Affrontements en Nouvelle Calédonie août 2009

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Durcissement des affrontements en Nouvelle-Calédonie


LE MONDE | 05.08.09

Mercredi 5 août un palier a été franchi, en Nouvelle-Calédonie, dans les heurts entre le syndicat USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) et les forces de l’ordre. Les gendarmes dépêchés à la tribu de Saint-Louis, à la périphérie de Nouméa, pour dégager des barrages de pneus enflammés dressés par des jeunes et des adhérents de l’USTKE, ont essuyé des tirs. L’un d’entre eux a été touché à la cuisse par une charge de chevrotine. Le bilan de ces affrontements, en fin d’après midi heure locale, faisait état de deux gendarmes et quatre manifestants blessés et de treize arrestations.

Un syndicat indépendantiste et anticapitaliste

L’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) a été créée en 1981 par Louis Kotra Uregei. Ce syndicat a été l’une des composantes fondatrices du FLNKS, avant de s’en éloigner.

Dans ses statuts, l’USTKE, signataire des accords de Matignon en 1988, affirme son engagement « pour le droit à l’autodétermination du peuple kanak et pour le libre exercice de sa souveraineté nationale », ainsi que « pour la suppression de l’exploitation capitaliste ».

Historiquement proche de la CGT, elle s’est rapprochée de la Confédération paysanne et des milieux altermondialistes.

Depuis plus d’une semaine, un climat de tensions règne en Nouvelle-Calédonie. En grève générale, pour protester contre l’enlisement d’un conflit à la compagnie aérienne domestique Aircal, le syndicat USTKE organise chaque jour des barrages routiers et des blocages d’entreprises, levés par les forces de l’ordre à coups de grenades lacrymogènes, auxquelles répondent jets de pierre et de projectiles. Ces heurts font resurgir le spectre des violences qu’a connues cet archipel dans les années 1980, semant l’inquiétude dans la population.

Deuxième syndicat du territoire, l’USTKE est coutumier des opérations coups de poing et des interminables conflits. Fin juin, son président Gérard Jodar a été condamné à un an de prison ferme, avec mandat de dépôt, pour « entrave à la circulation d’un aéronef », alors que les militants avaient envahi l’aérodrome de Magenta dans le cadre du conflit à Aircal. Son embastillement est apparu comme le point d’orgue d’une politique de « retour à l’autorité de l’Etat », lancée en 2007 après l’élection de Nicolas Sarkozy. « Un de mes premiers chantiers est d’améliorer le dialogue social (…) et si besoin est, de faire preuve de fermeté », avait dès son arrivée en novembre 2007, prévenu le haut-commissaire de la République, Yves Dassonville.

Son prédécesseur Michel Mathieu avait démissionné à l’issue d’une visite de l’ancien secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Christian Estrosi. Les deux hommes s’étaient vertement querellés, le ministre reprochant au haut-fonctionnaire son « laxisme et sa passivité » alors que l’USTKE émaillait sa visite de manifestations bruyantes.

« On n’est plus du tout dans le syndicalisme, on est dans la pure violence, dans un comportement de voyous (…). Il n’est pas tolérable que l’on mette le feu à la Nouvelle-Calédonie », affirme M. Dassonville. Soutenue par José Bové et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot, l’USTKE dénonce pour sa part « la répression policière sans limite » de ses actions. « L’USTKE est aujourd’hui devenu un abcès qui gangrène l’ensemble des relations sociales. Un abcès, ça se traite. Il faut l’enlever avec un bistouri » a déclaré pour sa part le député UMP Pierre Frogier.

« EMBOURGEOISEMENT »

Ces tensions dépassent le cadre syndical. L’USTKE s’est doté il y a un an et demi d’une succursale politique : le parti Travailliste. La nouvelle formation stigmatise « l’embourgeoisement et la mollesse » des dirigeants du FLNKS et se présente comme une alternative politique. Dirigé par Louis Kotra Uregei, ancien président-fondateur de l’USTKE, le parti Travailliste dispose depuis mai 2009, de trois élus au Congrès territorial. Son discours radical trouve écho après d’une jeunesse désoeuvrée, qui n’a guère profité des retombées de la croissance économique exceptionnelle que la Nouvelle-Calédonie connaît depuis plusieurs années avec la construction de deux usines de traitement de nickel. L’afflux d’une importante main-d’oeuvre extérieure pour ces chantiers et les menaces sur l’environnement que fait peser l’industrialisation accélérée du territoire, ont fédéré les revendications. L’USTKE a trouvé des appuis auprès du mouvement autochtone Rheebu Nuu et d’élus de l’Union Calédonienne, qui veulent reprendre le leadership du FLNKS.

