Affrontements meurtriers à Jos – avril 2010
Nigeria: Nouvelle émeute à Jos, 5 morts
lejdd.fr
24/04/2010
Des soldats nigérians ont tiré en l’air samedi à Jos (centre du Nigeria) pour tenter de disperser une émeute qui avait éclaté après la découverte dans la rue du cadavre d’un musulman. L’émeute a fait quatre autres morts, illustrant les tensions qui couvent à un endroit où se rejoignent le nord musulman et le sud chrétien du Nigeria. Les forces de sécurité ont déclaré avoir le contrôle de la situation et elles maintiennent un couvre-feu de nuit à Jos.
Nigeria: 5 morts à Jos, après le meurtre d’un jeune, l’armé évite l’émeute
AFP
24 avril 2010
Cinq personnes ont été tuées samedi au cours de violences consécutives à la découverte dans la matinée du corps d’un adolescent musulman à Jos, au centre du Nigeria, théâtre depuis des mois de violences inter-communautaires, selon la police.
Cinq personnes ont été tuées samedi au cours de violences consécutives à la découverte dans la matinée du corps d’un adolescent musulman à Jos, au centre du Nigeria, théâtre depuis des mois de violences inter-communautaires, selon la police.
Des centaines de jeunes musulmans du district Dutse (bien Dutse) Uku dans le nord de Jos, capitale de l’Etat du Plateau, ont envahi les rues après avoir trouvé le corps d’un adolescent de 17 ans dans un sac, jeté dans un bâtiment en construction et qui aurait été étranglé par des chrétiens la veille.
« La découverte a rendu furieux les habitants de la région qui ont formé un groupe et sont descendus dans les rues, bloquant les artères de la région », selon un communiqué du porte-parole de la force spéciale d’intervention dans le nord, le general Donald Orji.
Cette descente a fait craindre le pire à la population qui s’est terrée chez elle et a fermé boutique.
M. Orji a fait état de trois chrétiens tués dans cette vengeance. « Des passants ont été poignardés dans le processus et ont été évacués à l’hôpital où trois d’entre eux sont par la suite décédés », a-t-il dit, précisant que l’armée avait dû tirer en l’air pour commencer à calmer la situation, après que des chrétiens se soient à leur tour organisés en bande.
Selon un témoin à Dutse Uku, « il a fallu l’intervention des soldats de la Force spéciale et des dirigeants de la communauté musulmane pour dissuader les jeunes de poursuivre leur manifestation ».
« Tandis que les soldats bloquaient les routes, les chefs musulmans se sont approchés d’eux et après avoir parlementé et prêché pendant une heure, les jeunes ont renoncé à protester et se sont dispersés », a-t-il dit à l’AFP.
Le porte-parole de la police de l’Etat de Plateau, Mohammed Lerama, a confirmé ces informations. « Des forces de sécurité ont été déployées dans la zone et ont réussi à rétablir les choses. Nous avons maintenant à nos côtés un dirigeant des jeunes et un chef traditionnel qui nous aident dans notre enquête », a ajouté le porte-parole.
Un journaliste de l’AFP qui se trouvait sur place a indiqué que la situation était redevenue calme dans la soirée.
Le général Orji a par ailleurs fait état de la découverte samedi d’un cinquième corps dans un autre disctrict, Miango, dans le sud de Jos. « Il s’agit d’un jeune homme de 20 ans, Weze Nhiwe, qui a été vu pour la dernière fois vivant jeudi », a-t-il dit.
Il y a deux jours, la police avait exhumé huit corps dans un village chrétien, avec l’aide de chiens renifleurs. En tout, ce sont 15 corps fraîchement enterrés qui ont été ainsi découvert en trois jours dans cette région très volatile où des centaines de chrétiens et de musulmans, fulani et berom, éleveurs et fermiers, ont été tués dans des violences depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP.

Dumped body sparks riot in central Nigeria, 5 dead
Reuters
Saturday, April 24, 2010
JOS, Nigeria (Reuters) – The Nigerian military fired in the air to contain violence in the central city of Jos on Saturday, after the killing of a Muslim man triggered a rampage by an angry mob, an army spokesman and witnesses said.
Four others died in the unrest, underscoring continued tensions in the region at the crossroads between Nigeria’s Muslim north and Christian south. Sectarian clashes have killed hundreds of people this year.
A mob began rioting after the body of a Muslim man, who had apparently been strangled, was dumped in a sack on a main street, according to the military taskforce (STF) set up to police Jos and the surrounding area after clashes in January.
« When the Muslims discovered the body, they took to the streets and barricaded roads, stabbing passers-by indiscriminately, » STF spokesman Donald Oji said, adding that three of those attacked had later died in hospital.
A fifth body was later discovered by soldiers on the other side of the city, he said.
Fierce competition for control of fertile farmlands between Christian and animist indigenous groups and Muslim settlers from the north have repeatedly sparked violence in central Nigeria’s « Middle Belt » over the past decade.
Security forces say they have the situation under control, maintaining a night curfew in Jos. But killings have continued, raising fears of a repeat of clashes between Muslim and Christian mobs which killed hundreds in January and March.
Sporadic violence killed at last nine people last week, seven of them discovered in shallow graves around 30 km (20 miles) south of Jos. Residents said they were killed after stopping at a roadblock set up by a local gang.










