Un étudiant tué par la police à Port au Prince – août 2009

Les établissements scolaires vandalisés à l’heure du bilan

La famille d’Hetnord Darlus réclame justice tandis que le présumé meurtrier du collégien, Jean Eric Jean-Baptiste, attend d’être déféré au parquet de Port-au-Prince

mardi 25 août 2009,

La situation est revenue au calme mardi à Port-au-Prince au lendemain de la mort par balle d’un candidat malheureux au bac suivie du saccage de plusieurs centres d’examens où le bilan est particulièrement lourd.

Au collège Roussan Camille, épicentre des incidents en cascade ayant marqué la journée inaugurale de la session extraordinaire du baccalauréat, les dégâts sont estimés à 200.000 dollars américains. Le directeur de l’établissement, Jacques Valbrun, précise que les locaux ont été partiellement incendiés. Une quarantaine d’ordinateurs ont été également détruits et la direction de l’école mise sens dessus dessous.

Les collèges Fernand Prosper et Jean Price Mars figurent aussi sur la liste des centres d’examens vandalisés lors de cette journée très mouvementée qui a vu des centaines d’élèves éliminés manifester violemment pour investir les salles d’examens. Ces deux établissements privés ont perdu le gros de leurs mobiliers et bibliothèques. Le professeur Victor Benoît, directeur du collège Jean Price Mars, a amèrement déploré la disparition irréparable du « capital symbolique » d’une école vieille de 37 ans.

Les candidats ont pu subir les épreuves de la deuxième journée du bac dans la sérénité et avec un dispositif de sécurité renforcé. Cependant, les examens ont été suspendus sine die dans les sièges saccagés la veille.

Entre-temps, Milius Darlus, mère d’Hetnord Darlus, a laissé éclater sa colère devant la mort cruelle de l’écolier de 24 ans. S’exprimant aux côtés du directeur du collège Classique Nouveau Monde que fréquentait la victime, Mme Darlus a, d’une voix entrecoupée de sanglots, réclamé justice pour son fils.

Le jeune homme a été abattu lundi d’une balle au thorax par le policier Jean Eric Jean-Baptiste dans une bousculade devant le collège Roussan Camille, un centre d’examens que des recalés tentaient de prendre d’assaut.

Le présumé meurtrier a été placé en isolement au commissariat de Pétion-Ville (banlieue est de la capitale) et son dossier confié à une commission d’enquête de l’inspection générale de la Police Nationale, a fait savoir à Radio Kiskeya le directeur départemental de l’Ouest de la PNH, le commissaire divisionnaire Ralph Stanley Jean Brice. Le cas doit être bientôt soumis au parquet de Port-au-Prince pour les suites nécessaires, souligne l’officier de police. spp/Radio Kiskeya

Un policier abat un élève devant un centre d’examens

Panique et dérapages dans les centres d’examens pris d’assaut par des centaines d’écoliers en colère et poussés par une folle rumeur de révision à la baisse de la note nécessaire pour accéder à la session extraordinaire du bac

lundi 24 août 2009,

Un policier a été arrêté après avoir abattu lundi un élève, Dalus Hetnord, 24 ans, dans des échauffourées enregistrées devant un siège d’examens que des candidats malheureux tentaient d’investir lors de la première journée de la session extraordinaire du bac qui a pris fin dans la violence et l’anarchie à Port-au-Prince.

Selon divers témoins interrogés par Radio Kiskeya, Jean Eric Jean-Baptiste qui faisait partie des policiers chargés de la sécurité du siège d’examens placé au collège Roussan Camille (Rue Capois, centre de la capitale), a froidement tué l’écolier d’une balle au thorax. La victime et d’autres recalés écartés de la session cherchaient à forcer la barrière de l’établissement à la suite d’une rumeur ayant fait état de la décision du ministère de l’éducation nationale d’autoriser à composer les candidats à avoir totalisé 500 points lors des épreuves de juin.

Certains avaient en main la photocopie d’une note qui aurait été affichée sur le site du ministère avant de disparaître.

