Frontière : chronique américaine

Cinq clandestins perdus en mer survivent en mangeant leurs compagnons morts

SAINT-DOMINGUE, République Dominicaine — Cinq immigrants clandestins ont été secourus après avoir erré 15 jours en mer et n’ont dû leur survie qu’en mangeant leurs compagnons morts, a annoncé un ministre dominicain.

L’un de ces cinq clandestins, une femme, est morte dimanche à l’hôpital après que le groupe a été retrouvé près de l’archipel des Turks et Caïcos, a précisé le ministre du Tourisme Francisco Javier Garcia.

Garcia a ajouté que les quatre autres clandestins ont expliqué qu’ils s’étaient sans plus aucune nourriture à bord et qu’ils ont mangé le cadavre de la dernière personne à mourir. Tous faisaient partie d’un groupe de 33 Dominicains qui tentaient d’atteindre Porto-Rico par bateau quand leurs familles ont signalé leur disparition à la mi-octobre.

Les survivants ont précisé qu’ils s’étaient perdus quand le capitaine a abandonné l’embarcation. Les corps des autres clandestins morts ont été jetés en mer.

Les cinq survivants ont été secourus par un hélicoptère des Garde-côtes américains et transportés vers un hôpital de l’île de Providenciales. « Les quatre autres sont déshydratés et ont les jambes enflées mais devraient se remettre », a déclaré Garcia après leur avoir rendus visite en compagnie du Premier ministre des Turks et Caïcos Michael Misick.

Chaque année, des centaines de Dominicains tentent d’atteindre Porto-Rico sous protectorat américain à bord d’embarcations le plus souvent de fortune à travers le très dangereux passage de Mona.

En 2004, 36 survivants d’un groupe de 87 clandestins avaient été contraints de boire du lait maternelle, de l’eau de mer et mangé de la chair humaine dans un geste désespéré pour survivre.

300 sans-papiers haïtiens chassés de la République Dominicaine

Arrêtés lors d’une nouvelle offensive militaire dominicaine dénommée « Frontière sûre »

Les autorités dominicaines ont procédé mardi au rapatriement d’au moins 290 sans-papiers haïtiens qui avaient été arrêtés ces derniers jours dans la province frontalière de Dajabòn (nord-ouest), ont indiqué des sources militaires dominicaines relayées par EFE.

Ces nouvelles déportations s’inscrivent dans le cadre de l’opération baptisée « Frontière sûre » lancée par les Forces Armées Dominicaines afin de tenter de contrôler le trafic d’illégaux, la contrebande, le vol de véhicules et d’animaux dans la zone frontalière.

Le commandant de l’armée à Dajabòn, le colonel Atahualpa Domínguez Valenzuela, a également annoncé la confiscation de cinq motocyclettes et d’un autobus appartenant à une compagnie de transport dominicaine. Ils auraient servi à acheminer à Santiago (nord) des migrants haïtiens recueillis à la frontière.

L’officier en a profité pour préciser que des dizaines de ressortissants d’Haïti sont arrêtés quotidiennement en tentant de se rendre illégalement en République Dominicaine. D’autres se font intercepter à bord de camions et d’autobus se dirigeant vers le nord du pays.

Le colonel Valenzuela a souligné que les personnes appréhendées à Dajabòn sont généralement rapatriées par la direction de la migration dominicaine en coordination avec les autorités haïtiennes compétentes.

Une source officielle à Santo Domingo a enfin affirmé qu’en raison de la famine qui sévit en Haïti, de nombreux compatriotes cherchaient ces jours-ci à tromper la vigilance des soldats dominicains postés autour de la rivière Massacre en vue d’atteindre clandestinement le territoire voisin.

Des organismes de défense des droits humains dénoncent régulièrement le caractère arbitraire des rapatriements massifs d’haïtiens effectués par Santo Domingo.

Une frontière commune longue d’environ 400 kilomètres sépare Haïti et la République Dominicaine. spp/Radio Kiskeya

Mexique : 84 clandestins dans un camion

5 mai 2008

Quatre-vingt quatre immigrants d’Amérique Centrale et d’Equateur ont été arrêtés dimanche dans l’Etat du Chiapas (sud-est), alors qu’ils se trouvaient dissimulés à l’intérieur d’un camion, a annoncé l’Institut national de migration (INM).

