Emeute dans le Gansu甘肃 novembre 2008

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中国甘肃陇南暴动

Emeutes en Chine


21 novembre 2008

Harmonie sociale » : le mot d’ordre de Pékin est battu en brèche par la montée des affrontements entre des paysans, menacés d’expropriation, et les autorités locales de plusieurs provinces. Le 17 novembre, dans une petite ville du nord-est de la Chine, des paysans en colère se sont battus avec des haches et des barres de fer contre les forces de l’ordre. Le lendemain, des manifestants ont mis à sac des bâtiments officiels.

La recrudescence de ces incidents a de quoi alarmer le régime chinois à l’heure où les répercussions de la crise financière internationale risquent d’exacerber fortement les tensions sociales. Depuis plusieurs semaines, le flot de travailleurs migrants venus des campagnes bâtir la Chine du « miracle » est en train de s’inverser. La presse chinoise rapporte que des foules de mingong (ouvriers-paysans) retournent chez eux, quittant notamment les provinces côtières, zones phares de l’essor de l’empire du Milieu.

La perspective d’un accroissement de l’instabilité sociale est plus que jamais d’actualité à l’heure où les campagnes vont devoir supporter le choc – comme le redoute le quotidien hongkongais The South China Morning Post« du retour chez eux de ces millions de travailleurs frustrés ». Les mingong entrent dans la catégorie des citoyens de seconde zone : sans permis de travail légaux et souvent dépourvus de houkou, le permis de résidence obligatoire, ils ne bénéficient pas de protection sociale et du droit à l’éducation pour leurs enfants. En dépit des tentatives pour « fixer » nombre d’entre eux sur leurs lieux de travail – avec logements décents et accès aux soins -, leur sort reste incertain et peu enviable.

La situation pourrait encore empirer si, comme le redoutent certains économistes, le taux de croissance en Chine tombe sous la barre des 8 % en 2009. Un chiffre considéré comme un plancher pour faire face à la montée du chômage. La presse hongkongaise rapporte que, déjà, une usine de jouets sur deux a mis la clef sous la porte dans la province de Canton. Et que, lors du Nouvel An lunaire, le 26 janvier 2009, les paysans ne célébreront pas dignement la fête du printemps, faute d’avoir reçu l’argent envoyé par les mingong. La fracture sociale à la chinoise pourrait alimenter l’instabilité du monde paysan.

La crise pousse aux émeutes

21 novembre 2008

Les policiers chinois sont sommés d’adopter «une attitude harmonieuse envers le peuple». D’être «pleinement conscients du défi posé par la crise financière et de faire de leur mieux pour maintenir la stabilité sociale». Meng Jianzhu, ministre de la Sécurité publique, a bien insisté sur ce point, mardi, lors d’une téléconférence avec les chefs de la police locale. Cette déclaration, pour le moins inhabituelle de la part d’un haut dirigeant chinois, fait suite à une émeute qui a agité la ville de Longnan, dans la province du Gansu (nord-ouest de la Chine), lundi et mardi.

Expulsés. Deux milles manifestants, jusqu’à 10 000 selon certains témoignages, ont attaqué les bâtiments du gouvernement local, brisant fenêtres, ordinateurs et voitures officielles à coup de masses, de chaînes et de haches. Selon le gouvernement local qui a mobilisé des milliers de policiers armés de matraques et de gaz lacrymogènes, 74 membres des forces de l’ordre et cadres locaux ont été blessés. A l’origine de cette poussée de fièvre, l’habituel grief des paysans, expulsés de leurs terres par les autorités locales. Les compensations qu’ils attendent depuis 2006 dans le nouveau quartier de Wudu se font attendre. Lundi matin, une trentaine d’entre eux sont venus protester devant le bureau des plaintes de la ville. Mardi, ils étaient des milliers. «Les policiers ont frappé tous ceux qui passaient, qu’ils soient jeunes ou vieux», a raconté au Washington Post une fermière, Wang Jinli, qui parle de plus de 100 arrestations parmi les manifestants. Les responsables locaux ont rétabli l’ordre, provisoirement. Mais leurs méthodes laissent à désirer, selon Pékin qui a l’œil rivé sur le thermomètre social du pays.

