peut y avoir certains lycéens entraînés parmi d’autres à casser », a poursuivi le haut fonctionnaire. « Cela ne ressemble plus à du conflit social », a insisté Daniel Auverlot.
La municipalité de Saint-Denis a de son côté dénoncé des « dégradations et violences inacceptables » dans le centre, jeudi et vendredi. A Epinay, au lycée Feyder, la loge de la concierge a été vandalisée, des vitres de voitures brisées. Au lycée Louise-Michel d’Epinay, la voiture de la conseillère principale d’éducation a été incendiée, la loge de la gardienne en partie saccagée, des poubelles incendiées, des vitres des bureaux de direction brisées.
Limiter l’usage de la force au strict nécessaire
Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a demandé à la police de « limiter l’usage de la force au strict nécessaire », dans un télégramme sur les « manifestations de lycéens et collégiens », envoyé vendredi aux préfets. « Compte tenu de la spécificité de ce type de manifestations, j’attire votre attention sur la nécessité d’être particulièrement vigilants sur les conditions d’intervention et de limiter l’usage de la force au strict nécessaire », a écrit le ministre. « Lors de manifestations, les forces de l’ordre utiliseront systématiquement des moyens photo ou vidéo comme éléments de preuves » pour d’éventuelles poursuites judiciaires, a-t-il poursuivi.
« L’objectif premier est de protéger les biens et les personnes et d’interpeller autant que de besoin les auteurs d’infraction », selon ce texte sur les « modalités d’intervention des forces de l’ordre à l’occasion des manifestations de lycéens et collégiens ». Brice Hortefeux a salué « l’action des forces de l’ordre qui ont agi avec efficacité, sang-froid et maîtrise ».
La police a fait l’objet de critiques sur des « violences » lors de la dispersion de manifestations de lycéens. Un adolescent de 16 ans a été blessé par un tir de flash-ball à Montreuil jeudi, tandis qu’un étudiant de Caen a dû être opéré après un enfoncement crânien survenu lors d’une manifestation mardi.
150 «casseurs» arrêtés aujourd’hui en marge des manifestations
Leparisien.fr
15.10.2010
Au troisième jour de leur mobilisation contre la réforme des retraites, les lycéens poursuivent leurs actions de bloquage ou manifestations un peu partout en France. Comme jeudi, des incidents sont à signaler, au sein ou en marge des défilés, et des blessés sont à déplorer dans les rangs des manifestants comme dans ceux des policiers.
16 heures. Le ministère de l’Intérieur indique que plus de 150 «casseurs» ont été interpellés vendredi en marge des manifestations lycéennes.
15h55. Quatre organisations de défense des chômeurs (AC !, Apeis, MNCP, CGT-Chômeurs) appellent à «amplifier» le mouvement contre la réforme des retraites, estimant qu’il faut créer «dès à présent» les conditions de «la poursuite de l’action».
15h40. L’Inspection générale de la police (IGPN) a été saisie pour enquêter sur les échauffourées entre policiers et manifestants, mardi, à Caen. Selon le procureur adjoint Jean-Pierre Triaulaire, c’est le père d’un manifestant grièvement blessé qui a porté plainte.
15h30. Une proviseur-adjointe d’un lycée de Bordeaux a été légèrement blessée à la tête vendredi matin quand des élèves extérieurs à l’établissement ont tenté de pénétrer à l’intérieur, en marge d’une manifestation. Martine Sanmartin a reçu sur la tête une poignée de musculation pour les mains.
15h20. Une policière a été légèrement blessée vendredi matin à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) au cours de la manifestation conduite par environ 300 lycéens.
14h20 : un lycéen de 18 ans, qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Brest après le bris d’une vitre d’abribus, jeudi, lors d’une manifestation de jeunes contre la réforme des retraites, a été condamné à 40 heures de travaux d’intérêt général (TIG).
14h10. Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, demande aux forces de l’ordre de faire preuve de retenue et de «limiter l’usage de la force au strict nécessaire», dans un télégramme sur les «manifestations de lycéens et collégiens» envoyé aux préfets.
13h35. L’inspecteur d’académie de Seine-Saint-Denis, Daniel Auverlot, a dénoncé de la «casse pure et dure» dans son département en marge des manifestations lycéennes par des jeunes qui ne sont «pas des lycéens». A Epinay, au lycée Feyder, la loge de la concierge a été vandalisée et des vitres de voitures brisées. Au lycée Louise-Michel à Epinay toujours, la voiture de la conseillère principale d’éducation a été incendiée, la loge de la gardienne en partie saccagée, des poubelles incendiées et des vitres brisées.
13h12. «J’ai entendu les inquiétudes qu’a pu susciter le projet de réforme des retraites auprès des mères de famille», a affirmé Nicolas Sarkozy, lors d’une cérémonie de remise de médailles de la famille à l’Elysée. Selon le chef de l’Etat, qui veut «rassurer», cette réforme a «un objectif de justice sociale, notamment pour les petites retraites et les petits retraités. Que deviendraient-ils si demain il n’y avait pas d’argent pour payer les retraites. Que deviendrions-nous dans ce cas-là? Je demande à chacun d’y réfléchir et de se poser la question».
