Echauffourées à Douala – juillet 2010

Douala : La police et la gendarmerie étouffent une émeute au marché Madagascar

quotidienlejour.com

13 juillet 2010

Gendarmes mobilisés en mi-journée d’hier, mardi 13 juillet. Sylvain Nouteng a battu, torturé et enchaîné Monthe Happi, un commerçant qui s’occupait paisiblement de son commerce. Comme une traînée de poudre, une rumeur a laissé entendre que Monthé Happi était décédé. Ce qui a soulevé la colère des commerçants. Autour de midi, la situation avait tourné à l’émeute, commerçants et riverains confondus, ayant convergé vers l’intérieur du marché où se trouvait le président. La nouvelle d’une simple hospitalisation de Monthé Happi, dans un état comateux, n’a pas apaisé les esprits.

En moins d’une heure, la route à double voie qui dessert le quartier Madagascar, était bondé de monde, et coupée en deux. Les forces de l’ordre, usant de dialogue, ont tenu des piquets pendant plusieurs heures. A l’intérieur du marché, des pourparlers ont été engagés sous la houlette du maire de Douala 3ème, Oumarou Fadil. Sur le champ, il a obtenu la démission du président du marché, à la demande pressante des commerçants. Appuyé par le sous-préfet de Douala 3ème, le maire a paré au plus pressé. Après quoi, le préfet du département du Wouri, Bernard Okalia Bilaï, qui est descendu sur les lieux, a mis sur pied une commission d’enquête. Dans l’équipe, le préfet a introduit le concessionnaire Casocil, en raison de la prise qu’il a eu sur le marché en neuf années de concession. Or, Casocil a été expulsé du marché par le délégué du gouvernement. Fritz Ntonè Ntonè, s’estimant désavoué a ordonné à son représentant, de quitter la salle où se réunissaient les membres de la commission préfectorale.

Hier soir, les autorités administratives ont promis aux commerçants de Madagascar que Sylvain Nouteng, le président du marché ne sera plus libre de ses mouvements, et qu’il sera mis à la disposition du parquet. A la clôture des boutiques, la situation était revenue à la normale.