Emeutes à Tacna octobre-novembre 2008


De l’eau, oui, des entreprises minières non ! clament les milliers de manifestants sur les places de Tacna, Moquegua, Sicuani, Puno, villes du sud du Pérou. Grève générale, rues transformées en champs de bataille, concerts de casseroles, blocage des routes, état d’urgence décrété le 1er novembre, tirs de l’armée… Bilan : deux dirigeants emprisonnés, deux personnes tuées par balles et un bébé mort par asphyxie, des dizaines de blessés, et des centaines d’arrestations
Depuis 2005, le feu couvait parmi les habitants de la région qui se sont soulevés contre l’invasion des entreprises minières sur leurs terres, facilitée par des décrets anticonstitutionnels et la politique du fait accompli. Ainsi, l’Etat péruvien a octroyé ces dernières années quelque 700 concessions à des entreprises minières (500 pour la seule année 2007), comme Minsur SA du groupe Bescia et la nord-américaines Newmont Ltd. Cela en violation de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) « sur les peuples autochtones et tribus dans les pays indépendants », entrée en vigueur au Pérou le 2 février 1995, et de l’article 89 de la Constitution péruvienne, qui donne aux communautés paysannes et natives une existence juridique, leur reconnaît le droit à s’organiser de façon autonome et décentralisée, dans les tâches communales ainsi que le droit à disposer et user librement de leurs terres. Une liberté limitée par les choix économiques de la classe dirigeante, peu soucieuse d’appliquer la loi dès lors qu’il s’agit de satisfaire les appétits des transnationales et compagnies privées.
Près de Tacna, les montagnes seraient riches d’un million d’onces d’or en réserve. Le Front de défense de l’environnement assure que le projet d’exploitation minière de Pucamarca par Minsur « apportera la mort et la misère à toute la région », l’extraction de l’or étant une activité extrêmement polluante, qui utilise du mercure et du cyanure en grandes quantités. L’organisation régionale dénonce également la campagne mensongère de la compagnie, qui, se voulant rassurante, omet de préciser le volume réel d’eau nécessaire (qui serait de 1000 litres par seconde) pour procéder au trempage du minerai et humidifier la poussière causée par les engins travaillant à ciel ouvert. Minsur a tenté de cacher à la population qu’elle prévoyait de creuser cinquante puits en plus des cinq existants pour soustraire l’eau souterraine qu’il faut aller chercher toujours plus en profondeur.
L’or ou la vie
Les richesses extraites au détriment des écosystèmes, les moins nantis n’en voient jamais les retombées. Les Aymaras et Quechuas, qui vivent des produits de la terre et de l’élevage, héritent d’un sol saccagé et pollué, d’une eau empoisonnée où s’installent désert et désolation. Personne, ici, ne veut d’un autre Cerro de Pasco, ancienne zone minière à 4300 mètres d’altitude, au centre du Pérou : paysages sinistrés plantés de bidonvilles, où la pollution des sols et de l’eau provoque cancers et intoxications. Face à la menace minière, la lutte est opiniâtre, la colère tenace.
En 2004 dans la province de Cajamarca, au nord du pays, les habitants ont réussi à déloger la compagnie Yanacocha, dont la Newmont Ltd est l’actionnaire majoritaire, du mont Quilish, riche en or. Cette année-là, 60 000 personnes, des villes et des campagnes ont uni leurs forces au cours d’une longue marche pour chasser l’entreprise de ce secteur. Yanacocha exploite déjà, au nord de Cajamarca, la plus grande mine d’or à ciel ouvert du monde, du même nom, qui signifie « lac noir » en langue quechua. La pression sur l’environnement dans la région est énorme, à l’échelle du monstre. Luis Ivan Salas Rodriguez, sociologue de Cajamarca et vice-président du Front unique de défense de la vie, déclarait alors : « Cajamarca ne doit pas finir comme Cerro de Pasco, Huancavelica ou La Oroya : des régions misérables et polluées… Cajamarca mérite le respect, nous sommes un peuple avec un passé, nous avons notre dignité. Un jugement, un emprisonnement, un coup de feu n’ont jamais réussi à arrêter les peuples qui luttent pour leur développement et la justice sociale. La vie sans idéaux n’est pas la vie. ».
Aujourd’hui, le Sud reprend le flambeau. La petite ville de Sicuani, dans le département de Cuzco, s’est ralliée au soulèvement pour s’opposer à la privatisation de l’eau et la construction d’une centrale hydroélectrique, bloquant les routes vers la ville de Puno, située sur la rive péruvienne du lac Titicaca. Ces événements, repris par des médias péruviens complaisants avec le pouvoir, sont minimisés et présentés comme des actes de sabotage. Le mot « terroristes », très en vogue, s’applique aux manifestants désarmés qui cherchent à faire respecter leurs droits, ignorés par un Etat qui, tout en reconnaissant dans sa Constitution la pluralité ethnique et culturelle du pays, nie l’existence des peuples originaires et leurs dénominations ancestrales (quechuas, aymaras, ashaninkas, huambisas, etc.), préférant les qualifier de « communautés natives et paysannes », ce qui revient à ignorer la philosophie de la Convention 169, dont il est néanmoins adhérent.
