Grigny mars 2008
Une maternelle incendiée dans le quartier de la Grande-Borne
20 minutes
Les violences ne se sont pas calmées depuis ce week-end dans le quartier sensible de la Grande-Borne à Grigny (Essonne). L’école maternelle du Buffle, dont les enseignants ont été à plusieurs reprises victimes de braquages ces derniers mois, a été incendiée mardi soir.
Les malfaiteurs ont pénétré par effraction dans l’école vers minuit, puis rassemblé des livres au milieu d’une pièce avant d’y mettre le feu, a décrit la police. Les dégâts sont estimés à 50 000 euros. Dimanche, ce quartier avait été le théâtre d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre. Cinq policiers avaient été blessés par des tirs de plombs lors d’événements qualifiés de « guet-apens » par la ministre de l’Intérieur.
Quatre policiers « victimes d’un guet-apens »
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Quatre policiers français ont été blessés par des tirs d’armes à feu dimanche dans une banlieue au sud de Paris et la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a estimé qu’ils avaient été victimes d’un « véritable guet-apens ».
Dans un communiqué publié lundi, le ministère a précisé que les policiers avaient été appelés dimanche après-midi par une boulangère du quartier réputé sensible de La Grande Borne à Grigny, « dont le commerce venait d’être vandalisé » par deux personnes.
A leur arrivée, toujours selon le ministère, les policiers étaient attendus « par une trentaine de personnes au visage dissimulé, dont plusieurs étaient armées, qui les ont pris à partie ». Quatre policiers ont été blessés: trois ont été touchés par des plombs au niveau du visage, et ont pu être soignés sur place; le quatrième, atteint par des plombs et des clous au niveau des jambes, a dû être hospitalisé.
Mme Alliot-Marie a demandé que « tous les moyens soient mis en oeuvre pour identifier, appréhender et traduire en justice les auteurs de ces actes criminels » et a souhaité « que des condamnations exemplaires puissent prévenir toute velléité de réitérer de tels agissements ». Le quartier a été bouclé par de nombreux renforts policiers et le calme est revenu dimanche en début de soirée.
En novembre dernier, des policiers avaient déjà été visés par des armes à feu à Villiers-le-Bel, une banlieue du nord de la capitale, ce qui avait été présenté comme une « première » par des responsables des forces de l’ordre. Ces violences, qui avaient fait craindre un nouvel embrasement des banlieues deux ans après les émeutes de 2005, avaient fait au total 119 blessés parmi les policiers dont plusieurs dizaines par des tirs de grenaille et de fusils de chasse.
Une vaste opération de police a été menée fin février à Villiers-le-Bel pour retrouver les auteurs des tirs survenus à la suite de la mort de deux adolescents dans la collision de leur mini-moto avec un véhicule de police. Au moins 19 personnes ont été inculpées. (belga/7sur7)
Incident à Grigny : « on pense à un guet-apens»
La rédaction et Annabelle Roger – RMC.fr, le 03/03/2008
Quatre policiers blessés, dont un hospitalisé : c’est le bilan d’un braquage qui tourne au guet-apens hier soir à Grigny.
Hier soir à Grigny (Essonne), une vingtaine d’individus (des adolescents et des jeunes adultes selon la sous-préfecture) ont attaqué les forces de l’ordre qui intervenaient sur le braquage d’une boulangerie. A l’arrivée de la police, les jeunes braqueurs ont pris la fuite avant d’être rejoints par une vingtaine d’autres individus. Deux d’entre eux ont sorti des fusils à pompe et fait feu en direction des policiers. Quatre policiers ont été blessés et, l’un d’entre eux a du être hospitalisé après avoir été blessé à une cuisse par des tirs de plomb. Il est sorti de l’hôpital dans la soirée tandis que le quartier était bouclé par de nombreux renforts de CRS et de gendarmes mobiles.
Selon Patrick Calvet, secrétaire régional du syndicat de police Alliance, la situation est « inquiétante » car « cela fait plusieurs fois que des jeunes n’hésitent pas à tirer sur les forces de l’ordre ». Pour lui, plus qu’un simple braquage, il s’agit d’un « guet-apens » destiné à « faire venir les policiers et se bagarrer avec eux ».
Grigny : quatre policiers blessés par des tirs
France Info – 3 mars 2008
Dans le quartier de la Grande-Borne, à Grigny (91), une trentaine de jeunes, dont certains armés, ont pris à partie les forces de l’ordre hier après-midi. Quatre policiers ont reçu des volées de plombs, et la ministre de l’Intérieur s’est dite « indignée » après ce « véritable guet-apens ».
Hier en milieu d’après-midi, plusieurs policiers arrivent au quartier réputé « sensible » de la Grande-Borne, à Grigny, dans l’Essonne (91). Ils ont été appelés par une boulangère du quartier, dont le commerce vient d’être vandalisé par deux personnes.
Une fois sur place, ils sont pris à partie, selon le ministère de l’Intérieur, par « une trentaine de personnes au visage dissimulé, dont plusieurs étaient armées ».
Trois policiers, blessés par des plombs au visage, sont soignés sur place. Un autre, touché aux jambes par des plombs et des clous, doit être hospitalisé. Des renforts, policiers et CRS, arrivent rapidement sur les lieux, et le quartier retrouve son calme dans la soirée.
Grigny: incendie volontaire dans une école de la Grande-Borne
Dépêches de l’Education
Mercredi 5 mars 2008
Une salle d’une école maternelle de Grigny (Essonne) a été incendiée mardi soir dans le quartier sensible de la Grande-Borne, théâtre de violences urbaines dimanche, a-t-on appris mercredi de sources policière et judiciaire.
Vers minuit, une ou plusieurs personnes ont pénétré dans l’école maternelle du Buffle après avoir sectionné le grillage de l’enceinte et forcé la porte d’entrée, et ont mis le feu à des livres qui avaient été disposés au milieu de la pièce, a-t-on expliqué de source policière.
Les dégâts sont estimés à 50.000 euros, a-t-on précisé de source judiciaire.
La municipalité n’avait pu être jointe mercredi en fin de journée.
Dimanche après-midi, cinq policiers ont été blessés par des tirs de plombs dans le quartier lors d’affrontements entre une quarantaine de jeunes gens et les forces de l’ordre, après que plusieurs personnes ont tenté d’incendier une boulangerie située en face de la cité.
La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie avait qualifié ces événements de « guet-apens ».
Des appels à témoins ont été distribués mardi après-midi dans le cadre de cette enquête.
La Sûreté départementale est chargée de l’enquête sur les incidents de dimanche et de mardi soir.
anthropologie du présent 