« Les immigrants, 69 hommes et 15 femmes, voyageaient dans des conditions difficiles empilés dans le double fond d’un camion de marchandises, au milieu de la nourriture pour bétail », a déclaré Erik Jan Arguello, responsable régional de l’INM.

« Trois d’entre eux avaient perdu connaissance et la plupart présentaient des signes de déshydratation et souffraient de maux de tête », a-t-il ajouté.

Source: AFP

Régularisation pour les familles de 11 victimes sans-papiers du 11-Septembre


25/04/2008-[21:55] – AFP

NEW YORK, 25 avr 2008 (AFP) – Les familles de onze victimes sans-papiers décédées lors des attentats du 11-Septembre à New York vont recevoir un permis temporaire de travail et de séjour aux Etats-Unis, a-t-on appris vendredi auprès de leurs avocats.

« L’administration a mis sur pied un programme pour rendre légale la présence (aux Etats-Unis) de familles de victimes du 11-Septembre qui recevront une autorisation pour voyager et travailler », a indiqué l’avocate Debra Brown Steinberg. Selon l’avocate, le département de la Sécurité intérieure a accepté de régulariser les papiers des proches de 11 personnes ayant été indemnisés par un fonds fédéral pour les victimes mais qui se trouvaient dans un vide juridique. Toutefois, les papiers obtenus par ces personnes sont seulement l’équivalent d’un visa. Une loi est nécessaire pour obtenir un permis de séjour et de travail permanent, susceptible d’ouvrir les portes de la citoyenneté américaine. « Seul le Congrès peut donner un statut permanent à ces familles, et nous avons donc besoin que le Congrès adopte une loi pour leur attribuer une carte verte, a expliqué Debra Brown Steinberg à l’AFP.

Les Etats-Unis veulent les empreintes des étrangers qui partent (presse)

22/04/2008

AFP

WASHINGTON, 22 avr 2008 (AFP) – Le gouvernement américain va demander aux compagnies aériennes de prendre les empreintes digitales des étrangers qui quittent les Etats-Unis afin de mieux contrôler l’immigration clandestine, a annoncé mardi le Washington Post.

Depuis janvier 2004, les services d’immigration prennent déjà une photo et les empreintes de chaque étranger qui arrive aux Etats-Unis, afin de repérer les personnes voyageant sous une fausse identité, qu’il s’agisse de terroristes ou, plus souvent, de trafiquants de drogue ou d’immigrants clandestins. Plus de 90 millions d’empreintes ont déjà été récoltées, mais le programme, baptisé US-VISIT, prévoit aussi de prendre les empreintes des voyageurs à leur départ, ce qui permettrait par recoupement de repérer ceux qui sont restés au-delà de la durée autorisée. Selon un responsable du ministère de la Sécurité intérieure cité par le Washington Post, le gouvernement s’apprête à demander aux compagnies aériennes de se charger de cette collecte, dont le coût est estimé entre 2,3 et 3,5 milliards de dollars sur 10 ans. Contacté par l’AFP, le ministère n’a pas réagi dans l’immédiat. Le président de l’Association de l’industrie du voyage (Travel Industrie Association), Roger Dow, a relevé que le Sénat a fixé cette collecte d’empreintes comme condition pour augmenter le nombre de pays exemptés de visa en juin 2009. Cette augmentation « pourrait représenter deux millions de voyageurs en plus aux Etats-Unis », a déclaré M. Dow à l’AFP, plaidant pour un « dialogue juste et rationnel » entre le gouvernement et les compagnies aériennes.

Tucson Region : body found of entrant who died in mother’s arms in desert last week

Arizona Daily Star

Tucson, Arizona | Published: 04.20.2008

Officials have found the body of a 21-year-old illegal immigrant who died in her mother’s arms Tuesday night west of Nogales.

Shortly after 1 p.m. Friday, a U.S. Border Patrol agent patrolling in all terrain vehicle found the body of Mayra Pacheco-Arevalos, of Michoacan, Mexico, said Mario Escalante, a Border Patrol Tucson Sector spokesman.

She was found about two miles west of Nogales in the Bayatosa Canyon six miles north of the international border, he said. Santa Cruz County Sheriff’s deputies and Border Patrol agents had been searching for Pacheco-Arevalos since Wednesday afternoon.