Des amendements anticonstitutionnels
Le gouvernement d’Alan Garcia, comme celui de ses prédécesseurs Toledo et Fujimori, néglige le Code sur l’environnement lorsqu’il octroie des concessions aux miniers sans exiger de procéder préalablement à des études d’impact social. Quant aux études d’impact sur l’environnement, elles sont pour la plupart bâclées et acquises aux intérêts des entreprises étrangères.
Au centre de la bataille, l’un des principaux amendements à l’article 71 (« Il est interdit aux étrangers d’acquérir ou de posséder des titres de propriétés, de mines, des terres, à partir des 50 km situés l’intérieur des frontières »), le décret 014 d’avril 2005, qui ajoute : « Excepté en cas de nécessité publique ». Suivent une série d’articles autorisant l’exploitation minière par Newmont sur les zones frontières avec la Bolivie, dans le département de Tacna. Une région d’altitude, riche en minerais – or, argent, bauxite, cuivre… – caractérisée par des superficies désertiques et marécageuses, aux écosystèmes fragiles, dont les nappes phréatiques sont déjà en voie d’épuisement car exploitées au bénéfice des villes. La Newmont, présente depuis octobre 2006, cause de graves problèmes écologiques et humains. L’eau, réservée à l’usage de la population et à l’élevage des camélidés andins est employée en grandes quantités pour laver les minerais. Chargée de déchets toxiques, elle est devenue impropre à la consommation dans de nombreux secteurs de peuplement. Les animaux meurent, les paysans doivent quitter leur terre pour mener une vie misérable dans les villes. Un sort que des millions d’êtres humains subissent à travers le monde, au nom du développement… Les peuples originaires des Andes et d’Amazonie répondent “Basta !”.
Un patrimoine archéologique en voie de disparition
L’activité minière menace également de destruction les richesses archéologiques du département de Tacna, d’une valeur inestimable, et non encore estimée, faute de moyens et d’une réelle volonté des pouvoirs publics de les étudier pour leur préservation. La région est truffée de vestiges précolombiens, dont la plupart sont à l’abandon, où à découvrir, et les archéologues péruviens s’inquiètent car ce patrimoine risque de disparaître à jamais sous les coups des pelleteuses. Ainsi, les peintures rupestres, fragiles, n’ont jusqu’à présent fait l’objet d’aucune mesure de décryptage, de protection ou de restauration. Elles dateraient de 10 000 ans. Un grand nombre de ces peintures reste à découvrir, soustraites au regard des hommes, soumises à l’érosion, à l’usure du temps. Elles sont de précieux témoignages sur la préhistoire amérindienne dans cette partie du continent sud-américain. Que diraient nos chercheurs et archéologues internationaux si des bulldozers se mettaient à ravager le site de Lascaux ?
Ces violations du patrimoine culturel et écologique au nom du progrès n’ont rien de nouveau. La libre exploitation et exportation des matières premières, dont les minerais, très convoités par les pays émergents, crée depuis des décennies des catastrophes environnementales, dans la cordillère andine comme dans la forêt amazonienne, où sont présentes les multinationales du pétrole (voir encadré). La croissance accélérée de la Chine et son rôle clé dans l’économie mondiale en font un demandeur particulièrement gourmand en minéraux et hydrocarbures.
Il n’est donc pas étonnant d’apprendre dans les colonnes du quotidien péruvien El Comercio, du 12 novembre que « Le président de la République Alan Garcia s’est déclaré confiant et a annoncé la signature imminente du Traité de libre échange (Tratado de Libre Comercio – TLC) entre le Pérou et la Chine ». Au cours de son allocution devant les représentants et membres de l’Association des exportateurs (Adex), le chef de l’Etat péruvien a également exprimé sa gratitude au président Bush pour son « soutien décisif au TLC, qui permettra d’ouvrir l’immense marché des Etats-Unis aux produits péruviens ». A qui profitera ce marché juteux, dans un pays où règnent corruption et clientélisme ?
Deux conceptions opposées du monde
Le modèle occidental néolibéral cultive la contradiction et l’exclusion, la dissonance, les égoïsmes économiques et sociaux. Les explorateurs des siècles passés voyaient la nature comme quelque chose d’hostile, de rebelle, d’effrayant, à dompter, à posséder, à diviser, à soustraire à son état originel. L’homme moderne, même s’il a pris conscience des dangers que fait peser sur la planète la fuite en avant productiviste, soumet toujours la nature à des lois dictées par le seul profit. Il serait temps de mettre en adéquations les discours et les actes sur la préservation des écosystèmes et la lutte contre l’effet de serre. La fièvre de l’or, et bien sûr de l’or noir, empêche comme tant d’autres fièvres la réconciliation de l’homme avec la Terre. L’enjeu est de taille. Le combat des peuples autochtones contribue à démasquer la langue de bois des acteurs du libre-échange et des Etats. D’un côté, le développement durable, consensuel et prôné par tous, de l’autre, la poursuite de politiques nuisibles à l’environnement et aux populations les plus vulnérables.
