Emeutes en Côte d’Ivoire – février 2010

Manifestations et scènes de pillage en Côte d’Ivoire
Reuters
0/02/2010
BOUAKE, Côte d’Ivoire – Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Bouaké, dans le centre de la Côte d’Ivoire, et certaines ont mis le feu à des voitures et pillé des magasins ainsi qu’un bâtiment administratif.
Les manifestations sont devenues quasi quotidiennes en Côte d’Ivoire depuis que le président Laurent Gbagbo a dissous le gouvernement et la commission électorale, il y a une semaine, à la suite d’un désaccord sur l’enregistrement de certains électeurs.
Les manifestants de Bouaké scandaient: « Nous ne voulons pas Gbagbo » tandis qu’un petit groupe pénétrait dans les bureaux du gouverneur et y volait du matériel, a rapporté un correspondant de Reuters. Des émeutiers ont mis le feu à au moins deux voitures.
A Gagnoa, dans le sud-ouest, les forces de sécurité ivoiriennes ont dispersé une manifestation à l’aide de gaz lacrymogènes après avoir, la veille, ouvert le feu sur des manifestants et fait cinq morts et neuf blessés, selon un bilan de l’armée diffusé par la télévision publique.
Il s’agissait des premières effusions de sang depuis le début des manifestations, il y a une semaine, alors que le mécontentement monte face aux reports du calendrier électoral.
« Les policiers sont là et ils ont utilisé des gaz lacrymogènes pour nous disperser, mais nous sommes restés. Ils n’ont pas encore utilisé leurs armes. Nous allons marcher toute la journée« , a déclaré samedi par téléphone à Reuters un manifestant, Issa Diomandé.
Gbagbo a annoncé dans un communiqué publié par Fraternité Matin qu’il avait temporairement rétabli dans leurs fonctions les ministres de la Défense, Michel N’Guessan Amani, de l’Intérieur, Désiré Tagro, et des Finances, Charles Diby, pour expédier les affaires courantes tandis que le Premier ministre Guillaume Soro forme un nouveau gouvernement.
Soro, un ancien rebelle pendant la guerre civile de 2002-2003, était censé formé un gouvernement samedi, mais un collaborateur, Alain Lobognon, a déclaré que la liste des ministres ne serait pas annoncée avant lundi.
La réforme de la commission électorale devrait prendre davantage de temps et il est d’ores et déjà certain que la Côte d’Ivoire ne pourra organiser en mars, comme prévu, l’élection présidentielle qui aurait déjà dû se tenir il y a quatre ans et demi.
Gbagbo a dissous la commission électorale après avoir accusé son chef, Robert Mambé, d’avoir illégalement ajouté certains noms sur les listes électorales afin d’augmenter les voix de l’opposition.

Gagnoa 5 morts, 12 blessés graves, 7 personnes arrêtées
nouvelles.abidjantv.net
20-02-2010
Terreur à Gagnoa, la ville natale du Chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Répondant au mot d’ordre du RHDP, les populations de la cité du Fromager ont été massacrées, c’est le cas de le dire, par des éléments des Forces de défense et de sécurité. Le bilan provisoire telle que nous l’ont communiqué nos sources, est tout simplement effroyable. Une demi dizaine de morts, une douzaine de blessés et près d’une dizaine de responsables du RJR détenus au commissariat du 1er Arrondissement de Gagnoa. «Devant moi, deux personnes sont tombées sous les balles réelles. Et les 3 autres ont succombé à leurs blessures», raconte un habitant que nous avons joint hier enfin d’après-midi. Précisant que les morts ont été transportés à la morgue. Quant aux manifestants détenus, ils ont été arrêtés de manière bien curieuse par la police. Tenez! Nos sources soutiennent que la plupart d’entre eux ont été priés de descendre des taxis à bord desquels ils avaient pris place, et se rendaient à la morgue pour y déposer les manifestants abattus par les FDS. «Traoré Abdoulaye, l’un des détenus, a appelé ses parents pour leur dire sa mésaventure. Pendant qu’il transportait une victime à la morgue, il a été prié de descendre du véhicule et conduit à la police.
