Emeute à Ouagadougou – 16 avril 2011
La contestation gagne les commerçants
FTV
Après la mutinerie de militaires, le régime du président Blaise Compaoré fait face à une soudaine colère de commerçants
Ils ont incendié samedi plusieurs édifices publics à Ouagadougou pour protester contre les pillages des soldats de trois casernes de Ouagadoudou.
Un couvre-feu a été instauré à Ouagadougou de 19H00 à 06H00 (locales et GMT), a annoncé samedi le ministère burkinabè de la Sécurité.
Le couvre-feu fait suite à la furie des commerçants dans la capitale samedi alors que le chef de l’Etat burkinabè avait tenté vendredi de calmer la colère des soldats. Il avait dissous le gouvernement dirigé par le Premier ministre Tertius Zongo et limogé le chef d’état-major des armées, le général Dominique Djindjéré, remplacé par le colonel-major Honoré Nabéré Traoré.
Des tirs ont été entendus jusque tard dans la nuit de vendredi à samedi dans plusieurs endroits de la capitale du Burkina-Faso.
La mutinerie, entamée jeudi par des militaires de la garde présidentielle pour dénoncer le non-versement d’une prime de logement, s’est étendue à une nouvelle garnison, celle de Kambo-Nsin, à 5 km du centre-ville.
Les camps de la capitale, Guillaume Ouédraogo et Sangoulé Lamizana, avaient été les premiers touchés. Les militaires en colère sont descendus dans les rues en tirant en l’air et se sont rendus coupables de nombreux pillages dans le centre-ville, suivis par des civils qui ont attaqué des magasins d’électro-ménager et des bijouteries.
La vie a repris samedi matin un cours à peu près normal à Ouagadougou avec davantage de circulation mais les banques, habituellement ouvertes ce jour de la semaine, sont restées fermées.
Le domicile du général Gilbert Diendiéré, chef d’état-major particulier du président Blaise Compaoré, qui se trouve dans une caserne à 3 km de celle du régiment présidentiel, a été totalement incendié vendredi, a constaté le journaliste de l’AFP. Les domiciles de deux autres officiers ont été incendiés. Plusieurs personnes, des civils, ont été « légèrement blessées » lors du saccage du domicile d’un de ces officiers, selon une source militaire. Lire la suite…