13h10. L’A106 en direction de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) rouvre au compte-gouttes. La voie d’accès à la plateforme aéroportuaire a été bloquée en fin de matinée par des manifestants, obligeant les passagers à gagner les aérogares à pied avec leurs valises à la main.
13 heures. Des incidents ont émaillé les manifestations lycéennes à Lyon. Seize d’interpellations pour des dégradations et des jets de pierre sur les forces de l’ordre ont eu lieu après des heurts entre les policiers et des «groupes très mobiles» dans les 7e et 8e arrondissements. Une heure plus tôt, la rue de la République avait été bloquée par une dizaine de camionnettes de CRS, et jonchée de verre pilé et de poubelles jetées par terre et incendiées.
12h50. Plusieurs centaines de stations-service sont dépourvues de carburant vendredi en raison du blocage de nombreux dépôts de carburants et de la grève dans les raffineries françaises. Selon Alexandre de Benoist, délégué général de l’Union des importateurs indépendants pétroliers (UIP), qui représente la grande distribution (Carrefour, Casino, Cora et Auchan), des «centaines» de stations «sont fermées parce qu’elles n’ont plus d’approvisionnement». Ce qui représente «moins de 10%» des quelque 12 500 établissements français.
12h47. Les 12 raffineries de métropole sont en grève vendredi, parfois temporairement, avec l’entrée dans le mouvement de celle d’Esso à Gravenchon (Seine-Maritime) et celle de Petroplus à Reichstett (Bas-Rhin). Selon la CGT du groupe Total dans un communiqué, «il faut remonter à 1968 pour retrouver pareille mobilisation» de l’ensemble des raffineries françaises.
12h45. A Argenteuil, une policière a été blessée, vers 11 heures ce vendredi matin, sur la dalle d’Argenteuil (Val-d’Oise) lors d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre. Isolée, la fonctionnaire aurait été rouée de coup avant d’être secourue. La nature de ses blessures n’est pas encore connue.
12h35. A Marseille (Bouches-du-Rhône), un rassemblement se déroule sur le Vieux-Port à l’appel du syndicat FO-Territoriaux tandis qu’un autre se tient à quelques rues de là, devant les locaux de l’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône. Plusieurs rassemblements contre le projet de réforme des retraites, dont l’un réunissant plusieurs centaines de lycéens, ont eu lieu vendredi matin dans le centre de Marseille. Par ailleurs, plusieurs centaines d’élèves des lycées Colbert, Léonard de Vinci, La Calade ou Diderot, se sont, eux, retrouvés du côté du Vieux-Port, certains proposant un temps d’organiser un défilé de leur côté.
12h15. A Brest (Finistère), un lycéen a été renversé par une camionnette vendredi vers 9 h 15, devant le lycée Vauban, selon le Télégramme, alors qu’il bloquait la circulation avec ses camarades devant l’établissement. Le conducteur, que les manifestants ont empêché de partir, a été interpellé et placé en garde à vue. Agé de 19 ans, l’élève est demeuré conscient et ses jours ne sont pas en danger. Il a été conduit à l’hôpital de la Cavale Blanche.
12h10. A Paris, une centaine de manifestants se dirigeant vers l’hôtel Matignon, a été bloquée par les forces de l’ordre avant d’atteindre son but. Après avoir stationner devant le barrage de police, les jeunes ont repris leur marche dans les rue de Paris.
11h30. Selon le préfet des Hauts-de-Seine, le préfet de police de Paris suspend l’utilisation des flash-ball après l’incident de Montreuil (Seine-Saint-Denis) où un lycéen a été blessé à l’oeil jeudi. Le jeune homme devait être opéré ce vendredi matin. Le préfet de Paris, Michel Gaudin, avait rappelé plus tôt à ses équipes les conditions «restrictives d’utilisation du flash-ball, tant sur le plan technique que juridique». Selon la législation, le flash-ball ne peut être utilisé qu’en cas de légitime défense et sans «disproportion entre les moyens de défense et la gravité de l’atteinte».
11h44. L’oléoduc approvisionnant en carburants les aéroports d’Orly, de Roissy, et les terminaux de Coignières (Yvelines), Orléans (Loiret) et Tours (Indre-et-Loire) ne fonctionnait plus vendredi matin faute de produits pétroliers, a annoncé à l’AFP la société Trapil, qui gère le pipeline.
11h24. A Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), des incidents ont émaillé une manifestation d’environ 300 lycéens. Deux jeunes ont été interpellés après des dégradations de véhicules, de sources policières.
A Agen, quelque 200 manifestants ont bloqué partiellement deux des trois lycées publics de la ville en début de matinée puis ont occupé brièvement les voies ferroviaires avant de faire un tour de la ville.
11h23. «Manifester, s’exprimer, oui, bloquer et faire des actes de violence, non», a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse sur Canal+. «La violence n’a pas sa place aux portes de nos lycées (…) Les manifestations que nous avons vues hier ont dégénéré, et moi je condamne ces actes de violence», a-t-elle ajouté. «Je veux dire tout mon soutien aux forces de l’ordre, parce qu’il n’y a rien de plus difficile que d’intervenir lorsqu’il y a des violences qui se passent aux portes d’un lycée», a poursuivi la ministre de l’Enseignement supérieur.
