Echauffourées à l’Université de Lyon 2 avril 2009

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Les campus de l’université Lyon 2 fermés au lendemain d’échauffourées

28 avril 2009
La présidence de l’université Lyon 2 a décidé de fermer mardi ses deux campus, et ce jusqu’à nouvel ordre, au lendemain d’échauffourées lors d’un vote des étudiants sur une levée du blocage de l’université.

La présidence a justifié cette fermeture « pour protester contre les violences commises lors du vote, très graves », par souci de « rétablir le calme afin de préparer la réouverture de l’université ».

Plus de 80% de votants se sont exprimés lundi en faveur de la levée du blocage de l’université Lyon 2, à l’issue d’un vote à bulletin secret marqué par une forte abstention (85%).

Les étudiants grévistes avaient annoncé qu’ils boycotteraient la consultation organisée par la présidence de l’université autour de la question « êtes-vous favorable à la levée du blocage? ».

Des étudiants et des individus cagoulés avaient tenté d’envahir la salle où se déroulait le scrutin lundi, avant de jeter des fumigènes et meubles en direction des bureaux de vote, sans cependant faire de blessés, a rapporté Stéphane Nivet, chargé de communication de l’université, présent sur les lieux. Les policiers ont interpellé vers 18H00 à l’extérieur du campus cinq étudiants, qui ont été accusés d' »actes de violences volontaires sur d’autres étudiants, ainsi que sur des vigiles privés », engagés par la présidence de l’université pour assurer la sécurité des bureaux de vote, selon la police.

Ils étaient toujours en garde à vue mardi midi, a-t-on appris de source judiciaire.

Selon un communiqué du syndicat étudiant UNEF, les « débordements » d’étudiants ont « entraîné une réaction violente et disproportionnée des vigiles (…) qui ont notamment lancé des bombes lacrymogènes sur les étudiants ».

Le syndicat a réclamé « la libération des étudiants interpellés ».

Affrontements entre police, vigiles et étudiants à Lyon 2

28/04/2009

Après douze semaines de mouvement contre les réformes Pécresse et Darcos, les étudiants, enseignants et personnels de Lyon 2 étaient appelés, ce lundi, à voter pour ou contre le blocage de leur université, qui dure depuis le 4 mars.

Une consultation contestée par les étudiants pro-blocage, pour qui seule une assemblée générale peut décider de la levée ou non de ce blocage. A la suite d’une tentative de sabotage du vote, cinq étudiants, dont deux syndicalistes, ont été arrêtés. Selon plusieurs témoignages, les interpellations auraient été particulièrement violentes. (Voir la vidéo)

De la javel dans les urnes

Vers 15h00, site des Berges du Rhône, quelques étudiants opposés à la consultation de la présidence pénètrent dans le bureau de vote, dans l’intention de le « bordéliser » en vidant de la javel dans les urnes. Rapidement repérés, ils se font appuyer par un groupe plus important qui tente d’entrer dans le bureau. Les vigiles s’interposent. Cris, bousculades, pétards, la confusion est totale. Stéphane Nivet, le responsable de la communication de Lyon 2, raconte :

« J’ai repéré des bloqueurs. Une foule a alors essayé de forcer le passage en cognant au besoin sur les vigiles qui ont répliqué avec les lacrymo. On a essayé de bloquer la porte mais ils se sont emparés des barrières et les ont retournées contre nous. Le tout en nous aspergeant avec un extincteur et en nous jetant des pétards et des fumigènes.

« On en voyait aussi sur les marches. On s’est dit que ça allait être la même chose. On a pris les isoloirs, les tables et les chaises pour les empêcher de rentrer. C’était violent. Il y a des personnes traumatisées. »

Ceux qui ont participé à l’action donnent une autre version des faits. Les vigiles auraient répondu à la tentative de passage en force des étudiants en aspergeant de gaz lacrymogène le visage de certains d’entre eux. Un des étudiants qui voulaient verser de la javel témoigne :

« Ils se croyaient dans une guerre civile avec leur barricade. Nous, nous étions à l’intérieur, coupés de nos soutiens. Un vigile a alors aspergé de lacrymo le visage d’un copain qui se trouvait à terre. Il n’y a eu ni fumigène, ni pétards à l’intérieur. Finalement, ils ont fini par nous laisser sortir quand une secrétaire asthmatique s’est plaint de ne pouvoir respirer. »

La police à l’extérieur

Durant la demi-heure de confusion, la présidence de Lyon 2 appelle la police :

« On ne savait pas qui étaient les meneurs, reprend Stéphane Nivet. Les interpellations étaient impossibles. Le président a donc demandé à la police de ne pas entrer à l’intérieur de l’université. »

Malgré tout, postée à l’extérieur, la police attend que les étudiants sortent afin d’effectuer des interpellations. C’est en tout cas ce que comprennent les étudiants. La suite leur donnera raison. Après s’être réunis dans un amphi, environ 200 étudiants et quelques enseignants décident de sortir groupés pour éviter des arrestations.