En face, la droite, majoritaire, soutient l’action de l’Etat et dénonce une déstabilisation du territoire, qui l’a privée en mars de la présence du premier ministre, François Fillon, puis de celle de M. Sarkozy, qui devait présider le 31 juillet, le sommet France-Océanie. « Sarkozy considère que le terrain est miné et que dans ce contexte, il lui est impossible de venir en Nouvelle-Calédonie », confie un dirigeant de la droite locale. L’Etat, garant avec les non-indépendantistes et le FLNKS, de l’accord de Nouméa ne cache pas son inquiétude face à la radicalisation de la contestation. D’autant, que la perspective du référendum d’autodétermination, prévu entre 2014 et 2018, approche à grands pas.

Claudine Wéry

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Deux gendarmes blessés en Nouvelle-Calédonie


05.08.09

CRISE – De nouveaux affrontements opposent manifestants et force de l’ordre dans la périphérie de Nouméa…

Le conflit semble s’aggraver en Nouvelle-Calédonie. La gendarmerie rapporte ce mercredi de nouveaux affrontements, ayant fait deux blessés parmi les gendarmes.

Les troubles les plus importants ont été constatés à la tribu de Saint-Louis, dans la périphérie de Nouméa. Des jeunes et des adhérents du syndicat indépendantiste USTKE y avaient dressé des barrages avec des pneus enflammés. Les gendarmes dépêchés sur place ont essuyé des tirs, et l’un d’eux a été blessé à la cuisse par une charge de chevrotine, selon les médias locaux. Un autre a reçu un boulon au visage, mais n’a pas été gravement touché.

Onze arrestations

Les forces de l’ordre ont ensuite été contraintes au repli tandis qu’en fin de journée, les émeutiers barraient à nouveau la route et caillassaient les voitures circulant à proximité.

Depuis une semaine, un climat d’instabilité règne en Nouvelle-Calédonie, où l’USTKE multiplie les actions pour protester contre l’emprisonnement de son président, Gérard Jodar, et l’enlisement d’un conflit social au sein de la compagnie aérienne locale, Aircal.

Mardi, le syndicat a mené des opérations de blocage de zones industrielles, qui se sont soldées par 11 arrestations au lendemain d’affrontements ayant fait une trentaine de blessés parmi les gendarmes.

La tension monte d’un cran en Nouvelle-Calédonie

5 août 2009

Nouveau palier franchi cette nuit dans la violence des heurts qui opposent le syndicat indépendantiste USTKE et les forces de l’ordre : des coups de feu ont été tirés sur les gendarmes mobiles. L’un d’eux a été blessé à la jambe.

Pourtant la secrétaire d’État à l’Outre-Mer Marie-Luce Penchard espérait hier sur France Info un retour au calme. Mais la tension sur les barrages mis en place par le puissant syndicat dans toute l’île est très vive.

Cette nuit, les gendarmes ont donc été attaqués à coups de fusils à plomb, de fusils de chasse et de frondes.

Déjà hier, 11 manifestants ont été interpelés. Ces manifestations durent depuis une semaine. Depuis l’appel à la grève générale lancé par l’USTKE, pour protester contre l’enlisement d’un conflit à la compagnie aérienne Aircal.

L’USTKE est soutenu en métropôle par le NPA d’Olivier Besancenot qui dénonce « des violences policières » et appelle à la libération des syndicalistes emprisonnés.

Poursuite des actions de l’USTKE en Nouvelle-Calédonie, 11 arrestations

(AFP)  4 août 2009

NOUMÉA — Le syndicat indépendantiste USTKE a poursuivi mardi ses actions de blocage de zones industrielles en Nouvelle-Calédonie, qui se sont soldées par 11 arrestations au lendemain d’affrontements ayant blessé une trentaine de gendarmes, a indiqué le haut-commissariat de la République.

Les forces de l’ordre sont à nouveau intervenues pour libérer les accès à plusieurs entreprises de la zone industrielle de Ducos, au nord de Nouméa, interpellant onze personnes.

Exaspérés, des chefs d’entreprise ont à leur tour bloqué des accès à Ducos afin que toutes les sociétés soient logées à la même enseigne et qu’un mouvement de solidarité se crée.

