Emeute à Strasbourg 2-3 avril 2009

OTAN : Strasbourg aux prises de violentes émeutes

4 avril 2009

L’Organisation de l’Alliance atlantique Nord (OTAN) fête son 60ème anniversaire sur fond de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les altermondalistes.

Quand, en avril 2008, lors du 23ème sommet de l’OTAN qui s’est tenu à Bucarest, la capitale roumaine, Nicolas Sarkozy avait demandé à ce que l’Alliance fête son 60ème anniversaire à Strasbourg et Kehl, symbole, avait-il dit « de l’amitié franco-allemande », il n’avait certainement pas compter avec les violentes émeutes qui allaient se déclencher à ce propos. Il faut dire que les peuples occidentaux n’aiment pas leurs gouvernants en raison de leur mauvaise gestion des affaires économiques et sociales, et leurs stratégies de défense plutôt destructrices du monde, « impérialistes » disent-ils.

Strasbourg s’est voulue être depuis hier le prolongement de Londres pour ce qui est de la violence qui sévit notamment dans les quartiers sud de la ville. Si, à Londres, à l’occasion de la tenue du G20, les manifestants avaient reproché à leurs chefs d’Etat de trop bien manger parce qu’ils sont les plus riches au monde, à Strasbourg, ils sont, dit-on, plus de 40 000, à leur demander de cesser de financer des guerres meurtrières et inutiles, de terroriser le monde sous le fallacieux prétexte de lutter contre le terrorisme. « Faites l’amour pas la guerre », revient comme aux années 70 pour tenter de s’imposer dans un monde qui rejette, comme disent les émeutiers, « l’impérialisme destructeur et le capitalisme sauvage ».

Strasbourg est déclarée depuis jeudi, ville fermée à cause des barricades qui l’entourent et les 25 000 policiers qui la surveillent. L’amitié franco-allemande à laquelle a fait référence le président Sarkozy, à partir de Bucarest, s’est déjà exprimée à travers les renforts de sécurité que l’Allemagne d’Angela Merkel a envoyé pour se solidariser avec leurs homologues français. « On vient juste d’arriver, on n’est pas d’ici », nous a répondu jeudi un policier auquel nous avons demandé notre chemin.

« On est obligé de contrôler les identités parce qu’il y a de faux badges qui circulent », nous a dit un autre. Les villes françaises sont aussi venues en aide à la capitale de l’Alsace en lui envoyant leurs forces de l’ordre pour faire face à la violence qui sévit dans ses rues. Les écoles (avant le jour J des vacances de pâques), les universités, l’aéroport de Strasbourg et les autoroutes, sont fermés. De nombreux quartiers sont déclarés « zone rouge », et interdits à la population. C’est dire que les dispositifs sécuritaires mis en place sont colossaux.

Heurts violents entre police et manifestants anti-Otan près de Strasbourg

STRASBOURG (AFP) — De nouveaux heurts violents ont opposé pendant plusieurs heures vendredi les forces de l’ordre et des militants anti-Otan aux abords de leur camp autogéré en périphérie sud de Strasbourg, au cours desquels deux gendarmes ont été légèrement blessés.

La veille, de premiers affrontements avaient entraîné l’interpellation de 300 personnes, dont la quasi totalité ont été relâchées.

L’impressionnant dispositif policier mis en place pour le sommet de l’Alliance atlantique est parvenu vendredi à contenir les multiples tentatives des protestataires de s’approcher du centre-ville.

A Baden-Baden aussi, une manifestation anti-Otan a été entièrement contrôlée par les autorités allemandes.

Deux gendarmes français ont été légèrement blessés dans les affrontements de Strasbourg, selon la gendarmerie.

Pris pour cible par des jeunes encagoulés alors qu’ils progressaient derrière des gendarmes mobiles pour filmer la scène, ils ont été atteints par un tir de pétard ou de fusée et ont été transférés à l’hôpital, mais leur état n’inspire pas d’inquiétude.