L’incident de Longnan n’est pas isolé. Dans toutes les provinces chinoises, la colère monte. Taxis en grève à Yongden (Gansu), Chongqing et dans l’île de Hainan. Ouvriers débauchés devant les usines fermées dans la région de Canton, «l’atelier du monde». Mercredi, plusieurs centaines de pétitionnaires du Hunan, qui avaient déjà protesté chez eux il y a quelques semaines, se sont rassemblés devant un bâtiment municipal à Pékin. Bien qu’il soit illégal de faire grève et de manifester en Chine, les citoyens exaspérés bravent les risques d’être frappés, condamnés ou envoyés en camp de travail. Les autorités scrutent les signaux de tension. La presse officielle choisit d’en parler, à sa façon, plutôt que de se laisser déborder par Internet où enfle la révolte. «Il est impossible de bloquer l’information aujourd’hui», expliquait hier une source proche des autorités à l’agence Reuters, «le gouvernement essaie de contrôler les informations en les publiant». Fait nouveau, dans un pays qui a refusé de publier les bilans des catastrophes naturelles jusqu’en 2005.

C’est aussi le signe d’une inquiétude réelle du parti unique au pouvoir devant la crise financière. La croissance baisse, la Bourse de Shanghai a chuté de 70 % depuis le printemps, laissant 100 millions de boursicoteurs sur le carreau. Et le chômage fait des ravages dans les villes du Sud, où des milliers de migrants sans emploi commencent à plier bagage… Toutes les couches sociales chinoises, jusque-là confiantes dans la croissance de la troisième puissance économique du monde, ont de bonnes raisons d’être inquiètes et de se retourner contre le pouvoir. Celui-ci, pour la première fois depuis 1989, redoute que se fissure le modèle mis en place par Deng Xiaoping à la fin des années 70. Le pacte social qu’il avait initié à l’aube du décollage économique, sur la base «enrichissez-vous mais ne mettez pas en cause l’autorité du parti», pourrait se déliter dans la crise mondiale. D’où l’assouplissement du discours, et un déluge de réformes annoncées dans la presse officielle.

Sauvetage. C’est la mobilisation sur tous les fronts économiques et sociaux. En attendant les effets du récent plan de sauvetage de 455 milliards d’euros, le maintien de la stabilité est la priorité. Les taxes des entreprises exportatrices vont baisser, pour la troisième fois depuis le mois d’août. D’ici à 2020, 80 % des paysans devraient bénéficier d’une couverture sociale. Leurs intérêts, en cas d’expropriation, seront «supervisés» par le Parti et le gouvernement qui veilleront au versement des indemnités. Les délais d’attente devant la justice seront raccourcis… Si tout ce qui est annoncé se réalise, le sort des 730 millions de paysans chinois, les plus menaçants pour le régime, devrait s’améliorer considérablement.

La Chine cherche à stabiliser la situation après des émeutes

19 novembre 2008

Soucieux de contenir les effets sociaux du ralentissement économique, le gouvernement chinois a ordonné à la police d’assurer l’ordre dans une région du Nord-Ouest où des milliers d’habitants ont participé à de violentes manifestations liées à un programme de relogement.

Après plusieurs décennies de croissance économique spectaculaire, la Chine fait face à une baisse de la demande qui affecte ses produits, entraînant fermetures d’usines et manifestations de mécontentement.

Des émeutes ont éclaté lundi soir à Wudu, dans la région de Longnan (province du Gansu) où 1,8 million de personnes ont perdu leurs foyers en conséquence du séisme survenu le 12 mai dernier au Sichuan.

Les troubles ont repris mardi, des milliers de personnes ayant pillé du matériel dans des bâtiments publics et incendié des véhicules de police. Ces incidents semblaient toutefois dus à un litige local plus qu’à la situation économique générale.

Les événements de la région de Longnan font suite à une série de grèves des chauffeurs de taxi et à des manifestations dans les principales régions exportatrices du pays, où des milliers d’entreprises ont fermé ces derniers mois. Les autorités craignent que la crise mondiale ne provoque de nouveaux désordres.

La police « doit avoir une pleine conscience du défi que représente la crise financière internationale et faire de son mieux pour préserver la stabilité sociale« , a dit le ministre de la Sécurité publique, Meng Jianzhu, cité par le China Daily.

Les médias officiels attribuent les émeutes à un projet de transfert du siège de l’administration dans un district voisin. Cette perspective, qui obligerait nombre d’habitants à déménager, inspire des craintes à certains quant à leurs perspectives de relogement et à leurs moyens d’existence.