« Plusieurs PME ont déjà été obligées de fermer leurs portes. On va vers l’asphyxie totale de l’économie », a déclaré à l’AFP Nicole Moreau, présidente de la CGPME.

Sur la côte est, à Poindimié, des manifestants « armés et cagoulés » ont également bloqué l’entrée des locaux de la subdivision administrative, a indiqué dans un communiqué le haut-commissaire de la République, Yves Dassonville.

Ce dernier a « déploré une nouvelle fois ce type d’action totalement hors la loi, qui relève d’une stratégie de tension ».

En grève générale depuis une semaine, l’USTKE multiplie les démonstrations de force pour protester contre l’enlisement depuis mars d’un conflit au sein de la compagnie aérienne locale, Aircal.

Le syndicat réclame que le protocole d’accord conclu le 10 juin « avec la direction du travail et avalisé par les avocats d’Aircal », soit signé par la direction de la compagnie.

« Tant que ce protocole n’est pas signé, on continue la mobilisation. M. Dassonville et le président du gouvernement (calédonien) s’y étaient engagés, ils nous ont trahis », a affirmé Marie-Pierre Goyetche, vice-présidente de l’USTKE, proche de l’extrême gauche.

Le conflit à Aircal a pour origine le licenciement pour faute d’une employée. Fin juin, le président de l’USTKE, Gérard Jodar, a été condamné à un an de prison ferme pour entrave à la circulation d’un aéronef, dans le cadre de ce conflit.

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Conflit social calédonien : 11 syndicalistes arrêtés

04.08.2009

Le conflit social s’envenime en Nouvelle-Calédonie. Lundi une trentaine de gendarmes ont été blessés suite à des échanges de jets de pierres et de grenades lacrymogènes.

Les autorités ont arrêté 11 personnes lors d’affrontements entre gendarmes et syndicalistes de l’USTKE, mardi 4 août, d’après le haut-commissariat de la République. Lundi, une trentaine de gendarmes avaient été blessés lors d’affrontement opposant grenades lacrymogènes et jets de pierres. Depuis plusieurs jours, les forces de l’ordre interviennent pour libérer les accès de plusieurs entreprises bloquées par le syndicat USTKE, près de la zone industrielle de Ducos, dans la ville de Ducos, la capitale de Nouvelle-Calédonie.

Enlisement du conflit

Depuis une semaine, l’USTKE est en grève générale à propos d’un conflit social en rapport avec la compagnie aérienne locale Aircal. « Plusieurs PME ont déjà été obligées de fermer leurs portes. On va vers l’asphyxie totale de l’économie », a affirmé Nicole Moreau, présidente de la CGPME. Des manifestants « armés et cagoulés » ont aussi bloqué l’entrée de locaux administratifs, d’après un communiqué du haut-commissaire de la République, Yves Dassonville. Il y déplore « nouvelle fois ce type d’action totalement hors la loi, qui relève d’une stratégie de tension ».

L’USTKE veut la signature du protocole

L’origine du conflit a pour cause le licenciement pour faute d’une employée en rapport avec le secret professionnel. Depuis, l’USTKE réclame l’indemnisation des jours de grèves et la signature du protocole d’accord, conclu le 10 juin « avec la direction du travail et avalisé par les avocats d’Aircal ». « Tant que ce protocole n’est pas signé, on continue la mobilisation. M. Dassonville et le président du gouvernement (calédonien) s’y étaient engagés, ils nous ont trahis », a affirmé Marie-Pierre Goyetche, vice-présidente de l’USTKE.
Fin juin, Gérard Jodar, président du syndicat, était condamné à un an de prison pour entrave à la circulation d’un aéronef. L’USTKE serait un syndicat proche du NPA et de l’extrême-gauche.

(Nouvelobs.com avec AFP)

Violents affrontements en Nouvelle-Calédonie

Christine Ollivier, le mardi 4 août 2009

Des heurts entre syndicalistes indépendantistes et forces de l’ordre ont fait 27 blessés lundi. Le représentant de l’Etat refuse de céder aux « menaces » et « intimidations ».

La tension ne retombe pas en Nouvelle-Calédonie, où les affrontements entre syndicalistes indépendantistes et forces de l’ordre sont désormais quotidiens. Lundi, 27 gendarmes ont été blessés par des tirs de projectiles, notamment des billes d’acier, lors de violents heurts à Koné, dans la province nord du « caillou ».

