Thaïlande : affrontements entre le groupe pro-gouvernemental et les »chemises rouges » à Bangkok pour la seconde journée consécutive

french.cri.cn

2010-04-23

Une centaine de personnes pro- gouvernementales s’est opposée jeudi soir aux « chemises rouges » près du principal district financier de Bangkok après l’explosion d’une série de bombes.

Le groupe pro-gouvernemental a forcé le cordon de police pour s’ opposer aux chemises rouges au parc Lumpini aux environs de 22h45 locales, a rapporté un journaliste de Xinhua présent sur les lieux de l’incident.

Les affrontements ont éclaté une heure à peine après l’ explosion d’au moins cinq bombes sur Silom, qui a ont fait au moins cinq mort et une centaine de blessés. Les leaders de l’ opposition ont nié toute implication dans les explosions.

Il s’agit de la seconde journée d’affrontements entre les deux parties. Mercredi soir, le même groupe a jeté des bouteilles et des pierres sur les chemises rouges qui campaient près de Silom depuis plus de deux semaines.

Sansern Kaewkamnerd, porte-parole du Centre pour les résolutions des situations d’urgence (CRES) a déclaré au téléphone à la chaîne de télévision TPBS TV que l’armée ne dispersera aucun manifestant des chemises rouges jeudi soir.

« L’enquête préliminaire montre que la grenade a été tirée de Suan Lum (Bazar de nuit), à 1 km environ de Silom ou près du site de rassemblement des chemises rouges », a-t-il informé.

Les attentats de Bangkok ont fait trois morts et 75 blessés, d’après le vice Premier-ministre

AP

22 04 2010

BANGKOK— Les attentats dans la capitale thaïlandaise Bangkok ont fait trois morts et 75 blessés, d’après le vice Premier-ministre.

Au moins cinq grenades ont explosé jeudi à proximité du campement des « Chemises Rouges » dans le quartier de la finance et des affaires de Bangkok, selon les autorités thaïlandaises.

Le vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban a affirmé vendredi que les tirs de grenade meurtriers, partis du campement des manifestants, venaient d’un lance-grenade M-79. Sans mettre en cause directement les opposants, il a invité les partisans de l’actuel gouvernement à se mettre à l’abri.

« Prendre en otage la population de Bangkok n’est pas juste » a averti le colonel Sansern Kaewkamnerd, porte-parole de l’armée, et votre temps est compté » a-t-il indiqué aux opposants.

La police et l’armée gardaient l’accès au quartier des affaires de Silom Road, tandis que de l’autre côté de la rue, des opposants armés de lances en bambou criaient des slogans. La circulation routière était moins dense que d’ordinaire, et moins d’employés semblaient rejoindre leur travail qu’un jour normal. Le face-à-face avec l’armée a conduit à des affrontements vendredi matin à un carrefour proche du lieu des attentats.

Selon le colonel, cinq grenades ont été tirées au lance-grenades, dont trois ont transpercé le toit d’une station du train aérien de Bangkok au coeur du quartier d’affaires de la ville, celle de Silom Road. Une quatrième a explosé près de l’hôtel cinq étoiles Dusit Thani, et une cinquième a proximité d’une banque, près d’une intersection occupée par des manifestants hostiles aux « Chemises Rouges ».

Deux personnes ont été blessées à la gare par la chute de la vitrine d’une sandwicherie.

Depuis le 12 mars, des explosions à répétition se sont produites, générant des spéculations sur leurs auteurs, qui pourraient être des officiers renégats pressés d’en découdre. Elles ont déclenché la panique dans les rues du quartier.

Les « Chemises rouges » réclament la démission du Premier ministre Abhisit Vejjajiva et l’organisation d’élections anticipées. AP

Trois morts et 75 blessés à Bangkok

Ouest-France.fr

vendredi 23 avril 2010

Une série d’explosions a frappé, hier soir, le quartier des affaires de la capitale thaïlandaise.

La situation dégénère sur le terrain en Thaïlande. « Chemises rouges » anti gouvernemenales (partisans de l’ancien Premier ministre Thaksin) et « sans couleurs » pro-gouvernementales se font face, depuis plusieurs jours, dans un quartier de la capitale.

Hier, la tension est encore montée d’un cran avec une série d’explosions à la grenade qui se sont produites en plusieurs endroits du quartier financier, commercial et touristique de Bangkok. Notamment devant le siège du principal groupe agro-industriel thaïlandais et à proximité du Dusit Thani Hotel. Premier bilan: trois morts et 75 blessés, dont des étrangers.

Ces explosions ont eu lieu malgré la présence, sur place, de centaines de membres des forces gouvernementales, armées de fusils d’assaut. Ils ont pris position dans cette zone depuis lundi pour en interdire l’entrée aux opposants au gouvernement. Ceux-ci ont dressé une barricade à un carrefour menant au quartier d’affaires. L’armée serait prête à les en chasser dans les heures qui viennent.

Une heure et demie après la première déflagration, des enquêteurs parcouraient la zone avec des torches à la recherche d’indices. La tension semblait retombée, la plupart des « sans couleurs » ayant quitté les lieux, laissant de nouveau face à face militaires en armes et « chemises rouges ». Des hélicoptères patrouillaient dans le ciel. Le Premier ministre, Abhisit Vejjajiva, a, lui, immédiatement convoqué une réunion d’urgence des responsables de la sécurité.

~ par Alain Bertho sur 23 avril 2010.

Publié dans émeutes, riots