Selon un porte-parole d’un groupe anti-Otan interrogé par l’AFP, tout est parti d’un convoi d’une centaine de manifestants grimés en clowns refoulés vers le campement, alors qu’ils tentaient de se rapprocher du centre de Strasbourg.

Une centaine de « Black Blocks », des militants radicaux, ont alors érigé à l’entrée du campement une barricade avec des poubelles, des conteneurs et des poteaux en bois auxquels ils ont mis le feu.

Ils ont ensuite jeté des galets et des poteaux enflammés sur les gendarmes. Ceux-ci ont chargé à plusieurs reprises et répliqué à coup de lances à eau et de gaz lacrymogènes.

Une centaine de gendarmes ainsi que trois véhicules équipés de lances à eau mis à disposition par la police allemande ont été mobilisés pendant ces heurts qui se sont terminés en début de soirée.

Tout au long de la journée, les gendarmes mobiles et les policiers ont soigneusement évité tout contact direct avec les manifestants, ne procédant à aucune interpellation.

Dans la ville allemande de Baden-Baden, qui accueillait vendredi soir le dîner des 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan, quelque 500 à 800 manifestants, selon la police et les organisateurs, ont défilé pour leur part en bon ordre et sans heurts, derrière une banderole ornée d’un gros poisson et proclamant « NATO geht Baden Baden » (un jeu de mot signifiant « l’Otan fait naufrage »).

« Soixante ans c’est trop, non à l’Otan », scandaient les militants, dont de nombreux jeunes drapés dans des drapeaux arc-en-ciel.

Très étroitement encadrés par des milliers de policiers anti-émeutes, casqués et équipés d’uniformes de protection –3.000 policiers au total étaient déployés dans la petite ville thermale–, les manifestants se sont vu interdire de s’approcher du centre-ville où la chancelière Angela Merkel a reçu dans l’après-midi le président américain Barack Obama.

Une manifestation « monstre » doit rassembler des milliers de manifestants le long du rhin samedi, à l’issue du sommet, à Strasbourg. Les collectifs anti-Otan attendent de 30.000 à 60.000 manifestants.

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Sommet de l’OTAN à Strasbourg : les émeutes ont repris

leparisien.fr

3 avril 2009

Les violences ont repris vendredi après-midi au Neuhof, un quartier populaire du sud de Strasbourg, là ou campent dans un village autogéré les militants anti-Otan.

Vers 16 heures, un bus remplis de militants pacifiques qui souhaitaient se rendre au centre-ville a été arrêté par des policiers, route du Neuhof.

Maquillés en clowns et armés de pistolets en plastique, de bazookas en cartons et de plumeaux multicolores, ils ont commencé à danser sur la chaussée, rejoints bientôt par des Strasbourgeois.

D’après le site des Dernières nouvelles d’Alsace, sentant l’ambiance dégénérer, les clowns auraient quitté les lieux. La police serait alors intervenue équipée d’une lance à eau destinée à disperser les quelque 150 personnes, dont de habitants du Neuhof. Toujours selon le quotidien alsacien, «des jeunes circulent à scooter, sans casque et narguent les gendarmes et les policiers. »

D’autres affrontements ont éclaté vendredi, toujours dans le même quartier, mais dans la rue de la rue de la Ganzau, plus proche du  «village». Vers 17 h 40, entre 500 et 1 000 manifestants anti-Otan très déterminés faisaient face aux forces de l’ordre. Celles-ci leur demandaient d’éteindre les feux qui commencaient à prendre de l’ampleur.

Jeudi, les émeutes avaient commencé vers 15 h 30 dans ce quartier, opposant des anti-Otan qui souhaitaient aller au centre-ville et les forces de l’ordre. A pluseurs reprises et jusque tard dans la soirée des échappées vers le Strasbourg historique ont été tentées. 300 personnes y avaient été interpellées. Un photographe allemand avait été blessé.