Le haut-commissaire de la République, Yves Dassonville, qui dépêche systématiquement les forces de l’ordre en cas de blocages d’entreprise, a appelé lundi à ne pas céder « aux menaces et intimidations de l’USTKE ».

Selon la gendarmerie, entre 50 et 200 militants de l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités, proche de l’extrême gauche), mais aussi des jeunes des tribus kanakes avoisinantes, ont résisté lundi « avec détermination pendant une heure » aux forces de l’ordre qui tentaient de déloger un barrage filtrant à coups de tirs de grenades lacrymogènes. En fin de journée la situation était redevenue calme.

Exaspération des chefs d’entreprise

Vendredi dernier, quatre policiers et deux pompiers avaient déjà été blessés par des projectiles. Depuis une semaine, l’USTKE, proche de la CGT et du NPA d’Olivier Besancenot, multiplie blocages et dégradations, notamment dans les zones industrielles du nord de Nouméa, suscitant l’exaspération croissante des chefs d’entreprise.

Certains d’entre eux ont organisé lundi une contre-manifestation pour dénoncer « la prise en otage » de l’économie, alors que les Nouméens subissent chaque jour d’interminables embouteillages.

Le syndicat proteste contre l’enlisement d’un conflit à Aircal, pour lequel un accord a été trouvé mais que le président de la compagnie domestique, Nidoish Naisseline, refuse de signer. L’USTKE réclame aussi la remise en liberté de son président Gérard Jodar, condamné à un an de prison ferme à la suite d’un coup de force dans le cadre du conflit à Aircal. L’organisation dénonce une « répression policière » du syndicalisme.

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Climat tendu en Nouvelle-Calédonie où des manifestations ont dégénéré

De Claudine WERY (AFP) – 3 août 2009

NOUMEA — Le climat s’est tendu lundi en Nouvelle-Calédonie où des manifestations du syndicat indépendantiste USTKE, en grève générale, ont dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, blessant 27 gendarmes.

Depuis une semaine, ce syndicat, proche de la CGT et du NPA d’Olivier Besancenot, multiplie blocages et dégradations, notamment aux zones industrielles de Ducos et de Numbo, au nord de Nouméa, suscitant l’exaspération croissante des chefs d’entreprise.

La semaine dernière, alors que Marie-Luce Penchard, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, et Bernard Kouchner, ministre des Affaires Etrangères, étaient en Nouvelle-Calédonie, les forces de l’ordre sont intervenus quotidiennement pour lever barrages et blocages.

Le syndicat entend protester contre l’enlisement d’un conflit à Aircal, pour lequel un accord a été trouvé mais que le président de la compagnie domestique, Nidoish Naisseline, refuse de signer. Ce conflit est lié à un licenciement pour faute professionnelle.

Deuxième syndicat de Calédonie, l’USTKE a récemment créé le parti Travailliste, qui a obtenu 3 élus au Congrès lors des élections territoriales de mai.

Tôt lundi, entre 50 et 200 adhérents de l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités), mais aussi jeunes des tribus kanakes avoisinantes, ont dressé un barrage filtrant, près de la subdivision administrative de Koné, dans la province Nord.

Alors que les gendarmes tentaient de les disperser, ils ont violemment résisté, répondant aux grenades lacrymogènes par des coups de bâton, des jets de pierre et de billes en acier.

Selon un porte-parole de la gendarmerie, les affrontements ont duré plus d’une heure, faisant 27 blessés, la plupart légèrement atteints, dans les rangs des gendarmes. L’un d’eux a eu une jambe cassée. En fin de journée (heure locale, 9 heures de plus qu’à Paris), le calme était revenu.

Lundi, des chefs d’entreprises ont organisé une contre-manifestation pour dénoncer « la prise en otage » de l’économie, tandis que les Nouméens sont soumis chaque jour à d’interminables embouteillages.

A propos du conflit d’Aircal, Philippe Gomes (droite), président du gouvernement, a indiqué sur Télé Nouvelle-Calédonie: « nous avons demandé à la direction du travail de rouvrir le dialogue avec l’USTKE, mais elle a reçu une fin de non-recevoir. Comment discuter dans ces conditions? »

L’USTKE réclame en outre la libération de son président, Gérard Jodar, condamné fin juin à un an de prison ferme, avec cinq autres adhérents, pour entrave à la circulation d’un aéronef après un coup de force, déjà dans le cadre du conflit Aircal.

Alors que l’organisation dénonce une « répression policière » du syndicalisme, le haut-commissaire de la République, Yves Dassonville, qui dépêche systématiquement les forces de l’ordre en cas de blocages d’entreprise, a appelé lundi soir à ne pas céder « aux menaces et intimidations de l’USTKE ».

