Affrontements à Bouaké en Côte d’Ivoire – janvier 2010
Campus de Bouaké – Affrontement Fesci-Ceeci : 4 blessés graves
news.abidjan.net
vendredi 22 janvier 2010
Les éléments de la fesci de Bouaké ont été pris à parti hier par ceux du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci). Bilan de cette agression : 4 blessés graves.
Le campus de Bouaké a été hier le théâtre des affrontements entre les éléments de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) et ceux du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci). Bilan : 4 blessés du coté de la Fesci. Il s’agit de Koné Gueu Hervé régional fesci, de Koffi Claver inscrit en maîtrise d’espagnol, de Koné Abdoul étudiant en 2ème année de sciences-éco et de Sangaré Pierre étudiant en Sciences économique. Selon Gueu Hervé rencontré sur son lit d’hôpital du Chu de Bouaké, ses camarades et lui se rendaient au campus 1 de Bouaké aux environs de 11h pour la présentation de vœux à Essi Houphouët Rebecca, la nouvelle directrice du campus 1. «Nous comptions par la même occasion la féliciter pour la réfection de la résidence universitaire qui est en cours quand nous avons été pris à parti par les éléments du Ceeci qui sont logés au sein de ce campus. Ils nous ont battus avec des bouts de bois, des gourdins et tout ce qu’ils ont pu avoir à portée de main», explique Gueu Hervé qui soutient que vu le grand nombre des adversaires, lui et ses amis n’ont pas pu se défendre. Les blessés ont par la suite été évacués aux urgences du chu de Bouaké par les agents du centre régional des œuvres universitaires (Crou). Tout en regrettant ce qui est arrivé, la première responsable du Crou de Bouaké s’explique difficilement cette agression. «Je regrette fortement ce qui est arrivé. Je crois que ma présence ici vise à résoudre les problèmes, et non à en créer», s’est-elle exprimé. Ces regrets ont également été partagés par Konaté Moussa, président du Ceeci. Tout en déplorant l’acte posé par ses camarades, il demande aux éléments de la fesci d’avoir un peu plus de retenue et de tenue. «Je compatis à la douleur des éléments de la fesci, mais je leur demande d’avoir un peu plus de retenue», s’est-il exprimé. Reconnaissant la gravité des blessures, le Dr Koné Constant affecté aux soins des blessés estime qu’elles sont guérissables. «Nous allons nous atteler pour que ces jeunes gens recouvrent la santé », a promis le médecin.
Marcel Konan

Bouaké: Un affrontement entre étudiants rivaux fait six blessés graves
http://www.connectionivoirienne.net
janvier 22, 2010
Hier jeudi 21 janvier, des étudiants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ont été agressés par une quarantaine d’étudiants se réclamant d’une organisation syndicale opposée, dénommée le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci). Six blessés dont deux cas graves, ont été évacués au service des urgences du CHU de Bouaké. Des portables et autres biens matériels des fescistes ont été emportés. Comment cette scène d’une rare atrocité, au vu des blessés ensanglantés et gisant sur les lits de l’hôpital, a pu se produire entre étudiants ? Selon le coordonnateur de la Fesci des zones Centre Nord et Ouest, Koné Gueu Hervé lui aussi blessé, depuis la nomination de Mme Effi Houphouet à la tête du Centre régional des œuvres universitaires (Crou), il y a une nette amélioration au niveau du campus. La réhabilitation de salles de travaux dirigés et de la cité forestière est à mettre à l’actif de la nouvelle directrice. Pour lui témoigner leurs encouragements, les étudiants membres de la Fesci ont obtenu une rencontre avec elle, qui devait avoir lieu hier à 11 heures 30 minutes. ‘’Une fois en ces lieux, ma délégation composée de six personnes a été interceptée sur le parking par cinq étudiants du Ceeci qui logent sur le campus, dont le nommé Diallo Moussa. Sortez du campus ! On ne veut pas voir la Fesci ici, nous ont-ils menacé. Et après un coup de fil, ses camarades sont sortis de partout et ont commencé à nous bastonner à coup de gourdins et de machettes’’, a raconté le coordonnateur de la Fesci blessé au cou et à la tête. Les diagnostics établis à la suite de cette énième agression des éléments de la Fesci par la Ceeci, révèlent un traumatisme crânien, un déboîtement du bras gauche et une hémorragie interne chez l’étudiant N’Srêkê Koffi Claver. Quant aux autres blessés, Koné Sibiri Abdul, Sangaré Vassy, ils souffrent de contusions de genou, de plaie interne de la lèvre supérieure. Derrière cette agression, M. Koné Gueu Hervé suspecte les mains obscures de la dissidence de la Fesci, qui semble avoir noué une alliance avec le Ceeci. Pour l’heure, les éléments du centre de commandement intégré que nous avons rencontrés dans les locaux du CHU s’activent à situer les responsabilités.
