Deuxième nuit agitée à Bruxelles

fr.euronews.net

19/09/2009

Des affrontements ont à nouveau eu lieu dans un quartier défavorisé de la capitale belge entre policiers et jeunes.

Molenbeek-Saint-Jean est l’une des plus pauvres des dix-neuf municipalités de Bruxelles, et l’une de celles comptant le plus grand nombre d’immigrés, principalement d’origine marocaine.

Quarante trois personnes ont été interpellées, trois d’entre elles devraient être présentées à la justice.

Les incidents ont commencé jeudi quand un mineur, contrôlé par la police, s’est rebellé et que ses proches sont venus s’en prendre au commissariat de police. Dans la nuit de jeudi, neuf policiers ont été blessés.

Tout le mois d’août des incidents ont opposé jeunes et forces de l’ordre dans Bruxelles.

Belgique: heurts entre policiers et jeunes à Bruxelles

samedi 19 septembre 2009

Quarante-trois personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi dans un quartier à forte population immigrée de Bruxelles, sous forte tension après des heurts entre jeunes et policiers, a indiqué samedi la police.
C’est la deuxième nuit d’incidents dans ce quartier de Molenbeek-Saint-Jean, l’une des 19 municipalités de Bruxelles et l’une des communes les plus pauvres de Belgique, comptant le plus grand nombre d’immigrés, principalement d’origine marocaine.
Parmi les 43 personnes interpellées, trois, arrêtées respectivement pour rébellion et coups envers des policiers, jet de pierres vers des véhicules de police et port d’arme prohibée, ont été mises à la disposition de la justice.

La police a trouvé cinq cocktails molotov sous un camion, et la vitre d’un véhicule de police a été brisée.
« Les jeunes étaient très nerveux« , a précisé le porte-parole. Mais « il n’y a pas eu de confrontation directe entre policiers et jeunes » et aucun policier n’a été blessé..
Dans la nuit de jeudi à vendredi, neuf policiers avaient été blessés et 10 véhicules de police endommagés, lors de heurts avec des jeunes dans ce même quartier.
Les incidents avaient débuté lorsque la police avait voulu contrôler l’identité d’un mineur. Il s’était rebellé et avait été emmené au commissariat local. Là, une soixantaine de personnes, dont des membres de la famille du jeune homme, avaient pris les policiers à partie en leur lançant des objets. Des échauffourées avaient ensuite éclaté dans une autre partie de Molenbeek.
Ces incidents faisaient la Une des principaux quotidiens belges francophones samedi: « Bruxelles sur un volcan » titrait La Libre Belgique, « Molenbeek sous haute tension », selon Le Soir.
Le bourgmestre (maire) de Molenbeek, Philippe Moureaux, a annoncé vendredi l’annulation de festivités prévues pendant le week-end pour tenter de prévenir tout débordement, en particulier dimanche, jour de la fin du ramadan.
Plusieurs autres incidents ont opposés depuis le début du ramadan, fin août, la police à des jeunes dans des quartiers populaires de Bruxelles.

Six policiers blessés dans des échauffourées à Molenbeek

18 sept. 2009

Six policiers ont été blessés jeudi soir dans des échauffourées sur le territoire de la commune de Molenbeek-Saint-Jean, a indiqué la police locale de la zone Bruxelles-Ouest.

Il s’agit de deux policiers de la zone Bruxelles-Ouest et de quatre collègues de la zone Bruxelles Capitale/Ixelles. La police a eu maille à partir avec des jeunes de la commune après avoir interpellé un jeune de 14 ans.

Les problèmes ont surgi vers 19h30, lorsque la famille du jeune est venue jusqu’au commissariat pour protester, avant de se déplacer dans les quartiers de la rue Ribeaucourt et de l’avenue Léopold II. Quelque 100 policiers ont été sollicités pour rétablir le calme. (belga)

Échauffourées à Molenbeek: 9 blessés chez les policiers, 5 interpellations

18 sept. 2009

Les échauffourées qui ont mis aux prises jeudi soir plusieurs jeunes de Molenbeek avec la police se sont soldées vers deux heures du matin sur un bilan de neuf blessés parmi les forces de l’ordre et cinq arrestations.