Les autres passagers quant à eux ont été également retirés du taxi. Le conducteur a dû continuer sa route, seul à bord», racontent les témoins. En tout cas, nos informations sont formelles. Gagnoa présentait hier, le hideux faciès d’une ville en état de siège, une citée martyre, un véritable champ de bataille. Les bruits de grenades lacrymogènes ont vite fait place aux tirs à balles réelles. Notamment dans les quartiers de Dioulabougou. Où les FDS ont procédé à de véritables ratissages, suivis d’arrestations systématiques. Pourtant, rien, rien du tout, ne présageait d’un tel dérapage. Depuis 5 heures du matin, les populations sont sorties, pour protester, comme le leur a demandé le RHDP, contre la dissolution du gouvernement et de la CEI le vendredi 12 février dernier par Gbagbo. La police a alors approché les organisateurs et des négociations se sont engagées. A 8 heures, les policiers reviennent sur les lieux et durcissent le ton. Pour eux, pas question pour les populations de manifester sans autorisation préalable. Devant le refus des manifestants, les policiers se laissent découvrir et affichent leurs vraies intentions: «Rentez chez vous, sinon on va charger», lâchent-ils à l’endroit des populations. Aussitôt dit aussitôt fait.
Des grenades lacrymogènes pleuvent sur les manifestants qui courent dans tous les sens. La situation en était là, lorsque, tout à coup, un détachement de FDS venu de Mama, le village de Gbagbo, situé à quelques encablures, sont rentrés en scène. Selon les informations en notre possession, ce sont ces derniers qui ont ouvert le feu sur la foule. Faisant au moins 5 morts et 12 blessés. Parmi les blessés, l’on cite Koné Noha, Coulibaly El Hadj Moustapha, dont l’oreille a été percée par les balles tirées, Sako Lassana qui souffre d’une fracture au pied et Cissé Siriki. Mais la furia et le zèle des FDS venues de Mama, ont endeuillé les familles. Nous avons pu obtenir l’identité de quatre des cinq morts. Il s’agit, aux dires de nos informateurs, de Zana Coulibaly, Koné Madou, Koné Zoumana, Andokoua Brou Christian, élève en classe de 4è au Lycée Moderne 3 de Gagnoa. Nous n’avons pu avoir l’identité de a cinquième victime. Mais les organisateurs de la manifestation sont formels qu’il y a eu bel et bien cinq morts.
La nouvelle de la barbarie a vite fait le tour du monde.
La nouvelle relative à l’assassinat, le mot n’est pas fort, des manifestants a certainement donné des frayeurs au clan présidentiel, qui avait nié, affirmant qu’il n’y avait pas eu mort d’homme. Mais, très vite, le pouvoir est revenu à la raison et Gervais Coulibaly a reconnu qu’il y a eu «entre 3 et 5 morts» sur les chaînes de télévision françaises «France 24» et «France 3». Selon les comptes-rendus de ces chaînes étrangères confirmées par des personnes jointes sur place, les manifestants, très nombreux n’ont même pas fait cinq minutes de marche, lorsque la foudre des FDS s’est abattue sur eux. Gagnoa, la ville natale de Gbagbo est la toute première région où l’on signale des morts d’hommes à l’occasion des manifestations de rue lancées par le RHDP. Ce bilan vient alourdir celui de Divo où il y a eu auparavant deux morts à l’issue du contentieux électoral.
Yves M. ABIET

Côte d’Ivoire: nouveaux incidents lors de manifestations anti-Gbagbo
lci.tf1.fr
20 02 2010
tations organisées contre le chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo ont été marquées samedi par de nouveaux incidents, avec notamment l’incendie du siège du parti présidentiel à Korhogo (nord). A Korhogo, située dans le nord contrôlé par l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le putsch manqué de 2002, le siège du Front populaire ivoirien (FPI) a été incendié, a déclaré le responsable local du parti, Samuel Silué. Le bâtiment est « parti en fumée », a rapporté un journaliste local, précisant que l’attaque avait eu lieu après la dispersion de la marche. A Bouaké (centre), fief des FN, la préfecture et la mairie ont été saccagées, a constaté un correspondant de l’AFP. Des barricades avaient été installées aux environs du siège de l’ex-rébellion, et une voiture garée devant l’entrée incendiée, a-t-on constaté. Environ un millier de manifestants, certains munis de gourdins et de cailloux, avaient entamé dans la matinée une marche aux cris d' »on veut pas Gbagbo ». Les manifestations lancées cette semaine par l’opposition contre la dissolution du gouvernement et de la commission électorale par M. Gbagbo ont été marquées vendredi par au moins cinq morts à Gagnoa
Côte d`Ivoire: manifestants dispersés par les forces de l`ordre à Gagnoa
AFP
samedi 20 février 2010
ABIDJAN – Des manifestants ont été dispersés samedi matin par les forces de l`ordre à Gagnoa, dans le centre-ouest de la Côte d`Ivoire, où au moins cinq personnes avaient été tuées la veille lors d`une protestation d`opposants, a-t-on appris de sources concordantes.
