Emeutes à Conakry novembre 2008

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Émeutes à Conakry

4 novembre 2008

Routes barrées, barricades érigées, boutiques et magasins fermés, c’est l’image qu’offre la plupart des quartiers pauvres de la ville de Conakry. En dépit de la présence policière dans certains endroits stratégiques de la capitale, les jeunes manifestants continuent leur manifestation hostile à la relative baisse du prix du carburant à la pompe.

Selon certains manifestants l’Etat se moque de ses citoyens et continue d’aggraver la pauvreté et la faiblesse du pouvoir d’achat. Depuis la nuit du dimanche dernier, les quartiers chauds de la capitale avaient déjà commencé à lancer leur invective au gouvernement dénonçant les détournements qui se font sans sanction. L’Etat veut vivre sur le dos des pauvres citoyens s’indigne un fonctionnaire qui a requis son anonymat et qui a été rencontré près du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique.

La colère se lisait dans son visage. Très déçus, les Guinéens ne savent plus comment faire face à la crise économique qui frappe la plupart des foyers dont manger deux fois par jour est devenu un lointain souvenir. Alors,  pour calmer les ardeurs des jeunes manifestants qui empêchent la circulation et bloquent tous les passages, il faut que le gouvernement  revoie le prix du carburant à la pompe à l’image de la baisse du baril au niveau international. Sans cela, rien ne prévoit le repli des jeunes des quartiers pauvres comme Matoto, Bambéto, Hamdallaye, Cosa, Enco 5 et autres.

Il est urgent en Guinée d’instaurer le dialogue social pour éviter un nouveau bain de sang. Malgré qu’il y a eu d’abord plusieurs morts et plusieurs blessés dans les tirs de la police et de l’armée guinéennes.

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Guinée : Conakry paralysée.La population manifeste contre la cherté du carburant


lundi 3 novembre 2008

Suite à la réduction de 1500 francs guinéens le prix du carburant à la pompe, les populations de Conakry qui trouvent insignifiante cette baisse, ont commencé, lundi 3 novembre, des manifestations de protestation à travers la capitale. On signale déjà plusieurs arrestations dans les rangs des manifestants, majoritairement composés de jeunes

Depuis ce matin, la capitale guinéenne est paralysée. Et pour cause, le gouvernement guinéen n’a pas réduit le prix du carburant à la pompe conformément aux attentes de la population. « Le gouvernement devait diminuer le prix à la pompe jusqu’à hauteur de 3500 francs guinéens, puisque le prix du baril a baissé d’au moins plus de 60 pour cent sur le marché international… », nous a confié un jeune enseignant de lycée au lendemain de la réduction du prix du carburant par le gouvernement de 7000 à 5500 francs guinéens.

S’agissant des manifestations de rue, elles ont commencé dans des quartiers reconnus ’’rebelles’’ à Conakry. Il s’agit de Bambéto, Hamdallaye, Cosa, Hafia … où les jeunes ont très tôt ce matin brûlé des pneus sur les routes. Aussitôt, l’intervention des forces de sécurité ne s’est fait attendre pour disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogènes, parfois en tirant des coups de feu. Elles tentent aussi par moment de débarrasser les rues comme elles peuvent des cailloux et pneus. Prise de panique, la majorité écrasante des conakrykas a préféré se terrer chez elle.

Affrontements entre jeunes et forces de l’ordre

En conséquence, depuis le matin le commerce, les marchés sont restés fermés au même titre que les stations d’essence. Même les cybercafés en haute banlieue sont encore fermés. Répercution immédiate : la paralysie de la circulation. Du reste, il n’y a pas de taxis. Ce sont quelques voitures personnelles qui circulent actuellement à Conakry.

Il faut rappeler que le gouvernement, qui avait eu vent de cette manifestation d’aujourd’hui, avait par la voix du gouverneur de la ville de Conakry, tenté sans succès de dissuader les mouvements de protestation tendant à troubler l’ordre public. « Aucun regroupement n’est autorisé », avait prévenu hier soir, sur les antennes de la radio télévision nationale, Soriba Sorel Camara.

Pour l’heure, aucune déclaration officielle du gouvernement n’est enregistrée. Et les patrouilles des forces de l’ordre continuent.

Pour mémoire, la derniere augmentation du prix du carburant de 4300 à 7000 est intervenue en février dernier au temps du gouvernement de l’ancien premier ministre Lansana Kouyaté.

Conakry ,paralysée par plusieurs manifestations

3 novembre 2008

Conakry, la capitale guinéenne est paralysée depuis ce matin par plusieurs manifestations notamment dans la banlieue .Des centaines de jeunes ont érrigé des barrages, brûlés des pneus sur la route le prince ainsi que sur l’autoroute Fidel Castro.

