Reading the riots : l’enquête du Guardian sur les émeutes anglaises – décembre 2011
Reading the riots the guardian publie son enquete sur les emeutiers
streetpress.com
NEWS Avec la London School of Economics, The Guardian a interrogé un panel de 270 acteurs des émeutes britanniques de cet été. Motivations, origines sociales ou ethniques: Les résultats de l’enquête viennent d’être publiés.
Reading the Riots sur TheGuardian.com
Les émeutes d’août dernier à Londres et dans d’autres villes du Royaume-Uni avaient surpris aussi bien par leur violence que leur soudaineté. Conjointement avec des chercheurs de la London School of Economics (l’équivalent de Sciences Po en Angleterre), le vénérable quotidien The Guardian a mené l’enquête sur l’élément resté insoluble : les motivations réelles des émeutiers. 270 d’entre eux ont été interviewés, la palette d’âge allant de 13 à 57 ans.
VOS PAPIERS SIOUPLAIT Les résultats de cette investigation sont publiés au fur et à mesure dans le quotidien mais aussi sur son site Internet, sous l’intitulé « Reading the riots ».
Ce que l’on peut d’emblée retenir est le sentiment de « colère et frustration à l’encontre de la police », cité par 85% des sondés. Ils ont notamment fait référence à l’injustice des contrôles de police systématiques dans leurs quartiers. En effet, 73% des sondés ont subi un contrôle d’identité dans les 12 derniers mois. Sentiment d’injustice aussi envers « le manque d’argent, d’emplois et d’opportunités » : le chômage et l’inégalité sont cités respectivement par 79% et 70% d’entre eux. 80% d’entre eux les ont considérées comme une protestation contre la politique gouvernementale. Cependant, beaucoup ont aussi reconnu n’avoir été motivés que par le simple opportunisme de voler facilement des objets de luxe dans les magasins saccagés.
73% des sondés ont subi un contrôle d’identité dans les 12 derniers mois Lire la suite…
Retour sur les émeutes britanniques et le sentiment d’injustice des participants
Mediapart
05 DÉCEMBRE 2011 | PAR THOMAS CANTALOUBE
Le résultat de l’enquête n’est pas renversant, mais la démarche est méritoire. Près de quatre mois après les « émeutes britanniques », le quotidien anglais The Guardian, associé à la London School of Economics, publie les résultats d’une enquête qualitative sur les origines de la flambée de violence et les motivations de ses participants. Le journal, associé aux universitaires, a longuement interrogé 270 personnes impliquées dans les émeutes, et analysé une base de données de 2,5 millions de tweets relatifs aux manifestations qui ont embrasé la Grande-Bretagne du 5 au 11 août 2011, provoquant cinq morts et débouchant sur 3000 arrestations.
Contrairement à une commission mise en place par le gouvernement, qui a rendu quelques maigres conclusions la semaine dernière, cette enquête, intitulée « Reading the riots » («Lire les émeutes») visait moins à expliquer qu’à donner la parole aux acteurs des violences et recueillir leur point de vue (l’enquête gouvernementale n’a interrogé aucun émeutier). Comme le Guardian l’explique, l’idée a un précédent : l’insurrection à Detroit en 1967, qui avait fait l’objet d’une étude conjointe, et à l’époque révolutionnaire, menée par l’University of Michigan et le Detroit Free Press, qui avaient envoyé une trentaine d’enquêteurs dans les quartiers noirs pour décrypter ce qui s’était passé (43 morts et près de 500 blessés).
Toute la semaine, leGuardiandistille les résultats de son étude et les témoignages recueillis à cette occasion, d’où il ressort que les émeutes britanniques sont perçues par ses principaux acteurs comme une rébellion à l’encontre non seulement de la police, mais surtout contre les méthodes de maintien de l’ordre. Rappelons que l’étincelle qui déclenche tout se produit dans un quartier de Londres, Tottenham, après qu’un jeune chauffeur de taxi a été abattu par la police dans des circonstances confuses, et que celle-ci refuse de recevoir la famille pour s’expliquer. Lire la suite…
Reading the Riots: ‘Humiliating’ stop and search a key factor in anger towards police
guardian.co.uk
Tuesday 6 December 2011 13.32 GMT
Interviewees said police treated them in a degrading way when they were stopped – particularly in strip-searching and handcuffing them
How resentment of the police motivated the English rioters. Link to this video
The rioters interviewed by the Guardian/LSE’s Reading the Riots study were around eight times more likely to be stopped and searched than the average Londoner, figures show.
The Guardian has revealed that a key factor in the August riots was discontent with the police – with stop and search one of the most hated aspects.
Interviewees said police treated them in a humiliating and degrading way when they were stopped – particularly in strip-searching and handcuffing them. Several claimed police verbally insulted them.
These complaints came from rioters in every city where the research took place and by interviewees of different racial groups.
Many interviewees said their antipathy towards the police was heightened by the frequency with which they were stopped and searched. The Reading the Riots research indicates that some individuals are repeatedly stopped. Seventy-three per cent of those interviewed said they had been stopped and searched in the last year – 71% more than once. Read more…
- Were the riots about race?
- The role of race in the English riots – video
- Muslim rioters say police discrimination motivated them
- Profile: ‘I hate the police. Because they victimise us’
- Profile: ‘I left the mosque and saw people running … I was scared’
- Victims’ voices: ‘I had 100% confidence the riots wouldn’t happen on our street’
- Rioter profile: ‘I knew the black kids would be stopped before me’
- How Twitter was used to spread – and knock down – rumours during the riots
- Twitter and the riots: how the news spread
- Twitter? Facebook? Rioters saw it on TV
- Technology has always been blamed in times of unrest
- 200 most influential Twitter users during the riots: are you on the list?