Les manifestants opposés au président Laurent Gbagbo « étaient rassemblés par petits groupes dans plusieurs quartiers de la ville. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser », a déclaré à l`AFP un responsable local de l`opposition.
Une source policière a confirmé les faits, soulignant qu`aucun incident n`était à déplorer.
Le chef de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci), Young-jin Choi, a effectué une visite à Gagnoa dans la matinée, a indiqué son porte-parole Hamadoun Touré.
« Il est venu s`enquérir de ce qui s`est passé et offrir l`appui de l`Onuci pour que tout cela ne se reproduise pas », a-t-il expliqué.
M. Choi « s`est rendu à l`hôpital au chevet des blessés et s`est entretenu avec les autorités locales », a ajouté le porte-parole.
Des affrontements entre manifestants et forces de l`ordre ont fait vendredi « cinq morts et neuf blessés » dans cette ville située dans le fief du président Gbagbo, selon le chef d`état-major de l`armée loyaliste, le général Philippe Mangou. Il a évoqué un renforcement du dispositif de sécurité sur place.
Depuis le début de la semaine, des manifestations, parfois émaillées de violences mais jusqu`à vendredi sans mort, ont été organisées par l`opposition travers le pays, pour protester contre la dissolution du gouvernement et de a commission électorale par M. Gbagbo.
Après l’appel à l’insurrection – Le RHDP sème la désolation à Gagnoa : 5 morts, 10 blessés
Notre Voie
samedi 20 février 2010
Les militants du RHDP de Gagnoa ont tenté d’organiser le 19 février c’est-à-dire hier, une marche à travers les artères de cette localité. Les conséquences de cette manifestation spontanée sont dramatiques. Le bilan partiel est de 5 morts et 10 blessés.
A l’appel du Directoire du RHDP, les militants de ce mouvement politique de Gagnoa ont organisé, hier une marche violente non soumise à autorisation préalable.
Le bilan de cette manifestation insurrectionnelle est lourd : 5 morts et 9 blessés du côté des manifestants et 1 blessé par balles du côté des Forces de défense et de sécurité (FDS). Les manifestants ont procédé par guérilla. Ils ont formé dès 5 h du matin plusieurs groupes de 50 à 100 personnes.
Vers 4h du matin, les Forces de défense et de sécurité (FDS) en service à Gagnoa, informées de cette marche avaient quadrillé déjà la ville. Les manifestants et les FDS se sont observés jusqu’à 8h 5mn où les premiers nommés, très déterminés ont commencé à prendre des initiatives. Les manifestants procèdent par guérilla et prennent en sandwich les éléments des FDS déployés sur le terrain. Ils tirent à balles réelles sur l’adjoint au commandant du sous-groupement tactique de Gagnoa. Les FDS édifiés dès cet instant sur le vrai mobile des manifestants, réagissent et chargent. Selon les responsables du RDR, principaux organisateurs de cette manifestation, deux des manifestants tombent sous les balles des FDS. 10 blessés côté manifestants sont reçus au Centre hospitalier régional (CHR) de Gagnoa. Par la suite, trois de ces blessés trouvent la mort. Approché, M. Méité Issoufou, directeur du CHR de Gagnoa confirme les faits. M. René Nioulé, préfet de la région du Fromager (département de Gagnoa) n’a pas pu confirmé ce bilan. Il a donné rendez-vous à la presse le 20 février 2010 à 10h à son cabinet pour faire le bilan complet de ce triste événement.