Du côté de l’aéroport, la circulation est bloquée tout comme Bambéto, Cosa et Hamdallaye où des centaines de jeunes jettent des pierres sur les rares véhicules en circulation sur la route le Prince.A Matoto, , Simbaya, Cosa et Bambéto,des tirs sporadiques ont été entendus .De source policière, ce sont des tirs dissuasifs pour éloigner les manifestants sur les axes routiers.On dénombre une dizaine de blessés pour l’instant.

Selon des citoyens joints au téléphone, les manifestants révendiquent une baisse du prix du carburant à la pompe.Samedi, le gouvernement guinéen a annoncé la baisse du prix de l’essense de 7000 à 5500 francs guinéens.Une baisse jugée insuffisante par les populations qui exigent une baisse proportionnelle à la chute du prix du baril du pétrol sur le marché mondial.

Guinée: l’armée a tiré sur des manifestants, un mort et des blessés

3 novembre 2008

CONAKRY – Un policier guinéen en civil a été tué lundi à Conakry lorsque des militaires ont ouvert le feu contre des manifestants qui protestaient contre le coût élevé du carburant en Guinée, blessant plusieurs autres personnes, a-t-on appris de source policière.

« Le policier, une nouvelle recrue dans le corps, assistait en spectateur aux affrontements entre forces de l’ordre et manifestants quand il a reçu une balle en pleine poitrine tirée par les militaires », dans le quartier D’Enco5, dans la banlieue de de la capitale guinéenne, a indiqué cette source sous couvert d’anonymat.

Le jeune officier, qui n’était pas en service commandé, a « immédiatement succombé » à ses blessures, selon cette source.

Plusieurs autres personnes, blessées par balles, dans ce quartier de D’Enco5 ont reçu les premiers soins dans une clinique privée du quartier, avant d’être évacuées au CHU de Donka, selon la même source.

De violentes manifestations de rue, impliquant des centaines de jeunes, avaient éclaté dans la matinée dans plusieurs quartiers populaires – Hamdallaye, Bambéto, Simbaya, Taouyah, Dabompa, Matoto – pour protester contre une réduction jugée « insignifiante » du prix du carburant à la pompe.

Armés de gourdins, des jeunes y ont érigé des barricades, brûlé des pneus. Un commissariat de police du quartier de Cosa, dans la commune de Ratoma, a été saccagé par les manifestants.

Plusieurs membres des forces de l’ordre ont été blessés durant la répression de ces manifestations, notamment par les jets de pierres, selon la police qui n’a pas précisé leur nombre.

Vendredi soir, le gouvernement guinéen avait annoncé la réduction du prix du carburant à la pompe de 7.000 francs guinéens (1 euro) à 5.500 Francs guinéens soit environ 21,43%, ce que les consommateurs qualifient de « réduction insignifiante ».

Durant le week-end, de violentes manifestations et des pillages avaient également eu lieu à Boké (300 km au nord-ouest de Conakry), faisant deux morts.

(©AFP / 03 novembre 2008 16h04)

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Conakry: Manifestations contre cette baisse insignifiante du prix de carburants !

Radio-kankan

3 novembre 2008

Auteur : A.Foulah Diallo

Ce matin du lundi, 3 novembre 2008, des manifestations ont été enregistrées par endroit à Conakry contre la baisse insignifiante du prix de carburants, le week-end dernier. Car, de 7000GNF le litre, le gouvernement n’a diminué que que d’une misère de 1500 GNF, c’est à dire le litre revient à 5500 GNF.

Toute chose qui n’a pas plu bon nombre des conakrykas, confrontés à tous les problèmes du monde. Force est de reconnaître que les manifestations qui ont commencé dans certains endroits de la capitale depuis hier nuit, se sont poursuivies ce matin avec plus d’empleur. Les cativités risquent d’être paralysées sur certains endroits, surtout dans les communes de Ratoma et Matoto.

Car, dès 7 heures du matin, les insurgés ont barré la plupart des routes qui ménent à Kaloum, le lieu de toutes les administrations.De la Belle vue à Enco 5 en passant par Hamballaye, Bambéto et Cosa, les passages sont bloqués avec des troncs d’arbres, des pneus, etc.

Il sied aux autorités Guinéennes d’apporter des solutions concrètes à tous les problèmes qui assaillent le peuple de Guinée qui souffre de tous les maux. A préciser le prix du baril ne fait que descendre depuis belle lurette et tous les pays ont fait une baisse considérable du prix des produits pétroliers, sauf la Guinée qui a feint de diminuer la semaine dernière. Une façon de berner les citoyens.

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~ par Alain Bertho sur 4 novembre 2008.