Dans la rue Chevreul, à quelques pas de l’université, ils sont rapidement pris en tenaille par les forces de l’ordre qui procèdent à cinq interpellations. Selon plusieurs témoins, dans des conditions particulièrement violentes. Un pistolet à impulsion électrique, un Taser, aurait notamment été utilisé.

Ces arrestations sont clairement politiques

« Il y avait des CRS devant nous, d’autres derrière avec des chiens, explique une étudiante. La BAC était sur le côté. Ils ont fait des percées à grands coups de matraque pour interpeller ceux qu’ils voulaient. Ils les attrapaient, les mettaient à terre puis les traînaient. J’ai même vu une fille se prendre un coup de taser dans le ventre ».

Camille Hamidi, maître de conférence en science politique, participait avec d’autres collègues du même département à une réunion d’information avec des étudiants sur les modalités d’évaluation du semestre. Elle a rapidement été mise au courant de la tournure des événements :

« On s’est dit qu’il fallait sortir tous ensemble car la police allait certainement arrêter les militants les plus en vue. C’est ce qui s’est passé. »

Parmi les personnes arrêtées figurent deux militants du syndicat FSE (majoritaire à Lyon 2), très actifs depuis le début du mouvement. L’enseignante poursuit :

« Ces arrestations sont clairement politiques puisque ces deux étudiants étaient présents à la réunion d’information. Ils n’ont donc pas pu participer à l’action ! En tant que membre de la liste “Pour une Autre Université”, j’étais favorable au boycott du vote de la présidence en estimant qu’il y avait d’autres questions à poser que celle portant sur le blocage et que cette consultation ne faisait que casser le mouvement et attiser les tensions. Les problèmes étaient courus d’avance. »

Dans un communiqué, plusieurs organisations dont l’Unef, la FSE, SUD et le PCF condamnent « les violences auxquels se sont livrés le vigiles, en perdant leur sang froid, et les violences policières ainsi que les arrestations préméditées ».

La présidence de Lyon 2 a décidé la fermeture administrative du site des Berges du Rhône en tenant compte de « graves violences ». A l’heure où nous écrivons ces lignes, les résultats du vote ne sont toujours pas connus.

Cinq étudiants interpellés après des échauffourées à Lyon-II

LEMONDE.FR avec AFP| 27.04.09

Cinq étudiants ont été interpellés et placés en garde à vue, lundi 27 avril, à Lyon à la suite d’échauffourées survenues à l’occasion du vote à bulletin secret sur la levée du blocage, organisé par l’université Lyon-II. Ces cinq personnes ont été interpellées vers 18 heures « dans le cadre de débordements et d’actes de violences volontaires sur d’autres étudiants, ainsi que sur des vigiles privés », engagés par la présidence de l’université pour assurer la sécurité des bureaux de vote, a précisé la police, ajoutant qu’il n’y a pas eu de blessé.

L’un des cinq étudiants est également interpellé pour « outrage » à un commissaire de police. Selon un communiqué de l’UNEF, des « débordements ont eu lieu en début d’après midi », lorsqu’un « petit groupe d’étudiants est entré de force et avec violence dans le bureau de vote sur le campus des berges du Rhône ». « Cela a entraîné une réaction violente et disproportionnée des vigiles (…), qui ont notamment lancé des bombes lacrymogènes sur les étudiants et des affrontements ont eu lieu durant une quinzaine de minutes », assure le syndicat étudiant qui « dénonce toute forme de violence ».

La présidence de l’Université Lumière avait organisé lundi un vote à bulletin secret sur la levée ou non du blocage en place depuis plusieurs semaines sur les deux campus. Les résultats du vote n’étaient pas connus dans la soirée. Deux des trois universités lyonnaises sont bloquées, au moins partiellement, depuis plusieurs semaines, en réaction à la loi Pécresse de réforme de l’enseignement supérieur.

Par ailleurs, d’autres universités comme Bordeaux-III, Montpellier-III et Paris-IV ont voté lundi en faveur de la poursuite des blocages.

Lyon 2 : cinq interpellations à la suite d’un vote “bordélisé”

http://www.lyoncapitale.fr

28/04/2009

Après douze semaines de mouvement contre les réformes Pécresse et Darcos, les étudiants, enseignants et personnels de Lyon 2 étaient appelés, ce lundi, à voter pour ou contre le blocage de leur université qui dure depuis le 4 mars. Une consultation contestée par les étudiants pro-blocage, pour qui seule une assemblée générale peut décider de la levée ou non de ce blocage. A la suite d’une tentative de sabotage du vote, cinq étudiants, dont deux syndicalistes, ont été arrêtés. Selon plusieurs témoignages, les interpellations auraient été particulièrement violentes.