La situation est actuellement sous contrôle. De source très proche des responsables du RDR, l’appel à la désobéissance civile va s’intensifier dès cette nuit. Des actes de défiance à l’autorité de l’Etat reprendront dès la tombée de la nuit. D’ailleurs, toujours selon eux, aujourd’hui samedi 20 février des manifestations éclatées de protestation auront lieu à travers tout le pays. Marius Dangan Kpan Collaboration : Bruno Adjé
Gagnoa : 5 morts, 12 blessés
Nord-Sud
samedi 20 février 2010
Des affrontements entre forces de l`ordre et manifestants ont fait quatre morts et des blessés, hier, à Gagnoa. On peut le dire, la capitale de la région du Fromager était à feu et à sang, vendredi.
Les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) sortis pour protester contre la dissolution de la Commission électorale indépendante (Cei) et du gouvernement, ont été violemment réprimés par les forces de l`ordre. Cela, quelques instants après le démarrage de la marche qu`ils ont initiée. Le bilan provisoire est de 5 morts et 12 blessés, selon des sources officielles ».
Tout a dégénéré quand des manifestants qui avaient mis le feu à des pneus sur la chaussée et dressé des barricades, à divers endroits de la ville, ont entrepris de marcher sur la préfecture. La police déjà postée en face d`elle, et à des points névralgiques de la ville, n`a pas laissé évoluer les choses plus longtemps. La répression a été forte, devant l`entêtement des marcheurs de poursuivre leur chemin. C`est que les organisateurs de la marche n`avaient pas eu d`autorisation pour la procession. De sources proches des organisateurs, ils n`ont pas jugé utile de consulter l`autorité préfectorale parce qu`ils ne considèrent plus Laurent Gbagbo comme le président de la République. Tel que l`avait dit le directoire du Rhdp à Abidjan, samedi dernier.
Ainsi, la police a d`abord fait des tirs de sommation, en vue de disperser les occupants de l`artère principale de la ville. Devant, la résistance, la police a repris les coups de feu. Des témoins ou cibles de ces tirs ont expliqué qu`il s`est agi de tirs à balles réelles. On a pu voir dispersées « sur le champ de bataille« des douilles de balles, après les troubles. Au centre médical du quartier Mosquée, le spectacle était difficile à supporter. Un blessé par balle à la cuisse baignait dans une mare de sang. Tableau tout aussi sombre au Centre hospitalier régional (Chr) où les urgences se sont avérées trop exiguës. Pour contenir les parents des victimes accourus, qui pour chercher un fils blessé, qui pour reconnaître une dépouille.
Des personnes qui n`avaient rien à voir avec la marche, ont fait les frais de la répression. C`est le cas de Diomandé Maméri. « Je travaillais dans mon garage quand la police est arrivée. Ils m`ont battu à sang. J`ai même perdu de l`argent », explique-t-il, présentant une plaie à la tête. Son dos est couvert de blessures dues à des coups de ceinturon. Dans l`après-midi, un calme plat régnait sur la ville. Les activités économiques n`ont pas repris.
Alain Kapo à Gagnoa
afrik.comCôte d’Ivoire: plusieurs morts lors d’une manifestation contre Gbagbo
AFP
19 02 2010
ABIDJAN — Une semaine après la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne, l’une des manifestations lancées par l’opposition contre le président Laurent Gbagbo a été pour la première fois marquée vendredi par des morts, selon des sources concordantes.
Le nouveau gouvernement, après la dissolution du précédent par M. Gbagbo le 12 février en même temps que celle de la CEI, était désormais attendu pour samedi.
Plusieurs personnes ont trouvé la mort vendredi à Gagnoa (centre-ouest) dans des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants d’opposition, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon des sources hospitalières, interrogées par téléphone par l’AFP depuis Abidjan, des manifestants ont déposé dans la matinée trois corps au centre hospitalier de la ville.
Les victimes ont succombé à des blessures par balles, a affirmé l’une de ces sources, faisant également état d’un blessé grave.
Une source policière a confirmé « des morts », mais sans préciser leur nombre ni à quel camp appartenaient les victimes.
« La police et la gendarmerie ont chargé les manifestants en tirant à balles réelles », a déclaré Gildas Konan, coordinateur local du mouvement de jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), l’un des principaux partis d’opposition.
