Italie novembre 2007

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Scènes d’émeutes en Italie après la mort d’un supporteur de la Lazio Rome

LEMONDE.FR avec vidéo

11.11.07 | 14h45 • Mis à jour le 12.11.07 | 10h41

 

La mort d’un supporteur de la Lazio Rome, tué par un policier, dimanche 11 novembre, a provoqué une flambée de violence dans toute l’Italie. Les alentours du stade olympique de Rome ont notamment été le théâtre de violents affrontements entre des groupes d’ultras et les forces de l’ordre.

L’annonce de la mort de Gabriele Sandri, 28 ans, tué par un policier au cours d’une rixe avec des supporteurs de la Juventus Turin sur une aire d’autoroute à Arezzo, en Toscane, a soulevé une vague de colère parmi les tifosi italiens, qui ont été à l’origine d’affrontements dans plusieurs villes. Dimanche soir, les médias faisaient état de six blessés parmi les forces de l’ordre, dont un cas grave à Rome, où les affrontements ont été les plus violents. Trois personnes ont été arrêtées.

Policiers et carabiniers avaient été la cible de provocations tout au long de l’après-midi aux abords de plusieurs stades, tandis que des affrontements plus musclés avec les policiers s’étaient déroulés à Bergame et Milan. Mais c’est Rome qui a enregistré, à la nuit tombée, les manifestations les plus violentes. Après avoir incendié des scooters aux alentours du stade olympique, entre cent et deux cents tifosi, la plupart le visage masqué par des écharpes et armés de bâtons, ont attaqué une caserne de la police, brûlant notamment un car et plusieurs véhicules.

Les mêmes ultras, très mobiles, ont ensuite pénétré dans le siège voisin du Comité national olympique italien (CONI) et ont mis à sac une partie des locaux. Après plusieurs heures de charges contre les manifestants et l’utilisation de gaz lacrymogènes, les forces de police ont finalement réussi, en fin de soirée, à ramener le calme dans ce quartier du nord de Rome. Trois journalistes ont été agressés et dépouillés de leur matériel lors des affrontements à Rome, tout comme une équipe de télévision à Milan.

INTERRUPTION DU MATCH ATALANTA-AC MILAN

Après l’annonce de la mort du tifoso, le gouvernement, en accord avec les instances du football, avaient décidé de reporter à une date ultérieure le match de la 12e journée de championnat Inter-Lazio, qui devait être disputé à Milan, ainsi que le match AS Rome-Cagliari, qui devait se jouer dans la capitale. En signe de deuil, les six autres matches de la journée ont commencé avec dix minutes de retard. Tous les joueurs et arbitres arboraient également un brassard noir. Mais à Bergame, le match Atalanta-AC Milan a dû être suspendu après quelques minutes de jeu en raison des comportements violents de supporteurs.

La mort du tifoso laziale intervient neuf mois après le meurtre d’un policier en marge du derby Catane-Palerme en Sicile, qui avait poussé le gouvernement à renforcer l’arsenal des mesures contre la violence dans les stades.

Le policier auteur des coups de feu était toujours entendu à la préfecture d’Arezzo en fin de soirée. « Nous sommes encore en train de vérifier la dynamique exacte des faits, mais il semble qu’il s’agisse d’une tragique erreur d’un agent qui était intervenu pour éviter qu’une rixe ne dégénère », a déclaré le ministre de l’intérieur, Giuliano Amato. « Je tiens à vous assurer que la police saura assumer ses responsabilités, et fournira son entière collaboration aux magistrats chargés de l’enquête », a, de son côté, indiqué le chef de la police italienne, Antonio Manganelli.

 

 


Soccer : Émeutes en Italie: Des matchs suspendus

2007-11-12 21:59:32

Au lendemain de la mort d’un partisan et des violentes émeutes qui ont suivi, la Fédération italienne de football suspend les matchs de 2e et 3e divisions prévus dimanche.

source

 

Craignant que les matchs à venir ne servent de prétexte aux émeutiers pour davantage de casse, la Fédération italienne de football a décidé de suspendre les matchs de 2e et 3e division prévus dimanche.

Cette décision survient au lendemain de violentes émeutes dans les villes italiennes de Rome et de Bergame en réaction à la mort, quelques heures plus tôt, d’un partisan romain.

La mesure prise ne concerne cependant pas les matchs de la 1ère division, car aucune partie n’est prévue cette fin de semaine. Avant la réunion de la Fédération, la ministre italienne des Sports, Giovanna Melandri, avait demandé des gestes forts et significatifs, évoquant notamment la suspension « pour quelques semaines » du championnat en cours.

Le tifoso, Gabriele Sandri, 26 ans, a été abattu d’une balle dans la nuque alors qu’il se trouvait pris dans une échauffourée entre policiers et partisans de soccer près d’Arezzo en Toscane.

Quelques heures plus tard, à Rome, des partisans en colère ont attaqué un poste de police. D’autres ont bloqué l’accès à un pont enjambant le Tibre dans la capitale italienne.

