Affrontements à Téhéran – décembre 2009

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Iran: des gaz lacrymogènes contre les opposants

07.12.09 –

Nouvelles manifestations à Téhéran. La commémoration par le régime islamique de la mort de trois étudiants victimes de la police du Shah, il y a 56 ans, a été le prétexte d’une nouvelle sortie des partisans de l’opposition. Des affrontements ont eu lieu.

Selon des informations rapportées par des témoins, la police a tiré des gaz lacrymogènes contre des participants qui scandaient des slogans hostiles au régime et plusieurs arrestations ont été opérées. Dans l’enceinte même de l’université, cernée par plusieurs centaines de policiers anti-émeutes, 2000 étudiants participeraient, eux, à un rassemblement de soutien au guide suprême Ali Khamenei.

C’est du moins la version officielle, difficilement vérifiable. Les cartes de presse des correspondants étrangers ont été déclarés non valides durant 48 heures, les sites internet des sympathisants de l’opposition ont été bloqués, et le réseau des téléphones mobiles dans le centre a été brouillé.

Ce n’est pas la première fois, depuis l’élection contestée du président Ahmadinejad, que l’opposition profite de manifestations officielles pour appeler ses sympathisants à descendre dans la rue.

Malgré la contestation, les arrestations et la répression de ces derniers mois, Mir Hossein Moussavi, principale figure de proue de l’opposition, affirme sur son site Internet que son mouvement restait actif malgré les pressions exercées par le pouvoir pour y mettre fin…

Des vidéos du web

France 24, la chaine d’information française a, depuis juin dernier, toujours suivi de très près les évènements en Iran grâce à l’utilisation des réseaux sociaux et d' »observateurs » sur place, des gens de confiance qui « remontent » les informations. Ce lundi, la chaîne toute info « live blogue » toute la journée sur la situation en Iran. Sur cette page, plusieurs vidéos prises non loin de l’université Amirkabir, de l’université Sharif, etc.

Une observatrice de France 24, Hani, témoigne également : « Je suis bloquée entre le carrefour Talegani et Vali asr. La police et les bassidjis ont fermé des deux côtés. Les bassidjis repoussent les gens avec des bâtons. Il y a beaucoup de monde. Encore plus que lors des journées étudiantes des années passées.

Ils arrivent ! [interruption de la communication durant quelques secondes].Il y du monde au carrefour Enghelab [de la révolution].Et des affrontements au carrefour Talegani et Vali asr. Ils arrêtent beaucoup de monde et ils les emmènent. Mais les gens viennent les secourir. On a stoppé un bassidji et on lui a volé sa moto vers Enghelab.« 

Manifestations étudiantes et nouvelles violences à Téhéran

AP | 07.12.2009 | 18:23

Des affrontements ont opposé lundi les forces de l’ordre à des milliers de manifestants de l’opposition scandant « mort au dictateur » près de l’université de Téhéran, qui avait été encerclée par des policiers anti-émeute.

Les manifestations étaient les plus importantes depuis des mois en Iran, réunissant plus de monde que les derniers grands rassemblements, le 4 novembre, en marge des commémorations officielles du 30e anniversaire de la prise d’otages de l’ambassade des Etats-Unis.

Lundi, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans tout le pays, en différents points de la capitale et sur les campus universitaires d’au moins sept autres villes, selon la Campagne internationale pour les droits humains en Iran, basée à New York.

Sur le campus de l’université de Téhéran, des batailles rangées ont opposé étudiants extrémistes pro-gouvernementaux et manifestants arborant la couleur verte symbole de l’opposition, ainsi que des masques chirurgicaux pour se protéger des gaz lacrymogènes.

Des photos du Guide suprême y ont même été brûlées, brisant ainsi un nouveau tabou autour de la personne autrefois révérée du chef spirituel du régime islamique.