Selon lui, la marche avait démarré tôt pour réclamer le « rétablissement » de la CEI et une nouvelle date du scrutin présidentiel.
Reportée depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, l’élection est censée clore la crise née du coup d’Etat manqué de 2002, qui a coupé le pays en un sud loyaliste et un nord contrôlé par l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN). Gagnoa se trouve dans la moitié sud.
Depuis le début de la semaine, des manifestations d’opposition, parfois émaillées de violences mais jusque-là sans mort, se sont tenues à travers le pays contre la double dissolution.
L’opposition avait appelé le week-end dernier à contrer « par tout moyen » le pouvoir en place.
Vendredi à Bingerville (sud, près d’Abidjan), des « troubles » ont eu lieu avant que « tout rentre dans l’ordre », a assuré une source policière.
A Tiébissou (centre), des échauffourées ont opposé manifestants et forces de l’ordre, ont rapporté des habitants.
En revanche, à Tanda (est), Niakara (nord) et Man (ouest), les manifestations se sont déroulées sans heurt, selon des témoins.
Tour à tour jeudi, le Premier ministre reconduit Guillaume Soro, chef des FN, et le chef de l’Etat avaient appelé à la « sérénité » après la récente montée de tension.
Le président Gbagbo « voulait un gouvernement hier (jeudi) », selon l’entourage de M. Soro. Le leader de l’ex-rébellion, nommé à la Primature à la suite de l’accord de paix de 2007, a obtenu un délai supplémentaire de 48 heures.
Après de vains efforts, il tente encore de convaincre l’opposition d’entrer dans la nouvelle équipe.
Mais, réunie au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui compte l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara, elle conditionnait toujours vendredi son retour au gouvernement à un « rétablissement » de la CEI.
L’opposition soupçonne le chef de l’Etat de vouloir reprendre en main la cruciale commission – qu’elle dominait jusque-là – à la faveur de la crise qui a emporté cette structure. Son président RHDP, Robert Beugré Mambé, avait été accusé par le camp Gbagbo et le parquet de « fraude » sur la liste des votants.
Dimbokro : La ville se soulève pour exiger le départ de Gbagbo
Le nouveau réveil
jeudi 18 février 2010
La ville de Dimbokro était en ébullition, hier. Aucun véhicule n’était autorisé à y entrer ou à en sortir. Des barricades ont été dressées un peu partout pour paralyser la capitale du N’zi Comoé. Dès 6 heures, des militants du Rhdp ont sifflé dans tous les quartiers. A 7 heures, l’esplanade de la Sitarail était noire de monde. Les populations averties la veille que le marché sera fermé ont accouru nombreuses pour prendre part à la marche. Des militants sont même venus des villages pour exprimer leur ras-le-bol de voir Laurent Gbagbo se moquer de la souffrance des Ivoiriens à travers le report des élections par des slogans très hostiles à Gbagbo Laurent et l’invitant à la démission : » Gbagbo v… « , » Gbagbo m… « , » Gbagbo, on ne veut plus de toi » pouvait-on lire sur des pancartes. La foule a ensuite mis le cap sur la préfecture. Les Forces de l’ordre ont demandé et obtenu que les marcheurs quittent la cour de la préfecture pour occuper l’esplanade à l’extérieur. Qu’à cela ne tienne. Les militants du Rhdp ont fait un sit -in au cours duquel, tour à tour, les responsables du Rjdp ont expliqué la raison de la marche. » Gbagbo refuse d’aller aux élections. C’est pourquoi, il a dissous la Cei et le Gouvernement. Sinon comment comprendre qu’étant majoritaire selon les sondages de Sofrès qui l’ont donné vainqueur à trois reprises, il refuse d’organiser les élections ? » se sont interrogés certains. Quand d’autres ont indiqué que » si Gbagbo voulait des élections, il aurait accepté la décision de certains observateurs de la politique ivoirienne de se passer des 429 030 personnes et aller aux élections avec les 5 millions de personnes qui sont sur la liste électorale « . Le préfet Ouéhi Gueu a tenté de calmer les manifestants en leur demandant de faire confiance à la classe politique qui s’attelle à trouver des solutions. Cependant, les marcheurs ont décidé de poursuivre leur mouvement jusqu’à ce Gbagbo quitte le pouvoir. Mais pendant que le sit-in se poursuivait à la Préfecture, des jeunes gens ont pris d’assaut l’Institut de formation de l’enseignement professionnel de M N’zi Jeannot qui abrite également le siège de La mouvance présidentielle (LMP). Ils y ont cassé des vitres. La police et la gendarmerie ont dispersé ces derniers à coups de gaz lacrymogène. Aucune arrestation et aucun blessé n’ont été déplorés.
