Attaque de la gendarmerie de Saint-Aignan après la mort d’un jeune – juillet 2010

Loir-et-Cher : un village assiégé

metrofrance.com

19-07-2010

Le paisible village de Saint-Aignan, dans le Loir-et-Cher, a été dimanche matin, le théâtre d’un déchainement de violences. Des gens du voyages ont attaqué la gendarmerie et le village dimanche, après la mort d’un des leurs.

« On ne comprend pas », soupire un élu de Saint-Aignan. C’est un village encore sous le choc qui se réveille ce lundi matin. Un village qui ne comprend toujours pas le déchaînement de violence dont il a été victime la veille.

Des haches et des barres de fer
Dimanche, la paisible commune de 3 500 habitants a été le théâtre de scènes de violence inhabituelle. Une cinquantaine de gens du voyage ont attaqué la gendarmerie de Saint-Aignan dans le Loir-et-Cher pour protester contre la mort d’un des leurs, tué par un gendarme dans la nuit de vendredi à samedi.

Armés de haches et de barres de fer, les belligérants dont certains cagoulés, ont tenté de forcer le portail d’entrée de la gendarmerie, avant de brûler plusieurs voitures, tronçonner des arbres, et mis à terre des feux tricolores, sous les yeux des habitants terrorisés.

« Nous allons faire le bilan des dégradations ce matin, des arbres centenaires ont été coupés dans la zone proche de la gendarmerie, les feux aussi… on est décontenancés, il n’y a pas de mots pour décrire ce qui s’est passé », explique la mairie de Saint-Aignan.

Les propriétaires de la boulangerie saccagée sont « traumatisés ». « Ce sont de braves gens qui ne demandaient rien à personne », explique un autre élu à Metro. Des responsables et des habitants de la commune qui ne cachent pas leur désarroi : « Les autorités ont été informées de possibles échauffourées 24 heures avant (après la mort du jeune homme, ndlr) et les forces de l’ordre ont été déployées mais elles ont laissé faire », nous confie un responsable.

Même son de cloche du côté des habitants « on ne comprend pas ce laxisme, on déploie du monde et sous prétexte de ne pas envenimer la situation, on n’intervient pas ».  Ce matin, certains habitants nous confiaient leur crainte de nouveaux affrontements alors que « quelques membres » de la communauté des gens du voyage venus « en repérage sont encore dans le village ».

La mort d’un des leurs
A l’origine de la colère de la communauté des gens du voyage, la mort d’un des leurs dans la nuit de vendredi à samedi. Luigi, 22 ans, père d’une fillette de deux ans, a été tué lors d’une course-poursuite après un contrôle de gendarmerie.

Selon le parquet de Blois, la voiture avec à son bord Luigi, aurait forcé un premier contrôle routier, emportant sur son capot un gendarme sur près de 500 mètres et le blessant légèrement. Au deuxième barrage, la voiture, avec cette fois deux occupants à son bord (l’un étant visiblement monté entre le premier et le deuxième contrôle) aurait feint de s’arrêter avant d’accélerer à nouveau. Elle aurait foncé sur deux gendarmes avant que l’un des deux ne réplique en tirant deux balles en direction du véhicule qui ne s’est pas arrêté.

Le corps sans vie de Luigi était retrouvé dix kilomètres plus loin à Saint-Romain-sur-Cher, où réside une importante communauté des gens du voyage. Le deuxième occupant de la voiture est quant à lui toujours en fuite et activement recherché.

Certains membres de la famille ont été entendus par les gendarmes. Selon les premiers éléments de l’enquête, ils auraient eu peur d’un contrôle car il n’avait pas de permis de conduire. La crainte d’être arrêté alors qu’un vol venait d’être signalé dans la commune voisine serait également une piste envisagée.

Le centre-ville de Saint-Aignan saccagé, la gendarmerie attaquée

Reuters

18/07/2010

Plusieurs dizaines de gens du voyage ont attaqué dimanche à coups de hache et de barre de fer la gendarmerie de Saint-Aignan, dans le Loir-et-Cher.