Une information que devait démentir le ministre Joël Desrosiers Jean Pierre, qui a déploré l’incident et annoncé l’ouverture d’une enquête. Faisant part des dispositions adoptées en vue de la reprise jeudi et vendredi des examens dont le déroulement a été perturbé, il en a profité pour dénoncer l’implication de fauteurs de trouble dans des incidents violents ayant affecté une dizaine de centres d’examens de la capitale.

Pris de colère, des centaines de recalés non admis aux épreuves de la session extraordinaire se sont, en effet, attaqués à divers centres d’examens, causant d’importants dégâts matériels et provoquant le départ précipité des candidats. Des pare-brises de véhicules, plusieurs d’entre eux propriété de la Police Nationale, ont été cassés à coups de pierres.

Devant les centres d’examens vandalisés on pouvait voir le spectacle affligeant d’une multitude de feuilles d’examen abandonnées sur la chaussée et attendant d’être ramassées à la pelle.

La PNH est restée curieusement silencieuse sur le sort du policier Jean Eric Jean-Baptiste cantonné au sous-commisariat du Marché Salomon à qui des témoins oculaires ont attribué la mort de Dalus Hetnord, élève du collège Classique du Nouveau Monde situé à Delmas (est de Port-au-Prince). spp/Radio Kiskeya

Muere estudiante en choque con la policía en Haití

25 de Agosto de 2009

PUERTO PRINCIPE (AP) – Estudiantes indignados porque se les negó el ingreso a un centro para tomar exámenes de admisión saquearon escuelas, quemaron libros y se enfrentaron con la policía, que el martes informó que uno de los manifestantes murió de un balazo.

La sesión especial de exámenes estaba prevista el lunes para los estudiantes que habían sido reprobados en algunos cursos el año pasado, pero cuyo puntaje había sido lo suficientemente alto en los exámenes finales para ser admitidos en una sesión de repetición del curso.

Centenares de estudiantes que no habían clasificado para la segunda prueba se presentaron también y se les dijo que se fueran a sus casas. Muchos de ellos comenzaron a atacar dos escuelas y una docena de centros de exámenes en el sector céntrico de Puerto Príncipe, provocando la cancelación de la prueba.

Radio Metropole identificó al estudiante muerto como Edmond Dallus. El vocero policial Franz Lerebous confirmó el fallecimiento pero omitió el nombre de la víctima y otros detalles.

Algunas protestas de estudiantes han estallado esporádicamente este año en la capital haitiana. Los universitarios han lanzado piedras a las policía y han incendiado vehículos de la ONU en varios incidentes desde enero, en protestas por cambios de curricula y para exigir el aumento del salario mínimo en el país.

Los recientes incidentes ha provocado preocupación entre la población haitiana debido a similitudes con desórdenes ocurridos en el pasado, entre ellos el derrocamiento del presidente Jean Bertrand Aristide en el 2004, cuya salida fue precipitada por protestas de los estudiantes.

Haïti/Education : Décès par balle d’un élève lors des épreuves du bac

lundi 24 août 2009

P-au-P, 24 août 2009 [AlterPresse] — Un élève de la classe de rhétorique a été abattu aux abords du collège Roussan Camille à Carrefour-Feuilles (sud de la capitale) par un policier issu de la 17e promotion de la Police nationale d’Haïti (Pnh), lors de la première journée de la session extraordinaire des examens officiels du baccalauréat ce 24 aout 2009.

L’incident s’est produit dans le contexte de manifestations d’élèves éliminés, désireux de participer aux épreuves. Le mouvement a pris de l’ampleur suite au décès par balle du candidat.

Peu loquace, le commissaire Frantz Lerebours, porte-parole de la Pnh, confirme avoir appris qu’un bachelier a été abattu par un agent de la Police nationale.

Le commissaire Lerebours s’est toutefois gardé de révéler l’identité de ce policier qui a commis « un impair » et qui se trouve pour l’instant en isolement.

Joël Desrosiers Jean-Pierre, Ministre de l’éducation nationale, dit être informé de l’ incident qui s’est produit au collège Roussan Camille.

