Révolte des centres de rétention en Italie : Bari, Modène, Turin, Milan – août 2009

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Chronologie

Italie : chronologie détaillée des révoltes dans les centres de rétention et les prisons (6-23 août)

dimanche 23 août 2009

Nous avons aussi inclus dans cette chronologie les révoltes dans les « prisons classiques », vu que nous laissons volontiers les distinctions entre les différents types de cages aux démocrates et aux degôche. Italie : chronologie détaillé des révoltes et émeutes dans les centres de rétention et les prisons (6-23 août)

La nouvelle loi sur la « Sécurité » du ministre de l’Intérieur Maroni qui prolongé la durée de rétention de 2 à 6 mois est entrée en vigueur le 8 août dernier. Il y a actuellement sept centres de rétention, tous ultra surpeuplés (à Naples ou Florence, les sans-papiers sont souvent relâchés vu que le centre proche avec un peu de places est à Bari, à mille kilomètres de là). Depuis l’an dernier dans une dizaine de villes, ce sont par ailleurs des soldats qui patrouillent dans les villes avec la police (à Gênes où ils sont présents depuis peu, les Chasseurs-Alpins ont par exemple été harcelés les 8, 10 et 15 août, ce qui a conduit à une enquête contre 19 anarchistes du coin). Mais ce sont aussi des soldats qui sont chargés de la surveillance des centres de rétention. Enfin, le sigle des centres de rétention a changé, de CPT il est devenu CIE ( centro di identificazione ed espulsione : centre d’identification et d’expulsion).

Nous avons aussi inclus dans cette chronologie les révoltes dans les « prisons classiques », vu que nous laissons volontiers les distinctions entre les différents types de cages aux démocrates et aux degôche.

Infos traduites de l’italien :

http://www.autistici.org/macerie/

http://informa-azione.info

6 août, Ancône : les détenus de la prison de Montacuto (391 prisonniers pour 172 places) commencent un mouvement de révolte qui durera trois jours, notamment en battant les barreaux et en brûlant leurs tee-shirts.

4 août, Rome : Un groupe d’une quinzaine de sans-papiers algériens du CIE de Ponte Galeria qui protestait contre le tabassage d’un retenu (un malade du coeur tabassé parce qu’il souffrait trop sans médicaments) est mis à l’isolement. Des témoins de la scène seront expulsés le lendemain.

6 août, Milan : Vers 17h, début de la grève de la faim des retenus du CIE de via Corelli, très suivie, également par la section « femmes ».

7 août, Rome : Les retenus du CIE de Ponte Galeria entament à leur tour une grève de la faim.

8 août, Gradisca d’Isonzo : une centaine de sans-papiers montent sur le toit vers 22h et résistent aux flics jusqu’à 2h : objets variés, bouteilles et morceaux de portes contre lacrymogènes. Les dégâts contre le centre sont importants, faisant passer ses capacités de 248 a 194 places. Une trentaine de retenus seront transférés par la suite à Milan, et 40 soldats de la brigade « Pozzuolo del Friuli » viendront renforcer les 40 autres de l’unité « Genova Cavalleria » pour remplacer les flics à l’intérieur…

9 août, Rome : Manifestation sauvage d’une vingtaine de personnes sous les murs de la section « femmes » du CIE.

12 août, Milan : les sans-papiers du CIE sont au cinquième jour de grève de la faim, dont trois de grève de la soif. 34 retenus du CIE de Gradisca viennent d’arriver. Un rassemblement s’est tenu devant le centre, et plusieurs sans-papiers ont battu longtemps les barreaux, mais sont aussi parvenus à dégonder plusieurs portes.