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Violentes échauffourées entre manifestants anti-Otan et police à Strasbourg

2 avril 2009

Des incidents ont éclaté à Strasbourg, jeudi après-midi, entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au sommet de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord), qui se tient vendredi et samedi dans la capitale alsacienne. Un photographe allemand de l’agence ddp a été blessé lors de ces échauffourées, en début de soirée, alors qu’il couvrait l’évènement dans le quartier du Neuhof. Rapidement conduit à l’hôpital hier soir, « il a reçu une balle en caoutchouc dans le ventre », selon le chef du service photo de l’agence ddp, Michael Kappeler.

Plusieurs centaines de manifestants, pour la plupart cagoulés et se revendiquant d’un mouvement anarchiste, ont, plus tôt, quitté le « village autogéré » du contre-sommet pour se diriger vers le centre-ville, distant de six kilomètres. Ils ont, au passage, brisé les vitres d’une caserne, ainsi que des abribus et ils ont incendié quelques poubelles. Certains se sont attaqués à un commissariat du quartier du Neuhof, fermé à ce moment-là.

Les forces de police sont intervenues en grand nombre, appuyées par un hélicoptère. Elles ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont repoussé les manifestants jusqu’à une zone forestière et industrielle, où elles ont procédé à une centaine d’interpellations. « On manifeste pour protester contre le meurtre du jeune au G20 », a déclaré une manifestante. Au cours d’une manifestation, mercredi, à Londres, à la veille du sommet du G20, un homme a été découvert mort dans une rue de la City. La cause du décès de cette personne n’a pas été déterminée. De source policière, on dit qu’il serait dû à son état médical, un malaise cardiaque, ce que seule l’autopsie confirmera.

60.000 manifestants attendus

Outre la ville de Strasbourg devenue une « forteresse » , les villes allemandes de Kehl et Baden-Baden s’apprêtent aussi à traverser une zone de fortes turbulences avec le sommet de l’Otan qui marquera le 60e anniversaire de l’organisation. Des anarchistes aux pacifistes, en passant par les autonomes et les anticapitalistes, tout le spectre politique des manifestants anti-Otan sera présent, avec pour intention clairement affichée d’entraver le bon déroulement du sommet. Jusqu’à 25.000 manifestants, dont 3.000 casseurs potentiels, sont attendus en Allemagne et 60.000, dont 2.000 potentiellement violents, en France, selon les autorités des deux pays.

Pour les contenir, près de 10.000 policiers et gendarmes seront mobilisés en France, auxquels s’ajoutent les unités d’élite de la police et de la gendarmerie. Il y aura aussi sur le sol français 200 policiers allemands et six véhicules allemands équipés de lances à eau. En Allemagne, près de 14.600 policiers seront déployés à Baden-Baden et Kehl ainsi que, fait exceptionnel, 600 soldats. Le dispositif mis en place constitue « la plus grande opération de sécurité sur le territoire français depuis le G8 d’Évian, en 2003 », a affirmé la ministre française de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie, venue l’inspecter lundi, à Strasbourg.

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Sommet de l’Otan : une soirée d’émeutes à Strasbourg

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02.04.2009

De nouveaux affrontrtier du Neuhof, dans la banlieue sud de la capitale alsacienne, là où la plupart d’entre eux campent dans une sorte de «village».

«Selon un témoin, une ambiance d’émeute règne dans le secteur», indiquait le site du quotidien alsacien vers 20 h 45. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de pierre et ont donné l’assaut, à grand renfort de gaz lacrymogène. Tout semblait rentrer dans l’ordre vers 21 heures. Mais peu après, toujours selon le site du journal alsacien, «les manifestants sont une nouvelle fois ressortis de leur campement pour aller au devant des policiers». Ils ont remis ça, en allumant des feux avec des matériaux récoltés sur un chantier que les habitants ont eux-mêmes éteints. «A 21h30, le calme est revenu dans la rue», poursuit le site des Dernières nouvelles d’Alsace. Mais pour combien de temps ?

