Affrontements au Caire : un mort – 6 février 2012

Un mort lors de la cinquième journée de manifestations en Egypte

LEMONDE.FR

06.02.12

Un manifestant a été tué lundi 6 février au cours de la cinquième journée consécutive d’affrontements entre policiers et manifestants au Caire, en Egypte, où des militants ont appelé à la désobéissance civile.

La mort du manifestant à l’aube, rapportée par le ministère de la santé, porte à 13 le nombre de morts depuis le début jeudi des violences, provoquées par le drame de Port-Saïd où 74 personnes ont péri dans des violences après un match de football mercredi. Les forces de sécurité sont accusées d’être restées passives face aux violences entre supporters à Port-Saïd, l’une des pires tragédies de l’histoire du football.

ENQUÊTE PARLEMENTAIRE

Les affrontements, qui s’étaient poursuivis durant la nuit avant de s’interrompredans la matinée, ont repris en début d’après-midi, avec des échanges de pierres entre forces de l’ordre et protestataires. Les rues autour du ministère de l’intérieur étaient couvertes de fumée, la police tirant régulièrement des gaz lacrymogènes, selon un journaliste de l’AFP. Selon des témoins, la police a également tiré à la chevrotine contre les manifestants dans des rues proches de la place Tahrir menant au ministère.

L’Assemblée du peuple a consacré ses débats de lundi aux violences, et plusieurs députés ont été envoyés sur place pour enquêter. Le président de la chambre basse du Parlement, Saad Al-Katatni, a affirmé que le ministère de l’intérieur lui avait assuré ne pas avoir tiré à la chevrotine. Aussitôt, le député libéral Mohammed Abou Hamed s’est levé en montrant la douille d’une telle munition, ramassée sur les lieux des affrontements d’après lui.

Les manifestants et des commentateurs accusent des partisans de l’ancien président et de son ministre de l’intérieur, Habib El-Adly, aujourd’hui jugé avec M. Moubarak, d’avoir provoqué les violences de Port-Saïd. Le ministère de l’intérieur a indiqué qu’en « réponse aux demandes des manifestants » il allait placer dans cinq établissements pénitentiaires différents les proches de M. Moubarak et anciens membres de son régime actuellement détenus à la prison de Tora, au sud du Caire. L’ancien raïs est en jugement depuis août. Lire la suite…

Ce diaporama nécessite JavaScript.