Tôt dans la matinée de ce lundi, certains bacheliers, pourtant éliminés dès la session ordinaire du baccalauréat 2009, ont manifesté devant plusieurs centres d’examens pour exiger leur participation à cette session extraordinaire. Ils arguaient avoir trouvé leur inscription à cette session sur le site du Ministère de l’éducation.

C’est dans ce contexte qu’un jeune, dont l’identité n’a encore été confirmée par aucune source officielle, a été abattu par un agent de la Pnh. Suite à ce tragique évènement, les étudiants ont manifesté leur mécontentement aux alentours du ministère.

Il semblerait qu’ils aient été rejoints par d’autres individus. Les manifestations ont pris un tour violent et de nombreux véhicules ont été saccagés aux abords de la rue Audain où se situe le Ministere de l’éducation et dans la rue Capois. Plusieurs responsables d’établissements scolaires de la zone, où se déroulaient les épreuves du baccalauréat, font état de dégâts importants dans leurs locaux.

Dix autres centres d’examens ont été paralysés par les manifestations d’étudiants, dont l’école nationale République du Brésil, les collèges Jean Price-Mars, Nicolas Copernic, Alpha, Lamartinière, Dei Virtus, Fernand Prosper ainsi que les lycées Jean-Jacques Dessalines et des Jeunes filles.

Des dispositions seront prises pour faciliter la reprise de ces examens dans ces centres. La séance de reprises est prévue le 27 août pour les bacheliers de la première partie, ceux de la deuxième partie composent le vendredi 28 août, annonce le Ministre de l’éducation nationale.

Hormis ces dérapages au cœur de Port-au-Prince, le ministre Joël D. Jean-Pierre se réjouit du bon déroulement des examens de la session extraordinaire dans les autres régions du pays.

Quelque 74 mille bacheliers ont été retenus pour participer à ces épreuves du baccalauréat première et deuxième parties. [do mm apr 24/08/2009 17:30]

Estudiante haitiano muere en enfrentamiento con policías

La víctima fue alcanzada por un tiro en el tórax durante el saqueo realizado por jóvenes al colegio Roussan Camille.

DPA

Martes 25 de Agosto de 2009

PUERTO PRÍNCIPE.- Un estudiante haitiano murió baleado durante las protestas contra la negativa de las autoridades educativas a tomar un segundo examen de admisión a la universidad, indicó la policía.

Dalus Hetnord, de 24 años, recibió un tiro en el tórax durante las protestas en las que decenas de estudiantes saquearon el lunes el colegio Roussan Camille, del centro de Puerto Príncipe, en donde se realizaban las pruebas.

Los estudiantes reaccionaron con violencia, quemando libros y saqueando la escuela, al enterarse de que no podrían ser evaluados, lo que representaba una segunda oportunidad para alumnos que no habían pasado la primera prueba celebrada en junio.

Las autoridades escolares convocaron a las pruebas extraordinarias a los alumnos que habían obtenido el 40 por ciento de los créditos en el primer examen, mientras que aquellos que tuvieron una puntación menor deberían esperar al año próximo.

Cientos de estudiantes sin derecho a la segunda vuelta de exámenes acudieron, sin embargo, a las escuelas donde se realizaban las pruebas ante un supuesto rumor de que se podrían tomar las evaluaciones.

Al manifestar su consternación por la muerte de Hetnord, el ministro de Educación, Jol Desrosiers Jean Pierre, aseguró la tarde del martes que su cartera nunca difundió ninguna información sobre la apertura de exámenes para alumnos con calificaciones menores al 40 por ciento.

Desrosiers demandó además una investigación para determinar el origen del rumor así como las circunstancias en las que murió el estudiante, ya que según varios testigos fue baleado por un agente policial.

Además de los incidentes en el colegio Roussan Camille, cientos de estudiantes protagonizaron escenas similares de violencia en una decena de colegios donde se realizaban las pruebas, dejando daños materiales e interrumpiendo la jornada de evaluaciones.