Mais la violence s’est surtout déchaînée dans les rues environnantes, où des milliers de personnes criaient leur soutien aux étudiants. Manifestants et bassidji, les miliciens supplétife du régime, déployés en force dès le matin, ont échangé des jets de pierres, alors qu’on entendait des tirs d’armes à feu non loin de là, dans la rue Enghelab. Selon des sites Web d’opposition, au moins un manifestant a été blessé, information impossible à confirmer.

La police anti-émeutes et les bassidji ont fait usage de gaz lacrymogènes et de matraques pour réprimer les manifestants. Les miliciens ont frappé hommes et femmes à la tête à coups de matraque, fonçant également à moto dans la foule, selon des témoins.

Quelques heures avant le début des affrontements, les forces de sécurité avaient également installé un dispositif pour éviter que la population n’aperçoive l’intérieur du campus.

Elles avaient ainsi recouvert l’entrée principale et la clôture de banderoles portant notamment des messages de l’ayatollah Ali Khamenei, le Guide suprême de la révolution iranienne, et des gardiens de la révolution (pasdaran) vérifiaient toutes les identités à l’entrée du campus.

Les réseaux de téléphonie mobile ont été coupés dans le secteur des universités, et de nombreux commerces situés à proximité avaient baissé leur rideau, alors que la vie suivait son cours dans le reste de la capitale.

Le régime a interdit aux journalistes travaillant pour des organisations étrangères de couvrir les manifestations prévues lundi: leurs accréditations ont été suspendues pour trois jours à partir de lundi par le ministère de la Culture.

La date de lundi est l’anniversaire de la mort de trois étudiants, tués en 1953 lors d’une manifestation anti-américaine. Depuis les années 90, cette Journée nationales des étudiants est l’occasion de manifestations en faveur des réformes.

Ces dernières semaines, en prévision de cette journée, plus de 100 dirigeants étudiants ont été arrêtés. Les étudiants, qui en leur temps furent le fer de lance de la révolution de 1979, sont aujourd’hui en pointe du mouvement réformateur et des manifestations qui ont suivi la réélection considérée comme frauduleuse de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence en juin dernier. AP

The World Today: Tehran erupts in riots over disputed election

http://www.vancouversun.com

By Jonathan Manthorpe, Vancouver SunDecember 7, 2009

Student supporters of opposition leader Mirhossein Mousavi hold red roses during protests in central Tehran Monday.

VANCOUVER — There was violence on the streets of Tehran today as thousands of students and opposition supporters clashed with security forces and paramilitary groups in the latest protests against June’s disputed presidential election.

Riot police fired warning shots in the air and used tear gas and baton charges against the demonstrators while members of the Basij paramilitary group are reported to have used electric stun guns on dozens of protestors.

The authorities had expected trouble today, a public holiday marking the 1953 murder of three students by the regime of the Shah of Iran, who was ousted in a religious revolution in 1979. Foreign reporters were warned to stay away from central Tehran and the public was told anti-government demonstrations would not be tolerated.

And today’s protests began in Tehran’s universities. But the violence erupted when security forces attempted to seal off the campuses from hordes of opposition supporters who attempted to link up with the students.

The authorities tried to stop news of the protests reaching the outside world by shutting down Internet services and most mobile telephone networks. But protesters did manage to get some videos of the riots out to the west.

This is the latest in a string of opposition demonstrations which started as protests against the outcome of the presidential elections in June, but which have become more general protests against the repressive Islamic regime.

In June incumbent president Mahmoud Amadinejad was declared the winner by the Supreme Leader, Ayatollah Al Khamenei.

But many people believe the election was fraudulent and the true winner was former prime minister Mir Hussein Moussavi.

In a statement issued on Sunday Moussavi warned that the opposition protests will continue despite the heavy repression by the regime.

“They are asking us to forget about the election results as though people are concerned only about the elections,” Moussavi said.

“How can we make them understand that this is not the issue? It is not about who the president is or is not; the issue is that they have sold out a great nation,” he said.

Several opposition web sites say there will be more demonstrations during the upcoming 10-day religious festival of Ashura, which starts on December the 18th and peaks on December the 27th.

© Copyright (c) The Vancouver Sun

~ par Alain Bertho sur 7 décembre 2009.

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