Selon Bénédicte Laude, substitut du procureur de la République de Blois, les agresseurs, une quarantaine, dont certains au visage dissimulé, avaient d’abord pris d’assaut le peloton de gendarmerie d’autoroute de Saint-Romain-sur-Cher.

Puis, ils ont attaqué la brigade de gendarmerie de Saint-Aignan avant de se déchaîner dans le centre-ville, où ils ont abattu des arbres, incendié des voitures, saccagé des feux de signalisation et le mobilier urbain et dévasté une boulangerie, a-t-elle précisé à France-Info.

Ils entendaient protester contre la mort d’un des leurs, un jeune homme tué vendredi soir par un gendarme alors qu’il forçait un barrage.

Ce gendarme, « voyant le véhicule lui foncer dessus pleine face, a fait usage à deux reprises de son arme de service« , a expliqué le substitut du procureur aux médias.

Cette opération de commando, commencée en début de matinée, a duré près de quatre heures mais n’a pas fait de blessé.

« On a demandé des renforts au niveau des enquêteurs pour pouvoir traiter ça le plus rapidement possible parce que, bien évidemment, la population de Saint-Aignan est extrêmement effrayée de tout ça« , a ajouté Bénédicte Laude.

Le maire de Saint-Aignan, Jean-Michel Billon, craint un regain de violence dans les prochaines heures dans sa commune.

« Ces individus sont partis, apparemment pas très loin, pour mettre leurs voitures en sécurité et revenir« , a-t-il dit à LCI.

Une gendarmerie du Loir-et-Cher prise pour cible après la mort d’un jeune

AFP

08 07 2010

BLOIS — Une cinquantaine de gens du voyage ont attaqué dimanche la gendarmerie de Saint-Aignan (Loir-et-Cher) munis de haches et des barres de fer pour protester contre la mort d’un des leurs, tué par un gendarme dans la nuit de vendredi à samedi après avoir forcé un contrôle.

La paisible commune de Saint-Aignan, 3.400 habitants, a été réveillée dimanche matin par un inhabituel face-face entre gendarmes et gens du voyages. Trois cents militaires sont déployés pour sécuriser la zone dimanche soir et « s’opposeront à toute reprise de violence », a annoncé la préfecture.

« Il y a eu un règlement de comptes entre les gens du voyage et la gendarmerie », a expliqué à l’AFP le maire Jean-Michel Billon, sorti de chez lui à 09H15 après avoir entendu des « hurlements dans rue ».

Le centre de l’agglomération a été ensuite bouclé jusqu’à la mi-journée.

Armées de haches et de barres de fer et cagoulées pour certaines, une cinquantaine de personnes s’en sont pris violemment à la gendarmerie. Après avoir essayé de forcer le portail d’entrée, elles ont brûlé plusieurs voitures, tronçonné des tilleuls, et mis à terre des feux tricolores. Une boulangerie a également été dévalisée.

« Les feux de signalisation ont été +hachés+, des arbres tronçonnés et enflammés et trois voitures ont été brûlées », a raconté le maire.

Avant d’arriver à Saint-Aignan, les membres de la communauté du voyage « ont dégradé les locaux du peloton d’autoroute et des cabines de péage à Saint-Romain », a précisé la préfecture.

C’est la mort d’un des leurs dans la nuit de vendredi à samedi qui a provoqué cette colère et cette violence. « Luigi », 22 ans, père d’une fillette de deux ans, a été tué après une course-poursuite.

Le parquet de Blois a livré dimanche soir quelques précisions sur l’enchaînement des faits aboutissant à ce drame.

Lors d’un premier contrôle de gendarmerie, la voiture à bord de laquelle se trouvait « Luigi » ne s’était pas arrêtée, emportant sur son capot un gendarme pendant près de 500 mètres. Celui-ci en était retombé à la faveur d’un virage, légèrement blessé.