Encadré:
Fesci La guerre des clans fait rage Depuis l’avènement d’une dissidence conduite par un certain Zagol Alain Durand, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) a renoué avec la violence. La guerre des clans fait actuellement rage au point où l’école ivoirienne, déjà malade de nombreux maux, souffre encore de convulsions dues aux affrontements entre élèves. Il ne se passe plus de semaine sans que des élèves ne s’affrontent à la machette dans des lycées et collèges d’Abidjan et de l’intérieur du pays. Hier à Bouaké, c’est le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci), une autre organisation pas vraiment connue des Ivoiriens qui a décidé d’en découdre avec les éléments de la Fesci. Le hic, c’est que les militants du Ceeci s’en sont pris uniquement aux fescistes pro-Mian Augustin. Le coordonnateur Fesci de Bouaké est formel : ‘’Cette agression du Ceeci a été commanditée par Zagol Alain Durand et ses hommes’’. Une alliance aurait été scellée entre la dissidence et le Ceeci pour faire barrage aux hommes de Mian Augustin, le secrétaire général légalement réélu de la Fesci, sur le terrain à Bouaké. Le feu couve également dans certaines villes de l’intérieur telles que Gagnoa, San-pedro, Abengourou etc, dans le cadre de cette guerre des clans. L’on se rappelle qu’au lendemain de l’élection de Mian Augustin à Abidjan et de Zagol Alain Durand à Yamoussoukro au même et unique poste de secrétaire général de la Fesci, des affrontements entre pro-Mian et pro-Zagol ont éclaté dans nombre d’établissements secondaires publics du pays, faisant plusieurs blessés. Le ministre de l’Intérieur voyant le danger venir, avait mis en garde Zagol et ses camarades dissidents contre d’éventuelles violences en milieu scolaire et universitaire. Alors qu’on croyait à un retour au calme, les hostilités ont repris. Cette fois, avec l’entrée en scène d’un troisième protagoniste présenté comme l’allié de la dissidence de la Fesci. Vivement qu’une décision courageuse et des mesures vigoureuses soient prises pour éviter des bains de sang. L’école ivoirienne n’en a vraiment pas besoin. Franck SOUHONE
Informations
Bouaké, appelée Gbekekro jusqu’en 1900, est une ville du Centre-Nord de la Côte d’Ivoire, située à 350 km environ d’Abidjan. Chef-lieu du département homonyme et de la région de la Vallée du Bandama, avec une population d’environ 600 000 habitants pour le département et 1,5 million d’habitants avec toutes les localités agglomérées qui y sont rattachées, elle est la deuxième ville la plus peuplée du pays après Abidjan, Yamoussoukro étant classée au troisième rang. Appelée capitale des populations d’ethnie Baoulé, Bouaké fut sous contrôle des Forces armées des forces nouvelles dès le déclenchement de la crise politico-militaire de 2002 et ce, jusqu’en 2007.