13 août, Milan : Le soir éclate une dure émeute, où tout ce qui peut l’être est brûlé, la police et les militaires interviennent et ont besoin de deux charges successives pour mater tout le monde. Deux modules sur cinq sont détruits. Nombreux tabassages et nombreuses fractures (têtes, jambes, etc.). 14 sans-papiers, 5 nigérianes et 7 hommes de diverses nationalité, sont incarcérés pour « incendie volontaire » : Joy Omorui, Florence Peter, Helen Erauyi, Priscilla Lorence, Debby Pishans, Said Ennohi, Lacine Kone, Abdelaziz Mahfoudi, Luis Miguel Pereira, Ibrahim Sharaki, Jaxad Zueniu, Fatah Kalem, Mohamed Elabbouby, Hassan Allali. Les compagnons qui tentaient d’empêcher dehors le transfert au commissariat sont repoussés part les flics en nombre.

13 août, Turin : les sans-papiers du CIE de corso brunelleschi (capacité de 60 hommes et 30 femmes) commencent une grève de la faim. La police est intervenue en force pour tenter de les dissuader, et parce qu’elle craignait un début d’émeute.

14 août, Turin : rassemblement devant le CIE, vite cerné de flics et de Chasseurs-Alpins. A l’intérieur, les retenus dégondent les portes et résisteront à trois charges avant d’être tabassés. Vers 22h30, un retenu monte seul sur le toit et y restera une demie-heure.

15 août, Turin : La nuit dernière vers 2h30, une vingtaine de retenus du CIE de corso Brunelleschi sont montés sur le toit, et n’y sont redescendus qu’une heure-et-demie après sous la menace. Les premiers grévistes de la faim commencent à interrompre la grève.

16 août, Bari : Dans la nuit a explosé une révolte à l’intérieur du CIE par des retenus marocains et tunisiens qui ont mené une guerilla pendant cinq heures, provoquant des dizaines de milliers d’euros de dégâts. Cette fois encore, ils ont dévasté les lits, brisé les robinets et les conduites d’eau, les utilisant comme des barres pour dévaster tout ce qu’ils ont pu, avant de grimper aux murs et sur les toits. Deux immigrés ont été incarcérés à cause des caméras, un tunisien de 25 ans et un marocain de 30 ans. Les soldats du « Bataillon San Marco » chargés de garder le centre n’ont rien pu faire.

18 août, Bari : Plus d’informations sortent petit à petit du CIE. Les deux immigrés ont été incarcérés en rétorsion de la protestation de la nuit dernière, et sont accusés de « dévastation » et « saccage ». Selon la police, la protestation de la nuit du 15/16 août aurait causé des milliers d’euros de dégâts et aurait été une tentative d’évasion collective.

18 août, Milan : Après les manifestations de protestation et le battage des barreaux du 12 août dans le CIE, puis la révolte du lendemain contre la décision punitive de prolonger la rétention de 60 jours supplémentaires contre les sans-papiers en grève de la faim, la répression policière et judiciaire s’est abattue avec violence. Ses effets se résument avec ces chiffres : 14 incarcérés (9 hommes et 5 femmes), 29 sans-papiers transférés dans le centre de Bari-Palese (un des plus grands du pays), 19 transférés à Brindisi (où vient d’ouvrir un nouveau centre).

18 août, Modène : Après les révoltes dans les CIE de Gorizia, Milan, Turin, Lamezia Terme et Bari, c’est au tour de celui situé via Lamarmora à Modène. La protestation a commencé hier après-midi par une grève de la faim lancée par une trentaine de nords-africains. Le soir, certains reclus ont mis le feu à plusieurs matelas, provoquant un incendie que les pompiers ont mis près de trois heures à éteindre. Le feu de rage des révoltés a sérieusement endommagé quatre chambrées, et 12 femmes ont été transférées dans un autre centre. La police a du libérer 4 chinois, ne sachant plus où les mettre.

18 août, Turin : Des tags (« Cie lager » et « No Cie ») sont apparus entre hier après-midi et la nuit.Ce sont les murs extérieur du siège de l’entreprise Camst qui ont été pris pour cible, soit « la plus grande entreprise à capital italien de restauration collective » qui fournit les repas à l’intérieur.

