Emeute à Cambuston (Saint-André de La Réunion) – septembre 2010
Emeutes à Cambuston
Clicanoo.com
6 septembre 2010
Des témoignages de tirs et des jeunes blessés, des poubelles brûlées, une route barrée, des jets de bouteilles… Cambuston a vécu hier soir des scènes d’émeute auxquelles ont pris part des jeunes du quartier. Ces derniers dénoncent des agressions et des vols à répétitions par d’autres jeunes de Sainte-Suzanne. Dans le quartier, c’est le choc.
Les flammes s’élèvent dans le ciel de Cambuston. La route est bloquée, on entend au loin des cris, des insultes et des appels à l’émeute. Des jeunes sont cagoulés, des bouteilles sont jetées sur la chaussée… La nuit vient de tomber dans le quartier. La nuit sera chaude. Sortant de Festi-Plantes, des automobilistes, surpris, sont obligés de faire demi-tour devant le barrage.
UN COUTEAU SUR LA CHAUSSÉE
Rapidement sur place, les pompiers attendent en retrait l’intervention des forces de l’ordre. Ils ne seront au départ qu’une poignée de policiers à se positionner devant les jeunes. Ils ont alors plusieurs dizaines, peut-être une centaine. “Ils ont saccagé la clôture d’une maison et s’en sont pris à son propriétaire”, affirme un riverain. “Ils sont armés, c’est dangereux”, poursuit un autre. Les renforts ont déjà été demandés à Saint-Denis. Il est environ 20h30 quand deux fourgons de la compagnie départementale d’intervention arrivent sur place. À peine arrivés, ces derniers font reculer les jeunes pour permettre aux pompiers d’éteindre le feu. Des témoignages évoquent à l’origine une bagarre générale, en fin d’après-midi, entre des jeunes de Cambuston et de Quartier-Français, à Sainte-Suzanne. Les récits sont confus, sur fond d’alcool. Entre policiers et jeunes, la situation est tendue. Les premiers tentent de canaliser l’attroupement. Abandonné à même la chaussée, un couteau est remis aux forces de l’ordre. “C’est nous les victimes, les gars de Quartier-Français sont venus voler un 4×4, une moto et une voiture. Ils nous agressent depuis plusieurs jours”, raconte un jeune, le visage recouvert. Un autre parle de l’agression de deux jeunes samedi : “Ils sont tombés sur eux à huit et ont volé leur vélo”. Mais le plus grave est à venir. Les faits se seraient déroulés hier en fin de journée : “Ils sont arrivés dans le quartier dans une 106. Ils avaient un fusil et ont tiré dans le tas. Plusieurs d’entre nous ont été blessés avec du plomb”. Plusieurs jeunes présentent effectivement des blessures à la jambe ou au niveau de la tête. Vu les impacts, il pourrait s’agir de grenaille, selon la police. Plusieurs riverains confirment les tirs.
“ILS SONT DANS LA RÉACTION”
Pour les jeunes interrogés, l’émeute serait une réaction à ces agressions à répétition. “Le barrage, c’est pour dire stop. On n’est pas des délinquants. On ne fait que se défendre et la police ne fait rien pour nous. C’est pour se faire entendre”. Des jeunes déclarent avoir appelé la police en fin de journée mais en vain. Un point qui demandera à être confirmé aujourd’hui. Des vols de voitures auraient bien été commis ces derniers jours dans le quartier. Au fur et à mesure, la situation se calme, malgré un jet de bouteilles en direction des forces de l’ordre. “Le problème, c’est qu’ils n’ont pas d’emploi. Le quartier était pourtant si calme avant”, raconte une vieille dame. Des voitures auraient été saccagées au niveau de la station-service selon la police, qui évoquait “l’absence de témoignages précis” sur les faits qui ont conduit à l’émeute. Il est un peu plus de 21h, quand Michèle Caniguy, adjointe à la culture, et Patrice Boyer, directeur de cabinet d’Éric Fruteau, tous deux d’astreinte, se rendent sur place et vont à la rencontre des jeunes. Ils seront rejoints un peu plus tard par le maire de Saint-André. Les jeunes évoquent les agressions, mais également le manque d’activités dans le quartier et le chômage. Le dialogue est tendu. Le maire de Saint-André lance un appel au calme : “Une enquête va être menée sur ces faits. On parle de coups de feux, de tirs. Je laisse le soin aux policiers et aux gendarmes de Sainte-Suzanne de faire toute la lumière. Les jeunes sont dans la réaction et je les comprends quelque part. Il a fallu parler, les calmer. Leur dire de ne pas autodétruire leur quartier, le tout sur fond de contexte social difficile”, déclare Éric Fruteau. Il est un peu plus de 23h, l’attroupement commence à se dissiper. On procède alors au nettoyage de la chaussée. Un important dispositif de sécurité restera en place toute la soirée. Le quartier de Cambuston est sous le choc




Scènes d’émeutes à Cambuston
zinfos974.com
05 09 2010
Les habitants du quartier Cambuston à Saint-André sont sous le choc ce matin. Des affrontements, entre des bandes de jeunes de Quartier-Français et Cambuston, ont éclatés en début de soirée. Cette émeute a eu pour point de départ des agressions et des vols de véhicules commis par des jeunes de Sainte-Suzanne, selon les jeunes de Cambuston.
En début de soirée, des affrontements ont éclatés entre des bandes de jeunes à Cambuston, sur la commune de Saint-André. Ce sont deux groupes de jeunes de Quartier-Français et Cambuston qui se sont affrontés pendant une bonne partie de la nuit. Le point de départ de ces émeutes serait les vols de véhicules et les agressions commises par des jeunes de Sainte-Suzanne.
Depuis plusieurs jours le ton montait entre les deux bandes de jeunes. La situation a dégénéré hier soir suite, selon un témoin, à l’agression commise dans la matinée par trois jeunes dans une voiture. Ils auraient ouvert le feu à plusieurs reprises sur un groupe de jeunes de Cambuston. Bilan, plusieurs jeunes ont reçu du plomb au niveau des jambes et de la tête.
Vers 19h, la situation a empiré, les jeunes ont allumé des feux de poubelles sur la voie publique, certains ont caillassé des maisons et des voitures ont été dégradées. Plusieurs automobilistes qui revenaient de Festi-Plantes ont du rebrousser chemin, pris de panique, devant se déchainement de colère. Les pompiers sont rapidement arrivés sur place mais ils ont attendu l’arrivée des forces de l’ordre pour éteindre les feux.
Une compagnie départementale d’intervention est arrivée sur les lieux vers 20h30 pour tenter de canaliser les jeunes. Mais la situation est restée très tendue. La police, sur place, n’a procédé à aucune interpellation, mais elle se prépare à auditionner de nombreux témoins.
Les derniers affrontements, qu’a connu la ville de Saint-André, remontaient à près de deux ans. Le calme est revenu seulement vers 23heures, mais les forces de l’ordre sont restées sur place. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ces affrontements.