Les peuples des Andes et d’Amazonie ont, dans leur tradition, une conception tout autre du développement, car respectueuse des équilibres naturels. Ils défendent une approche inclusive de leur rapport à la nature : réciprocité, complémentarité et solidarité sous-tendent leur relations vis-à-vis d’un milieu qui n’est pas considérée à priori comme hostile. Ils ne convoitent pas la nature pour se l’approprier ; ils ne mènent pas une guerre économique contre l’environnement ou contre eux-mêmes, puisqu’ils se perçoivent comme partie intégrante du monde où ils sont nés.
Les mobilisations sur le terrain des communautés andines sont relayées par le combat juridique que mènent leurs organisations. Le Front de défense de l’environnement informe la presse, alerte l’opinion publique et saisit les instances internationales. Des actions en justice pour faire respecter le droit des populations concernées sont intentées. Des dizaines de dossiers ont été déposés devant les tribunaux. La Commission juridique pour le développement autonome des peuples originaires des Andes (Capaj) a saisi à maintes reprises, en 2006, 2007 et 2008 l’OIT, l’Unesco, le Haut Commissariat aux droits de l’homme et le Comité pour l’éradication des discriminations raciales (Cerd) de l’ONU.
Ces organisations dénoncent ce que Rodolfo Stavenhagen, le rapporteur des Droits de peuples indigènes devant l’Onu, qualifie de « génocide à petites échelle » (déclaration à Radio Mundo, le 21 mars 2007). Les premiers victimes des appétits transnationaux sont les peuples marginalisés par les Etats, qui comme le Pérou, n’hésitent pas à malmener leur propre Constitution pour ouvrir le chemin aux multinationales. Une telle attitude n’est pas sans rappeler celle des anciens colons des Amériques qui s’appropriaient les terres des natifs en les déclarant « vierges ou sauvages », ce qui leur laissait le champ libre pour massacrer ses habitants, puisque, officiellement, ils n’avaient pas d’existence.
Aujourd’hui, éleveurs, petits paysans, natifs aymaras, quechuas, peuples d’Amazonie, sont mis devant le fait accompli au nom du « bien national ». Mais que devient un peuple sans ce qui le fait vivre, sans sa terre, sans ses racines ?
Tacna enterró a otras dos víctimas de los disturbios en Perú
7 novembre 2008
La ciudad de Tacna, al sur de Perú, le dio el último adiós este jueves a las dos víctimas de los disturbios producidos el martes pasado por la aprobación de una ley que modifica la distribución del canon minero. El gobierno peruano declaró el estado de emergencia en toda la región.
Las últimas víctimas fueron un bebé de cinco meses que inhaló los gases lacrimógenos lanzados por la policía y un taxista de 38 años, que fueron enterrados en el cementerio de Pocollay, ubicado en la barriada de Ciudad Nueva y en el « Parque del Recuerdo » respectivamente.
La localidad peruana contabiliza ocho días en paro cívico como protesta por la aprobación en el Congreso de una ley que modifica la distribución del canon minero, precisamente la porción que las regiones reciben del Estado producto de la explotación de minas.
Este jueves en horas de la mañana, un funcionario de la Fiscalía, negó el efecto de los gases lacrimógenos y atribuyó la muerte del infante a otras causas.
La segunda víctima, Ronald Gamarra, un taxista de 38 años, perdió la vida a causa de una bala alojada en su abdomen. Amigos del fallecido declararon que las autoridades no han dado detalles del origen de la bala, en caso que haya sido disparada por arma de policía, militar o de otro tipo.
Otra persona muere por disturbios en departamento peruano de Tacna
7 novembre 2008
Un hombre de 37 años que había sido herido de bala en el pecho durante los enfrentamientos callejeros en la ciudad peruana de Tacna murió hoy en un hospital, con lo que son ya dos las víctimas fatales, según confirmaron fuentes policiales.
El hombre murió pocas horas después de que el gobierno central declarara en emergencia a todo el departamento de Tacna, del que es capital la ciudad homónima,lo que implica la suspensión de garantías constitucionales.
La situación en las primeras horas de hoy en esa zona, fronteriza con Chile, era de tensa calma, sin que se conozca qué actitud asumirá ahora el Comité de Lucha de Tacna, organización de posiciones radicales que según las autoridades desplazó al Frente de Defensa de Tacna del liderazgo de las movilizaciones.
Ese departamento costero, 1 300 kilómetros al sur de Lima, es escenario de desórdenes desde el jueves, cuando el Congreso aprobó un proyecto de ley que reduce sus ingresos por canon minero. El fin de semana había muerto un empleado distrital de 33 años por herida de bala.
Los desórdenes ocurrieron primero en el centro de la ciudad de Tacna y en las proximidades de la línea fronteriza con Chile, pero el martes se concentraron en el distrito de Ciudad Nueva, donde fue destruida la alcaldía municipal, como había sucedido antes con las sedes de la gobernación, del Poder Judicial, del gubernamental Partido Aprista y de la Superintendencia Tributaria, entre otras.