« ÉLÉMENTS CRIMINELS« 

Youtube diffuse des images où l’on voit des policiers pris pour cibles par des manifestants armés de pierres. Des sites internet chinois montrent des colonnes de policiers anti-émeutes protégés par des boucliers.

Un calme précaire est revenu mercredi à Wudu, les autorités ayant décrété un couvre-feu, bouclé les principales rues et fait fermer des magasins, ont rapporté des habitants. « Il n’y a aucune émeute aujourd’hui, les rues sont bouclées (…) On se fait arrêter si l’on sort après 22h00, alors personne n’ose sortir« , a dit un employé d’hôtel par téléphone à Reuters.

« Il n’y avait que quelques milliers de pétitionnaires, mais la police a fait usage de gaz lacrymogènes, ce qui a rendu malade des femmes et des enfants et mis les autres en colère.« 

La municipalité de Longnan a imputé mardi les émeutes à des « éléments criminels » ayant profité d’une plainte déposée par quelques dizaines d’habitants pour semer le chaos.

Les autorités du Gansu ont déployé une force de sécurité spéciale pour rétablir l’ordre et demandé aux télévisions de « faire comprendre aux masses la véritable situation« .

Lu Hao, chef du Parti communiste du Gansu, a ordonné aux autorités locales de frapper sans ménagement une « petite minorité animée d’arrière-pensées« , tout en soulignant la nécessité de tirer les leçons des incidents à tous les niveaux, rapporte l’agence Chine nouvelle.

Lu a noté que le programme de relogement n’était pas encore arrêté, mais il a ajouté que les troubles avaient pour cause un mécontentement à l’égard des efforts de reconstruction consécutifs au tremblement de terre du 12 mai.

« La reconstruction de la région de Longnan et de Wudu (…) est de première urgence. Le gouvernement central a déjà approuvé le plan de reconstruction (…) Profitez de l’occasion pour stimuler la demande et la construction intérieures dans les régions affectées par le séisme« , a ajouté Lu.

La Chine a approuvé ce mois-ci un programme de 4.000 milliards de yuans (586,2 milliards de dollars) de dépenses publiques afin de relancer la demande alors que le taux de croissance annuel est tombé à neuf pour cent au troisième trimestre. Le pays semble ainsi s’acheminer pour la première fois depuis 2002 vers une croissance à un seul chiffre.

Avec Ben Blanchard, version française Philippe Bas-Rabérin

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剑中:陇南暴动为哪般?

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剑中 自由圣火 20081119 字体大小:

1117日至18日凌晨爆发的甘肃陇南暴动(注),官方的解释照例是« 部分群众上访被少数别有用心的人煽动利用« ,中国老百姓向来谨小慎微,如果不是在 牵涉到切身利益,官方欺人太甚,活路几被断绝,忍无可忍的情况下,怎么可能这么容易被别人煽动利用?你1万元1个又能煽动几个胆敢围攻市政府、警察的给我 看看?!

« 执法部门果断处置,使事态基本得到控制« ,官方的措辞真是杀气腾腾啊。从视频上看(注),枪声不断、火光四起,大批训练有素的军警肆意挥舞大棒,好不威风!

陇南武都城区的拆迁户、灾民为什么强烈反对陇南市行政中心搬迁,而陇南市为何又非搬不可?利益,除了利益,还是利益,中共地方权贵与民争利、巧取豪夺已经到了令人发指的地步,最终官逼民反,酿成数万雪上加霜的灾民参与的暴动。

1118日,《陇南上万灾民与1117日晚十时许因政府搬迁引发冲击市政府》披露了暴动的缘起和经过:

 » 1117日早上8点开始,众多灾民开始集中在陇南市委大院门口要求和市委书记对话,要求说明陇南市行政中心搬迁的理由。到今天晚上10点,陇南市委门 口聚集了上万灾民,防爆警察已经开始出动。事情的起因是近日陇南市政府传达陇南市行政中心要搬迁到成县的消息,市政府要求每个工作人员写书面意见,必须表 示同意,如果写不同意就下岗。众多的市委、市政府工作人员由于要搬迁就要和家人父母分开,到成县后还要买房,压力很大。同时由于陇南旧城区的改造造成了几 千人的拆迁安置房因为市政府行政中心搬迁,开发商停建,导致他们无家可归。陇南市东江新区2007年刚征了 3000亩地准备建陇南行政中心,东江新区的农民地被征后都希望市政府能搬过去带来本地的繁荣,结果陇南市行政中心要搬迁到成县的消息传来后,东江新区的 建设就停建了。于是众多的拆迁户就聚集在市委大院门口开始闹事。晚十一时,数万灾民冲进市政府,将市政府的小车,办公室等物品砸毁,导致灾民冲动的原因是 市政府无一市委领导出面与灾民对话并动用武警。 »