18 août, Sollicciano (Toscane) : Dans cette prison, au moins 500 prisonniers se sont révoltés (ils sont 950 pour 400 places). Tout ce qui pouvait être incendié dans les cellules l’a été et lancé à travers les barreaux et dans les couloirs, tandis que les voix des détenus faisaient entendre un seul cri : « Liberté ». Cela a duré de 23h hier à 1h ce matin, puis a repris ce matin vers 10h30. A l’extérieur, un gros cordon de carabiniers et de flics a entouré la prison, prêt à intervenir en cas d’évasion.

18 août, Bologne : deux jeunes se sont évadés hier de la prison pour mineurs de Pratello. Ils ont agttaqué un maton lors de la promenade puis se sont enfuis. 18 août, prisons de Rome, Como, Pérouse : A Rome, draps incendié, battages de barreaux sans fin et slogans depuis plusieurs jours. A Como, les prisonniers de « Bassone » battent les barreaux depuis trois jours. A Pérouse, un prisonnier a bouté le feu à un matelas dans la cellule, et les autres ont fait un refus de remonter de promenade.

19 août, Bari : « Solidarité avec les immigrés enfermés dans le CIE. Solidarité avec les révoltés. Liberté pour tous » est ce qu’il y avait écrit sur une gigantesque banderole fixée avec des chaînes entre deux feux rouges de la ville, bloquant la circulation corso Benedetto Croce.

20 août, Rome : Toujours avec des chaleurs supérieures à 40°, les détenus de la prison romaine de Regina Coeli ont recomencé après le repas de midi à battre les barreaux tandis que des bonbonnes de camping-gaz [autorisées en Italie pour cuisiner] explosaient vers l’extérieur. Les femmes de la prison de Rebibbia ont obtenu l’ouverture des cellules du matin au soir, et le libre accès aux douches. La veille, elles avaient refusé de rentrer en cellules de 23h à 3h du matin.

21 août, Gradisca di Isonzo : Ce matin, malgré le régime de sécurité maximale imposé par le préfet de Gorizia suite à la révolte de samedi dernier, 7 reclus du CIE ont réussi à s’évader en forçant les barreaux des cellules. Deux autres ont été capturés sur les toits.

21 août, Milan : Début du procès des 14 incarcérés suite à la révolte du CIE de via Corelli. Beaucoup de personnes solidaires au tribunal, et un grand bordel entre les protestations des reclus et les cris du public. Prochaine audience le 25 août.

22 août, Monza : Après Bologne et Voghera, un prisonnier a réussi à s’évader de la prison de Monza. Le troisième en quelques jours.Ce détenu libérable en 2012 et incarcéré pour braquage était affecté au transport des poubelles, et il a réussi à fausser compagnie au maton de garde puis à grimper le grillage.

23 août, Turin : nouveau rassemblement sous le CIE.

Bari

Si allarga la protesta nei Cie di Bari e Modena

periodicoitaliano.info

Posted by Andrea Onori on Aug 19th, 2009

Dopo le proteste di Milano, Lamezia Terme, Torino e Gorizia, anche nel Cie di Bari nei giorni scorsi si sono verificate proteste da parte dei migranti per le condizioni disumane in cui vivono all’interno del centro e contro la nuova legge che prevede l’allungamento di permanenza nelle strutture da 60 a 180 giorni. Alcuni detenuti lamentano minacce da parte dei militari e di un ispettore di polizia. La notte di sabato in una sezione hanno dato luogo a una lunga battitura, terminata con le minacce dei militari in turno, ma fortunatamente senza nessuna carica.

Le persone fermate sono 2, l’accusa è devastazione e saccheggio all’interno del Cie tra il 15 e il 16 agosto. Ad essere stati bloccati sono un 25enne tunisino e un 30enne marocchino, identificati mediante le riprese delle telecamere a circuito chiuso posizionate all’interno della struttura. Entrambi  avevano effettivamente sfasciato una delle telecamere di sorveglianza durante il tentativo di fuga, a cui avrebbero preso parte decine di persone. Secondo la Questura, la rivolta sarebbe la conseguenza del disappunto generale tra gli immigrati dopo che alcuni giorni fa fu notificato a 15 extracomunitari un decreto di prolungamento del trattenimento da due a sei mesi all’interno dell’inferno dei Cie.