Diarrassouba Sory

Les émeutes gagnent tout le pays : révolte populaire contre Gbagbo – Yamoussoukro : Le sang a coulé encore en présence de Gbagboabidjan.netjeudi 18 février 2010 – La marche de protestation de la jeunesse du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp) contre la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (Cei) tenue hier mercredi 17 février 2010 à Yamoussoukro et ses environs s’est achevée dans le sang. Et tout ceci est dû aux zèles des hommes en armes. Tout comme d’autres villes de l’intérieur du pays, la jeunesse du Rjdp de Yamoussoukro a protesté contre la dissolution par le chef de l’Etat du gouvernement et de la Cei le vendredi 12 février 2010 dernier. Le Rjdp et les vaillantes populations de la cité des lacs sont descendus tôt le matin dans les rues stratégiques de la capitale où séjourne depuis la prise de cette décision le » Woody » de Mama. Après avoir brûlé des pneus sur les artères principales de la ville et scander des propos hostiles (Gbagbo voleur, Gbagbo, la Côte d’Ivoire ne veut plus de toi, on veut la démission de Gbagbo…) à l’endroit du président qu’ils considèrent illégalement au pouvoir, ces derniers ont été pourchassés par les gendarmes puissamment armés. Dans cette course poursuite, il y a eu une quinzaine de blessés dus aux tirs à balles réelles des Fds comme ce fut le cas dans le village d’Aboikouassikro où l’on dénombre huit blessés et des portes des maisons fracassées. Des fidèles catholiques en prière avec le curé de la cathédrale St Augustin ont été eux aussi gazés. Ahui Ben, coordinateur de la JPdci, très remonté, a campé la situation et appelé ses camarades à plus de mobilisation » Cette marche que j’ai lancée était une marche de contestation contre la récente décision du Président Laurent Gbagbo de dissoudre la Cei et le gouvernement. Nous ne partons pas contre les Fds. Mais ce que j’ai vu tant dans la cité qu’à Aboikouassikro me désole. J’ai vu des jeunes frappés, matraqués au château de l’habitat par des policiers dont un enfant de 1ère du collège Cpc du nom de Kouakou Kôllou. J’ai vu des policiers frapper des femmes au marché de Môfaitai dont N’goran Amoin Elise et Elbère de Subiakro. J’ai vu les femmes « d’Adjanou » frappées par les policiers. Nous avons décidé comme je le disais tantôt de contester les mains nues. Nous n’avons pas d’armes pour aller contre les policiers. A Aboikouassikro, nous comptons, après la barbarie des policiers, huit (08) blessés et en ville aussi huit (08). Tous ont été ramassés et sont dans les commissariats. On a l’impression que Yamoussoukro est un camp militaire. Pitié pour Laurent Gbagbo qui est en train d’instrumentaliser l’armée pour tuer les enfants d’Houphouët-Boigny. Ce que je voudrais dire, Laurent Gbagbo qui a traité Houphouët-Boigny de voleur, c’est avec l’argent volé qu’il a construit ce palais présidentiel où il se plaît à venir se réfugier. Et par conséquent, lui dire d’arrêter de venir dormir dans le palais d’un voleur surtout que lui il est honnête. Mais avec ce qui vient de se passer, nous lui disons que nous n’allons pas reculer. Nous allons nous replier pour mieux revenir. Et cette fois-ci, ils verront que le Pdci est né à Yamoussoukro. Je dis à mes frères qui ont été blessés, « yako ». Mais que le combat continue jusqu’à ce que Gbagbo quitte la Côte d’Ivoire. » |
![]() |
Remous sociaux à Abidjan : DES MANIFESTANTS METTENT LE FEU A UN BUS DE LA SOTRA
fratmat.info
Par franck YEO • 17.02.10
Depuis la dissolution du gouvernement et de la commission électorale indépendante (Cei), la situation socio politique connaît quelques remous. Ce matin, un bus de la société de transport Abidjanais (Sotra) a été brûlé aux environs de 8 heures par des manifestants à l’Avenue Nana Yamousso, non loin de la gare de Bassam à Treichville.