Tacna, con unos 300 000 habitantes, comparte minas con el vecino departamento de Moquegua, de unos 150 000. Hasta ahora, el canon derivado de la explotación se reparte según la cantidad de tierra removida, con lo que Tacna se queda con cerca de un 77 por ciento. Los moqueguanos protagonizaron entonces varios incidentes en los últimos meses, lo que llevó al Congreso a aprobar el proyecto.
Con el nuevo sistema dispuesto por el Parlamento, pero que sólo adquirirá vigencia cuando lo promulgue el Ejecutivo, la repartición se hará según la cantidad de mineral extraido, con lo que se calcula que la nueva distribución podría ser aproximadamente de un 52 por ciento para Moquegua y un 48 para Tacna.
Según el presidente regional de Tacna, Hugo Ordóñez, eso implicará que su departamento reciba unos 126 millones de dólares anuales menos. Su homólogo de Moquegua, Jaime Rodríguez, está en cambio conforme con el cambio en proceso.
La decisión de implantar el estado de emergencia fue anunciada la noche del martes por el presidente del Consejo de Ministros, Yehude Simon, después de que los nuevos enfrentamientos dejaran decenas de heridas, entre ellos unos 20 policías.
El gobierno cree que detrás de las protestas está la mano de ultraizquierdistas interesados en convulsionar al país en los días previos a la XVI Cumbre de Líderes del Foro de Cooperación Económica Asia Pacífica, que se celebrará en Lima el 21 y 22 de este mes.

Dos muertos en las protestas contra Alan García por el reparto del canon minero
Las protestas y disturbios en Tacna se cobran dos fallecidos y medio centenar de heridos pese al estado de excepción decretado por el Gobierno peruano
EFE – Lima – 05/11/2008
Las protestas y disturbios en la región peruana de Tacna que se iniciaron por el reparto regional del canon minero se han agravado en las últimas horas con la muerte de dos personas y casi medio centenar de heridos, pese al estado de excepción decretado por el Gobierno.
Los dos fallecidos son un joven de 32 años, que recibió una bala perdida, y un bebé de cinco meses, que presumiblemente inhaló gases lacrimógenos disparados en la noche de ayer, según los primeros datos facilitados por un hospital de la ciudad. A ello se añaden 47 heridos, la mitad de ellos con heridas de bala o perdigón y una decena en cuidados intensivos, según la misma fuente.
El Gobierno decretó el estado de emergencia durante 30 días en esta región, agitada en la última semana por los disturbios causados por la modificación de la ley del canon minero.
La ley, aprobada la semana pasada, revisa cómo se distribuyen los ingresos entre las provincias en un país con cientos de minas otorgando más dinero a las minas que más mineral venden. El sistema actual lo distribuía, en cambio, en función la cantidad de mineral en bruto que una mina produce.
Según la ley de estado de excepción se suspenden algunos derechos constitucionales -como el de reunión- y se pone el orden público en manos del Ejército, asistido por la Policía.
La ciudad de Tacna, de unos 70.000 habitantes, amaneció con todos los comercios cerrados y las escuelas suspendieron las clases en toda la región.

Dos muertos y 50 heridos dejan volentas protestas en Perú
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La ciudad amaneció con todos los comercios y escuelas cerrados, y con militares en sus calles, después de que anoche el Gobierno decretase el estado de emergencia por 30 días
05 de noviembre 2008
Dos muertos y decenas de heridos en primeras horas de emergencia en Tacna
El estado de emergencia que rige desde este miércoles en Tacna no aplacó los disturbios iniciados hace una semana en esta región sureña de Perú y dos personas murieron y casi 50 resultaron heridas en enfrentamientos registrados en las últimas horas.
La ciudad, de unos 70.000 habitantes, amaneció con todos los comercios y escuelas cerrados, y con militares en sus calles, después de que anoche el Gobierno decretase el estado de emergencia por 30 días a causa de las protestas protagonizadas por grupos que se sienten perjudicados por la modificación de una ley.
Según dijeron a Efe testigos presenciales, la situación en el centro era « calma pero tensa », pero se desbordó pronto en los barrios de la periferia norte y sur, en donde se repitió la quema de neumáticos, el destrozo de coches y el ataque a oficinas públicas.
Los muertos son un joven de 32 años alcanzado por una bala perdida y un bebé de cinco meses que al parecer inhaló gases lacrimógenos, según los primeros informes recogidos en el Hospital Hipólito Unanue y confirmados en la morgue de la ciudad.
A los dos cadáveres se les practicarán necropsias, por lo que los funerales se celebrarán mañana, dijeron fuentes forenses.
Además, en los últimos incidentes protagonizados por grupos que se oponen a una ley que modifica la asignación de recursos obtenidos de la minería porque, a su juicio, perjudica los intereses de Tacna, se registraron 47 heridos, la mitad de ellos por arma de fuego.
Una decena de personas está en la unidad de cuidados intensivos, dijeron fuentes del Hospital Hipólito Unanue, que precisaron que uno de los heridos tiene alojada una bala en la cabeza y presenta pérdida de masa encefálica.
En virtud de la ley de emergencia, que estará vigente 30 días en toda la región, se suspenden algunos derechos constitucionales, como el de reunión, y se pone el orden público en manos del Ejército, asistido por la policía.
