J.Y. Boursier doyen à Nice
Le président du CNU section 20 élu doyen de la Faculté de lettres et sciences humaines

Nice : Jean-Yves Boursier prend les rênes de la fac de lettres
Trente voix pour, trois absentions et un nul : seul candidat encore en lice vendredi, Jean-Yves Boursier a été élu par le conseil de gestion nouveau doyen (directeur) de la fac des lettres, arts et sciences humaines. La plus grosse de l’université de Nice Sophia Antipolis, partagée entre les campus Carlone et Saint-Jean d’Angély. Jean-Yves Boursier succède pour cinq ans à Annie Arnaud, dont il était l’
Quelles sont vos priorités de nouveau doyen ?
« Défendre et valoriser le côté pluridisciplinaire de l’université et sa dimension euro-méditerranéenne. Et y affirmer la place des lettres, arts et sciences humaines ».
Comment enrayer la désaffection des filières littéraires et remédier au manque de débouchés ?
« L’insertion professionnelle n’est qu’un aspect du problème. Pourquoi les étudiants vont-ils ailleurs ? On va chercher à savoir, dès le secondaire, où partent les lycéens dans le supérieur. Et on va essayer de faire venir les étudiants d’ailleurs. Ils sont à peu près 7 000 pour l’instant, on va essayer de remonter à 8 000 ».
Comment redorer l’image des filières littéraires ?
« Notre valorisation n’est pas suffisante, alors que nous avons d’excellents labos et chercheurs, des enseignants qui publient, une Maison des Sciences de l’Homme… Il faut collaborer avec les autres facultés pour avoir un label propre à Nice, transfrontalier et méditerranéen ».
Avec l’autonomie des facs, les filières « non rentables » sont-elles menacées ?
« La loi Pécresse est une chose, son application en est une autre ! Même s’il y a peu d’étudiants dans un master, pas question de le fermer. Si on coupe des branches, on sera moins attractifs. Et puis, il n’y a pas de filière rentable dans un pays ; le fondement républicain est de les assurer quand même ».
En psycho, le décalage est terrible entre le nombre d’entrants et les diplômés ?
« Il y a beaucoup d’appelés pour peu d’élus… parce qu’il y a un métier à l’arrivée. D’où une sélection sur cinq ans. En général, il faut éviter de trop spécialiser les étudiants au début de leurs études ».
Que faire face à la vétusté de locaux… pas chauffés ?
« On est en train de réparer le système de chauffage, qui a 35 ans, parmi d’autres travaux. On a eu un budget pour remettre en l’état l’amphi 84, qui va devenir une salle de théâtre ».
Comment « redonner vie » au campus Carlone ?
« Le foyer va rouvrir bientôt, sous condition : il sera fermé à la première dérive ! On demande un bus direct entre Carlone et St-Jean d’Angély. Un assesseur, c’est nouveau, sera d’ailleurs chargé des questions de locaux, de transports et de relations avec les collectivités ».