Alors que le Premier ministre Guillaume K Soro poursuit ses consultation en vue de former un nouveau gouvernement et une Commission électorale indépendante nouveau format, le front social est entrain de s’animer. Ainsi, tôt ce mercredi matin dans la commune de Koumassi, de jeunes manifestantsont mis le feu à des pneus; avant de se voire disperser par la police nationale.
Si à Koumassi les dégâts sont moindres, ce n’est pas le cas à Treichville où un bus de la Sotra a été partiellement calciné par des jeunes gens. Selon les propos recueillis sur place, ces manifestants sont de l’opposition et principalement du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp). A en croire des témoins rencontrés sur place, ces jeunes gens entendent protester contre la décision « anticonstitutionnelle » prise par le chef de l’Etat, le Président Laurent Gbagbo, pour dissoudre le gouvernement et la commission électorale indépendante (Cei).
Pour ces manifestants, Laurent Gbagbo agit ainsi pour retarder l’échéance électorale.

22 bus de la Sotra cassés en 5 jours
soirinfo.com
mercredi 17 février 2010
4 passagers et 3 machinistes blessés
La crise observée depuis peu en Côte d’Ivoire, a fait plusieurs victimes, notamment la Société de transports abidjanais (Sotra). Selon le service de communication de la Sotra, depuis le samedi 13 février 2010, les autobus sont mis à rude épreuve par des vandales. A Abobo baoulé, le mardi, des individus non identifiés ont exfiltré le chauffeur du bus 2290-9 (service 218-08-01) après l’avoir contraint à s’immobiliser par la pause de barricades sur la route. Selon le point de la Direction générale de la Sotra, ils ont brisé des baies et mis le feu au bus, avant de prendre la fuite. Un jour avant, le lundi 15 février 2010, des manifestations sont signalées à Abobo, Yopougon, Treichville, Port-Bouet et Adjamé. Et des bus ont été pris pour cible. Tout a débuté à 3 h du matin. Et, une fois encore, la Sotra a été la cible principale des manifestants. Au total, ce sont vingt-deux (22) autobus qui ont été endommagés dans les différentes communes, du samedi 13 au mercredi 17 février 2010. La direction de la communication et du marketing qui a effectué un presse-tour, le mercredi 17 février 2010, avec plusieurs journalistes a sillonné les directions régionales de Koumassi et de Cocody pour montrer les autobus endommagés ou calcinés. M. Kadet, premier responsable de la communication à la Sotra a rappelé qu’au cours de ces actes de vandalisme, quatre passagers et trois machinistes (conducteurs) ont été blessés. Dès lors, la Sotra, selon M. Kadet a pris des mesures pour permettre aux usagers de se déplacer dans des conditions de sécurité. C’est ainsi que plusieurs lignes (25, 11, 13, 26…) ont été regroupées pour mieux sécuriser les autobus et les passagers. Jusqu’à 18h, ce mercredi, les autobus avaient été interdits d’emprunter la rue 38 de Treichville. Les responsables de la Sotra qui ont ainsi enregistré des dégâts énormes, ont décidé de porter plainte. D’ailleurs, grâce à la promptitude des Forces de l’ordre notamment la Police nationale et le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), plusieurs individus ont été interpellés. Au nombre de dix, ces présumés vandales qui étaient en garde à vue à la Préfecture de Police d’Abidjan ont été convoyés à la Police criminelle pour nécessité d’enquête. Au regard de ce qui précède, l’on s’interroge sur les motivations réelles des casseurs. Ce n’est pas la première fois que cette société est prise pour cible pendant les crises qui secouent le pays.

