Attaques de bus en Seine et Marne et à Marseille – avril 2010
Quatorze bus des CIF caillassés au dépôt
leparisien.f
24.04.2010
DAMMARTIN-EN-GOËLE
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 14 bus ont été saccagés dans l’enceinte du dépôt.Un représentant syndical craint « la surenchère » après les caillassages de bus le mois dernier en Seine-Saint-Denis.
Difficile d’y voir une simple coïncidence. Après des attaques en série à l’encontre de bus CIF* à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), dont l’incendie d’un véhicule, un dépôt de cette compagnie de transport a été vandalisé dans la nuit de jeudi à vendredi, à Dammartin-en-Goële.
Selon le responsable d’exploitation du site, quatorze véhicules ont été dégradés par un groupe d’individus entre minuit et 3 h 30.
Selon la direction des CIF, les casseurs ont probablement enjambé la clôture avant de s’introduire dans les bus « en utilisant le système d’ouverture d’urgence » des véhicules. « Ils ont ensuite utilisé les brise-vitres présents près des fenêtres pour casser une ou deux vitres dans chaque bus », explique le responsable. Sur l’un des véhicules, le sigle NTM a été inscrit au marqueur à l’emplacement d’une plaque d’immatriculation arrachée. A proximité des engins, les vestiaires en préfabriqué des agents de lavage de la société ont également été saccagés.
Du côté syndical, on évoque un bilan matériel encore plus important. « En réalité, ce sont vingt-quatre bus au total qui ont subi des dégradations », affirme le délégué du personnel CGT et membre du CHSCT des CIF, Jamal Benkissaou. Et d’évoquer « des écrans vidéo arrachés et des clés cassées à l’intérieur des Néman » dans plusieurs bus stationnés dans le dépôt.
Installé dans une zone industrielle isolée, en secteur rural le long de la Nationale 2, le dépôt de Dammartin semble une cible bien improbable pour les casseurs de Seine-Saint-Denis. « CIF est sous le feu de l’actualité depuis les événements de Tremblay, on ne peut pas exclure une surenchère entre groupes de jeunes », avance pour sa part Jamal Benkissaou. Aux yeux du responsable syndical, « les récentes déclarations aux accents guerriers du président Sarkozy et de Brice Hortefeux (NDLR : lors de leur déplacement en Seine-Saint-Denis) n’ont pas contribué à apaiser les esprits »…
Alors, acte isolé où escalade des violences? Chargés de l’enquête, les gendarmes de la brigade de recherches de Meaux ont effectué hier matin des relevés d’empreintes. Ils ont récupéré les bandes des caméras de surveillance pour tenter d’en savoir plus. « Les investigations sont en cours. Pour l’heure, nous n’excluons aucune hypothèse », indiquait hier un porte-parole du groupement de gendarmerie de Melun.
Des bus attaqués
metrofrance.com
21-04-2010
Un tiers des bus de la RTM n’ont pas circulé mercredi. La ligne 1 du tram était également touchée. Les conducteurs ont débrayé après des tirs de projectiles.
Les usagers d’une vingtaine de lignes de bus et de la ligne 1 du tram ont dû s’armer de patience. Il a fallu trouver des moyens de substitution pour se rendre au travail ou en cours. Un tiers du réseau d’autobus était en effet resté au dépôt en raison d’un mouvement social des conducteurs, après l’agression, sans gravité, dont a été victime l’un des leurs.
Très tôt, mercredi matin, des projectiles ont été lancés rue de Rome, vers la préfecture, en direction d’un bus qui rejoignait à vide son point de départ pour sa prise de service. Quatre tirs, par deux groupes, ont étoilé les vitres du bus à environ une demi-heure d’intervalle, entre 4 h 50 et 5 h 30.
L’enquête n’a pas permis de déterminer mercredi s’il s’agissait de cailloux ou de coups de feu. Le secrétaire général de la CGT à la RTM, Bernard Gargiolo, a affirmé pour sa part qu’“un individu muni d’une arme a tiré sur le bus à deux reprises”. Selon le responsable syndical, le conducteur a stoppé son bus après un premier tir. Un deuxième tir est intervenu plus tard, lorsque le bus est reparti pour rejoindre le dépôt.
Les agents du dépôt de Saint-Pierre, rejoints par celui de La Capelette, soit 25 lignes, ont alors fait jouer leur droit de retrait. “L’individu n’a pas été identifié et a toujours son arme avec lui. Nous attendons de pouvoir ressortir en sachant que le périmètre est sécurisé”, expliquait hier Bernard Gargiolo, qui réclamait “une présence policière plus constante”. Mercredi soir, la direction de la RTM a annoncé une reprise de l’activité pour ce jeudi matin.