7月传出迁建的消息后,陇南市政府通过地方媒体进行« 辟谣« ,以稳定事态。但在辟谣后一 周,灾民发现陇南武都区因地质问题迁建的讨论文档已赫然挂在国务院行政网站上,而陇南市府官方并未针对此事做进一步澄清有网民质问:« 如果迁建,那么 (陇南)本届政府以好充坏征地面积达原来武都城区三倍而新开发的房地产及相关行业将受致命打击,地方经济明显会大步下滑,政府对此有没有补救补偿的方案或 预案? »

网民认为陇南市委尤其是市委书记王义对暴动负有很大一部分责任:王义20063月调到陇南任市委书记,整个武都城区被他拆的不成 样子,现在他说搬就搬,一搬还有那个投资商会来武都投资,那些住在临时房屋的百姓怎么安置,武都今后的发展该如何,3000多亩基本农田被征收,房屋被拆 迁,市政府搬迁后生活失去了保障,能不闹吗?

早在104日,署名为« wang麻子« 的网民发表《陇南迁市,意欲何为?》,从天时、地利、人和诸多方面因素权衡,认为少数当权者将陇南行政中心从武都城迁往成县,一是荒唐,二是劳民伤财,三是没有必要,四是不得人心!

« wang 麻子 « 有理有据,直指要害:陇南官方牵头实施« 西进东扩,南北贯通« 战略,已征用了上万亩城市建设用地,加上旧城区的莲湖广场和沿南北两岸长江大道的拆迁改建 用地,少说也有两千多亩,为何要将市迁往成县?难道陇南一号人物也可以食言?难道往成县迁市是少数当权者别有用心,另有所图?

网上有一个流传甚广的笑话:国务院办公厅发布最新消息,为减轻人民群众负担,从即日起,国务院所属的« 劳动部、民政部、 商务部、财政部« 四部合为个一部,简称为« 劳民伤财« 部,希望网民相互转告……莫非,陇南市委、市政府也有样学样,将« 劳民伤财« 进行到底?

网友总结了陇南迁市对当权者的四大« 好处« 1、在老城区发展没有太多的空地搞大的建设,也就没有大的项目吃私贪污;2、我要当市长证明我政绩卓越,拉动 本地GDP大幅上升;3、我众多的开发商朋友有活干我就有钱花;4、我可以多征地多坑害点老百姓。真是入木三分,一针见血!

遇到陇南暴动这样的重大事件,大陆媒体向来只发官方的通稿,欺上瞒下,愚民不止。可怜天灾之后的陇南人民,又遭这样的人祸!这样的人祸,何年何月才能根除?

陇南暴动提供了一个惨烈无比的示范:不在沉默中死亡,就在沉默中爆发!

(注)《中国甘肃陇南暴动》视频地址:http://www.bullog.cn/blogs/wenyunchao/archives/218481.aspx
.作者:nldlijie 回复日期:2008-11-18 23:09:36

知道这件事情的原委,其实陇南人民是非常友善的。这次完全是因为当地政府在做出重大决定前与人民缺乏沟通,甚至对立。从去年陇南地区在王市长的领导下开始 征地,修建新区政府办公区,整个东江镇的农田、居民居住区都被填平。这一片地是陇南的最平坦最肥沃,雨水最充足的地,当时很多人都觉得可惜。但要修建政府 大楼,群众最后也都积极支持了。但现在修的乱七八糟的时候,政府又申请要把新的办公地点改到几百公里以外的成县,去那里重现修建。且不说重新投资对政府财 力人力的浪费,以及又有一大片田地被征用,一大批农户无田可种,单说陇南地区的这一片烂尾楼怎么办,搬过去后肯定群众是没有钱盖这片楼的,而且市政府搬迁 地点后再盖政府大楼也失去了意义。这些拆迁户的补助款还没有到位,又失去了住所,也没有了赖以生存的粮田。试想如果是我们是陇南人民,我们怎能够眼睁睁的 看着市政府领导留下这些摊子扬长而去呢?陇南人民还有一点不满的就是,市政府官员在陇南连续受灾,市政建设经费短缺的情况下,仍然没有节约费用,财政吃喝 现象严重,动辄一顿饭一次酒就有可能上万元,这就是一户农户一年的收入啊,这些这样说虽然没有证据,这样说不严谨,但是是可以调查的出来的。并且一把手王 义特别的霸道,你们去查看陇南的报纸新闻就可以发现,所有的新闻很少有其他市政府领导,很多都是一把手的独角戏。真希望这次事情能得到妥善的解决,陇南地 区再也经不起折腾了。