Nel momento in cui si capisce che potrebbero essere rispediti alla morte nei loro paesi e che i loro sogni potrebbero essere infranti da un momento all’altro, tutti tentano qualsiasi cosa per non essere rimpatriati. Ma la loro agonia è anche e soprattutto il vivere quotidiano dentro quei lager pieni di violenza psicologica e fisica. Un migrante ricorda che” è  stato uno dei periodi peggiori perché persone innocenti venivano rinchiuse in prigione come bestie pericolose.”

Ogni anno centinaia di rifugiati entrano in territorio italiano in cerca di una vita migliore, in fuga da violazioni dei più elementari diritti, da dittature, da persecuzioni politiche, etniche, religiose, da guerre. Molti di loro, in verità, pensano di utilizzare l’Italia come luogo di passaggio per raggiungere altri paesi europei. Questi gruppi di persone provengono da nazioni e da civiltà differenti ma a noi piace identificarli ed etichettarli come un tutt’uno.

Bari Palese è uno dei campi orrendi che si trovano in giro per l’Italia. E’ situato nella periferia di Bari, in uno spazio isolato in quanto si tratta di un’area militare, nascosto alla vista dei cittadini, molti in città erano all’oscuro della sua esistenza. E’ uno spazio enorme, recintato da reti metalliche sormontate da filo spinato e presidiato costantemente dalle forze dell’ordine. E’ uno dei più grandi centri e probabilmente quello sottoposto ai più alti criteri di controllo e isolamento. Forse per questo motivo 29 detenuti alcuni giorni fa sono stati spostati dal Cie di Via Corelli a quello di Bari Palese.

Un migrante raccontava ad ICS (consorzio italiano di solidarietà) che raccoglieva dati per un’inchiesta: “Nel campo c’erano circa 1000 persone provenienti da diversi paesi ma la struttura non era sufficiente ad accogliere tutte queste persone. Dormivamo in roulotte: ne assegnavano una ogni 4-5 persone, mentre la reale capienza era per una persona. Anche il cibo era insufficiente per un normale essere umano adulto. Sembrava uno scherzo, infatti con gli amici africani che erano con noi, ci divertivamo a commentare come era davvero difficile poter placare la fame con quelle dosi per bambini.”

In serata, si è allungata ulteriormente la lista delle rivolte nei centri di identificazione ed espulsione. Ora tocca a Modena, nel Cie di via Lamarmora. La protesta è cominciata con uno sciopero della fame proclamato da una trentina di nordafricani. In serata, alcuni reclusi hanno dato fuoco a diversi materassi, provocando un incendio spento solo tre ore dopo dai pompieri.

Le proteste iniziano ad accendersi da Nord a Sud della penisola italiana. Evidentemente i tranquillanti somministrati dai carcerieri non fanno più effetto. Parlare di centri di identificazione ed è espulsione significa parlare di soprusi e violazioni dei diritti umani e ciò non si può tollerare.  L’incapacità della politica e l’indifferenza della gente non fa parlare di un superamento dei Cie. Tutti sanno che quei luoghi sono disumani e inefficaci, ma nessuno intende superare questo sistema crudele e xenofobo.

