Affrontements à Urumqi 烏魯木齊 dans le Xinjiang- septembre 2009

Limogeage de deux hauts responsables au Xinjiang
http://www.rfi.fr
06/09/2009
Il fallait bien trouver des coupables à cette nouvelle vague de violence au Xinjiang, qui a encore fait au moins 5 morts. Le résultat de trois jours d’émeutes, qui ont opposé la communauté Han, très largement majoritaire dans la capitale du Xinjiang, aux forces de police.
Une situation très inédite, au cours de laquelle ces manifestants ont reproché aux autorités locales de protéger la minorité ouïghoure. Des manifestants qui ont dénoncé le laxisme du gouvernement, et réclamaient la tête du numéro un du Parti communiste de la ville.
Après quelques jours d’hésitation et l’envoi sur place du ministre de la Sécurité publique, Pékin a finalement donné raison aux manifestants. Le principal responsable du Parti communiste d’Urumqi, Lizhi, et le chef de la police, Liu Yaohua, ont tous les deux été limogés, sans qu’aucun motif précis ne soit évoqué dans les communiqués officiels. On s’attend également à des sanctions contre le Secrétaire général du Parti communiste pour la région du Xinjiang, Wang Lizhi, lui aussi malmené par les manifestants, et qui n’apparaît plus dans le presse depuis plusieurs jours.
Des sanctions qui visent à apaiser la population Han à quelques semaines des festivités du 60e anniversaire. Après une période de flottement, toute la responsabilité de ces événements est progressivement reportée sur les Ouïghours, accusés d’avoir provoqué ces émeutes, et de chercher maintenant à saboter les célébrations du 1er octobre.
Chine: Cinq morts au cours des manifestations d’Urumqi
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04.09.09
Le maire adjoint d’Urumqi a annoncé ce vendredi la mort de cinq personnes à la suite des manifestations qui se sont déroulées jeudi dans la ville. Il a ajouté que quatorze personnes avaient blessées et hospitalisées.
Un important dispositif policier a été déployé dans la capitale du Xinjiang où des milliers de Hans manifestent depuis jeudi pour réclamer plus de sécurité après une série d’attaques à la seringue attribuées par les autorités aux «forces séparatistes» musulmanes. 531 victimes de ces agressions ont été recensées et 21 personnes ont été arrêtées.
Ces troubles font suite aux violences interethniques qui avaient éclaté à Urumqi le 5 juillet dernier, lorsque des Ouïghours musulmans et turcophones, ethnie majoritaire au Xinjiang, s’en étaient violemment pris à des Hans. Le conflit avait fait près de 200 morts.

烏魯木齊暴亂至少5死 目前基本恢復平靜
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2009-09-05 13:45:15 中廣 葉柏毅
發生在大陸新疆烏魯木齊的示威衝突,目前所知至少已經造成五人死亡,十四人受傷,中國當局指責,這次暴亂又是「民族分裂勢力」試圖挑起種族對立,當局並且強調,烏魯木齊局勢已經基本得到控制。
烏魯木齊市政府發言人星期五晚間表示,從8月20號以來,烏魯木齊接連發生不法分子以針狀物,扎傷市民的案件。
他證實,這兩天因為「再次發生針扎事件,而導致群眾聚集示威,部分地段發生小規模衝突」。
烏魯木齊常務副市長「張鴻」表示,在九月三號發生的示威活動,造成至少五人死亡,14人受傷。
其中兩名死者是無辜市民,其他死傷者身份正在進一步核對。
張鴻也表示,新疆當局已經逮捕25名疑犯,都是維吾爾族人,被刺傷的人則多以漢人為主,也有其他少數民族。