Los militares, que patrullan las calles como parte del estado de emergencia, parecen tener orden de no disparar: « Vamos a coordinar para que no haya excesos », dijo a Efe el Fiscal Superior de Tacna, Jesús Flores.
El ejército intenta evitar que los manifestantes tomen de nuevo la Carretera Panamericana, principal vía de comunicación entre Perú y Chile, como ha sucedido en el pasado.
Asimismo se han desplegado en el aeropuerto y en los barrios más « calientes » de la periferia, pero su presencia es discreta en el centro.
La población de Tacna no ha recibido con agrado la llegada del ejército a las calles, y lo manifestó con ruido de cacerolas, a primera hora de la mañana y de nuevo al mediodía.
El primer ministro peruano, Yehude Simon, que lleva menos de un mes en el cargo, señaló hoy que Tacna es « una ciudad completamente convulsionada, manejada por un grupo de gente que está haciendo desmanes y con un discurso que no ayuda a Tacna ni al Perú ».
Simon, que pasa por tener una especial sensibilidad ante los reclamos regionales, dijo entender las razones de las protestas, pero apuntó que los actos de vandalismo los protagoniza « gente que no respeta los espacios democráticos y que están siendo identificados y que públicamente se darán a conocer ».
El gobierno lo tiene complicado, porque la causa de los disturbios en Tacna es la revocación de una ley que la semana anterior había levantado los ánimos en la vecina Moquegua, con similares escenas de vandalismo y revueltas callejeras.
Los sentimientos regionalistas y la reclamación de los cánones mineros están tan exacerbados que no parece haber una solución que contente a todos
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Mueren un hombre y un bebé en Tacna tras las primeras horas del estado de excepción
El gobierno peruano había establecido el martes el estado de emergencia tras las movilizaciones que han organizado los ciudadanos de la ciudad en contra de la modificación de la ley del canon minero
PÚBLICO.ES/EFE – Lima – 05/11/2008
Dos personas, una de ellas un bebé de cinco meses, han muerto a causa de los disturbios que han tenido lugar en la ciudad peruana de Tacna, en el sur del país, horas después de ser declarado el estado de excepción, según fuentes de la morgue.
El recién nacido ha fallecido por asfixia debido a los gases lacrimógenos lanzados por las fuerzas del orden de madrugada, según han dicho los padres. Un varón de 32 años también ingresó en la morgue con un disparo en el cuerpo.
Además, un hombre se encuentra herido muy grave tras recibir un tiro de bala en el cráneo. Se encuentra ingresado en el Hospital Hipólito Unanue, ha explicado Gilberto Calizaya, responsable del Servicio de Salud de la región.
Los dos cadáveres serán sometidos a autopsia para poder aclarar las causas del fallecimiento, así que los funerales no tendrán lugar hasta el jueves.
Revueltas en contra de los militares
El centro de la ciudad, Tacna, se ha visto ocupado esta mañana por ciudadanos que, desafiando el estado de excepción, han protagonizado un cacerolazo para protestar por la presencia de militares por toda la ciudad, según han informado varios testigos.
Así mismo, se han producido momentos de tensión en la zona de Ciudad Nueva, donde se han registrado actos de vandalismo, quema de neumáticos y la destrucción de varios vehículos.
La Policía, que ha dejado las calles en poder del Ejército peruano, se niega a proporcionar información y remite a las fuentes castrenses.
Estado de Excepción
El Gobierno peruano decretó el martes por la noche el « estado de emergencia » (excepción) durante 30 días en toda la región de Tacna, que se moviliza desde hace una semana contra la modificación de la ley que asigna fondos del Estado obtenidos por la fiscalización de la actividad minera y que a su juicio perjudica a sus intereses en favor del vecino departamento de Moquegua.
Muere otra persona en disturbios producidos en Tacna 
La Razon
5 novembre 2008
La prensa peruana anuncia la muerte de otra persona en los disturbios que se están suscitando en la localidad fronteriza de Tacna, donde en ese departamento costero, ubicado 1 300 kilómetros al sur de Lima, es escenario de desórdenes desde el jueves de la anterior semana, cuando el Congreso aprobó un proyecto de ley que reduce sus ingresos por canon minero.
Un hombre de 37 años que había sido herido de bala en el pecho durante los enfrentamientos callejeros en la ciudad peruana de Tacna murió hoy en un hospital, con lo que son ya dos las víctimas fatales, según confirmaron fuentes policiales. AFP, Lima
Perú: Siguen disturbios en fronteriza Tacna
LIMA (AP) – Cientos de enardecidos pobladores se enfrentaron el martes con la policía e incendiaron un local municipal, en un nuevo episodio de violencia en la sureña ciudad de Tacna, señalaron informes periodísticos.
No fue posible obtener información de la policía de Tacna, ciudad distante a 35 kilómetros de la frontera con Chile.
Imágenes de televisión mostraron a grupos de manifestantes arrojando gran cantidad de piedras contra los efectivos policiales, y a algunos de ellos con heridas sangrantes en la cabeza.