Emeutes dans le nord-ouest de la Chine après des expropriations

AFP

19/11/2008

Au moins 60 policiers et des cadres locaux ont été blessés lors des violences qui ont éclaté lundi et mardi à Longnan, dans la province pauvre du Gansu, selon un communiqué publié sur le site internet du gouvernement de la ville.

Des milliers de personnes ont participé à deux jours d’émeutes dans le nord-ouest de la Chine avant d’être dispersées par la police, ont indiqué mercredi des témoins et des responsables locaux, un incident qui intervient dans un contexte social tendu.

Au moins 60 policiers et des cadres locaux ont été blessés lors des violences qui ont éclaté lundi et mardi à Longnan, dans la province pauvre du Gansu, selon un communiqué publié sur le site internet du gouvernement de la ville.

« Les manifestants ont utilisé des barres de fer, des chaînes, des haches et des houes pour attaquer les cadres et les policiers », indique le texte.

Ils ont également lancé des pierres, des briques et des pots de fleurs sur les forces de l’ordre et les responsables qui se trouvaient devant le siège du gouvernement local, selon le communiqué.

La situation avait dégénéré lundi après-midi à la suite du rassemblement d’une trentaine de pétitionnaires, mécontents de leurs conditions d’expropriation à la suite de la destruction de leurs maisons pour laisser place au nouveau siège du gouvernement local.

Deux mille personnes les avaient rejoints avant de s’en prendre violemment au siège actuel, selon les médias officiels chinois.

Les violences se sont poursuivies mardi.

Une réceptionniste d’un hôtel de Longnan, situé près du lieu des violences, a affirmé que la situation était redevenue calme mercredi en raison d’une forte présence policière.

« Mais hier il y avait beaucoup de gens, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser », a-t-elle dit.

« Nous sommes près du siège du gouvernement, et bien que nous ayons fermé les portes, nous avons senti l’odeur du gaz dans notre hôtel. J’ai entendu dire que beaucoup de gens avaient été blessés », a-t-elle ajouté.

Selon l’agence Chine Nouvelle, 2.000 personnes ont de nouveau participé aux émeutes de mardi. Cependant, un policier local a affirmé mercredi que le nombre de manifestants était de plusieurs milliers.

« Hier (mardi) le gouvernement a fait venir des milliers de policiers qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et des matraques pour disperser la foule, et beaucoup de personnes ont été frappées », a-t-il ajouté, refusant de donner son nom.

Quelques vidéos amateurs, filmées à l’aide de téléphones portables et postées sur l’internet, montrent une forte présence des forces de l’ordre policière dans une rue de la ville et une charge des policiers équipés de longues matraques contre des passants.

Un porte-parole du Parti communiste de Longnan, nommé Li, a nié que les forces de l’ordre aient utilisé des gaz lacrymogènes et que des milliers de personnes aient participé aux manifestations.

« Ce n’est pas vrai, ne croyez pas les rumeurs », a-t-elle dit.

Mercredi, le site internet du Quotidien du Peuple, organe du Parti communiste, a publié un commentaire sur cet incident, critiquant l’attitude des gouvernements locaux et invoquant leur responsabilité dans le déclenchement de telles émeutes.

« Trente personnes, ce n’est pas beaucoup, si le gouvernement local les avait reçues et écoutées (…), est-ce que cet incident de masse se serait passé à Longnan? « , demande son auteur.

« Cet incident à Longnan montre que certains gouvernements locaux ignorent les intérêts du peuple et sont réticents à résoudre les conflits », ajoute-t-il.