10h40. Un policier a été blessé au visage et hopitalisé à Cannes (Alpes-Maritimes) par un jet de pierre, selon la police. Quelque 800 lycéens y manifestent. Une autre manifestation de lycéens est actuellement en cours à Nice.
10h36. A Rouen (Seine-Maritime) Les lycéens de plusieurs établissements – Camille Saint-Saëns, Blaise-Pascal, Corneille, Jeanne-d’Arc, du Cailly – doivent se trouver à 11 heures pour manifester devant la préfecture.
10h25. A Paris, des élèves du Lycée Turgot (IIIe arrondissement) ont bloqué la rue de Turbigo, devant leur établissement, provoquant un immense embouteillage au centre de la capitale.
Quatre lycéens ont été interpellés au lycée Gustave Eiffel de Cachan (Val-de-Marne). Des rassemblements allant d’une poignée jusqu’à 250 lycéens sont en cours devant 23 lycées du Val-de-Marne et devant plusieurs, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles, sans faire de blessés, selon la police.
Dans l’Essonne, le lycée Doisneau de Corbeil-Essonnes était bloqué, seul les profs pouvaient entrer. Les lycéens ont fermé toutes les entrées (sauf une) à l’aide de chaînes. A Evry, les élèves du lycée Parc des Loges organiseront une AG à 10 heures pour décider d’un blocus, puis d’une action coup de poing, «pour marquer» leur mobilisation.
10h15. Dans les Alpes-Maritimes, à Antibes, Cannes, Grasse ou Nice, les lycéens sont mobilisés. Près de 800 jeunes sont dans la rue à Cannes, selon la police, citée par Nice Matin.
A Toulouse et en Haute-Garonne, de nombreux rassemblements de 50 à 200 lycéens ont lieu devant les établissements. Au Mirail, des lycéens ont cadenassé le portail principal, mais une porte restait ouverte pour ceux souhaitant aller en cours.
A Limoges (Haute-Vienne), les lycéens se sont regroupés devant l’Hôtel de Ville.
A Tours (Indre-et-Loire), une manifestation doit se tenir à 10 heures place Jean-Jaurès.
Selon le rectorat de Lille, une trentaine d’établissements de l’académie sont touchés par des mouvements, vendredi matin.
10 heures. Dominique Voynet discute devant l’hôtel de ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) avec les lycéens. «Je leur ai d’abord donné des nouvelles de leur camarade» (NDLR : blessé à l’oeil), a confié à i-télé la sénatrice-maire (Verts). «Il est au bloc. J’espère que ça se passera bien. Je suis fière de leur calme et de leur responsabilité. Nous sommes inquiets des manipulations. C’est pourquoi c’est bien que les parents, les syndicalistes et les élus soient présents ce matin. Je suis inquiète et consciente de mes responsabilités. je ne veux pas que la colère des lycéens après la blessure de leur camarade soit utilisée.»
9h58. La décision de débloquer trois dépôts de carburant prise jeudi soir à l’Elysée (Elysée).
9h45. 3à- lycées étaient perturbés à des degrés divers vendredi matin dans tout le pays, soit 7,1% de l’ensemble des lycées, et 36 de moins qu’au même moment jeudi, selon le ministère de l’Education nationale. Si l’Union nationale lycéenne (UNL), première organisation, avait appelé à une journée d’actions jeudi (assemblées générales, manifestations, rassemblements), elle n’appelle pour vendredi qu’à des assemblées générales, mais à massivement participer aux manifestations de samedi. La Fidl, deuxième organisation, prévoit elle un rassemblement vendredi à 11 heures devant l’htel Matignon, à Paris.
8h58. Le lycéen blessé jeudi matin par un tir de flash-ball à Montreuil (Seine-Saint-Denis) va être opéré à l’hôpital parisien Lariboisière où il a été admis, a-t-on appris vendredi de sources proche du lycée Condorcet, où il est scolarisé.Il souffre d’un décollement de la rétine et de multiples fractures à la pommette.
Des affrontements opposant des jeunes et des policiers se sont produits jeudi devant le lycée Jean-Jaurès, alors que des milliers de lycéens manifestaient en France contre la réforme des retraites.
7h30. Plusieurs centaines d’élèves du lycée Jean-Jaurès à Montreuil (Seine-Saint-Denis), rejoints par plusieurs lycéens de l’établissement voisin Condorcet, se sont rassemblés tôt sur le lieu où le lycéen a été blessé jeudi.
14 octobre
Retraites : heurts entre jeunes et policiers lors de manifestations
nouvelobs.com
14 10 2010
Quelque 900 lycées étaient « mobilisés » à la mi-journée, dont « près de 550 bloqués », contre la réforme des retraites, a affirmé l’Union nationale lycéenne (UNL). AFP
Quarante-cinq personnes ont été interpellées jeudi 14 octobre dans le Val-d’Oise où les forces de l’ordre ont dispersé plusieurs manifestations de lycéens contre la réforme des retraites, a annoncé la préfecture.
