Emeute à Macoroja au Mozambique – février 2010

Seven Deaths in Cholera Violence in Zambezia

allafrica.com

19 February 2010

Maputo — Seven people have died in disturbances caused by disinformation about the spread of cholera in the central Mozambican district of Gurue, in Zambezia province, reports the Beira daily paper « Diario de Mocambique ».

The rumour has been spread that health workers and traditional leaders, far from fighting cholera, are spreading the disease. One of those murdered was the community leader at Tetete, in the locality of Lioma, who was accused of collaborating with health activists in order to spread the disease.

According to the Zambezia Provincial Police Command, 54 people have been arrested in connection with cholera riots, and a further 15 wanted by the police are still at large. The police have also seized spears, machetes and similar weapon used in the riots.

Cholera is a perfectly real threat in Zambezia. In the current outbreak 671 people have been diagnosed with the disease in Gurue, of whom 19 have died.

ut such is the ignorance of the causes of the disease that even local teachers have been taken in by the rumours that it is spread by a mysterious white powder, left on the ground in public places. Anyone who steps on this powder, it is said, will catch cholera and suffer from acute diarrhoea.

This rumour led to an effective shut-down of schools in parts of Gurue, as teachers and pupils alike refused to visit the schools for fear of stepping in the dreaded white powder.

Officials of the Gurue district authorities tried to overcome these fears by personal example. They visited the places where the powder had allegedly been sprinkled, walked on the supposedly contaminated ground, and then presented themselves in public showing that they had not contracted any disease.

Zambezia provincial governor Francisco Itai Meque visited Gurue on Monday, in an attempt to persuade the local population to accept the recommendations of the health authorities on the hygiene measures needed to fight the spread of cholera.

He warned that rumours generate instability, which damaged the struggle against poverty. He told the crowd that the only way people spread cholera is by failing to wash their hands. People who did not know that cholera was caused by poor sanitary conditions, and instead believed that malicious individuals were deliberately spreading the disease, were complicit in keeping the country in poverty, he accused.

The best way to fight cholera, Meque said, was by following the rules of personal hygiene and by using chlorine, or other water purifiers, to ensure that water is fit for drinking.

One dead as mob attacks health workers in Mozambique

AFP

16 02 2010

MAPUTO — A mob attacked health workers in a town in northern Mozambique, killing one and injuring three others, after accusing them of spreading cholera, state media reported Tuesday.

Local police in Macoroja said around 300 people « armed with sticks, machetes and other sharp weapons, assaulted the Macoroja health centre, » the Noticias daily said.

« The fatal victim is believed to have been the leader of the group, » the report said.

The man was killed when he tried to wrench a gun away from a police officer, Noticias said.

The rioters believed health workers in the northern Mozambican town were infecting the local population with cholera, the newspaper said.

Attacks on health workers accused of spreading cholera have become a trend in Mozambique during the rainy season, when outbreaks of the disease rise and rural health workers travel the country treating household wells with chlorine.

Last year, cholera-related violence killed at least 10 people in Mozambique, including three Red Cross volunteers.

Choléra: la population s’en prend aux personnels de santé

jeuneafrique.com

16/02/2010

La propagation d’une épidémie de choléra au Mozambique exaspère la population. Localement, celle-ci cherche des boucs émissaires et s’attaque aux personnels de santé en qui elle n’a pas ou peu confiance.

La clinique de la ville de Macoroja, située au nord de Mozambique, a été le théâtre de violents affrontements entre et la police et la population, mardi 16 février. Des habitants s’en sont pris au membres du personnel de ce centre de santé, qu’ils accusent d’être à l’origine de la propagation d’une épidémie de choléra. Les incidents impliquaient « quelque 300 assaillants, munis de bâtons, de machettes et d’autres armes tranchantes », a indiqué au quotidien Noticias la police locale.

Le bilan de ces affrontements faisait état de un mort et de trois blessés. « La personne tuée est le meneur supposé du groupe. Il a été tué lorsqu’il essayait de s’emparer du fusil d’un policier », raconte le journal mozambicain Noticias.

La tension est à son comble car la saison pluvieuse, qui va d’octobre au mois de mars, est très favorable à la propagation du choléra. Face à la recrudescence de la maladie, la population recherche des responsables. En 2009, selon les chiffres officiels, au moins dix personnes avaient été tuées dans des violences de ce type au Mozambique, dont trois bénévoles de la Croix-Rouge.

Une conséquence de la crise zimbabwéenne

L’assaut qui s’est déroulé à Macoroja n’est donc pas rare. Il arrive même que les employés du ministère de la Santé chargés de traiter les puits pour éviter les infections dans les zones rurales soient désignés comme des empoisonneurs et attaqués.

En réalité, par contagion, le Mozambique subit de plein fouet la dégradation de la situation sanitaire au Zimbabwe voisin, particulièrement préoccupante depuis le début de la crise politique dans ce pays après l’élection présidentielle de mars 2008. Dans les trois premiers mois de 2009, 317 morts avaient été recensés et plus de 3 000 cas d’infection enregistrés au Mozambique, soit plus que lors de toute l’année 2008.

Le choléra est un véritable fléau dans les pays au climat subtropical. L’accumulation d’eaux souillées dans les villes génère rapidement des épidémies aussi mortelles que récurrentes. (avec AFP)

Mozambique: du personnel de santé accusé de propager le choléra, émeute

AFP

16 02 2010

MAPUTO — Une personne a été tuée et trois autres blessées lorsque plusieurs centaines d’émeutiers ont attaqué une clinique dans le nord du Mozambique, accusant le personnel de propager le choléra, ont rapporté mardi les médias d’Etat.

Quelque 300 « assaillants, munis de bâtons, de machettes et autres armes tranchantes, ont attaqué le centre de santé de Macoroja (nord) », a indiqué le quotidien officiel Noticias, citant la police locale.

Selon le journal, le « meneur supposé du groupe » a été tué lorsqu’il essayait de s’emparer du fusil d’un policier.

Lors de la saison des pluies dans ce pays sud-tropical, lorsque le choléra prolifère dans les eaux souillées qui s’accumulent, les personnels de santé sont régulièrement la cible d’attaques, la population les tenant responsables des épidémies.

Il n’est pas rare que les employés du ministère de la Santé chargés de traiter les puits pour éviter les infections dans les zones rurales soient eux aussi assaillis.

L’année dernière, au moins 10 personnes ont été tuées dans des violences de ce type au Mozambique, dont trois bénévoles de la Croix-Rouge, selon les chiffres officiels.

~ par Alain Bertho sur 17 février 2010.

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