Según reportes de emisoras y medios locales, los manifestantes incendiaron un almacén ubicado detrás del local del municipio.
Los disturbios ocurrieron en el distrito de Ciudad Nueva, debido al enojo de los pobladores por la muerte de un lugareño tras un choque con la policía el jueves pasado, y por la oposición de otros a la suspensión de un paro iniciado en esa región en reclamo de compensaciones respecto de una ley recientemente aprobada que les significará un recorte de los ingresos mineros.
Los actos de protesta como bloqueos de calles y otros hechos de vandalismo aquejan a Tacna desde el jueves pasado cuando el Congreso aprobó un proyecto de ley que establece que la distribución de los ingresos mineros se realizará en proporción al valor de venta del concentrado o el equivalente proveniente de cada mina.

Tensión continúa en ciudad peruana tras nuevos disturbios
Prensa latina
Lima, 4 nov (PL) La tensión persiste hoy en la ciudad peruana de Tacna, fronteriza con Chile, tras nuevos disturbios, mientras se consolida la tranquilidad en la provincia surandina de Canchis, por un acuerdo de distensión.
Grupos de manifestantes contrarios a una tregua de una semana de la huelga iniciada el pasado jueves por el Frente de Defensa de Tacna, apedrearon anoche la estación de la televisión estatal y asediaron dos estaciones de policía.
Reportes de radioemisoras lugareñas indicaron que unos 400 efectivos de la policía de élite dispersaron a los manifestantes y detuvieron a 30 de ellos.
Los incidentes se registraron horas después de que una asamblea popular rechazó el pacto de tregua de una semana acordado por la dirigencia del Frente de Defensa con el gobierno, para dialogar.
La asamblea destituyó a la dirigencia y nombró otra integrada por representantes de las organizaciones sociales y decidió continuar la huelga, tras el sepelio masivo de Gelmer Aspasi, muerto en el fin de semana por el impacto en la cabeza de una granada de gas lanzada por la policía.
El ministro del Interior, Remigio Hernani, dejó abierta la posibilidad de que las fuerzas armadas respalden a la policía para enfrentar desórdenes, luego que tropas del ejército realizaron patrullajes en Tacna.
Entretanto, el primer ministro, Yehude Simon, manifestò su satisfacción por haber firmado, junto a seis ministros, un pacto de distensión con la dirigencia campesina de la provincia de Canchis, en la región surandina de Cusco, a donde llegó tras fuertes protestas.
El acuerdo congeló la construcción de una hidroeléctrica y el otorgamiento de concesiones mineras que rechazaba la protesta y condicionó la primera a un estudio internacional de impacto ambiental y las segundas a la conformidad de las comunidades campesinas.
Por su parte, dirigentes de frentes regionales de la Amazonía iniciaron un diálogo con Simon sobre su exigencia de que sean anulados 12 decretos.
Los decretos, según los dirigentes, son privatizadores y afectan a la región selvática y fueron aprobados en función de un tratado de libre comercio (TLC) con Estados Unidos.
De no lograr su anulación, los frentes de defensa de las regiones amazónicas de Loreto, Ucayali, San Martín, Amazonas, Madre de Dios y Selva Central iniciarán una huelga el 10 de noviembre.
Refuerzan vigilancia en Tacna por disturbios
Lima, 31 Oct (Notimex).- Bajo un intenso resguardo policial, la sureña ciudad peruana de Tacna, fronteriza con Chile, inició hoy sus actividades luego de las violentas protestas de la víspera, que degeneraron en el incendio a la gobernación de la localidad.
El Frente de Defensa de Tacna lamentó los hechos de violencia ocurridos el jueves luego de que el Congreso emitiera una nueva Ley del Canon Minero, que la agrupación consideró perjudicial para los intereses de la región.
“No descartamos que sigan las movilizaciones pero haremos todos los esfuerzos para que se realicen en un clima de paz”, dijo a los periodistas el coordinador del Frente de Defensa de Tacna, José Mejía.
El desborde social llevó a miles de personas a atacar e incendiar locales públicos y privados, a bloquear la carretera internacional que comunica a Perú con Chile y a destruir un canal que lleva agua potable hacia la provincia portuaria de Ilo.
Las protestas se iniciaron hacia el mediodía del jueves luego de que el Legislativo modificara la ley de distribución del canon minero que en lo que va del año le ha dejado beneficios a Tacna por 58 millones de dólares.
El presidente regional de Tacna, Hugo Ordóñez, exigió al gobierno central aplicar todo el peso de la ley contra los vándalos.
Sobre la modificación de la Ley del Canon Minero, aprobada por el Congreso de la República, aseveró que “los legisladores han adoptado una medida errada, a espaldas de la población tacneña, en lugar de tomar una decisión consensuada”.
La autoridad regional pidió a los pobladores de su provincia “mantenerse en pie de lucha protestando en forma pacífica”, en tanto la presidenta de la Junta de Usuarios de la Zona Franca de Tacna, Dionisia Avalos, pidió al Ejecutivo anular la Ley del Canon.
