Echauffourrées à Nouakchott – avril 2010

Disturbios entre la policía y estudiantes partidarios de la arabización

EFE

14-04-2010
Los jóvenes tenían la intención de salir del recinto universitario para dirigirse al Ministerio de Educación Superior y allí protestar contra las declaraciones realizadas el pasado lunes por el titular de esa cartera, Ahmed Uld Bahiye, que reivindicaban el uso de la lengua francesa.
Varios de los estudiantes fueron brevemente detenidos para ser interrogados, según pudo constatar Efe.
Para los manifestantes, la actitud del ministro supone una « capitulación del Estado mauritano frente a las reivindicaciones, especialmente occidentales », señaló un portavoz.
Los estudiantes también instaron al Gobierno a reforzar la presencia de las otras lenguas nacionales, como el pullar, el soninké y el wolof, habladas por las comunidades de raza negra del país.
El primer ministro mauritano, Mulay Uld Mohamed Laghdaf, había anunciado una arabización inminente del país con ocasión de la Jornada mundial de la Lengua Árabe, el pasado 1 de marzo, lo que provocó manifestaciones en su contra por parte de los estudiantes negromauritanos en Nuakchot. EFE

Dispersion d’une manifestation pro-administration arabisée

lesoleil.sn

15 04 2010
Nouakchott – La Police mauritanienne a dispersé hier une manifestation de centaines d’étudiants de l’Université de Nouakchott réclamant « l’arabisation de l’administration » mauritanienne et dénonçant le français comme « langue du colon », a constaté un journaliste de l’Afp.
La Police a fait usage de gaz lacrymogènes et de matraques pour disperser plusieurs centaines d’étudiants pro-arabes qui voulaient sortir de l’Université pour aller au ministère de l’Intérieur, dans le centre-ville de la capitale.
« Oui à l’arabisation de l’administration, oui aux langues nationales (pular, soninké, ouolof). Non au français, langue du colon », ont scandé les étudiants.
« Au moins trois étudiants ont été brièvement interpellés » par la Police, a déclaré à l’Afp un porte-parole des manifestants.
Les étudiants ont jugé « anticonstitutionnelles » les déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur, Ahmed Ould Bahya. »Rien n’a changé, la Mauritanie d’avant le 1er mars est toujours la même, aucune option pour une arabisation complète n’a été prise par le gouvernement », avait affirmé dimanche le ministre devant les syndicats des étudiants réunis à l’université de Nouakchott.
Il avait en outre assuré : « nous avons célébré et la journée de l’arabe et la journée de la Francophonie, avec la même force et dans les mêmes conditions ».Il entendait ainsi signifier l’attachement du pays, ex-colonie française, à la langue française.Le ministre de l’Enseignement supérieur faisait référence à une déclaration du Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, le 1er mars lors de la célébration de la journée de la langue arabe, qui avait suscité la polémique.
Le chef du gouvernement avait alors qualifié « d’arabo-islamique » la civilisation mauritanienne.Le 6 avril, plus d’une centaine d’étudiants négro-mauritaniens de l’université de Nouakchott avaient organisé, sur le campus universitaire, un sit-in de protestation contre « l’arabisation complète » du pays menée selon eux par le gouvernement.

~ par Alain Bertho sur 15 avril 2010.

Une Réponse to “Echauffourrées à Nouakchott – avril 2010”

  1. Au regard de ce douloureux précédent, on se demande ce qui a bien pu amener le régime actuel à ouvrir cette boîte de Pandore. A notre sens, il y a d’autres sujets plus préoccupants que l’arabisation. La Mauritanie est un pays confronté au terrorisme avec des attentats kamikazes, des assassinats d’Occidentaux ou leur enlèvement. On n’oubliera pas non plus la réconciliation sur le plan politique qui n’est pas encore effective.
    L’élection du général Abdel Aziz passe toujours mal auprès de l’opposition qui, à la faveur de cette affaire d’arabisation, est montée au créneau pour demander purement et simplement son départ du pouvoir. Sur le plan social, la réconciliation ne manquera pas non plus de prendre un coup. Par une politique d’apaisement et de main tendue, le régime en place avait pu convaincre les Négro-Mauritaniens, réfugiés au Sénégal, de rentrer chez eux. L’arabisation annoncée pourrait bien faire changer d’avis ceux qui n’avaient pas encore franchi le fleuve pour regagner la Mauritanie. Le prix à payer pour l’arabité est fort et il y a lieu pour les autorités de s’inspirer des pays comme l’Algérie et le Maroc qui, bien qu’anciennes colonies françaises, ont une expertise en la matière.
    Vouloir imposer l’arabe à tous les mauritaniens est une des plus grandes discriminations envers la partie afro-mauritanienne du pays. En effet 97% de ce peuple a fait ses études en langue française et brusquement on veut leur imposer l’arabe. Dans la constitution, il est écrit que la langue officielle c’est l’arabe mais que le français est la langue de travail.
    Veulent-ils changer la constitution? …
    L’arabité, dans le cas mauritanien particulièrement, est un concept dangereux à manipuler avec beaucoup de prudence et de doigté, sa frontière avec l’identité nationale étant très sensible. On a vu ce que l’identité nationale a coûté à Nicolas Sarkozy en France dont le camp a été laminé aux élections régionales.

    N.E.H.S

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