Au sein du FLNKS, coalition indépendantiste dominante, certains élus issus du parti Union Calédonienne soutiennent les actions du syndicat. A l’instar de Yann Devillers, membre du gouvernement collégial en charge du transport aérien domestique, et donc d’Aircal.

La Nouvelle-Calédonie vit en paix depuis plus de 20 ans, et ses communautés, notamment européenne et kanake, ne veulent pas revivre les violences, qui les avaient opposées dans les années 80.

Le discours radical de l’USTKE trouve néanmoins un certain écho, en raison des profondes inégalités sociales et du désoeuvrement d’une frange de la jeunesse kanake.

Violents affrontements entre grévistes et gendarmes

RFI

03/08/2009

De violents affrontements ont opposé ce lundi dans le territoire français d’outre-mer de Nouvelle-Calédonie, dans l’océan Pacifique, des gendarmes et des grévistes, faisant selon la gendarmerie, 27 blessés. C’est à Koné, dans le nord de l’île que les violences ont éclaté.

Des grévistes du syndicat indépendant USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) protestent contre l’incarcération, fin juin, de leur président Gérard Jodar ainsi que de cinq de ses adhérents.

Condamné à un an de prison ferme pour entrave à la circulation d’un avion, lors d’un conflit à la compagnie aérienne calédonienne Aircal, les manifestants réclament sa libération.

Depuis une semaine, les syndicalistes en colère mènent différentes actions et bloquent des entreprises. Le ton est monté d’un cran ce lundi. Les manifestants qui venaient de monter un barrage filtrant autour de l’antenne administrative locale se sont affrontés, plus d’une heure, aux forces de l’ordre.

Alors que les gendarmes tentaient de les disperser à coups de grenades lacrymogènes, les manifestants ont riposté à coups de projectiles, dont des billes d’acier, blessant plusieurs gendarmes.

Déjà vendredi 31 juillet, quatre policiers et deux pompiers avaient été blessés par des projectiles, au cours d’échanges musclés dans les rues de Nouméa, au moment où se déroulait le sommet France-Océanie auquel participait le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

~ par Alain Bertho sur 4 août 2009.

3 Réponses to “Affrontements en Nouvelle Calédonie août 2009”

  1. Bonsoir,

    Encore une fois,il est démontré que dans les régions où la précarité et l’exploitation de la classe ouvrière est à sont à l’extrème et que la situation devient intenable, les victimes ont recour à la manifestation dans la rue et qui parfois malheureusement tourne à la violence. Cela devrait ètre un signal d’alarme pour ce gouvernement sans scrupules qui à instauré la peur, la division et qui pense de ces faits éviter une révolte nationale, qu’il prenne garde car le nombre de gens affectés par le chaumage et la précarité augmente tous les jours et les gens poussés à lextème du malheur n’ont plus peur et s’unissent.

    Bravo au USTKE et au NPA qui eux et leurs adhérents n’ont pa peur de défendre la dignité humaine et de se rebeller contre l’injustice sociale croissante dans notre pays et le reste du monde.

  2. Pourquoi ne pas donner votre nom, vous avez peur? ALlez, parlez à visage découvert. Mais il est vrai que les bandits se câchent sous des cagoules….Etre syndicaliste comme moi ne veut pas dire casseur, que ferait on sans patrons? Cultiver les ignames?

  3. Et bien camarade syndicaliste, sans patron peut être que comme dans l’Espagne de 1936 où fleurirent les collectivisation mené par les militant de la CNT et du POUM. On augmenterait la productivité, peut être que l’on réduirait les inégalités, et peut être même qu’avec le temps sur les cendres du vieux monde on arriverait à en bâtir un plus beau un plus juste, un où l’exploitation aurait disparut et avec elle les rapports de dominations et … et puis le reste …

    En attendant fruit d’une histoire et des conditions matériels qui en découle mon nom n’a pas plus de sens que le votre …
    Ce qui a du sens c’est les intérêt de classe que nous défendons et en bon cerbères du capitalisme, les syndicalistes cogestionaires ne défendent certainement pas ceux des gens en grèves ici où là.
    La grève n’a pas a être légal, la grève c’est une prise de pouvoir…prendre le pouvoir c’est illégal … et dans nos société ultra-sécuritaire la grève c’est la cagoule … (l’inverse n’est pas vrai)

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