Durant ces affrontements nocturnes, un photographe allemand de l’agence ddp a été blessé. «Il a reçu une balle en caoutchouc dans le ventre», a précisé Michael Kappeler, chef du service photo de cette agence.

Une centaine de personnes interpellées

Une centaine de manifestants, qui souhaitaient gagner le centre-ville,.avaient déjà été interpellées jeudi en fin d’après-midi au Neuhof, à l’issue d’échauffourées avec les policiers. Pour la tenue du Sommet de l’Otan, le ministère de l’Intérieur entend bloquer l’accès au centre-ville pour éviter les troubles.

La manifestation avait  rassemblé entre 2.000 personnes selon le collectif Anti-répression, et 5 à 600 selon la police. Vêtus de noir et pour la plupart masqués, armés pour certains de de piquets de bois, les manifestants, qui venaient de leur campement auto-géré, se sont rapidement trouvés «face à un énorme dispositif de police ultra-armé (plus d’une cinquantaine de véhicules: hélicoptère, gendarmerie mobile, polices nationale et municipale, etc…)», a indiqué le collectif dans un communiqué.

D’importants moyens déployés

Une dizaine d’abri-bus ont été cassés et quelques poubelles incendiées. Les manifestants avaient également érigé une barricade dans l’après-midi. La police a chargé en utilisant des gaz lacrymogènes et refoulé une partie des manifestants vers le sud, en direction de leur «village».

Le ministère de l’Intérieur a déployé d’impressionants moyens pour éviter des «risques sécuritaires sérieux» : «J’ai mis en place un dispositif destiné à protéger les personnes (avec) 9.000 policiers et gendarmes, a déclaré la ministre, alors que nous attendons de 45.000 à 50.000 manifestants samedi, venant de tous les Etats européens, dont 20.000 à 25.000 qui viennent d’Allemagne».

Un parcours dénoncé par les anti-Otan

Parmi ces mesures figure le parcours imposé aux anti-Otan. Il défileront entre 13 heures et 17 h 30 dans la zone du port du Rhin, selon une boucle fermée de 7 à 8 km, dans une zone industrielle totalement déserte. La manifestation doit se conclure par des prises de parole de responsables des groupes anti-Otan et de partis politiques. Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a annoncé sa présence.

Comme les autres responsables, l’Allemand Reiner Braun, de la coordination internationale anti-Otan, a vivement dénoncé le parcours définitif. «Il y a assez de rues à Strasbourg pour les intérêts sécuritaires, et nous ne pourrons pas manifester dans la ville.» «La démocratie vit quand les actions de protestations peuvent se dérouler dans la vements ont eu lieu jeudi soir à Strasbourg, d’après le site des Dernières nouvelles d’Alsace, à la veille de l’ouverture du Sommet de l’Otan. Vers 20 heures, des manifestants ont commencé à dresser des barricades dans le quaille», a-t-il insisté. «La manifestation, a-t-il conclu, aura pour but de montrer à un large public que l’Otan est une machine de guerre militaire (…) et que la guerre ne peut résoudre les grandes questions mondiales telles que la famine».

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Heurts anti-Otan à Strasbourg : un photographe allemand blessé

2 avril 2009

STRASBOURG (AFP) — Un photographe allemand de l’agence ddp a été blessé jeudi lors d’échauffourées entre policiers et manifestants anti-Otan dans le sud de Strasbourg, a-t-on appris auprès de son employeur.

« Il est en route pour l’hôpital. Il a reçu une balle en caoutchouc dans le ventre », a précisé à l’AFP Michael Kappeler, chef du service photo de l’agence ddp.

Le photographe couvrait des affrontements entre policiers et manifestants dans le quartier du Neuhof en début de soirée, a précisé M. Kappeler.

De premiers affrontements avaient éclaté dans le quartier dans l’après-midi.

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~ par Alain Bertho sur 3 avril 2009.

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