Au deuxième barrage, la voiture, avec cette fois deux occupants à son bord, l’un étant monté entre le premier et le deuxième contrôle, a fait mine de s’arrêter. Puis, elle a réaccéléré et foncé sur deux gendarmes. L’un des deux a alors tiré deux balles en direction du véhicule, qui a continué sa course.

Le corps sans vie de la victime a été retrouvé à Saint-Romain-sur-Cher, à une dizaine de kilomètres du lieu de la fusillade, où réside une importante communauté des gens du voyage. Le deuxième occupant de la voiture est en fuite et recherché.

Deux gendarmes, dont le tireur, ont été placés en garde à vue après les faits puis relâchés, a précisé la substitute du procureur de Blois, Bénédicte Laude dimanche soir. Un membre de la famille de l’homme tué a été reçu au palais de justice de Blois.

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme aurait eu peur d’un contrôle car il n’avait pas de permis de conduire. Mais, il aurait également craint d’être arrêté alors qu’un vol venait d’être signalé dans la commune voisine.

Loir-et-Cher : une gendarmerie mise à sac après la mort d’un homme

Leparisien.fr

Quelque 300 militaires ont été déployés autour de la commune victime de nombreuses dégradations après la mort d’un homme lors d’une course-poursuite avec les gendarmes.

18.07.2010

La commune de Saint-Aignan, 3 400 habitants, près de Blois (Loir-et-Cher), a été réveillée dimanche matin par un face-à-face entre les gendarmes et la communauté des gens du voyage. En colère après la mort de l’un des leurs lors d’une course-poursuite avec les gendarmes, une cinquantaine de gens du voyage s’en sont pris aux locaux du peloton d’autoroute et des cabines de péage de Saint-Romain, selon la préfecture du département.

«Certains étaient cagoulés, armés de haches et de barres de fer», explique le maire de Saint-Aignan, Jean-Michel Billon. Ils s’en sont ensuite pris à la commune : «Les feux de signalisation ont été détruits à la hache, des arbres tronçonnés et enflammés et trois voitures ont été brûlées», a poursuivi le maire.

La préfecture du Loir-et-Cher a indiqué dimanche soir que près de 300 militaires étaient déployés autour de Saint-Aignan. Les forces de l’ordre assureront la sécurisation et le contrôle de la zone et «s’opposeront à toute reprise de violence», selon son communiqué.

Vendredi soir, un automobiliste a forcé un barrage de contrôle routier, selon une source proche de l’enquête.
Les gendarmes se sont alors lancés à la poursuite du véhicule et fait usage de leurs armes vers 22 heures sur la commune de Thésée. Le corps sans vie du jeune conducteur a été retrouvé à une dizaine de kilomètres du lieu de la fusillade, à Saint-Romain-sur-Cher où réside une importante communauté des gens du voyage. Une enquête administrative et judiciaire a été ouverte, mais pour l’instant, les circonstances du drame n’ont pas été précisées.

~ par Alain Bertho sur 18 juillet 2010.

5 Réponses to “Attaque de la gendarmerie de Saint-Aignan après la mort d’un jeune – juillet 2010”

  1. Pourquoi ce titre ?
    La gendarmerie n’a pas été « mise à sac » ils n’ont pas pu y entrer !
    Je suis passée par hasard sur les lieux vers 11 heures, j’habite à 8 km de St Aignan.
    Seuls étaient visibles une bande d’hommes et d’ados, qui s’en prenaient aux arbres et avaient bouché la route avec les barrières d’un chantier proche.
    Pas l’ombre d’un gendarme ! Ah si pardon, dans le bas du village à plusieurs centaines de mètres de là !
    Ici les « manouches » sont un vrai problème : les enfants ne sont plus scolarisés, alors qu’ils faisaient quelques travaux saisonniers ils vivent totalement en marge depuis que les viticulteurs se sont mécanisés, bien qu’ils soient ici depuis des centaines d’années ils parlent un français à peine compréhensible, ne savent ni lire, ni écrire, souvent même pas leur nom.
    Dès qu’un vol est commis (ce qui a été notre cas pour une calandre de fourgon) les gendarmes disent : »faut pas chercher c’est les manouches » et tout est dit.
    Des aires de stationnement avec sanitaires ont été construits à leur intention. Il n’y stationnent que rarement, préférant les champs voisins, ouvrant les bornes à incendie (qui coulent non-stop) pour se fournir en eau… les communes transforment les abords de ces champs en champs de batailles, creusant d’immenses fossés pour en empêcher l’accès etc.
    J’en suis désolée. Je les ai maintes fois défendus, je ne sais plus quoi penser si ce n’est qu’encore une fois on a laissé les choses se dégrader sciemment !
    La haine contre eux monte, tut cela est malsain.