Plus de la moitié de ces interpellations (23) se sont déroulées à Enghien, neuf autres ayant été effectuées à Taverny, trois à Argenteuil et autant à Sarcelles, a-t-on précisé de source policière.
Des incidents se sont notamment produits près du lycée Romain-Rolland à Argenteuil, où une source proche de l’enquête a évoqué des attroupements « hostiles » et « les attitudes de casseurs » de certains manifestants. Ces regroupements ont été dispersés par gaz lacrymogènes.
Dans un autre secteur de la ville, une cinquantaine de manifestants avaient été dispersés devant le lycée Jean-Jaurès après avoir jeté des projectiles sur les policiers.
A Montreuil
A Montreuil, un jeune de 16 ans a été « légèrement blessé au visage par un tir de flash-ball intervenu suite aux jets de projectile contre les forces de l’ordre », a déclaré la préfecture. L’adolescent a été évacué à l’hôpital André-Grégoire de Montreuil.
« Vers 8h40, un groupe du lycée voisin de Condorcet, qui est en grève, a envahi notre lycée [Jean-Jaurès, ndlr] », a expliqué Jean J., lycéen de terminale, sous couvert de l’anonymat.
« Il y a eu un attroupement devant le lycée, la police municipale et les CRS sont intervenus, il y a eu quelques jets de pierre de la part des lycéens contre les forces de l’ordre, a-t-il ajouté. Les forces de l’ordre ont répliqué, l’un des lycéens a été blessé à l’œil par un flash-ball ».
L’Inspection générale des Services, la police des polices, a été saisie par le préfet de police, à la demande du préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, a ajouté la préfecture.
Vers 13h, quelque 200 lycéens étaient regroupés dans le calme devant la mairie de Montreuil. Au sol, certains montraient des douilles de flash-ball.
Dans les Yvelines
Quatre lycéennes « commotionnées » ont été hospitalisées et deux autres élèves interpellés après des incidents jeudi lors d’une manifestation aux abords d’un lycée des Mureaux (Yvelines), a-t-on appris auprès de l’inspecteur d’académie.
Vers 9h, une centaine d’élèves se sont rassemblés devant le lycée Vaucanson pour en bloquer l’entrée, a raconté Jean-Michel Coignard, l’inspecteur d’académie des Yvelines.
Une partie est revenue dans le lycée pour emporter des extincteurs, tandis qu’à l’extérieur, des manifestants brisaient le pare-brise d’une voiture, a-t-il dit.
La police est intervenue pour disperser les manifestants, dont certains ont alors lancé des projectiles, notamment des cannettes, a ajouté M. Coignard.
Au cours d’une bousculade, quatre jeunes filles ont été « commotionnées » et hospitalisées, notamment une élève asthmatique, a précisé l’inspecteur d’académie.
La police a interpellé deux lycéens, placés en garde à vue, selon M. Coignard et une source proche de l’enquête.
Une équipe mobile de sécurité a été envoyée sur place et les cours doivent se tenir « normalement » vendredi.
A Chartres
Cinq jeunes ont été placés en garde à vue dans l’après-midi au commissariat de Chartres pour avoir caillassé des véhicules de police et lancé une bouteille de produits acides vers les forces de l’ordre en marge d’une manifestation de lycéens, a-t-on appris de source policière.
Les quatre premiers jeunes interpellés en marge du cortège, où s’étaient rassemblés entre 500 et 600 lycéens, ont été surpris par des policiers en civil, en train de lancer des pierres sur des véhicules de police.
Un cinquième jeune a été arrêté alors qu’il venait de lancer une bouteille contenant des produits acides en direction les forces de l’ordre.
« Une partie des personnes interpellées est très défavorablement connue des services de police. La plupart des gardés à vue ne sont pas scolarisés », a-t-on précisé de même source.
Plusieurs abribus et voitures ont été dégradés aux abords de la manifestation.
A Chambéry
Dix manifestants ont été interpellés à Chambéry lors de cette journée émaillée d’incidents entre des lycéens, principalement, et les forces de l’ordre, a-t-on appris de source préfectorale.
Quatre cents personnes, parmi lesquelles une majorité de lycéens mais aussi des militants politiques, s’étaient rassemblées jeudi matin devant un lycée répondant à l’appel national lancé par l’Union nationale lycéenne (UNL), a précisé un responsable de la préfecture.
Quelques manifestants ont mis le feu à une poubelle. Les pompiers sont alors arrivés pour éteindre l’incendie et ont reçu des jets de pierre, qui ont ensuite visé deux pelotons de gendarmerie prépositionnés près du lycée.
« Les gendarmes ont tiré cinq grenades lacrymogènes. Les policiers ont de leur côté tiré trois grenades lacrymogènes pour dégager la rue devant le lycée et mettre un terme aux jets de pierre », a ajouté la préfecture.