Onori Andrea

Immigrati, rivolta di ferragosto. Guerriglia al centro, due arresti

www.meltingpot.org

18 août 2009

I danni e l’assalto alla polizia. L’ira provocata dal decreto che allunga a 4 mesi la permanenza nel Cie

BARI — Erano stati trasferi­ti dal Centro d’identificazione ed espulsione di Milano dopo un tentativo di fuga. Arrivati nel Cie di Bari ci hanno ripro­vato, questa volta con maggio­re veemenza. Hanno devastato un intero monoblocco, distrutto 40 letti trasformando le sbarre in fer­ro in armi improprie, dai ba­gni invece hanno divelto 22 rubinetti. Alla fine sono saliti sul tetto della struttura e han­no provato la fuga. Ma sono stati respinti dalle forze del­l’ordine. Nella notte tra dome­nica e lunedì si è consumata l’ennesima sommossa nel Cie del quartiere San Paolo, la ter­za in pochi mesi. A scatenare la loro rabbia sono stati circa 48 extracomunitari, la mag­gior parte di origine marocchi­na e tunisina. Gli immigrati clandestini erano stati prota­gonisti di una rivolta già a Mi­lano, per questo era stato deci­so il loro trasferimento in atte­sa del rimpatrio. Ma a Bari hanno provato ad evadere nuovamente, senza centrare il loro obiettivo.

L’IRA DEGLI IMMIGRATI – A provocare l’ira degli extracomunitari il nuovo decreto del governo Berlusconi, che porta da due a quattro i mesi di permanenza obbligatoria nel Cie prima del rimpatrio. Le 48 persone che hanno inscenato la protesta, infatti, erano tutti vicini alla scadenza dei termini dei due mesi; quando però hanno sa­puto di dover restare nel Cie per almeno altri 60 giorni han­no perso la testa. Nella notte tra sabato e domenica, la loro reazione è stata violenta: i dan­ni alla struttura ammontano a oltre 100 mila euro. Bagni rasi al suolo, letti distrutti, recin­zioni abbattute: lunedì la struttu­ra si presentava così. Una ventina i più esagitati, due immigrati sono stati an­che identificati e arrestati gra­zie alle immagini del sistema di telecamere a circuito chiu­so. Si tratta di un tunisino di 25 anni e di un marocchino di 30, accusati di devastazione e saccheggio.
Adesso rischiano tra gli ot­to e i 15 anni di carcere, sul ca­so indaga il pm di turno, Fran­cesco Bretone. Il tentativo di fuga è durato quasi cinque ore, tra mezzanotte e le cin­que del mattino, quando gli animi si sono calmati anche grazie all’intervento dei poli­ziotti.

IL PRECEDENTE – Qualche immigrato è rima­sto lievemente ferito, non ri­sultano invece contusi tra le forze dell’ordine. Come detto, non è il primo episodio violen­to che si registra nel Cie. Nel 2008 – in successione a settem­bre e a ottobre – ci furono altri due tentativi di fuga. In parti­colare, il 26 dicembre dell’an­no scorso, 40 tunisini riusciro­no a scappare dalla struttura, 21 furono arrestati con l’accu­sa di resistenza a pubblico uffi­ciale, lesioni, danneggiamen­ti, devastazione e saccheggio, una decina i feriti, tra militari del Battaglione San Marco e agenti della polizia. Lo scopo della fuga – in quel caso – era evitare il rimpatrio: l’accordo bilaterale tra Italia e Algeria, infatti, prevede il rimpatrio dei clandestini pochi giorni dopo il loro arrivo in Italia.

Vincenzo Damiani
18 agosto 2009

Modène

Rivolta al CIE di Modena: sciopero della fame, fuoco ai materassi

http://www.telesanterno.com

martedì, 18 agosto 2009

Come in diverse parti di Italia, anche al CIE di Modena si è propagata l’ondata di protesta che sta generandosi per le condizioni di vita in questi centri per immigrati clandestini in attesa di espulsione. Ieri verso sera una trentina di nordafricani hanno iniziato uno sciopero della fame protestando contro il decreto Maroni che ha notevolmente allungato i tempi di permanenza in queste strutture. L’azione dei nordafricani ha però sollevato discussioni e contrasti fra gli stessi immigrati, contrasti che si sono fatti sempre più accesi in un crescendo di tensione, con gli animi sempre più accesi. Un marocchino è stato preso a pugni da altri immigrati. Mentre altre etnie – pakistani, cinesi, centroafricani – tendevano a dissociarsi dalla protesta. Anche le donne del centro hanno cercato di non farsi coinvolgere. Verso le 21 le tensioni accumulate da parte di alcuni sono quindi sfociate in una vera e propria rivolta, con materassi ammucchiati e dati alle fiamme. Per spegnere l’incendio sono intervenuti i vigili del fuoco, ma i danni sono stati egualmente ingenti: varie camerate sono divenute totalmente inagibili. Un immigrato è rimasto intossicato dal fumo, ma le sue condizioni non sono gravi.