Ces violences ont fait suite à l’interpellation, vers 19 heures, d’un jeune homme de 14 ans à son domicile de la rue Vanderstichelen. La famille du jeune en question s’est rebellée et une vingtaine de riverains se sont joints à elle. Des cailloux ont été jetés sur les agents. Ceux-ci ont emmené le jeune homme au commissariat de la rue du Facteur, devant lequel une soixantaine de personnes ont continué de semer le trouble en jetant des projectiles. La police locale a alors appelé des renforts des zones environnantes et fait venir deux autopompes ainsi qu’un hélicoptère de la police fédérale. Les échauffourées se sont ensuite déplacées vers la rue Ribeaucourt et le boulevard Léopold II, où les groupes de jeunes ont joué au chat et à la souris avec les policiers. (GFR)

Echauffourées à Molenbeek: « Je le sentais venir »

18 sept. 2009

Ce matin, l’heure était au nettoyage dans la commune bruxelloise de Molenbeek Saint-Jean après les échauffourées de la veille. Dans le quartier, c’est désormais la colère qui prédomine.

Le quartier « Ribaucourt » ne porte aucune marque des actes de violence survenus jeudi soir entre policiers et riverains à Molenbeek. A cet endroit, les émeutes nocturnes n’ont pas laissé beaucoup de traces. Mais les habitants en ont assez. Ils parlent de violence récurrente. « Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé mais ça a fait mal. La fièvre monte. En plus, en plein mois de ramadan », a indiqué un habitant du quartier. Dans la rue Vanderstichelen, où ont éclaté les perturbations, personne ne parle. Le quartier est sensible et abrite plusieurs bandes. Un commerçant congolais s’est livré à notre journaliste sur le lieu des échauffourées. Il ne cache pas sa peur et confirme le climat de haute tension. « Dès que j’ai vu les policiers en train de se bagarrer avec les jeunes, j’ai compris que quelque chose n’allait pas dans le quartier. Depuis que le ramadan a commencé, il y a des bagarres presque tous les jours. J’ai donc pris la fuite », a déclaré le commerçant.

« Beaucoup de quartiers sont extrêmement nerveux »

Au lendemain des événements, une réunion de crise a eu lieu à la commune. Policiers et animateurs de quartier étaient réunis autour du bourgmestre, le socialiste Philippe Moureaux. « Je sentais venir les événements depuis un certain temps. Beaucoup de quartiers bruxellois sont extrêmement nerveux depuis la fin août. Je n’ai pas d’explication précise, c’est juste un constat », a déclaré le bourgmestre.

En outre, Philippe Moureaux a décidé d’annuler les festivités organisées ce week-end sur sa commune, notamment dans le cadre de la Journée sans voiture. Il a indiqué que sa priorité comme bourgmestre était d’assurer la sécurité publique sur sa commune. L’annulation des festivités devrait permettre, d’une part, d’éviter des rassemblements qui ne pourraient être contrôlés et, d’autre part, de maintenir une mobilisation des forces de l’ordre en cas d’éventuels nouveaux incidents.

« Mieux vaut partir et ne pas intervenir »

Plus inquiétant, les révélations du commandant des pompiers de Bruxelles, qui conseille de ne pas intervenir dans ce genre d’émeute. « Ce n’est malheureusement pas exceptionnel. Le mieux est d’essayer de partir et de ne pas intervenir », a-t-il indiqué.

Pour les policiers, les interventions sont encore plus risquées; les bandes qui agissent dans cette zone et qui veulent en garder le contrôle cherchent par dessus tout à défier les représentants de l’ordre.

Turtelboom apporte son soutien

La ministre de l’Intérieur, Annemie Turtelboom (Open Vld), qui a été informée en temps réel des incidents de la nuit, a annoncé pour sa part que la police locale disposera du renfort policier nécessaire pour les prochains jours en cas de nouveaux débordements. Une réunion de travail, qui rassemblera des représentants des polices locale et fédérale, de la Justice et des services de prévention, se tiendra lundi afin d’étudier des pistes de solutions structurelles en vue d’améliorer la situation sur le terrain à moyen terme.

~ par Alain Bertho sur 18 septembre 2009.

Publié dans émeutes, banlieue, riots