  2. Ne faut il pas imposer les mêmes regles a la gendarmerie que celle imposée aux policiers nationaux, a savoir n’utiliser une arme que contraint et forcé, lorsque le suspect met réellement en danger la vie d’autrui ? Comment dans un pays civilisé pouvez vous accepter que des représentants de l’ordre quand bien même ce sont des militaires, aient la possibilité de tirer dans le dos d’un individu lorsque ce dernier fuit ????!!!! Rattrapez le chez lui…..peut être le manque de moyen de compétence ou de discernement pousse à l’acte (?) Hyppocrisie ! Les raisons profondes qui poussent un assermenté à abattre un homme sont parfois bien éloignée de la seule raison valable.Apprenez à voous supportez si vous ne pouvez vous apprécier !

  3. Tout va bien, en somme. Tout va bien. TOUT-VA-BIEN.
    L’État se liquéfie. Le village Potemkine s’effrondre. Le réel devient de plus en plus difficile à masquer derrière le bullshit de l’idéologie. Ça devient très intéressant tout ça. Ça va très très mal se terminer, mais c’est fascinant à observer.

  4. Quand le peuple ne se laisse plus faire…

    Un grand bravo à ces manouches énervés, qui ont mis la gendarmerie très mal à l’aise. Ils ont prouvés que les êtres humains composant les brigades de gendarmes, ne sont pas les plus courageux…

    Ras le bol de l’emprise fasciste policière dans ce pays, les gendarmes martyrisent les pauvres gens à la campagne, alcotest, contrôle de la vitesse, harcèlement permanent à coup de contrôle en tous genre sur des citoyens pour la plupart smicar, mais que les gendarmes s’empressent de dépouiller de leurs derniers centimes, au nom de l’état qu’ils servent docilement, avec zèle.

    On a vu qu’ils n’ont pas bronchés, qu’ils sont restés planqués dans leur caserne en attendant l’armée(carrément!) parce que ces gens sont incapable de la moindre réaction s’il ne sont pas à 10 gendarmes pour 2 suspects, ces gens ne sont pas courageux, juste des instruments dociles du pouvoir.

    Pour allumer du conducteur français, ils sont là, ils n’ont pas peur de s’en prendre aux gens honnêtes, mais pour ce qui est de la délinquance et de rendre service au peuple, plus personne.

    Police, Gendarmerie, même combat, ils vous tireront dessus quand ils en recevront l’ordre!

    Les policiers et les gendarmes sont des gens du peuple ayant choisis de trahir les gens du peuple au nom de l’état, ils gagnent leurs vies à nous faire des saloperies quand même!

    Remarquez que lorsque l’on est un honnête citoyen, qu’il nous arrive quelque chose et que l’on va demander de l’aide à la police ou la gendarmerie, ceux ci ne peuvent jamais rien faire, n’ont rien vu, ne peuvent pas faire grand chose…

    Par contre quand on est un honnête citoyen et qu’on a le malheur d’avoir voulu se payer le luxe de posséder une automobile, nous trouvons TOUJOURS la police ou la gendarmerie pour nous taxer, racketter, coercifier! Et comme ils disent : Vous savez Monsieur, nous on fait notre boulot, c’est tout! Paroles de faux cul, les SS nazis disaient la même chose, qu’ils changent de boulot…

  5. Question…
    Qui a donné l’ordre aux gendarmes de ne pas réagir?

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