Si sono quindi resi necessari provvedimenti immediati: il questore in queste ultime ore ha provveduto a trasferire le donne in un altro centro. Per ridurre l’affollamento (oltretutto in spazi più ristretti per l’inagibilità delle sezioni danneggiate dalla rivolta) e le tensioni interne, è stato necessario rimettere in libertà gli immigrati cinesi, in attesa di identificazione. Nel frattempo sono state avviate anche le indagini sull’accaduto, indagini volte in particolare ad accertare se vi sia una regia che sta coordinando la protesta, a Modena come in altri centri simili (nei giorni scorsi c’erano state agitazioni anche in quello di Bologna). In quasi tutti i casi, si è notato, le rivolte sono state innescate da immigrati della stessa etnia. Coincidenza? Si tratta di un gruppo che soffre più di altri la segregazione, o di un gruppo con legami più forti e coordinati?

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Immigrazione: protesta in Cie Modena, appiccato incendio

Rogo di materassi nella notte spento in tre ore, un intossicato

MODENA, 18 AGO – Un incendio e’ stato appiccato la notte scorsa al Cie, il centro per identificazione ed espulsione di Modena, durante una protesta dei clandestini. Gia’ nel pomeriggio una trentina di nordafricani avevano iniziato uno sciopero della fame contro il recente decreto Maroni. Alle 21 alcuni trattenuti hanno dato fuoco a materassi. Le fiamme sono state spente dopo circa tre ore. Danni ingenti in quattro stanze, un trattenuto e’ rimasto lievemente intossicato. (ANSA).

Modena, immigrati protestano nel Cie

www.corriere.it

18 août 2009

Appiccato un incendio. Nel pomeriggio una trentina
di stranieri ha cominciato lo sciopero della fame

MODENA– La protesta non si ferma. Anche nel Cie di Modena è stato appiccato un incendio, lunedì notte, in segno di dissenso sulle nuove norme che prolungano la permanenza degli irregolari, al centro di identificazione ed espulsione, fino a 180 giorni.

GLI IMMIGRATI– Gia nel pomeriggio di ieri una trentina di nordafricani trattenuti nel centro di via Lamarmora avevano iniziato uno sciopero della fame. Intorno alle 21 alcuni trattenuti hanno dato fuoco a dei materassi nelle stanze della struttura. Sul posto sono intervenuti i vigili del fuoco con quattro mezzi, polizia e carabinieri. Le fiamme sono state spente dopo circa tre ore e hanno causato danni ingenti in quattro stanze del Cie e la lieve intossicazione di un trattenuto. Le donne ospitate al Cie, gestito dalla confraternita della Misericordia, sono state trasferite a una struttura analoga. Quattro irregolari cinesi sono stati rimessi in libertà.

Turin

Cie di Torino, notte di disordini. La Croce Rossa: «C’è una regia»

www.corriere.it

18 août 2009-

Gli ospiti stranieri protestano contro le nuove norme sulla sicurezza. Nei giorni scorsi le rivolte in altri centri

TORINO – Una notte di disordini. Non si ferma la protesta nel Centro di identificazione ed espulsione di Torino. Anche qui, come in altri Cie, gli ospiti stranieri contestano l’entrata in vigore delle norme sulla sicurezza che allungano i termini di permanenza degli immigrati da 60 a 180 giorni. Nella struttura inaugurata nel 1999 in corso Brunelleschi, alcuni ospiti stranieri sono saliti sul tetto delle palazzine alloggi. Altri hanno divelto una porta interna, che hanno poi smontato per ricavarne alcune sbarre di metallo. L’intervento della polizia è stato immediato: in pochi minuti l’area è stata messa in sicurezza. Recuperati anche i bastoni. Quasi in contemporanea uno straniero è salito sul tetto di una palazzina, autolesionandosi alle braccia e alle gambe. Un gesto imitato, intorno alle 3, da un altro gruppetto di trattenuti, che per alcuni minuti sono saliti sul tetto della palazzina mensa.