Panique totale à Treichville, hier : la circulation perturbée
Le Nouveau Réveil
| jeudi 18 février 2010 – |
La commune de Treichville a emboité le pas à Marcory. Selon nos confrères en ligne de »Acturoute », c’est le boulevard Nanan Yamousso qui a servi de théâtre des manifestations à Treichville. D’abord à la descente du pont Général De Gaulle, le bus de la ligne 58 assurant la liaison entre Adjamé-liberté et le Chu de Treichville aurait été incendié par des individus, causant ainsi des blessés dans la débandade. Le confrère précise que selon les renseignements sur place, l’action sur ce bus a été menée par trois personnes qui avaient chacun le visage couvert par un chapeau. Ensuite un autre bus N° 32 assurant, pour sa part, la liaison entre Koumassi-Aklomiabla et le commissariat du port à Treichville a été saccagé au niveau de l’église Sainte Jeanne d’Arc de la commune. Evidemment, ces actes ont sérieusement perturbé le réseau des bus de la Sotra à Treichville, hier. Ainsi ces bus se sont vus dans l’obligation de changer d’itinéraire pour la circonstance.
Côte d’Ivoire : Yamoussoukro, Treichville et Marcory s’installent dans la violence
afriscoop.net
mercredi 17 février 2010
L’opposition ivoirienne déploie peu à peu sa stratégie pour paralyser tout le pays, en réponse à la dissolution du gouvernement et de la commission électorale indépendante (CEI) par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, la ville de Yamoussoukro, la capitale politique où s’est retiré le chef de l’Etat au lendemain de sa déclaration est en effervescence. Des partisans de l’opposition ont pris la rue pour protester ce jour (mercredi) contre les manœuvres du camp présidentiel. La ville a été paralysée par les manifestations. Les gares ont été vidées selon des témoignages des populations reçus par la rédaction de Koaci. Selon les mêmes témoins, des femmes habillées en blanc ont dansé dans les artères de la ville l’« adjanou » pour appeler sur le pouvoir toutes les malédictions.
La ville sous haute surveillance du fait de la présence du chef de l’Etat a été sécurisée par la police et les militaires selon de sources proches des autorités des forces de défense et de sécurité. Le chef d’Etat major des forces de défense et de sécurité le général Philippe Mangou en tournée de caserne, s’est rendu à Yamoussoukro pour se rendre compte de la situation. Au cours de cette même journée, les communes de Treichville et de Marcory dans la ville d’Abidjan ont connu des moments de violences. Dans ces deux communes des jeunes ont cassé et brulé des autobus de la société, publique, transport urbain d’Abidjan (Sotra). Les manifestants qui ont répondu à un mot d’ordre graduel de « résistance par tous les moyens » aux actions du camp présidentiel ont brûlé des pneus et posé des barricades, perturbant, la circulation urbaine.
La police sur les dents depuis la déclaration du chef de l’Etat a dispersé les manifestants. Depuis la dissolution du gouvernement ivoirien et de la commission élection électorale indépendante (CEI) par le chef de l’Etat ivoirien, le vendredi dernier, la violence s est ’installée peu à peu dans des villes du pays. Au lendemain du discours du chef de l’Etat, la grande commune de Yopougon a connu quelques échauffourées. Des jeunes de l’opposition ont tenté de bruler des pneus usagers au grand carrefour de Siporex, avant d’être dispersés par la police qui s’était déployée par la suite dans tous les points sensibles de la commune.
La météo sociale prévoit un temps très violent commandé par l’opposition. Des villes de l’intérieur ne vont pas être épargnées par la série d’actions de protestation de l’opposition pour contraindre le chef de l’Etat à revenir sur ces différentes décisions. Les états major de l’opposition multiplient les rencontres et les missions afin de tenir la pression.












que dieu nous aide
QUE LE TOUT PUISSANT DIEU NOUS GUIDE ET NOUS PROTÈGE
Dieu il n’a jamais rien fait pour virer les chefs de leur trône. Gbagbo, comme les autres, profite de sa situation de pouvoir et son objectif est avant tout de conserver ses privilèges.
Si on veut que ça cesse, c’est au peuple de prendre ses affaires en main. Y’a rien à attendre du « Tout puissant Dieu ».
Si l’on ne fait rien ce pays cours a sa perte et c’est nous la jeunesse qui en paierons les pots casses c’est claire.