Cinq morts dans une manifestation à Urumqi
http://www.radio-canada.ca
vendredi 4 septembre 2009
Cinq personnes ont été tuées et 14 blessées vendredi à Urumqi, la capitale du Xinjiang, lorsque des affrontements ont éclaté au cours d’une deuxième manifestation en deux jours.
Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de Han, ethnie majoritaire en Chine, qui exigent un renforcement de leur sécurité après une série d’attaques à la seringue qui auraient été perpétrées par les Ouïghours, l’ethnie turcophone et musulmane majoritaire dans la province.
Attaques à la seringue
Jeudi, une première manifestation avait eu lieu pour dénoncer les attaques à la seringue, dont le contenu demeure inconnu. L’AFP rapporte toutefois que les 476 victimes de ces attaques, de source officielle, ne semblent pas avoir été contaminées ni infectées.
Vendredi, la situation s’est détériorée lorsque des policiers ont tenté d’emmener un Han qui les avait défiés.
Les manifestants ont alors crié « Libérez-le! Libérez-le! », avant de lancer des bouteilles en plastique sur les forces de l’ordre, rapidement appuyées par des renforts.
Dans la foulée, des manifestants ont réclamé le départ du chef du Parti communiste de la région, Wang Lequan. Ce dernier est à la tête du Xinjiang depuis 15 ans et est considéré comme un des alliés du président chinois Hu Jintao, qui l’a fait entrer au Bureau politique du Comité central du Parti communiste en 2002.
Les autorités municipales d’Urumqi ont interdit « les défilés, manifestations et rassemblements non autorisés » dans la capitale, a rapporté l’agence Chine nouvelle.
Ces manifestations surviennent deux mois après les affrontements interethniques qui ont fait des centaines de morts et blessés en juillet.
Les Ouïghours se plaignent de l’afflux de Han dans la province. Ils accusent les Han de discrimination et le Parti communiste de vouloir éradiquer leur langue et leur culture.
La police chinoise interdit les manifestations à Urumqi
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Par Reuters, publié le 04/09/2009
URUMQI, Chine – Les autorités chinoises ont interdit vendredi toute manifestation non autorisée à Urumqi, la capitale de la province du Xinjiang qui connaît un vif regain de tensions ethniques, deux mois après les émeutes sanglantes entre Hans et Ouïgours.
La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des milliers de Hans qui manifestaient dans la ville pour la deuxième journée consécutive. Ils s’étaient rassemblés pour réclamer davantage de sécurité après une mystérieuse série d’attaques à la seringue et dénoncer le manque d’efficacité des autorités qui, selon eux, se montrent trop lentes à punir les Ouïgours accusés d’être responsables des émeutes du 5 juillet.
« Personne ne se sent plus en sécurité ici« , a déclaré l’un d’eux, Zhen Guibin.
Ces incidents interviennent au lendemain d’une grande manifestation de Hans pour réclamer la démission du chef du Parti communiste local, un défi rare lancé aux autorités de la grande province occidentale chinoise.
Le ministre chinois de la Sécurité publique, Meng Jianzhu, s’est rendu à Urumqi où il a rencontré le chef du PC, Wang Lequan, ainsi que les chefs de la police.
Il a réaffirmé, comme l’a déjà fait le gouvernement, que les séparatistes ouïgours cherchaient à créer de l’instabilité en organisant ces agressions à la seringue. La télévision chinoise a montré Wang, chef du PC local depuis 14 ans, prenant des notes d’un air mécontent lors d’une réunion avec Meng.
LAXISME
Le gouvernement du Xinjiang a répondu jeudi à la colère des manifestants en déclarant que 51 suspects avaient été inculpés en relation avec les émeutes anti-Han du 5 juillet, qui ont fait 197 morts, des Hans pour la plupart qui se sont vengés deux jours plus tard en attaquant des quartiers ouïgours.
Mais certains habitants ne se sont pas montrés impressionnés. « Le gouvernement est trop laxiste envers les Ouïgours. Cette politique doit changer. On ne devrait pas avoir toutes ces minorités« , a déclaré un commerçant Han.
Les habitants ouïgours d’Urumqi, peuplée majoritairement de Hans, se disent victimes du sentiment de panique qui s’est répandu dans la ville il y a une semaine quand le gouvernement local a mis en garde contre un risque d’attaques à la seringue. Certains parents ont eu peur d’envoyer leurs enfants à l’école.
« Beaucoup de Ouïgours ont été frappés« , assure Arwa Quli, interrogée sur le chemin de son travail. « Le seul fait de frôler quelqu’un est pris pour une agression.«
Les services de santé du Xinjiang ont indiqué qu’au cours des deux dernières semaines, 476 personnes, dont 433 Han, se sont rendues dans des hôpitaux après avoir été piquées avec des seringues.
La télévision régionale a précisé que les médecins ont « décelé des marques évidentes de piqûres de seringue dans 89 cas« . Des rumeurs de patients atteints du sida attaquant des gens avec des seringues infectées ont déjà circulé ailleurs en Chine, avant de se révéler infondées.