MARONI – Il ministro dell’Interno, Roberto Maroni, intervenuto sul tema, ha dichiarato che i Cie «non sono al collasso». Il titolare del Viminale ha poi aggiunto: «Sono manifestazioni che siamo assolutamente in grado di gestire» e sono il frutto delle norme approvate con il pacchetto sicurezza ed entrate in vigore lo scorso 8 agosto. Sulla capienza dei Centri, il ministro ha sottolineato che al momento non ci sono problemi e, anzi, «sono disponibili 582 posti» per ospitare immigrati clandestini. Maroni ha poi tenuto a ribadire che la norma approvata che prolunga il periodi di detenzione nei Cie, da due a sei mesi, è in linea con quanto previsto in altri paesi europei. «A Malta – ha detto il ministro – sono 18 mesi». Sulla realizzazione e l’apertura di nuovi Cie, il responsabile del Viminale ha poi aggiunto: «Le risorse ci sono e stiamo facendo valutazioni per individuare le aree adeguate».

LA CROCE ROSSA – Secondo il commissario straordinario della Croce Rossa Italiana, Francesco Rocca, il sovraffollamento dei Centri di identificazione ed espulsione (Cie) «non è una novità. È una realtà. E c’era anche prima del pacchetto sicurezza. Mi rimane però difficile non pensare – afferma – che le proteste di questi ultimi giorni non abbiano una regia visto che avvengono contemporaneamente». «Sicuramente – aggiunge all’Ansa – queste proteste sono collegate fra loro. Del resto, le persone hanno i cellulari e possono avere contatti con l’esterno. È ovvio che stare in questi centri non deve essere facile. C’è un dato oggettivo: le persone non possono disporre della loro libertà. Che non possano uscire è un dato di fatto». La presenza della Cri nei Cie è stata più volte contestata. «Sono critiche fuori luogo. A me non interessa l’aspetto politico della questione – ha osservato Rocca – ma la massima assistenza umanitaria che riusciamo a fornire nelle strutture. A me interessa che di fronte ad una necessità legata ai diritti umanitari ed alla protezione umanitaria, il nostro intervento sia efficace e pronto. Gli operatori della Cri sono i latori di un diritto e si adoperano perché i centri siano il più vivibile possibile, nel rispetto e nello spirito dei principi della Croce Rossa. Ecco perché la nostra presenza è essenziale nei Cie e permette il rispetto dei diritti umani».

Milan

Cie, 14 arresti dopo la notte di proteste

www.corriere.it

18 août 2009-

Alcuni immigrati hanno dato fuoco a materassi, rotto suppellettili, vetri e lanciato oggetti alle forze dell’ordine

MILANO – Dopo le proteste, gli incendi e i danneggiamenti, arrivano gli arresti. È stata una vera rivolta quella avvenuta giovedì sera nel Centro di identificazione ed espulsione di via Corelli, dopo le proteste del pomeriggio. Alla fine di una lunga nottata di tensione, senza però feriti gravi, la polizia ha arrestato 14 stranieri. Tutto è cominciato intorno all’ora di cena, quando alcuni immigrati hanno dato fuoco a materassi, distrutto suppellettili, vetri e lanciato oggetti contro le forze dell’ordine. Le accuse nei confronti degli arrestati (quattro nigeriane, una cittadina del Gambia, quattro marocchini, tre algerini, un ivoriano e un tunisino) sono di violenza e resistenza a pubblico ufficiale, danneggiamento aggravato e incendio doloso.