A Lens
Une dizaine de jeunes manifestants ont été interpellés à Lens (Pas-de-Calais) après qu’une manifestation rassemblant près de 2.000 lycéens a dégénéré en heurts avec la police, a-t-on appris de source policière.
« Vers 12h, plusieurs cortèges de lycéens qui manifestaient dans les rues de Lens ont convergé vers la gare, où se sont massées 2.000 personnes. Des fauteurs de troubles isolés, dont certains portaient des cagoules, en ont alors profité pour caillasser les forces de l’ordre », a expliqué Daniel Lejeune, commissaire divisionnaire à Lens.
« Il y a eu plusieurs jets de pierre de ballast et de bouteilles sur les effectifs policiers et plusieurs voitures ont également été dégradées autour de la gare et aux abords du stade Bollaert », a-t-il ajouté.
La police a riposté en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Ces incidents ont donné lieu à une dizaine d’interpellations. Six jeunes étaient encore en garde à vue jeudi après-midi.
Près de 70 policiers et une unité de renfort de CRS ont été mobilisés pour tenter de ramener le calme. « Vers 13H15, la manifestation a été dispersée et la situation est redevenue normale aux abords de la gare », a assuré le commissaire divisionnaire.
A Lyon
Une vingtaine de lycéens ont été interpellés à Lyon pour des dégradations sur des abribus et des véhicules, commises en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites.
« Les débordements les plus notables ont été constatés dans le 8ème arrondissement, où un cortège de 400 lycéens a déambulé entre les différents établissements scolaires du secteur », a indiqué la préfecture, dénombrant en fin de journée « 22 jeunes » interpellés.
Il leur est reproché des « faits de dégradations volontaires et d’outrages », avec « des jets de projectiles sur les véhicules de police, les transports en commun et les véhicules de particuliers, ainsi que quelques feux de poubelle » et dégradations d’abribus, selon la même source.
D’après la préfecture, les lycéens se sont ensuite rendus en centre-ville de Lyon où ils ont perpétré de nouvelles dégradations », avant un rassemblement d’environ 300 jeunes à la mi-journée sur la place Bellecour, d’où partent la plupart des manifestations dans la ville.
A Nîmes
A Nîmes, selon la préfecture, des voitures ont été brûlées et cinq policiers ont été « caillassés et blessés« , les forces de l’ordre procédant à plusieurs interpellations, dont celles de mineurs.
Trois lycéens mineurs interpellés pour avoir jeté des pierres sur les policiers seront convoqués « très prochainement » par le juge des enfants, a déclaré le procureur adjoint de la République de Nîmes, Gildas Pavy.
Un majeur, « pas lycéen », qui s’est rebellé lors de son interpellation, sera convoqué devant le tribunal au mois de février, a ajouté le procureur.
Deux autres mineurs se trouvaient toujours en garde à vue jeudi soir. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans les incendies de voiture qui ont eu lieu dans la matinée.
Ces incidents se sont déroulés près du lycée Dhuoda mais relèvent de « désordres urbains et non de lycéens en colère » contre la réforme des retraites, a tenu à préciser le proviseur de cet établissement, Gérard Bouilhol.
Des manifestations dégénèrent
ledauphine.com
15 10 2010
17 heures hier à Chambéry : les policiers et gendarmes mobiles chargent pour la deuxième et dernière fois les lycéens. Le matin, devant le lycée Monge, certains avaient incendié des poubelles et accueilli les pompiers par des jets de pierres. Ils ont ensuite tenter de défiler dans le centre. Le DL/Thierry GUILLOT
Un amas de poubelles calcinées dit la violence qui a saisi Chambéry, hier, en Savoie. Des lycéens de plusieurs établissements de l’agglomération ont caillassé les pompiers, quand ceux-ci ont voulu éteindre le symbole de leur “colère” contre la réforme des retraites. Il était 10 heures. Des scènes s’apparentant une émeute urbaine ont duré, ainsi, jusqu’à 17 heures en centre-ville. Bilan : 11 jeunes interpellés, âgés de 14 à 19 ans, pour jets de projectiles ou incendies volontaires. 60 gendarmes mobiles ont participé au maintien de l’ordre, chargeant néanmoins par deux fois la masse des lycéens, grossie par des militants syndicaux et politiques, soit près de 400 personnes.
À l’instar de Chambéry, de nombreuses villes ont connu des manifestations de lycéens hier (lire également ci-contre) avec des échauffourées plus ou moins graves.
Des incidents ont eu lieu à Nîmes, à Lyon ou encore à Lens ou à Bordeaux, où une jeune fille a été blessée à la tête par un pétard. A Avignon, les sapeurs-pompiers ont été caillassés alors qu’ils intervenaient pour éteindre l’incendie de conteneurs à ordures. Aux Mureaux (Yvelines) quatre lycéennes ont été commotionnées. Dans le Val d’Oise, 45 jeunes ont été interpellés. À Chartres, cinq jeunes ont été placés en garde à vue hier après-midi pour avoir caillassé des véhicules de police et lancé une bouteille de produits acides vers les forces de l’ordre en marge d’une manifestation de lycéens
À Montreuil (Seine-Saint-Denis), onze policiers ont été blessés lors d’affrontements avec des jeunes manifestants. Un lycéen de 16 ans a été gravement touché par un tir de flashball. « Il a trois fractures au visage. Il va être opéré demain et risque de perdre un oeil », a déclaré la maire de Montreuil Dominique Voynet (Verts) lors d’une conférence de presse, rapportant des propos de la mère du blessé.
