Emeute en Thaïlande novembre 2008

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Thaïlande: escalade des confrontations, au moins 51 blessés

BANGKOK — Escalade de la confrontation à Bangkok. Au moins 51 manifestants anti-gouvernementaux ont été blessés tôt dimanche matin lors de plusieurs explosions.

Au moins 49 personnes ont été blessées, dont neuf hospitalisées, selon le porte-parole du Centre médical de Narentorn, Surachet Sathitniramai, lors d’une confrontation avec les forces de l’ordre au siège des bureaux du Premier ministre Wongsawat, occupés depuis août par les manifestants. Quatre sont dans un état grave.

Une grenade a atterri sur le toit d’une tente, sous laquelle les manifestants se reposaient, a expliqué le porte-parole du mouvement, Suriyasai Katasiya, avant de rouler par terre et d’exploser.

Il y a eu une attaque à l’intérieur de l’enceinte du bâtiment, quelque chose a été lancé et des hurlements ont été entendus, a rapporté un photographe de l’Associated Press.

Une autre explosion près de l’entrée de l’aéroport de Don Muang a fait deux blessés, a ajouté Surachet Sathitniramai, une information confirmée par un caméraman de l’Associated Press Television News (APTN).

Vingt minutes après cette attaque, deux autres explosions ont visé le bâtiment d’une télévision qui s’oppose au gouvernement, sans faire de blessé, selon Suriyasai Katasiya.

Les protestataires ont déjà été attaqués à plusieurs reprises par de petites bombes et à la grenade, en particulier au début du mois, où une explosion avait tué une personne et blessé 29 autres.

Ces événements font craindre un durcissement des affrontements, alors que l’économie thaïlandaise est paralysée, ainsi que le deux aéroports de la capitale où se trouvent les manifestants depuis mardi.

Les protestataires ont affirmé qu’ils ne cesseront pas leur combat avant la démission de Somchai Wongsawat. Non négociable, selon eux.

Environ 100.000 touristes sont bloqués à Bangkok, selon les médias thaïlandais. La Fédération des Industries thaïlandaises a estimé le coût du blocage des aéroports de 57 millions de dollars (45 millions d’euros) à 85 millions de dollars (67 millions d’euros) par jour.

Samedi, quelque 400 manifestants anti-gouvernementaux ont attaqué un point de contrôle des forces de l’ordre, à 2km de l’aéroport Suvarnabhumi, obligeant les 150 policiers à fuir avec leurs véhicules.

Un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de l’aéroport, laissant penser à la préparation d’un assaut final pour mettre fin à l’état de siège.

« Les policiers sont constamment provoqués, ce qui explique pourquoi seuls les policiers gradés sont armés. Nous ne voulons pas recourir à la violence », a déclaré le colonel de police Wuttipong Petchkumnerd.

Thaïlande: un mort au cours d’un affrontement à Chiang Mai

(©AFP / 26 novembre 2008 15h12)

BANGKOK – Un homme a été tué mercredi au cours d’un affrontement entre manifestants favorables et hostiles au gouvernement thaïlandais à Chiang Mai peu après l’arrivée du Premier ministre dans cette ville du nord de la Thaïlande, a annoncé la police.

Les heurts ont éclaté après l’arrivée du Premier ministre Somchai Wongsawat, de retour d’un voyage à l’étranger, et après l’annonce que le chef de l’armée lui demandait de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipées pour tenter de mettre fin à des mois de manifestations réclamant la démission de M. Somchai.

« Il y a eu une dispute » entre partisans et adversaires du gouvernement « et un homme a été attaqué et tué », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Atipong Thongdaeng, de la police de Chiang Mai.

Violentes émeutes en Thaïlande

M6info

26 novembre 2008

La tension en Thaïlande est à son comble. Des manifestations anti-gouvernementales ont dégénéré en violents affrontements avec la police. Echanges de tirs : sept personnes ont été blessées. Les manifestants, qui seraient environ 8.000, réclament la démission du Premier ministre, Somchai Wongsawat. Des centaines d’entre eux n’ont pas hésité mardi matin, à bloquer les deux aéroports de Bangkok, dont l’aéroport international, très fréquenté en cette période de l’année. Depuis, le trafic est totalement interrompu et 3.000 touristes ont été retenus toute la nuit dans l’aérogare.

« Les gens ont quitté leur comptoir. On ne sait pas quand est notre avion (…) On a pas de nourriture, tous les magasins sont fermés », explique une touriste hongroise.

Sans informations et fatigués par cette nuit difficile, certains touristes ont eu du mal à garder leur calme, et s’en sont pris directement aux manifestants : des bagarres ont éclaté. D’autres passagers ont passé la nuit dans les avions, là encore sans aucune information.

Mercredi matin, les manifestants ont autorisé l’évacuation de quelques touristes, mais les opposants au gouvernement entendent bien poursuivre leur siège. Le gouvernement propose d’ouvrir des négociations en vue de dégager les aéroports. Une offre rejetée par le chef de la rébellion, Sondhi Limthongul. « Vous devez d’abord démissionner avant que nous acceptions de discuter avec vous », a-t-il répondu.

Cette crise politique intervient seulement deux ans après le coup d’Etat qui avait renversé le gouvernement de Thaksin Shinawatra

~ par Alain Bertho sur 26 novembre 2008.