Des poubelles et des voitures ont été incendiées. Le siège du Comité olympique italien a également été vandalisé. Plusieurs parties de soccer ont été annulées.

Une enquête est en cours sur la mort du partisan. Le policier responsable de sa mort soutient avoir tiré une première fois, sans viser personne, pour tenter de mettre fin à une bagarre entre partisans d’équipes adverses. Selon lui, le deuxième coup de feu, mortel, est parti accidentellement pendant qu’il courait.

Le policier pourrait face à des accusations d’homicide par imprudence. La famille de la victime soutient de son côté qu’il s’agit d’un meurtre prémédité.

Lundi matin, la presse italienne consacrait ses unes à la journée de « cauchemar » de la veille. « Quel cauchemar! » titrait La Gazzetta dello Sport, le principal quotidien sportif. « Guerre ultra » à La Repubblica, tandis que le Corriere della Sera parlait des « heures de guérilla ».

L’an dernier, la mort d’un agent de police lors de manifestations en Sicile avait entraîné des émeutes et l’annulation de plusieurs matchs. Les autorités sportives avaient également modifié les règles de sécurité afin de prévenir les violences dans les stades.

Certains croient qu’il faudrait désormais interdire les déplacements de partisans.

 


Italie: émeutes après la mort d’un supporter

LEXPRESS.fr

Un tifoso de la Lazio a été tué dimanche par un policier. Trois matchs ont dû être annulé. A Rome, 200 personnes ont attaqué une caserne de police.

es supporters de football furieux ont provoqué des troubles en divers points d’Italie dimanche après la mort d’un supporter de la Lazio tué par un policier qui tentait de faire cesser des affrontements entre partisans de clubs rivaux près d’Arezzo, en Toscane.

A Rome, quelque 200 personnes parfois armées de pierres et de bâtons ont attaqué une caserne de police, mettant le feu à des voitures et brisant les vitres du bâtiment.

Auparavant, trois matches de la 12e journée du championnat italien (Serie A) avaient été annulés en conséquence de l’incident de Toscane, où un policier a tué un homme de 26 ans lors d’accrochages entre supporters de la Lazio de Rome et de la Juventus de Turin sur une aire d’autoroute près d’Arezzo.

Devant le Stade olympique de Rome, des centaines de supporters ont érigé des barricades, lancé des pétards et affronté les forces de l’ordre. Une dizaine de policiers ont été blessés selon l’agence de presse Ansa.

A Milan, des supporters de la Lazio ont jeté des pierres contre un poste de police pour protester contre le coup de feu fatal et ont pris la direction du centre-ville en criant « Assassins ! » à l’adresse des forces de sécurité. La manifestation a pris fin dans la soirée.

La police a qualifié le tir d’accidentel. Le chef de la police d’Arezzo, Vincenzo Giacobbe, a dit que la mort du supporter de la Lazio était « une erreur tragique ».

« Notre agent est intervenu pour empêcher les bagarres entre deux petits groupes de dégénérer. J’exprime ma peine profonde et mes sincères condoléances à la famille de la victime », a-t-il dit.

MATCHES ANNULES

Il a déclaré ensuite aux journalistes que le policier avait tiré deux coups de feu dont l’un avait blessé mortellement au cou Gabriele Sandri, disc-jockey de 25 ans originaire de Rome qui se trouvait dans une voiture de supporters de la Lazio.

« Ils ont tué mon frère », a crié aux journalistes Cristiano Sandri au commissariat de police d’Arezzo.

La Ligue italienne de football a reporté le match que la Lazio devait jouer sur la pelouse de l’Inter Milan dans l’après-midi et la rencontre AS Roma-Cagliari programmée en soirée. Ce qui n’a pas empêché des centaines de jeunes supporters de se rassembler devant le Stade olympique de Rome.

A Bergame, dans le nord de la péninsule, le match entre l’Atalante et le Milan AC a été interrompu et annulé parce que des supporters tentaient de pénétrer sur la pelouse. Les incidents se sont produits sept minutes après le coup d’envoi. Des affrontements avaient déjà opposé supporters et policiers autour du stade avant le match.

A Arezzo, des témoins ont déclaré que la voiture de la victime avait été enlevée pour être examinée par la police scientifique et que l’aire d’autoroute avait été bouclée.

Les supporters de la Lazio se rendaient à Milan où leur équipe jouait contre l’Inter lorsqu’ils ont croisé des supporters de la Juventus qui allaient soutenir leur équipe à Parme.

Le président du Conseil Romano Prodi a exprimé sa « grande inquiétude » lorsqu’il a appris la mort du supporter de la Lazio.

La mort d’un policier en marge d’un match de Serie A à Catane avait entraîné la suspension de tous les matches de football organisés en Italie au mois de février dernier.

Les contrôles autour et à l’intérieur des stades ont été renforcés sans que cessent totalement les accès de violence.

~ par Alain Bertho sur 16 mars 2008.