Her mother told authorities she and her daughter crossed the border Tuesday morning but were left behind by the guide when her daughter became sick. The mother estimates she died Tuesday night at about 9 p.m, Rodriguez said.

At first light Wednesday, the mother walked about an hour and half until she reached a house in the Rio Rico area.

There she called a contact in Mesa, who called the Mexican Consulate, Rodriguez said. Consulate officials picked her up at the house and dropped her off at the Sheriff’s Department, he said.

Pacheco-Arevalos is the fourth illegal immigrant found dead in Santa Cruz County this year.

From Oct. 1 through the end of March, the bodies of 55 illegal immigrants have been found in Arizona, according to records from the Pima, Cochise and Yuma County medical examiners offices.

Amateurs use video cameras to watch the border for illegals

TUCSON, Ariz. (AP) — At least a couple of times a week, Ernie Kubr gets off the night shift and fires up his computer at his home in Nebraska so that he can watch for illegal immigrants trying to slip across the Arizona desert 1,400 miles away.

Kubr uses his mouse to pan with a video camera across desert trails, and stands ready to report anyone he sees to federal authorities in Arizona. He has spotted people twice since he started doing this in November, and « that makes it all worthwhile, » even though none of them got caught.

« Sometimes it can be discouraging, but knowing that I’m attempting to do the federal government’s job helps inspire me, » said Kubr, who works at a manufacturing business in the Omaha area and belongs to an amateur border-watching group called the TechnoPatriots.

Self-appointed border-watchers are increasingly using remotely operated cameras to help catch people sneaking into the country. The cameras represent a high-tech twist on the usual practice of sitting in lawn chairs or pickup trucks close to the border.

« A lot of folks can’t take the time to come down to the border, » said TechnoPatriots co-founder Jon Healy, who lives in Arizona. « This gives them an opportunity to not only vent that passion but to have an effect on the outcome, to report to the Border Patrol. »

The roughly 90 members of the TechnoPatriots live as far away as New York and as close as just a few miles from the border, conducting their surveillance using five wireless cameras set up by the organization in Arizona.

The cameras include a daytime color videocam and a thermal imaging device for nighttime viewing, both mounted on a motor home. The others are mounted on telephone poles on private property.

The TechnoPatriots claim that from the program’s launch in November through late March, they made 160 sightings that led to 118 people getting caught. The Border Patrol could not confirm those numbers, saying it does not log the names or affiliations of tipsters.

Even if the number is accurate, it is an extremely small share of the more than 1,000 people caught every day in the Border Patrol’s Tucson sector, which includes most of the Arizona-Mexico border.

Nevertheless, Tucson sector spokesman Jesus « Chuy » Rodriguez said of the TechnoPatriots: « Any time that you can get people to call in and report illegal activity, that’s helpful to us. If we can go out and verify, that’s a good call. »

Another group, the American Border Patrol, also has a camera up on the Internet. A California chapter of the Minuteman organization uses a thermal imaging camera. And last month, the state of Texas asked for bids for a system of Internet-wired border cameras. Citizens will be encouraged to contact authorities if they see suspected illegal immigrants.

In 2006, Texas ran a one-month pilot program, called the Texas Border Neighborhood Watch, that used 24 cameras. The Web site had more than 27 million hits, and law enforcement officers apprehended an undisclosed number of people based on at least seven calls, authorities said.

The U.S. government has been using cameras and electronic sensors for years.

Healy, part-owner of a company that installs wireless systems, telephones and high-speed Internet, said he launched his video project after learning that his business competitors in Arizona were underbidding him by using illegal immigrant workers.

The TechnoPatriots charge members a $10 one-time fee, and Healy said those who want to become « armchair warriors » are interviewed to weed out racists and other undesirables.

Some border-watching groups have been decried as racists and vigilante crackpots. But Mark Potok of the Southern Poverty Law Center, a watchdog organization that tracks hate groups, said of the TechnoPatriots: « I can’t object to someone electronically trying to help the Border Patrol. I don’t see this as the answer to the immigration issue. But I don’t see this as some sort of evil, racist plan. »

The Minuteman organization’s pioneering Arizona chapter does not use cameras.

« I don’t know that it will effectively lead to apprehensions, » Minuteman national President Chris Simcox said. « Pragmatically, we’re more interested in being out there helping the ranchers, helping our neighbors, » and helping the Border Patrol.

