Emeute au Caire : nuit du 28 au 29 janvier 2011

 

>>vidéos<<

«Journée de la colère» en Egypte: Au moins 19 tués et 1.100 blessés

20minutes.fr

29.01.11

Manifestations – Malgré le couvre-feu, des dizaines de milliers d’Egyptiens sont descendus dans les rues…

Pas de répit. Des milliers de manifestants se trouvaient encore dans les rues du Caire, d’Alexandrie et de Suez dans la nuit de vendredi à samedi alors qu’Hosni Moubarak est sorti de son silence, annonçant le limogeage du gouvernement.

Depuis quatre jours, l’Egypte est confrontée à une vague de protestations sans précédent contre le régime de Moubarak. Et la situation s’est aggravée ce vendredi. Des milliers de personnes ont ainsi bravé le couvre-feu instauré dans la journée, en vigueur entre 18h et 7h. Sans peur, ils ont défilé aux cries des «Bye-Bye Moubarak».

>> Tous les événements de la journée en cliquant ici

Au Caire, comme ailleurs, l’instauration du couvre-feu n’a pas calmé la foule en colère. Des véhicules blindés de l’armée, venus aider les policiers dépassés, quadrillent désormais la capitale égyptienne. Chose surprenante: ils ont été accueillis avec enthousiasme par les manifestants. Vendredi soir, les forces de l’ordre ont repris le contrôle de la place Tahrir, dans le centre du Caire, où s’étaient rassemblés des manifestants.

19 morts et 1.100 blessés

Toute la journée, le Caire a été en proie à de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, entrecoupés par des moments de prière comme l’a montré la chaîne Al Jazira. Plusieurs manifestants ont attaqué le siège du parti national démocratique en mettant le feu aux locaux.

Selon un dernier bilan de Reuters, les violences ont fait 19 et 1100 blessés au total, sur la seule journée de vendredi: 13 morts et 75 blessés dans la ville de Suez, six morts à Alexandrie, dont quatre manifestants; au Caire et dans sa périphérie, le bilan est de 1.030 blessés, de source médicale. Lire la suite…

Au Caire, des manifestants acclament l’armée

Reuters

28/01/2011

par Dina Zayed et Maroua Aouad

LE CAIRE (Reuters) – Des milliers d’Egyptiens ont bravé vendredi soir le couvre-feu imposé par le président Hosni Moubarak et, au terme d’une journée de contestation sans précédent, ont acclamé les soldats se déployant dans les rues de la capitale égyptienne.

Au Caire, à Alexandrie et à Suez, épicentre des manifestations ces quatre derniers jours, l’ordre donné par le raïs n’a eu aucun effet sur les manifestants qui se pressaient bien après la tombée de la nuit autour de véhicules blindés de l’armée, les acclamant, chantant l’hymne national et tentant de gagner les soldats à leur cause.

De sources médicales, on indique qu’au moins cinq manifestants ont été tués et 870 autres blessés dans les affrontements qui se sont succédé vendredi au Caire entre des groupes de protestataires et les forces de l’ordre, équipées de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et de canons à eau.

« Comment peuvent-ils nous faire cela ? Au lieu d’aider le peuple qui se bat pour nos droits, ces gens dansent avec le diable », dénonce Zeinab Abdel Fattah, 17 ans. « Je me moque de la politique et je suis lâche, mais je vais bientôt les rejoindre parce que je ne peux pas les voir tuer nos gars. »

A l’issue d’un « jour de colère » proclamé par les opposants, le président Moubarak a chargé l’armée de prêter assistance aux forces de police et décrété un couvre-feu nocturne qui a été étendu dans la soirée à toutes les villes du pays.

Mais les incidents se sont poursuivis après son entrée en vigueur. Des scènes de fraternisation ont également eu lieu. Ici, policiers et manifestants s’embrassent; là, un policier fait le V de la victoire.

« Vous devez vous rallier à nous. Nous avons besoin de vous et nous sommes ensemble dans cette situation, mon frère », lance un manifestant à un policier, qui opine de la tête et répond: « Oui, bien sûr. »

Lire la suite…

Henri-Pierre André pour le service français

Au moins cinq morts et des centaines de blessés au Caire

lefigaro.fr

28/01/2011

Le président égyptien charge l’armée d’épauler la police pour faire respecter le couvre-feu décrété au Caire, à Alexandrie et à Suez. Des milliers de personnes ont défilé dans le pays, se heurtant violemment aux forces de l’ordre.

La tension est maximale en Egypte qui a connu vendredi un tsunami de protestataires et plusieurs morts dans les manifestations anti-Moubarak. Les heurts entre police et opposants au régime Moubarak ont fait au moins 5 morts et des centaines de blessés au Caire, selon des sources médicales. L’agence Reuters évoque pour sa part le nombre de 870 blessés dont 420 hospitalisés dans la capitale.

Face à l’ampleur de la mobilisation et aux affrontements entre protestataires et forces de l’ordre, le couvre-feu a été décrété au Caire, à Alexandrie et à Suez de vendredi 18 heures jusqu’à samedi 7 heures. Un moment l’agence de presse officielle annonçait que le couvre-feu concernait tout le pays mais elle s’est ensuite rétractée. Le président Moubarak, qui devrait s’exprimer prochainement, a également chargé l’armée de faire respecter la sécurité avec la police et appliquer le couvre-feu.

Au quatrième jour de protestations, qui ont fait depuis mardi plusieurs morts, des dizaines de milliers de personnes sont descendues vendredi dans les principales villes du pays, Le Caire, Alexandrie, Suez, Mansoura et Minia pour exiger le départ d’Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans. Les heurts avec les policiers, déployés en masse, ont été violents. Les forces de l’ordre, qui peinent à contenir les manifestants, ont tiré des gaz lacrymogènes, des balles caoutchoutées et des canons à eau pour les disperser.

Au Caire, la capitale, l’annonce du couvre-feu n’a pas calmé les manifestants, qui ont mis le feu au siège du Parti national démocrate (PND). Le batîment est proche du musée national du Caire, qui abrite les antiquités égyptiennes. Les manifestants ont formé un cordon pour prévenir toute tentative de pillage, rapporte al-Jezira. Puis l’armée a pris le relais. Un commissariat et des voitures de police ont également été incendiés par les anti-Moubarak. Ils ont aussi essayé d’envahir la télévision d’Etat et le ministère des Affaires étrangères.

Dans certains quartiers,les militaires ont salué les manifestants, leur faisant des signes de victoire, à la plus grande joie de la population qui les a applaudis. Certains sont même montés sur des chars, notamment près de la place de l’Opéra. Ces gestes ainsi qu’un apaisement des confrontations font s’interroger certains commentateurs sur la probabilité d’un éventuel retournement de l’armée en faveur des manifestants.

Plus tôt dans la journée, des milliers d’Egyptiens en colère ont dévalé comme un torrent dans les rues, quadrillées par la police après la traditionnelle prière du vendredi, criant «Le peuple veut la chute du régime», «liberté ! liberté ! liberté !». Des dizaines de manifestants ont été blessés lors d’affrontements, notamment près d’une des résidences du président. Des accrochages ont éclaté devant une mosquée du centre de la ville, à l’issue de la prière hebdomadaire, qui rassemblait 2000 personnes dont l’opposant egyptien le plus en vue Mohamed ElBaradei. Lire la suite…

 

~ par Alain Bertho sur 28 janvier 2011.

Laisser un commentaire