GIORNATA DI TENSIONE – Tra agenti e carabinieri intervenuti per sedare i tumulti ci sono una ventina tra feriti leggeri e contusi. Gli incidenti sono cominciati intorno alle 19.30 quando, nel settore femminile, un gruppo di nigeriane ha cominciato a istigare altri stranieri e insieme hanno staccato dei termosifoni, rompendo panche e lanciando oggetti e pietre contro il personale del centro. Altri pezzi di materiale divelto sono stati lanciati sopra i tetti e presto la rivolta ha coinvolto altri due settori maschili, dove sono stati rotti altri vetri e tutte le suppellettili sono state gettate nel cortile e incendiate insieme ai materassi. Secondo la Questura, la rivolta sarebbe conseguenza del disappunto generale tra gli immigrati dopo che, giovedì, è stato notificato a 15 extracomunitari trattenuti nel Cie un decreto di prolungamento del trattenimento in base alle nuove norme sulla sicurezza. Intorno a mezzanotte, quando già la polizia era intervenuta in forze per sedare i tumulti, davanti al centro sono arrivati diversi esponenti dei centri sociali, che hanno urlato slogan contro le leggi sull’immigrazione e contro la polizia. La manifestazione è stata assolutamente pacifica e non ci sono state nuove tensioni.

Rivolta contro la legge sui clandestini
Bruciati materassi e lenzuola, un ferito

milano.corriere.it

La protesta guidata da gruppi di nigeriani e algerini: alcuni hanno dato vita ad atti di autolesionismo

14 agosto 2009

MILANO – Serata di tensione nel cen­tro per le espulsioni di via Co­relli. Intorno alle 19.30 di giovedì, un gruppo di immigrati ha spaccato alcune panchine nei cortili e incendiato qualche lenzuolo e qualche materasso. Altri hanno tentato leggeri atti di autolesionismo e almeno una persona (si tratterebbe di una donna nigeriana) è stata soccorsa da un’ambulanza e porta­ta al pronto soccorso dell’ospedale San Raf­faele. Ci sarebbe an­che qualche altro feri­to, comunque molto lieve. Sono intervenuti polizia e carabinieri e la situazione è tornata sotto controllo in bre­ve tempo. Gli immi­grati responsabili dei disordini saranno denunciati. Nelle fasi più concitate della protesta il personale della Cro­ce rossa che lavora all’interno della struttura ha dovuto riti­rarsi nel proprio spazio riserva­to per evitare rischi.

La situazione nei Centri di identificazione ed espulsione italiani è piuttosto tesa perché gli immigrati protestano con­tro la nuova legge (inserita nel pacchetto sicurezza) che ha al­zato da 2 a 6 mesi il periodo in cui le persone in attesa di espulsione possono essere trattenute. Nei giorni scorsi sono arri­vati in via Corelli più di trenta algerini dal Cie di Gradisca (Gorizia), per essere rimpatria­ti a poco a poco, dopo che nel centro friulano c’era stata un’altra rivolta. Giorni fa, all’esterno della struttura, han­no protestato i centri sociali e alcune associazioni. Sono gli stessi gruppi antagonisti a te­nere spesso i contatti con gli immigrati all’interno delle strutture e a organizzare presi­di durante i momenti di prote­sta. In via Corelli, da qualche giorno, un gruppetto di «dete­nuti» di nazionalità nigeriana starebbe facendo lo sciopero della fame, non accettando il cibo che viene distribuito al­l’interno del Cie. Proprio gli immigrati nigeriani dovrebbe­ro rientrare nei prossimi gior­ni in una tranche di espulsio­ni. Un simile sciopero della fa­me sarebbe in corso anche a Torino e in parte a Roma dopo la rivolta che c’è stata qualche giorno fa a Gradisca.

Gianni Santucci

~ par Alain Bertho sur 21 août 2009.

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