Après ce grave incident, l’Inspection générale des Services a été saisie. “Attendons donc les résultats pour savoir s’il y a eu abus ! Et s’il y a eu abus, naturellement ils (les policiers) seront sanctionnés”, a expliqué le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, au cours d’une conférence de presse. “J’appelle chacun au calme et à la vigilance et j’appelle aussi les parents à leurs responsabilités”, a ajouté M. Hortefeux. “J’appelle les responsables publics, ou ceux qui prétendent l’être, à ne pas encourager les jeunes à descendre dans la rue car on sait que cela représente des dangers”, a-t-il mis en garde.
La FCPE, première fédération de parents d’élèves, a appelé hier “les parents qui le peuvent” à “encadrer les cortèges lycéens dans les manifestations”, afin d’éviter “d’éventuels affrontements avec les forces de l’ordre ou des casseurs”. Sans se prononcer sur le fond de la réforme des retraites, “qui n’est pas dans son champ d’action, la FCPE ne peut accepter que le mouvement social en cours soit prétexte pour le gouvernement à une nouvelle stigmatisation des jeunes et de leurs parents prétendument irresponsables”.
Affrontements en marge des manifestations de lycéens
metrofrance.com
14-10-2010
Des centaines de lycées étaient perturbés jeudi dans toute la France, avec des manifestations de milliers de jeunes contre la réforme des retraites, parfois émaillées d’incidents…
« Les jeunes sont responsables et savent pourquoi ils descendent dans la rue », déclarait Ségolène Royal mardi sur TF1. La preuve qu’il ne fait jamais bon généraliser…. Plusieurs milliers de lycéens manifestaient ce jeudi dans de nombreuses villes de France pour protester contre la réforme des retraites. En marge de ce mouvement, de nombreux incidents en banlieue parisienne, qui ont fait au moins un blessé.
En tout, 342 établissements ont été recensés « perturbés à des degrés divers » sur le site du ministère de l’Education nationale. L’Union nationale lycéenne (UNL), elle, en dénombrait 900 « mobilisés » et « près de 550 bloqués ». Ces rassemblements et manifestations, qui ont débuté dans la matinée, ont donné lieu à plusieurs échauffourées. En Seine Saint-Denis, jeunes et policiers se sont affrontés devant deux lycées de Montreuil et Saint-Denis.
Dans le premier d’entre eux, un adolescent de 16 ans a été blessé au visage par un tir de flashball en réponse à « des jets de projectiles contre les forces de l’ordre », dixit la préfecture. Le jeune homme a été évacué vers l’hôpital André-Grégoire de Montreuil. Ailleurs, dans Val de Marne; une quinzaine de personnes ont été interpellés pour des dégradations ou des jets de pierre.
« Responsabilité »
L’UNL a d’ores et déjà dénoncé « les nombreux actes de répression policière » qui, selon l’organisation, « ne sauraient freiner le mouvement lycéen. Par ces actes, le gouvernement fait preuve d’immaturité et d’irresponsabilité politique en tentant d’empêcher les lycéens de s’exprimer ». Une manière de renvoyer la balle à l’envoyeur, l’UMP n’ayant de cesse depuis plusieurs jours d’en « appeler à la responsabilité de chacun »…
Les étudiants étaient également de la partie ce jeudi, dans des manifestations qui ont réuni entre 5000 et 7000 personnes. « La mobilisation s’amplifie », se félicitait ainsi l’UNEF, premier syndicat étudiant, dans un communiqué publié ce jour. Si l’exécutif craignaient bien une entrée massive des jeunes dans le mouvement, il a donc sérieusement de quoi se faire du mouron pour la suite..
Réforme des retraites: Des incidents en marge des manifestations de lycéens
20minutes.fr
14.10.10
Des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre ont eu lieu ce jeudi devant des lycées, notamment en Ile-de-France, alors que des milliers de lycéens manifestaient dans toute la France contre la réforme des retraites. A la mi-journée, 900 lycées étaient «mobilisés», dont «près de 550 bloqués» selon l’Union nationale lycéenne (UNL).
Aux lycées Jean-Jaurès de Montreuil et Paul-Eluard de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, des affrontements ont opposé jeunes et policiers et ces derniers ont été la cible de jets de projectiles, a indiqué la préfecture. A Montreuil, un jeune de 16 ans a été évacué à l’hôpital après avoir été «légèrement blessé au visage par un tir de flash-ball intervenu suite aux jets de projectile contre les forces de l’ordre», a précisé la préfecture. Tandis que Dominique Voynet, la maire de Montreuil, déclarait: «Il a trois fractures au visage. Il va être opéré demain et risque de perdre un oeil. (…) Il a le visage déformé».