Arrecian disturbios en Tacna
CNR
Tacna, 30/10/2008 (CNR) — Una turba de manifestantes arremetió contra las instalaciones de Radio Uno en el marco de los violentos disturbios que se registran desde hace varias horas en Tacna, en protesta por la decisión del Congreso de la República de aprobar el dictamen que modifica la distribución del canon.
El incidente se registro minutos después del mediodía, cuando la muchedumbre lanzó piedras contra la estación radial -asociada a la Coordinadora Nacional de Radio (CNR)- tras hacer su paso por la Gobernación de Tacna, la sede de la Superintendencia Nacional de Administración Tributaria (SUNAT) y el local partidario del APRA, donde perpetraron una serie de desmanes.
Por espacio de 20 minutos, los manifestantes -en su mayoría con el rostro cubierto- pretendieron ingresar a la emisora por la fuerza. Afortunadamente, un contingente policial que llegó al lugar impidió que lograran su cometido.
Horas antes, los revoltosos habían asaltado e incendiado la sede de la Gobernación de Tacna, en el centro histórico de la Ciudad Heroica. A continuación, se dirigieron hacia la calle Francisco Antonio de Zela para atacar contra las instalaciones de la SUNAT y, seguidamente, hacer lo propio con el local partidario del APRA.
Ventanas rotas y puertas forzadas fue el saldo del ataque en el local de la SUNAT, que se encontraba resguardado por apenas dos efectivos policiales al interior de la institución. Al transcurrir los minutos, la Policía Nacional tomó el control de la zona y logró dispersar a los manifestantes.
Cuando la calma parecía haber vuelto, la turba se dirigió hacia el local del Partido Aprista Peruano, luego de ingresar hasta el local lo saquearon y destruyeron todos los objetos que se encontraban al interior.
Los manifestantes también se apoderaron de una gigantografía del primer mandatario, Alan García Pérez, y la destrozaron, como muestra de rechazo a su régimen.
Con información de Radio Uno

Des manifestants incendient le siège d’un gouvernement régional au sud du Pérou.
gence France-Presse
Cyberpress. Lima, le 30 octobre 2008.
Plusieurs milliers de manifestants en colère ont incendié jeudi le siège du gouvernement régional de Tacna, une petite ville du sud du Pérou, pour protester contre l’approbation jeudi au parlement d’une loi fixant la répartition de revenus miniers, a annoncé le gouverneur de la ville M. Raul Urviola.
Sept personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre et les incidents continuaient jeudi soir à Tacna, une agglomération de l’extrême sud du Pérou à proximité de la frontière avec le Chili.
La ville de Tacna (97 000 habitants) et celle de Moquegua (50 000 habitants) se disputent les revenus locaux de la mine de cuivre de la compagnie Southern, appartenant au groupe Mexico.
M. Raul Urviola, a indiqué à la presse que le bâtiment avait été pris d’assaut jeudi matin par une foule en colère qui a pillé et détruit le mobilier avant d’y mettre le feu.
« Comme la construction est en bois, le feu s’est propagé rapidement » a ajouté le fonctionnaire en précisant qu’il avait dû « fuir par les toits » parce que les manifestants le cherchaient.
M. Jesus Chavez, un fonctionnaire régional de Tacna, a indiqué à l’AFP que 3.000 à 4.000 manifestants protestaient en différents points de la ville contre la nouvelle loi minière.
La télévision péruvienne a montré une série d’affrontements entre la police et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour repousser les habitants.
La situation est tendue depuis plusieurs mois dans cette région au sud péruvien où les villes de Tacna et Moquegua se disputent depuis des mois à propos de la répartition des impôts miniers provenant de la mine de cuivre de la Southern.
Plus de soixante-dix personnes ont été blessés à Moquegua mardi dans des d’affrontements avec les forces de l’ordre
Protestas sociales se acentúan en semanas previas a cumbre de APEC en Perú
LIMA (AFP) — Un clima de agitación social con corte de rutas y disturbios regionales -que el martes dejaron 71 heridos- se extiende en Perú y, según el gobierno, amenaza con enturbiar la próxima cumbre de líderes del Foro de Cooperación Económica Asia-Pacífico (APEC), a finales de noviembre en Lima.
Los conflictos se producen en ciudades del sur, sudeste y norte del país, motivados por reclamos regionales y pedidos para la ejecución de obras de infraestructura vial.
El enfrentamiento más grave tiene lugar en la ciudad de Moquegua, 1.200 km al sur de Lima, donde miles de manifestantes que iniciaron el martes una huelga indefinida mantienen bloqueado un estratégico puente que la une con la región de Tacna, en la frontera con Chile.
Un total de 71 personas -entre policías antimotines y civiles- resultaron heridas el martes, y tres agentes fueron tomados como rehenes por los huelguistas, que los liberaron durante la madrugada de este miércoles.
Las regiones de Moquegua y Tacna se encuentran enfrentadas por diferencias sobre la distribución de un tributo que paga la cuprífera Southern, del Grupo México, que explota minas en esos dos departamentos.
En respuesta a la huelga indefinida de Moquegua, la ciudad de Tacna inició este miércoles un paro de 48 horas con bloqueo de caminos y marchas.