On the Net:

USA. Des internautes bénévoles participent au flicage aux frontières.


11 avril 2008

caméras sur la voie publique. © Gavin Jackson/Arcaid/Corbis/Gavin Jackson

Une association de surveillance ne leur suffisait pas…

Il y avait déjà une association de volontaires (American Border Patrol, APB) qui avait pour mission de repérer les passages de clandestins aux frontières (avec le Mexique) et de les dénoncer aux autorités.

Mais voilà que Glenn Spencer déploie maintenant un projet de surveillance des frontières avec l’aide des internautes.

(Glenn Spencer connu pour ses théories du complot, sa paranoïa et son discours fortement empreint de xénophobie !)

Une armée de caméra et d’internautes volontaires…

Il a créé VirtualVigilance.org.. Son association a placé des caméras dans l’Arizona le long de la frontière des Etats-Unis avec le Mexique.

Grâce à ce dispositif, les internautes peuvent actionner les caméras à droite, à gauche, avec zoom… depuis chez eux. Au préalable, ils renseignent un formulaire en ligne sur Virtualvolunteers.net… Après trente minutes d’opérations, on passe au suivant…

Voir mais aussi dénoncer

Si seulement on en restait au voyeurisme ! Mais évidemment, les internautes volontaires doivent signaler à les immigrants clandestins (quand, comment, combien de personnes…).

Le fondateur ne compte pas en rester là ! Il rêve d’étendre le dispositif à toutes les frontières du monde !

Ah, si tous les gars du monde… (c’est une autre chanson !)

De mauvaises idées ?

A l’heure ou les caméras se multiplient dans nos villes française, où l’on nous dit que c’est normal et qu’on n’en fera pas un vilain usage, on peut nourrir des craintes… Qu’au moins ça ne donne pas des idées à ceux qui ne regardent pas au bon endroit de l’autre côté de l’Atlantique…

Les internautes sont invités à signaler à l’ABP les immigrations clandestines, où, quand, comment, combien de personnes.

Stanstead: quatre autres immigrants clandestins arrêtés

16 avril 2008

SHERBROOKEAprès la vague d’immigrants clandestins qui avaient traversé la frontière canado-américaine par les rues non gardées à Stanstead en octobre 2007, voilà qu’une mini-fourgonnette avec quatre personnes à bord a été interceptée pour ne pas s’être arrêtée au poste de douanes cette fin de semaine.

Steven-Harold Ortiz-Duarte, Dennis Arena Ramirez, Felipe Vazquez et Dora Elia Villegas ont été arrêtés par les agents des services frontaliers du Canada samedi soir. Ils arrivaient de Houston au Texas et se dirigeaient vraisemblablement en direction de Montréal.

Ramirez a été relâchée au poste frontalier au cours de la fin de semaine, mais les trois autres personnes ont été incarcérées. Elles subissaient hier leur enquête sur remise en liberté devant le juge Michel Beauchemin de la Cour du Québec.

Les quatre personnes interceptées se trouvaient à bord d’une mini-fourgonnette louée par Mme Villegas. Le véhicule a été saisi par les services frontaliers.

Ortiz-Duarte a demandé le statut de réfugié en 2006 au Canada, mais les autorités ne pouvaient expliquer pourquoi il se trouvait aux États-Unis. Il était en attente d’une audience afin de régler son statut au pays.

Dennis Arena Ramirez, de son côté, a déjà obtenu le statut de résidente permanente. Lors de son interception, elle conservait dans son sac à main un montant de 12 000 $.

Dora Elia Villegas transportait avec elle divers papiers personnels et d’identité et une somme d’environ 1200 $ américains lorsqu’elle a été interceptée. Cette dernière est citoyenne américaine.

Quant à Felipe Vazquez, il détient le statut de résident permanent aux États-Unis.

Les trois prévenus étaient accusés d’avoir fait défaut de se rapporter à la douane canadienne.

Me Serge Champoux représente la couronne fédérale dans cette affaire, alors que Me Benoit Gagnon, de l’aide juridique, défend les trois personnes qui sont accusées d’être entrées illégalement au Canada. Ils présenteront leurs plaidoiries jeudi matin.

Les immigrants illégaux traversent habituellement la frontière à Stanstead par les rues Church, Ball et Lee.

~ par Alain Bertho sur 18 avril 2008.