Vers 15h, site des Berges du Rhône, quelques étudiants opposés à la consultation de la présidence pénètrent dans le bureau de vote, dans l’intention de le “bordéliser” en vidant de la javel dans les urnes. Rapidement repérés, ils se font appuyer par un groupe plus important qui tente d’entrer dans le bureau. Les vigiles s’interposent. Cris, bousculades, pétards, la confusion est totale.

Stéphane Nivet, le responsable de la communication de Lyon 2, raconte : “j’ai repéré des bloqueurs. Une foule a alors essayé de forcer le passage en cognant au besoin sur les vigiles qui ont répliqué avec les lacrymo. On a essayé de bloquer la porte mais ils se sont emparés des barrières et les ont retourné contre nous. Le tout, en nous aspergeant avec un extincteur et en nous jetant des pétards et des fumigènes. On en voyait aussi sur les marches. On s’est dit que ça allait être la même chose. On a pris les isoloirs, les tables et les chaises pour les empêcher de rentrer. C’était violent. Il y a des personnes traumatisées”.

Ceux qui ont participé à l’action donnent une autre version des faits. Les vigiles auraient répondu à la tentative de passage en forces des étudiants en aspergeant de gaz lacrymogène le visage de certains d’entre eux. Un des étudiants qui voulaient verser de la javel témoigne : “ils se croyaient dans une guerre civile avec leur barricade. Nous, nous étions à l’intérieur, coupés de nos soutiens. Un vigile a alors aspergé de lacrymo le visage d’un copain qui se trouvait à terre. Il n’y a eu ni fumigène, ni pétards à l’intérieur. Finalement, ils ont fini par nous laisser sortir quand une secrétaire asthmatique s’est plaint de ne pouvoir respirer”.

Université Lyon 2 : vote saboté, affrontements et interpellations


27.04.2009

Les étudiants de Lyon 2 devaient voter aujourd’hui pour ou contre le maintien du blocus de l’université. Des manifestants ont voulu empêcher le vote, la police est intervenue et a interpellé plusieurs d’entre eux.

Nouvel épisode houleux, aujourd’hui à Lyon, dans le cadre du blocage des universités. Les étudiants de Lyon 2 Lumière devaient se prononcer sur le maintien ou non du blocus de la fac. Le vote se déroulait toute la journée, sur le site des quais.

Des manifestants favorables au blocage ont tenté de s’emparer du contenu des urnes. Les gardiens de Lyon 2 ont tenté de s’interposer. La suite a été pour le moins confuse. Jets de pétards, dégradations et utilisations de fumigènes sont évoqués. Les forces de l’ordre sont appelées à la rescousse, alors que le vote était interrompu.

La suite s’est déroulée à l’extérieur de l’enceinte universitaire. Environ 200 personnes ont quitté les lieux, surveillées de près par la police. Cette dernière est intervenue à proximité de la station de métro Jean Macé, interpellant plusieurs manifestants.
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~ par Alain Bertho sur 28 avril 2009.

Une Réponse to “Echauffourées à l’Université de Lyon 2 avril 2009”

  1. Bonjour, je sais que ce site n’est pas lieu de débats ouverts pour ou contre le blocage, la loi Pécresse où autres mais … D’un point de vu journalistique je m’indigne du charlatanisme de certains et de la prise de position des autres … Où sont les images tournées par la chaîne TLM montrant les policiers, taser matraques et chiens d’attaques en action ? Est-ce à cause des remarques de certains professeurs à l’encontre de ses mêmes journalistes qu’elles n’ont pas été publiées ? Et où se trouvait ce responsable de la communication au moments des faits ? Personnellement j’étais sur le point d’entrer dans la salle de vote lorsque les vigiles ont fermées les barrières devant moi et ce que j’ai vu était contraire aux dires de ce Mr. Un bloqueur est certes sorti pour annoncer l’annulation du vote c’est alors que les vigiles ont cherché à empêcher les autres bloqueurs de l’extérieur de s’introduire dans la salle de vote en les poussant violemment avec les barrières et en arrosant toutes personnes sans distinction avec le gaz lacrymo. C’est alors que ça a dégénéré et là seulement que les hostilités ont opposé les deyx groupes. Est-il besoin de souligner que c’est le gaz lancé par les vigiles privés embauchés (pour maintenir l’ordre) par l’établissement qui a causé les malaises des personnes restées coincées à l’intérieur de la salle alors que les étudiants à l’extérieur demandaient que les gens puissent sortir ? De plus, présente tout au long de l’après-midi j’ai entendu les forces de police parler entre elles et repérer les personnes à inculper ce qu’elles ont fait après sans sommation et avec beaucoup de violence !!! Dommage, que tlm n’est rien publié de tel ! Maintenant et comme chaque année dans le milieu universitaire, l’administration tente de monter les étudiants bloqueurs et anti-bloqueurs les uns contre les autres alors que le problème à résoudre n’est pas celui là ! Je m’indigne de telles pratiques au sein de mon université ! Et j’espère que le journalisme qui se veut neutre le reste et vérifie ses sources.

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