Por su lado, un desalojo en el distrito Nuevo Cajamarca, departamento de San Martín, unos 700 km al noreste de Lima, derivó en fuertes disturbios durante los cuales unos 1.000 pobladores tomaron la comisaría policial.
La calma retornó tras varias horas de tensión, durante las cuales una turba saqueó y destruyó parte del local policial, mientras una veintena de agentes permanecía refugiada temiendo por su vida en un piso superior de la comisaría.
« La situación ya está bajo control », dijo a la AFP un portavoz policial de la región San Martín, desde su cuartel en Moyobamba, a 40 minutos del lugar de las protestas, contactado telefónicamente desde Lima.
Las protestas también se desarrollan en la región de Cajamarca, donde centenares de campesinos han cortado caminos exigiendo obras como el asfaltado de una carretera que conecta con la costa.
Un último conflicto en la ciudad de Sicuani, región surandina de Cusco, logró ser apaciguado tras acordarse una tregua de una semana la tarde del miércoles entre dirigentes campesinos y representantes del gobierno.
Los campesinos acordaron desbloquear caminos a la espera de una reunión el 4 de noviembre con el primer ministro Yehude Simon, donde buscarán una solución a su demanda de paralizar las obras de una central hidroeléctrica que temen les obstaculizará el acceso al agua.
Simon, un político de izquierda moderada que hace dos semanas asumió la jefatura del gabinete, acusó a « grupos ultra-radicales » de buscar jaquear al gobierno, y denunció que « lo que se busca es llegar a la cumbre de APEC con violencia por todos lados ».
Por su parte, el vicepresidente, Luis Giampietri, coordinador general de la cumbre del APEC, advirtió que el gobierno no permitirá acciones que puedan « manchar » esa cita.
El secretario general de la poderosa Confederación General de Trabajadores (CGTP, izquierda), Mario Huamán, rechazó las acusaciones sobre un presunto boicot de los sindicatos a la cita del APEC.
Huamán dijo que durante la cumbre de APEC una Coordinadora Política y Social, que agrupa a sindicatos y partidos de izquierda, saldrá a las calles en rechazo a la presencia del presidente estadounidense, George W. Bush, por considerarlo un violador de los derechos humanos y culpable de la crisis financiera global.
Protests and strike hit mining sector in Peru

Thu Oct 2, 2008
LIMA, Oct 2 (Reuters) – Protests erupted in three mineral-rich regions in Peru on Thursday, with angry townspeople clashing with police and taking a local mayor hostage and workers at a major copper pit walking off their job.
In the southern provinces of Moquegua and Tacna, hundreds of protesters took to the streets in a dispute over their fair share of taxes miners pay to the government. Businesses were closed and streets were quiet, though the main highway running from the south to the capital, Lima, remained open, along with key mines.
Angry townspeople in Oyon, an area inside the district of Lima, battled police and took hostage the mayor, who they accuse of mismanaging funds. Oyon receives taxes paid by Peru’s Buenaventura, which runs a silver mine in the region.
Workers at Freeport-McMoRan’s (FCX.N) Cerro Verde copper mine, the third largest in Peru, went out on strike for higher wages.
The disputes, which come as Peru’s Congress is debating revisions to the county’s mining tax code, are the latest in a long series of protests.
Peru’s economy grew some 9 percent last year, helped by high prices for minerals exports. But workers say they are not benefiting from the country’s 7-year economic boom and are tired of waiting.
« We demand mining taxes are redistributed in a fair way. We cannot allow this aid to have the hint of politics, » Luis Torres, the mayor of the city of Tacna, told Reuters by telephone.
Tacna stands to lose some $118 million in revenue if the government revises the way taxes from Southern Copper (SPC.LM)(PCU.N) are distributed. Southern, which is controlled by Grupo Mexico (GMEXICOB.MX) and is one of the largest copper producers in the world, runs the Cuajone mine in Moquegua and the Toquepala mine in Tacna.
This year, Tacna would get about 80 percent of the taxes paid by Southern, and just 20 percent would go to Moquegua.
But in a bill presented by allies of President Alan Garcia, taxes would be levied based on how much minerals are produced at each mine.
Currently, they are assessed based on how much each a given mine moves — which means that mines with low-grade ore can end up paying more in taxes than ones with high-grade ore.
OYON AND CERRO VERDE
Oyon receives some mining taxes paid by Buenaventura (BUEv.LM) (BVN.N), which operates the Uchucchacua silver mine in the area. An official at Buenaventura said the protest has not affected operations at the mine.
Townspeople accused the mayor, Manuel Delgado, of improper spending.
« Right now, we have the mayor in custody. The people want to lynch him, » a police officer said.
In Arequipa province, workers at Cerro Verde (CVE.LM), Peru’s No. 3 copper pit which is owned by Freeport-McMoRan Copper & Gold Inc, went on strike to demand better pay and benefits, though global prices were not pressured because of worries about sinking global demand.
Peru is the world’s second largest exporter of copper and zinc and ranks fifth in gold output. It leads the world in silver production. (Writing by Dana Ford; Editing by Terry Wade and Christian Wiessner)