«Certains blocages risquent de dégénérer en début d’émeutes urbaines»
La maire (Verts) de Montreuil, Dominique Voynet, a condamné «avec une extrême fermeté» ce qu’elle qualifie de «violences policières contre les lycéens», mais également de «provocation dont on peut penser qu’elle vise à provoquer des incidents et à transformer le nécessaire débat démocratique en spirale de violences et d’affrontements». Dans la même veine, le NPA a réagi dans un communiqué, dénonçant les forces de l’ordre qui «sont intervenues avec beaucoup de brutalité et de violence contre des lycéens». Le parti d’Olivier Besancenot condamne «le recours à la violence policière par le gouvernement, violence utilisée pour faire taire et museler les jeunes». «Le gouvernement a peur de la mobilisation de la jeunesse», selon le NPA.
«A partir du moment où des lycéens bloquent des établissements, nous ne pouvons plus répondre de leur sécurité, car certains blocages risquent de dégénérer en début d’émeutes urbaines», a déclaré l’inspecteur d’académie, Daniel Auverlot, précisant qu’une douzaine de lycées étaient bloqués en Seine-Saint-Denis. Celui-ci a demandé aux chefs d’établissements de prévenir les familles des lycéens. «Des éléments incontrôlables, qui n’appartiennent d’ailleurs souvent pas à l’établissement, profitent des blocages pour jeter des projectiles et commettre des dégradations. Et c’est regrettable», a-t-il poursuivi.
Des manifestants aux «attitudes de casseurs»
A Argenteuil (Val d’Oise), les forces de l’ordre ont dispersé plusieurs manifestations alors que du matériel urbain a été dégradé par ce qu’une source proche de l’enquête a décrit comme des manifestants aux «attitudes de casseurs». Dans le Val-de-Marne, il a été procédé à une quinzaine d’interpellations. Des feux de poubelle et des jets de projectiles «commis par des groupes violents soit issus des lycées soit extérieurs» ont eu lieu devant l’Ecole Nationale Supérieure de Cachan, dans le centre de Champigny-sur-Marne et à Villeneuve-le-Roi.
Les incidents ont également touché le reste de la France ce jeudi. La préfecture du Rhône fait état de quinze interpellations de lycéens au cours de manifestations sporadiques dans le centre-ville de Lyon. Les jeunes se déplacent «en groupes mobiles» et «difficiles à comptabiliser», selon la préfecture. Des dégradations d’abribus et de voitures en stationnement ont été constatées et des bus ont été caillassés. A Nîmes (Gard), des voitures ont été brûlées et cinq policiers ont été «caillassés et blessés», selon la préfecture.
La FCPE a ainsi appelé les parents d’élèves à encadrer les cortèges de lycéens. La première fédération de parents d’élèves veut éviter «d’éventuels affrontements avec les forces de l’ordre ou des « casseurs »» alors qu’un rassemblement de lycéens parisiens a lieu ce jeudi après-midi devant le siège du Medef, à Paris.
Début octobre
Quelques dérapages lors des manifestations de lycéens
Leparisien.fr
08.10.2010
Des jeunes continuent de se mobiliser contre le projet de réforme des retraites. Les manifestations, qui ont débuté jeudi dans plusieurs villes de France (Paris, Caen, Cherbourg…etc. ), se sont renouvelées vendredi matin, avec parfois quelques dérapages.
Lors d’un petit rassemblement devant le lycée de Bonneville (Haute-Savoie), deux jeunes filles ont ainsi été brûlées au visage, dont une sérieusement. A Angoulême (Charente), trois jeunes ont été interpellés à la suite d’incidents.
Quatre-vingts lycées ont ainsi été touchés vendredi matin à des degrés divers par des mouvements de protestation (tentatives de blocage, fort absentéisme), dont 27 lycées professionnels, a annoncé le ministère de l’Education nationale. Jeudi, selon le ministère, 116 lycées ont été perturbés (sur un total de 4302), dont 6 ont connu un blocage.
Interrogé vendredi sur RTL, Raymond Soubie, conseiller de l’Elysée sur les questions sociales, a estimé «totalement irresponsable que des adultes en situation de responsabilité dans certaines organisations invitent les lycéens à aller dans la rue pour le sujet des retraites». «Je constate que des dirigeants de grands syndicats ne l’ont jamais fait et ont même condamné cette démarche», a-t-il ajouté. «Pour l’instant il y a quelques blocages dans quelques lycées» mais «rien d’une traînée de poudre», a encore estimé le conseiller de la présidence.
Circulation bloquée, sit-in et feux de poubelles…
– A Carcassonne (Aude), de 600 à 800 lycéens, suivant les évaluations de la police et des organisateurs, se sont mobilisés. Ils ont parcouru pendant trois heures les boulevards qui ceinturent le centre-ville, bloquant la circulation à plusieurs reprises. Ils ont défilé sous une banderole «Lycéens dans la rue», scandant principalement le mot d’ordre «Tous ensemble !», avant de se séparer sans incident en fin de matinée. Des lycéens venus des trois établissements de Carcassonne s’étaient déjà rassemblés jeudi, sans intervention apparente des organisations nationales Fidl ou UNL. Les lycéens mobilisés ont déjà prévu de se retrouver dans la rue lundi et de rejoindre le cortège interprofessionnel du 12 octobre.