D’ailleurs, en raison de l’impact de la crise économique sur la Chine, avec de nombreuses fermetures d’usines, le gouvernement central a recommandé aux autorités locales de prévenir tout conflit social d’importance.

« Il faut améliorer le système de prévention pour éviter et gérer tout incident de masse. Dès qu’il arrive, il faut le régler et en rendre compte (aux échelons supérieurs) », a dit, en début de semaine, le ministère des Ressources humaines et de la sécurité sociale dans un communiqué diffusé par la presse officielle.

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上访变暴动 陇南市区瘫痪

2008-11-19(联合早报网讯)据「新华网」报道,甘肃省陇南市十七日发生一起上访人员打砸事件,到十八日凌晨,部分上访人员开始冲击中共陇南市委机关,砸坏 部分车辆和办公设施,共造成六十余人严重受伤,截至十八日二时,大部分群众已经离去。另据「大公网」报道,昨天陇南市仍陷于瘫痪状态,政府已调入武警保卫 主要机关,但仍有人向武警投掷石块

根据陇南市政府新闻办公室昨日发表的说明,十七日上午九时许,武都城区三十多名拆迁户集体到陇南市委信访办公室上访,要求对陇南市行政中心搬迁后,他们的住房、土地、今后生活等安排做出答覆。

十七日晚上八时以后,聚集后院群众即达千人之多,开始冲击市委新办公厅,殴打维护秩序的信访干部及公安人员。晚上九时之后,市委大门也遭受攻击,致使六十多名人员身受重伤。

这起事件发生的原因,是陇南市行政中心将搬迁的消息传说不断,造成市中心所在地武都区市民的不安。虽然陇南市曾经多次召开会议宣示,行政中心搬迁一事纯属谣言,但相关「谣言」仍屡禁不止。

除了官方称有六十余人在这起事件中严重受伤外,还有消息称有六名群众被武警打伤后不治身亡。

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Chine : émeute dans le nord-ouest


Source : AFP

19/11/2008

Les forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène dans une ville du nord-ouest de la Chine pour disperser des milliers de manifestants après deux jours de violentes émeutes, ont indiqué aujourd’hui des témoins et des responsables locaux.

Au moins 60 policiers et des cadres locaux ont été blessés lors des violences à Longnan, dans la province du Gansu, a indiqué le gouvernement de la ville dans un communiqué publié sur son site internet.

« Les manifestants ont utilisé des barres de fer, des chaînes, des haches et des houes pour attaquer les cadres et les policiers », précise-t-il.

Ils ont également lancé des pierres, des briques et des pots de fleurs sur les forces de l’ordre et les responsables qui se trouvaient devant le siège du gouvernement local, ajoute le gouvernement de la ville.

La situation avait dégénéré lundi après-midi à la suite du rassemblement d’une trentaine de pétitionnaires, mécontents de leurs conditions d’expropriation à la suite de la destruction de leurs maisons pour laisser place au nouveau siège du gouvernement local dans cette province pauvre.

Deux mille personnes les avaient rejoints avant de s’en prendre violemment au siège actuel du gouvernement local, selon les médias officiels chinois.

Les violences se sont poursuivies mardi.

Une réceptionniste d’un hôtel de Longnan, situé près du lieu des violences, a affirmé que la situation était redevenue calme mercredi en raison d’une forte présence policière.

« Mais hier il y avait beaucoup de gens, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser », a-t-elle dit à l’AFP au téléphone.

Localisation

La population de la Ville préfecture de Longnan était estimée à 2 670 000 habitants en 2004

La ville-préfecture de Longnan exerce sa juridiction sur neuf subdivisions – un district et huit xian :

  • le district de Wudu – 武都区 Wǔdū Qū ;
  • le xian de Cheng – 成县 Chéng Xiàn ;
  • le xian de Dangchang – 宕昌县 Dàngchāng Xiàn ;
  • le xian de Kang – 康县 Kāng Xiàn ;
  • le xian de Wen – 文县 Wén Xiàn ;
  • le xian de Xihe – 西和县 Xīhé Xiàn ;
  • le xian de Li – 礼县 Lǐ Xiàn ;
  • le xian de Liangdang – 两当县 Liǎngdāng Xiàn ;
  • le xian de Hui – 徽县 Huī Xiàn.

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~ par Alain Bertho sur 19 novembre 2008.