Jets de pierres, insultes, menaces… sortie de stade sous haute tension

ledauphine.com

03/05/10

Deux de nos joueurs ont été blessés par des jets de pierre à la tête et à la pommette. Ils vont déposer plainte. Et un de nos supporters âgé de 13 ans s’est fait frapper par plusieurs personnes. Un geste très courageux », ironise et s’indigne Amar Bouras, président du Monclar FC. Hier soir, il avait encore du mal à encaisser les faits de violence perpétrés en marge de la demi-finale de « l’Espérance A ». Une rencontre opposant l’équipe première avignonnaise et la réserve du Football club de Carpentras (FCC), samedi au stade Pierre-de-Coubertin à Carpentras. Monclar s’est imposé par 4 buts à 2.

Des pierres jetées sur le terrain

Ce qui devait être une belle rencontre de football a failli se terminer en bataille rangée. « Sur le terrain, aucun incident n’a été signalé. Mais dans les tribunes, on a vu arriver une trentaine de jeunes qui ne fréquentent pas notre stade habituellement et qui se sont mis à envoyer des pierres sur la pelouse dès que Monclar a commencé à gagner », précise Jihad Meroueh, président du FCC. Les projectiles envoyés ont été ramassés par le délégué du district Rhône-Durance. Le club comtadin s’attend à ce qu’un rapport soit rédigé. Des sanctions pourraient être prises. « Les stadiers ne nous sont alloués que pour notre première. Pour les autres équipes, nous n’avons pas le budget », se défend le président du FCC.

La tension est redescendue dans les gradins lorsque l’entraîneur général est monté à la rencontre de ces « supporters ». Après quelques minutes de discussions, le dirigeant a réussi à ramener le calme.

« Du gaz lacrymogène dans les douches »

Une accalmie de courte durée. « Ça a commencé dans les douches après la rencontre. Une vitre a été cassée et ils nous ont envoyés du gaz lacrymogène », affirme Amar Bouras. Mais c’est à la sortie des vestiaires que les joueurs de Monclar ont réalisé l’ampleur de la situation. Massés à l’entrée du complexe sportif, une trentaine d’individus. Tous bien décidés à en découdre (lire ci-dessous).

La police locale a immédiatement été alertée. Mais elle a dû appeler des renforts d’Avignon et Orange pour tenter de ramener le calme. Quant aux joueurs avignonnais, ils ont patienté plus d’une heure dans l’enceinte du stade avant de pouvoir rentrer chez eux. Les Avignonnais sont finalement repartis sous escorte policière.

Des auditions ont été menées samedi soir par les policiers. Personne n’a été placé en garde-à-vue.

« Ce n’est plus du football, mais de la violence urbaine »

ledauphine.com

03/05/10

Un match de football comme prétexte à un règlement de comptes entre bandes rivales. C’est la thèse que privilégie Jihad Meroueh, président du FCC (Football club de Carpentras). « Dans le feu de l’action samedi, on nous a appris que des Carpentrassiens se seraient fait frapper place Pie à Avignon il y a quinze jours par des jeunes de Monclar », confie le président Comtadin. Un motif qui aurait été suffisant à une trentaine de jeunes. Tous bien décidés à ne pas laisser partir indemnes joueurs et dirigeants du Monclar FC. « Nous ne sommes plus dans une histoire de football, mais de violences urbaines. C’est une histoire de quartier », déplore Jihad Meroueh.

Des voitures caillassées

Les renforts de police appelés après le match n’ont semble-t-il pas suffi à intimider la trentaine de pseudo-supporters. « La police a même tiré plusieurs fois avec un flash-ball pour les disperser. Sans succès », indique le président du FCC. La trentaine d’assaillants est restée bloquée l’entrée du complexe. « Si l’entraîneur de la DHR n’était pas allé leur parler, je pense que ça aurait été difficile pour nous de sortir. Mes joueurs ont tous été très choqués », précise >Amar Bouras, président du Monclar FC.

Au cours des échauffourées, plusieurs véhicules, dont celui du président du FCC ont été caillassés. Plusieurs vitres ont été cassées au complexe.

La mairie de Carpentras devrait déposer plainte.

~ par Alain Bertho sur 4 Mai 2010.

Publié dans émeutes, riots