– A Bonneville (Haute-Savoie), «plusieurs dizaines» d’élèves du lycée Guillaume Fichet se sont rassemblés spontanément pour bloquer l’entrée de leur établissement, répondant à l’appel d’un tract anonyme diffusé la veille et appelant à un «blocus» pour contester la réforme des retraites. C’est à ce moment que s’est produit le drame : deux jeunes filles ont eu le visage brûlé à l’allumage d’un tonneau rempli de matière inflammable. Les deux victimes ont été immédiatement hospitalisées. La plus touchée des deux devait être évacuée en journée vers un service spécialisé à Lyon.
Identifiés par «plusieurs» témoins, les deux garçons responsables de cet accident ont été interpellés par les gendarmes et placés en garde à vue. Dans un communiqué, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a dénoncé «l’irresponsabilité de tous ceux qui mettent les lycéens en danger en les appelant à participer à des actions qui risquent de dégénérer».
– A Angoulême (Charente), deux jeunes majeurs de 18 ans et un mineur de 16 ans ont été interpellés à la suite d’incidents survenus vendredi matin lors de manifestations qui ont rassemblé au plus fort quelque 300 lycéens, selon des sources policières. Ces interpellations ont eu lieu après qu’une trentaine de jeunes ont forcé les grilles et pénétré en force dans le lycée Marguerite de Valois. Des dégradations ont été commises dans le restaurant scolaire et un véhicule endommagé à l’extérieur de l’établissement. Les trois jeunes interpellés devraient être poursuivis pour délit d’intrusion, troubles à l’ordre public et dégradations.
– A Limoges (Haute-Vienne), environ 400 lycéens selon la police, et un millier selon les organisateurs, ont défilé sans incidents vendredi matin. Le défilé a démarré vers 9 heures pour s’achever à la mi-journée devant la gare. Les manifestants, qui ont organisé plusieurs «sit-in», se sont rendus dans une demi-douzaine de lycées du centre-ville, notamment pour y distribuer des tracts en vue des manifestations du 12 octobre.
– A Saint-Quentin (Aisne), à l’issue d’un rassemblement de 1.200 à 1.500 lycéens, alors que la manifestation ne comptait plus que 300 à 400 personnes, un groupe a pris la tête du cortège et encerclé un véhicule de police. Les jeunes gens n’étaient vraisemblablement pas de slycéens. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes pour se dégager. L’un d’eux a été jeté à terre et roué de coups de pieds. Transporté à l’hôpital, il a pu en sortir dans l’après-midi. Deux autres policiers ont été plus légèrement blessés. Jeudi matin, des incidents avaient émaillé une première manifestation. Depuis, sept personnes ont été mises en garde à vue.
Blocages dans les lycées sur les retraites, des incidents
Reuters
08/10/2010
La contestation contre la réforme des retraites gagne du terrain dans les lycées avec une hausse du nombre d’établissements bloqués et un accident survenu vendredi en Haute-Savoie, où deux jeunes filles ont été brûlées.
Une manifestation de lycéens a également dégénéré dans la journée à Saint-Quentin (Aisne) où un policier a été légèrement blessé dans des affrontements, a-t-on appris auprès de la préfecture.
Plus d’un millier de lycéens, d’après la police, ont été rejoints par d’autres jeunes venus en découdre avec les forces de l’ordre. Certains, cagoulés, s’en sont pris à une voiture de police et un fonctionnaire a été frappé à coups de pied au sol.
Le mouvement a touché, à des degrés divers, 81 lycées, avec des blocages ou des tentatives de blocage et un fort taux d’absentéisme, a-t-on appris auprès du ministère de l’Education nationale, qui souligne que moins de 2% des 4.302 établissements du pays étaient concernés.
L’émotion était vive à Bonneville (Haute-Savoie), où deux lycéennes de 16 ans ont subi des blessures importantes à la suite de l’incendie volontaire d’un amas de détritus déposés devant l’entrée du lycée Guillaume-Fichet.
L’une d’elles, grièvement blessée au visage, a été transportée au centre des grands brûlés d’un hôpital de Lyon.
Cet accident s’est produit dans le cadre d’une tentative de blocage du lycée par une centaine d’élèves.
Le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a critiqué dans un communiqué « l’irresponsabilité de tous ceux qui mettent les lycéens en danger en les appelant à des actions qui risquent de dégénérer« .
La Peep, deuxième fédération de parents d’élèves de l’enseignement public, dénonce pour sa part « l’instrumentalisation des lycéens par diverses organisations.«
Pour la deuxième journée consécutive, des centaines de lycéens ont défilé dans plusieurs villes de France, dont Angoulême, Caen et Limoges.
- « La prise de conscience des lycéens se généralise et gagne du terrain« , estime dans un communiqué le syndicat lycéen FIDL, qui appelle ses troupes à organiser lundi des assemblées générales et à débrayer mardi pour se joindre aux manifestations partout en France.